Evolution de la gouvernance d’Arianespace.

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Evolution de la gouvernance d’Arianespace pour renforcer la cohérence d’action avec Airbus Safran Launchers

La nouvelle gouvernance a été validée lors des assemblées générales annuelles d’Arianespace SAS et Arianespace Participation.

Alain Charmeau, Président exécutif d’Airbus Safran Launchers, devient également Président du Conseil d’administration de la société holding Arianespace Participation.

Stéphane Israël, Président d’Arianespace SAS et Directeur général d’Arianespace Participation, entre au comité exécutif d’Airbus Safran Launchers en tant que Directeur des programmes de lanceurs civils.

Au cours de l’Assemblée générale annuelle d’Arianespace, qui s’est tenue lundi 27 mars, les actionnaires ont voté à l’unanimité l’évolution de la forme juridique de l’opérateur de lancement, filiale d’Airbus Safran Launchers, qui devient une SAS (Société par Actions Simplifiée).

Cette modification a pour but de simplifier et de moderniser la gouvernance d’Arianespace. Elle permettra plus de réactivité et facilitera les relations entre les maîtres d’oeuvre industriels et Arianespace SAS, tout en étant cohérente avec le nouvel actionnariat d’Arianespace Participation.

L’évolution de la forme juridique d’Arianespace s’accompagne d’une évolution de sa gouvernance, permettant une plus grande cohérence d’action entre l’opérateur de lancements et sa maison mère, maître d’oeuvre des lanceurs Ariane. A ce titre, le Président exécutif d’Airbus Safran Launchers, Alain Charmeau, devient également Président du Conseil d’administration de la société holding Arianespace Participation. Le Président d’Arianespace SAS, Stéphane Israël, également Directeur général d’Arianespace Participation, entre au comité exécutif d’Airbus Safran Launchers en tant que Directeur en charge du pilotage des programmes de lanceurs civils, Ariane 5 et Ariane 6. Cette fonction était assurée précédemment, à titre transitoire, par Alain Charmeau.

" Cette évolution s’inscrit dans la continuité de la rationalisation de la gouvernance de la filière européenne des lanceurs, que nous menons depuis 2014. Elle permet de placer sous une responsabilité unique, celle de Stéphane Israël, l’ensemble de l’organisation industrielle d’Ariane 5, depuis la production jusqu’à la commercialisation, tout en préparant le développement, la production et la commercialisation d’Ariane 6 dans les meilleures conditions et pour le plus grand bénéfice des clients d’Arianespace ", s’est félicité Alain Charmeau.

Stéphane Israël a ajouté : " Forte de cette nouvelle gouvernance, Arianespace pourra s’appuyer sur son maître d’oeuvre industriel et premier actionnaire, Airbus Safran Launchers, pour toujours mieux répondre aux attentes de ses clients ainsi qu’aux évolutions du marché. Je tiens à remercier Alain Charmeau pour sa confiance. Je m’emploierai à créer des synergies entre

Arianespace et Airbus Safran Launchers qui seront sources d’opportunités pour l’ensemble des équipes des deux entreprises. Dans ce nouveau contexte, Arianespace travaillera également de façon plus intégrée avec Avio/ELV pour le succès de Vega et confirmera son engagement autour de l’exploitation de Soyuz avec son partenaire Roscosmos. "

Cette évolution a été présentée à l’ESA le 16 mars après avoir reçu un avis positif de la part des représentants du personnel d’Arianespace au cours du mois de février 2017.

Airbus Safran Launchers est actionnaire à 74% d’Arianespace depuis le 31 décembre 2016.
Hadéen
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Hadéen a écrit:Evolution de la gouvernance d’Arianespace pour renforcer la cohérence d’action avec Airbus Safran Launchers




La nouvelle gouvernance a été validée lors des assemblées générales annuelles d’Arianespace SAS et Arianespace Participation.



Alain Charmeau, Président exécutif d’Airbus Safran Launchers, devient également Président du Conseil d’administration de la société holding Arianespace Participation.



Stéphane Israël, Président d’Arianespace SAS et Directeur général d’Arianespace Participation, entre au comité exécutif d’Airbus Safran Launchers en tant que Directeur des programmes de lanceurs civils.



Au cours de l’Assemblée générale annuelle d’Arianespace, qui s’est tenue lundi 27 mars, les actionnaires ont voté à l’unanimité l’évolution de la forme juridique de l’opérateur de lancement, filiale d’Airbus Safran Launchers, qui devient une SAS (Société par Actions Simplifiée).



Cette modification a pour but de simplifier et de moderniser la gouvernance d’Arianespace. Elle permettra plus de réactivité et facilitera les relations entre les maîtres d’oeuvre industriels et Arianespace SAS, tout en étant cohérente avec le nouvel actionnariat d’Arianespace Participation.



L’évolution de la forme juridique d’Arianespace s’accompagne d’une évolution de sa gouvernance, permettant une plus grande cohérence d’action entre l’opérateur de lancements et sa maison mère, maître d’oeuvre des lanceurs Ariane. A ce titre, le Président exécutif d’Airbus Safran Launchers, Alain Charmeau, devient également Président du Conseil d’administration de la société holding Arianespace Participation. Le Président d’Arianespace SAS, Stéphane Israël, également Directeur général d’Arianespace Participation, entre au comité exécutif d’Airbus Safran Launchers en tant que Directeur en charge du pilotage des programmes de lanceurs civils, Ariane 5 et Ariane 6. Cette fonction était assurée précédemment, à titre transitoire, par Alain Charmeau.





" Cette évolution s’inscrit dans la continuité de la rationalisation de la gouvernance de la filière européenne des lanceurs, que nous menons depuis 2014. Elle permet de placer sous une responsabilité unique, celle de Stéphane Israël, l’ensemble de l’organisation industrielle d’Ariane 5, depuis la production jusqu’à la commercialisation, tout en préparant le développement, la production et la commercialisation d’Ariane 6 dans les meilleures conditions et pour le plus grand bénéfice des clients d’Arianespace ", s’est félicité Alain Charmeau.

Stéphane Israël a ajouté : " Forte de cette nouvelle gouvernance, Arianespace pourra s’appuyer sur son maître d’oeuvre industriel et premier actionnaire, Airbus Safran Launchers, pour toujours mieux répondre aux attentes de ses clients ainsi qu’aux évolutions du marché. Je tiens à remercier Alain Charmeau pour sa confiance. Je m’emploierai à créer des synergies entre

Arianespace et Airbus Safran Launchers qui seront sources d’opportunités pour l’ensemble des équipes des deux entreprises. Dans ce nouveau contexte, Arianespace travaillera également de façon plus intégrée avec Avio/ELV pour le succès de Vega et confirmera son engagement autour de l’exploitation de Soyuz avec son partenaire Roscosmos. "






Cette évolution a été présentée à l’ESA le 16 mars après avoir reçu un avis positif de la part des représentants du personnel d’Arianespace au cours du mois de février 2017.



Airbus Safran Launchers est actionnaire à 74% d’Arianespace depuis le 31 décembre 2016.

Donc tout va bien pour Stéphane Israël....
On est content pour lui!
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bds973

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C'est cela :wall:
Hadéen
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Hadéen a écrit:C'est cela :wall:
Depuis l'election de M. Macron, stephane israel laisse eclater sa joie sur son compte twitter officiel de Ceo d'arianespace

Je pense qu'il est un proche du nouveau président, il s'imagine deja obtenir un poste ministériel apres ses annees de pantouflage chez ariane.

Je sens qu'il va pas rester longtemps chez asl ou arianespace.....
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bds973

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C'est l'heure d'un premier bilan depuis le changement d'actionnariat et de gouvernance d'Arianespace. Malgré len1er contrat Galileo pour Ariane 6, les commandes n'ont pas l'air de pleuvoir pour Arianespace. Opérationnellement cela devrait être une année normale avec 11 lancements si tout se passe comme prévu d'ici Noël. Comment cette évolution est elle perçue dans le microcosme spatial européen ?
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Mike3

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Mike3 a écrit:C'est l'heure d'un premier bilan depuis le changement d'actionnariat et de gouvernance d'Arianespace. Malgré len1er contrat Galileo pour Ariane 6, les commandes n'ont pas l'air de pleuvoir pour Arianespace. [...]

Il faudra plus de temps pour pouvoir juger objectivement de l'influence du changement d'actionnariat et de gouvernance sur le nombre de contrats signés par Arianespace... Il dépendra aussi et surtout du nombre de satellites commandés, des nouveaux concurrents (Blue Origin), des clients fidèles qui pourront de plus en plus lancer leurs satellites par eux-mêmes (Inde), etc...
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J'ai l'impression de mon côté qu'Avio fait une bien meilleure impression en terme de communication / d'élan positif pour les années à venir avec leur introduction réussie en Bourse que le tandem ArianeGroup et Arianespace (désormais liés et sans trop de solutions face à la concurrence de SpaceX). Je ne serai pas étonné que les italiens reprennent en main seuls la vente des lancements Vega dans les prochaines années, surtout qu'orbital ATK pourrait se renforcer sur le même segment des petits lanceurs que Vega, maintenant qu'ils sont en passe d'être rachetés par Northrop.
Je trouve par ailleurs le CNES particulièrement discret dans le domaine des lanceurs depuis bientôt 1 an.
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Mike3

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Mike3 a écrit:J'ai l'impression de mon côté qu'Avio fait une bien meilleure impression en terme de communication / d'élan positif pour les années à venir  avec leur introduction réussie en Bourse que le tandem ArianeGroup et Arianespace (désormais liés et sans trop de solutions face à la concurrence de SpaceX). Je ne serai pas étonné que les italiens reprennent en main seuls la vente des lancements Vega dans les prochaines années, surtout qu'orbital ATK pourrait se renforcer sur le même segment des petits lanceurs que Vega, maintenant qu'ils sont en passe d'être rachetés par Northrop.
Je trouve par ailleurs le CNES particulièrement discret dans le domaine des lanceurs depuis bientôt 1 an.  

Il est trop tôt pour juger mais a l'évidence l'heure est à l'inquiétude. Pas parce qu'Arianegroup ferait du mauvais travail mais parce que la concurrence change trop vite autour. 

La question maintenant est celle de la flexibilité : est-ce qu'on prend acte et on regarde ce qui doit changer, ou est-ce qu'on continue sur cette voie qui sera celle, je crois, d'une décennie perdue.
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ReusableFan

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ReusableFan a écrit:
La question maintenant est celle de la flexibilité : est-ce qu'on prend acte et on regarde ce qui doit changer, ou est-ce qu'on continue sur cette voie qui sera celle, je crois, d'une décennie perdue.

C'est sans doute des questions à se poser assurément.
Ce que je ne vois pas c'est quel changement de cap pourrait être concrétement adopté dans la décennie qui vient :
- abandonner Ariane 6 ...... et se shooter aux amphétamines pour disposer d'un moteur méthalox fiable et performant en quelques mois afin de basculer sur Ariane-next en un temps record ? Maitriser dans les mêmes délais la récupération et gérer un modèle économique rigoureux de la ré-utilisation ? Bref renaître de nos cendres ?
- Et que faire pendant la période de transition (?) utiliser Ariane 5 pour seulement gérer l'institutionnel ?
- Faire une pose et ne plus lancer ... on achéterait du lancement low-cost même pour l'intitutionnel ? on mettra alors tous les personnels inoccupés de Kourou en recyclage "gentils organisateurs" autour des carneaux aménagés en piscines/ toboggans et quelques attractions foraines ?

Je crois plus sérieusement qu'Ariane 6 assurera le travail principal, qui est d'assurer à l'Europe l'accès indépendant à l'espace. Et qu'il faudra faire plus ou moins le dos rond dans le créneau du lancement commercial dont l'age d'or semble passé.
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David L. a écrit:
Mike3 a écrit:C'est l'heure d'un premier bilan depuis le changement d'actionnariat et de gouvernance d'Arianespace. Malgré len1er contrat Galileo pour Ariane 6, les commandes n'ont pas l'air de pleuvoir pour Arianespace. [...]

Il faudra plus de temps pour pouvoir juger objectivement de l'influence du changement d'actionnariat et de gouvernance sur le nombre de contrats signés par Arianespace... Il dépendra aussi et surtout du nombre de satellites commandés, des nouveaux concurrents (Blue Origin), des clients fidèles qui pourront de plus en plus lancer leurs satellites par eux-mêmes (Inde), etc...

la nouvelle gouvernance a déjà réussi - je dis bien "réussi car c'est une volonté du management - en interne d'arianespace à creer un climat tellement délétère qu’énormément de personnes sont parties (vers d'autres horizon que le spatial, en pre-retraite mais aussi vers la concurrence telle que space X et BlueOrigin).
Cela est un grand succès qui évite au nouveau management de devoir faire un plan social

ensuite, vis a vis de l’extérieur, cette nouvelle gouvernance n'existe pas encore. Ce n'est qu'à partir de 2018 qu'on en verra les premiers effets (livraison lanceur à H0, campagnes sous responsabilité AGS etc..)
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bds973

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Mike3 a écrit:J'ai l'impression de mon côté qu'Avio fait une bien meilleure impression en terme de communication / d'élan positif pour les années à venir  avec leur introduction réussie en Bourse que le tandem ArianeGroup et Arianespace (désormais liés et sans trop de solutions face à la concurrence de SpaceX). Je ne serai pas étonné que les italiens reprennent en main seuls la vente des lancements Vega dans les prochaines années, surtout qu'orbital ATK pourrait se renforcer sur le même segment des petits lanceurs que Vega, maintenant qu'ils sont en passe d'être rachetés par Northrop.
Je trouve par ailleurs le CNES particulièrement discret dans le domaine des lanceurs depuis bientôt 1 an.  

c'est une rumeur lancinante: la création d'une structure Vegaspace qui permettrait à ELV de commercialiser ses lanceurs de maniere independante

reste le probleme que le P120 sera le 1er etage de Vega mais aussi le booster d'AR6, fabriqué par une entreprise commune. Mais cela dit pouvoir se resoudre facilement
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bds973

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Mike3 a écrit:C'est l'heure d'un premier bilan depuis le changement d'actionnariat et de gouvernance d'Arianespace. Malgré len1er contrat Galileo pour Ariane 6, les commandes n'ont pas l'air de pleuvoir pour Arianespace. Opérationnellement cela devrait être une année normale avec 11 lancements si tout se passe comme prévu d'ici Noël. Comment cette évolution est elle perçue dans le microcosme spatial européen ?

les commandes ne pleuvent pas pour la simple raison que les gros satellites en GTO (le marché commercial d'AR6.4) ne sont pas si nombreux que ça
ils vont être en plus concurrencés par les constellations style OneWeb (lancée par soyouz)

donc le futur est  incertain: va t on vers un marché du GTO plus faible (ou 6.4 avait un prix potentiellement concurentiel), remplacé par le marché des constellations en orbite basse ou A6.2 est un peu chère ?

On verra
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bds973

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bds973 a écrit:
les commandes ne pleuvent pas pour la simple raison que les gros satellites en GTO (le marché commercial d'AR6.4) ne sont pas si nombreux que ça
Depuis deux ans, on observe une diminution de commandes en satellites de télécommunications. Alors qu’elle était de 22 en 2015, elle est descendue à 5 pour 2017.

http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/le-marche-des-satellites-table-sur-la-connectivite-pour-rebondir-13-09-2017-2156656_47.php
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Dernier article de La Tribune sur le sujet:
Quand ArianeGroup désorbite Arianespace

Selon des sources concordantes, une trentaine de personnes sur un effectif total de 290/295 salariés vont quitter Arianespace en 2017 sans plan social. Des recrutements sont prévus pour en compenser une partie.
Une page se tourne vraiment chez Arianespace. L'arrivée d'ArianeGroup en tant que maison mère (74%), le changement de périmètre industriel de certaines activités au profit d'Avio (lanceur Vega) et les optimisations de l'organisation (plan de réduction des coûts) vont entraîner cette année une vague de départs historique au sein des personnels pourtant jusqu'ici plutôt fidèles. "Le corps social d'Arianespace traverse une période compliquée", explique-t-on en interne à La Tribune.

Ainsi, selon des sources concordantes, une trentaine de personnes sur un effectif total de 290/295 salariés vont quitter Arianespace en 2017 sans plan social. Soit un peu de plus de 10% de la masse salariale de l'entreprise ce qui représente une dizaine de départs de plus qu'en 2016. "La situation reste sous contrôle", assure-t-on toutefois en interne. Au plus fort de l'activité, Arianespace a connu un pic dans ses effectifs (325/327) à la fin des années 2000 et au début des années 2010 avec l'arrivée des lanceurs russe Soyuz et italien Vega au Centre spatial guyanais (CSG).

Des départs en partie compensés
Parmi tous les départs, deux salariés d'Arianespace, dont un il y a plus d'un an (patron du bureau de Washington), ont rejoint un futur concurrent d'Ariane 6, le projet Blue Origin du patron d'Amazon, Jeff Bezos. Enfin, après avoir quitté la société européenne pour un cabinet de conseil en 2015, un ancien juriste d'Arianespace a également été recruté par Blue Origin. A l'inverse, la société européenne a recruté une commerciale de SpaceX. D'une façon générale, la plupart des personnes, qui ont quitté Arianespace, ont rejoint essentiellement ArianeGroup, notamment pour travailler sur Ariane 6 ; d'autres sont parties vers l'industrie satellitaire, le CNES ou encore l'Agence spatiale européenne (ESA).

Pour autant, ces départs devraient en partie être compensés par des recrutements, notamment liés au mégacontrat OneWeb (une dizaine de personnes) et la montée en puissance d'Ariane 6. Il y aurait près d'une vingtaine de postes ouverts environ pour faire face à un prochain accroissement de la charge de travail. Au niveau de l'organisation, Luce Fabreguettes a été préférée à Louis Laurent (ex-directeur du développement et de l'exploitation devenu conseiller du PDG, Stéphane Israël) pour le poste de directrice exécutive en charge des missions, des opérations et des achats. Elle a la confiance de Stéphane Israël, qui partage son temps entre ses nouvelles fonctions chez ArianeGroup, en tant que directeur des programmes de lanceurs civils, dont Ariane 6; et son poste de PDG d'Arianespace.

Pourquoi ces départs ?
Plusieurs raisons expliquent ces nombreux départs, dont notamment le changement d'une époque avec l'arrivée d'ArianeGroup. "Symboliquement, il y a une perte de pouvoir chez Arianespace", notamment au niveau des responsabilités de chacun au sein de l'entreprise, souligne-t-on en interne. Cette "crainte" a poussé des salariés à démissionner pour changer d'air alors qu'ils étaient jusqu'ici habitués à une certaine liberté qu'offrait Arianespace, PME de 300 personnes ayant une audience internationale. Une "liberté" désormais beaucoup plus encadrée par ArianeGroup. D'autres ont préféré jeter l'éponge en faisant valoir leur droit à la retraite, la pyramide des âges d'Arianespace étant relativement haute en raison de cette fameuse fidélité des salariés.

Par ailleurs, la nouvelle organisation industrielle de la filière lanceurs a réduit le périmètre et la responsabilité d'Arianespace, et par conséquent, sa charge de travail. Ce transfert s'est opéré en faveur des opérateurs industriels l'italien Avio et ArianeGroup. C'est déjà vrai pour le lanceur Vega, dont Avio est désormais responsable jusqu'à H0 c'est-à-dire jusqu'au moment du décollage. Le premier lancement dans cette configuration est prévu début novembre. Ce sera bientôt aussi vrai pour les lanceurs Ariane. En conséquence, les doublons apparus dans cette nouvelle organisation entre Arianespace et les maîtres d'oeuvre (ArianeGroup et Avio) sont en passe d'être supprimés.

Cette verticalisation des tâches industrielles a conduit à une redistribution des rôles, Arianespace étant recentrée sur la seule commercialisation des lanceurs européens. "C'est un changement d'orientation stratégique d'Arianespace. On le sait", décrypte-t-on en interne. Jusqu'où ira ce changement stratégique ? "Il est essentiel qu'Arianespace conserve son identité, ce qui ne peut que rendre service à la filière lanceurs", estime-t-on. Aussi, un déménagement d'Arianespace vers les Mureaux ne serait "pas judicieux". A suivre...

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/vague-de-departs-chez-arianespace-en-2017-751187.html
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Mike3

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Mike3 a écrit:Dernier article de La Tribune sur le sujet:
Quand ArianeGroup désorbite Arianespace

Selon des sources concordantes, une trentaine de personnes sur un effectif total de 290/295 salariés vont quitter Arianespace en 2017 sans plan social. Des recrutements sont prévus pour en compenser une partie.
Une page se tourne vraiment chez Arianespace. L'arrivée d'ArianeGroup en tant que maison mère (74%), le changement de périmètre industriel de certaines activités au profit d'Avio (lanceur Vega) et les optimisations de l'organisation (plan de réduction des coûts) vont entraîner cette année une vague de départs historique au sein des personnels pourtant jusqu'ici plutôt fidèles. "Le corps social d'Arianespace traverse une période compliquée", explique-t-on en interne à La Tribune.

Ainsi, selon des sources concordantes, une trentaine de personnes sur un effectif total de 290/295 salariés vont quitter Arianespace en 2017 sans plan social. Soit un peu de plus de 10% de la masse salariale de l'entreprise ce qui représente une dizaine de départs de plus qu'en 2016. "La situation reste sous contrôle", assure-t-on toutefois en interne. Au plus fort de l'activité, Arianespace a connu un pic dans ses effectifs (325/327) à la fin des années 2000 et au début des années 2010 avec l'arrivée des lanceurs russe Soyuz et italien Vega au Centre spatial guyanais (CSG).

Des départs en partie compensés
Parmi tous les départs, deux salariés d'Arianespace, dont un il y a plus d'un an (patron du bureau de Washington), ont rejoint un futur concurrent d'Ariane 6, le projet Blue Origin du patron d'Amazon, Jeff Bezos. Enfin, après avoir quitté la société européenne pour un cabinet de conseil en 2015, un ancien juriste d'Arianespace a également été recruté par Blue Origin. A l'inverse, la société européenne a recruté une commerciale de SpaceX. D'une façon générale, la plupart des personnes, qui ont quitté Arianespace, ont rejoint essentiellement ArianeGroup, notamment pour travailler sur Ariane 6 ; d'autres sont parties vers l'industrie satellitaire, le CNES ou encore l'Agence spatiale européenne (ESA).

Pour autant, ces départs devraient en partie être compensés par des recrutements, notamment liés au mégacontrat OneWeb (une dizaine de personnes) et la montée en puissance d'Ariane 6. Il y aurait près d'une vingtaine de postes ouverts environ pour faire face à un prochain accroissement de la charge de travail. Au niveau de l'organisation, Luce Fabreguettes a été préférée à Louis Laurent (ex-directeur du développement et de l'exploitation devenu conseiller du PDG, Stéphane Israël) pour le poste de directrice exécutive en charge des missions, des opérations et des achats. Elle a la confiance de Stéphane Israël, qui partage son temps entre ses nouvelles fonctions chez ArianeGroup, en tant que directeur des programmes de lanceurs civils, dont Ariane 6; et son poste de PDG d'Arianespace.

Pourquoi ces départs ?
Plusieurs raisons expliquent ces nombreux départs, dont notamment le changement d'une époque avec l'arrivée d'ArianeGroup. "Symboliquement, il y a une perte de pouvoir chez Arianespace", notamment au niveau des responsabilités de chacun au sein de l'entreprise, souligne-t-on en interne. Cette "crainte" a poussé des salariés à démissionner pour changer d'air alors qu'ils étaient jusqu'ici habitués à une certaine liberté qu'offrait Arianespace, PME de 300 personnes ayant une audience internationale. Une "liberté" désormais beaucoup plus encadrée par ArianeGroup. D'autres ont préféré jeter l'éponge en faisant valoir leur droit à la retraite, la pyramide des âges d'Arianespace étant relativement haute en raison de cette fameuse fidélité des salariés.

Par ailleurs, la nouvelle organisation industrielle de la filière lanceurs a réduit le périmètre et la responsabilité d'Arianespace, et par conséquent, sa charge de travail. Ce transfert s'est opéré en faveur des opérateurs industriels l'italien Avio et ArianeGroup. C'est déjà vrai pour le lanceur Vega, dont Avio est désormais responsable jusqu'à H0 c'est-à-dire jusqu'au moment du décollage. Le premier lancement dans cette configuration est prévu début novembre. Ce sera bientôt aussi vrai pour les lanceurs Ariane. En conséquence, les doublons apparus dans cette nouvelle organisation entre Arianespace et les maîtres d'oeuvre (ArianeGroup et Avio) sont en passe d'être supprimés.

Cette verticalisation des tâches industrielles a conduit à une redistribution des rôles, Arianespace étant recentrée sur la seule commercialisation des lanceurs européens. "C'est un changement d'orientation stratégique d'Arianespace. On le sait", décrypte-t-on en interne. Jusqu'où ira ce changement stratégique ? "Il est essentiel qu'Arianespace conserve son identité, ce qui ne peut que rendre service à la filière lanceurs", estime-t-on. Aussi, un déménagement d'Arianespace vers les Mureaux ne serait "pas judicieux". A suivre...

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/vague-de-departs-chez-arianespace-en-2017-751187.html


mon Dieu ! un vrai article sur l’état du spatial et d'arianespace dans la presse française!

ce que dit l'article est vrai mais il faut préciser quelque points car c'est n peu édulcoré:
- c'est une 30aine de postes actuellement, mais cela sera plus dans le futur (lors de la livraison H0 du lanceur, toutes les équipes opérationnelles d'arianespace changeront de dossard pour passer chez Arianegroup - ou disparaitre

- "Période compliquée" est un euphémisme! l'ambiance est terrible! Vraiment ! C'est triste à vivre!

- ensuite que sera Arianespace dans le futur ? Peut être une sorte de Starsem - donc avec moins de 100 employés vraiment Arianespace
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bds973

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Toutes les restructurations industrielles provoquent des tensions locales. Sont-elles globalement mauvaises pour autant ?
Hadéen
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Pourquoi l'ambiance est elle si mauvaise chez Arianespace ? La plupart des départs semblent etre des retraites anticipées pour de bons postes chez des concurrents ou Arianegroup ? Un peu de nostalgie du temps passé quand le grand frère était le CNES plutôt qu'Airbus ou Safran ? la culture d'entreprise est elle si différente entre Arianespace et ces industriels ?
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Mike3

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Hadéen a écrit:Toutes les restructurations industrielles provoquent des tensions locales. Sont-elles globalement mauvaises pour autant ?

Certes non. C'est au cas par cas

Neanmoins, la réorganisation des lanceurs Européens fait 2 perdants

- un "gros": Arianespace, qui voit disparaitre toute l'activité industrielle et ingenierie, pour rester uniquement un bureau commercial
- un "moyen": Le cnes, qui a perdu toute influence technique et dont le role se limitera a financer l'industrie (et essaiera de la controler...)

pourquoi cette tres mauvaise ambiance chez Arianespace ? Il y a un peu l'effet "Paradis perdu" - epoque où Arianespace etait le kador du système. Mais il y a a surtout l'absence de communication claire en interne: depuis 2 ans, les employés subissent des messages mensongers (Il y aura de la place pour tout le monde: management AE) ou contradictoire (je ferai l’économie de citer les sorties injurieuse du management ex airbus sur les employés arianespace)

dur dur pour la motivation
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bds973

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Ah bon le management Airbus a fait des sorties injurieuses sur les employés Arianespace ? Cela m'avait échappé. Dans ce cas, c'est sur qu'il doit être difficile de se motiver.
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Mike3

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Mike3 a écrit:Pourquoi l'ambiance est elle si mauvaise chez Arianespace ? La plupart des départs semblent etre des retraites anticipées pour de bons postes chez des concurrents ou Arianegroup ? Un peu de nostalgie du temps passé quand le grand frère était le CNES plutôt qu'Airbus ou Safran ? la culture d'entreprise est elle si différente  entre Arianespace et ces industriels ?
Tous les employés d’arianespace avaient et ont toujours une très grande fierté de travailler pour cette entreprise !

Si tant d’employes partent maintenant c’ Que vraiment l’amb est très mauvaise. Il y a 4 ou 5 ans ils ne seraient jamais partis.
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bds973

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