Le Royaume-Uni envisage un système concurrent de Galileo

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Actuellement l'Europe me parait plus menacée par les "tempêtes intestines" qui se déclenchent dans les populations qui ont certainement cru aux bienfaits de cette union, mais qui se rendrent compte que son moteur essentiellement basé sur les échanges économiques et des pressions vers une libéralisation assez sauvage finalement du marché du travail, des échanges de marchandises, des conditions fiscales ... ont abouti à des "paradis" (comme l'Irlande et le Luxembourg pour ce dernier domaine) que même les GAFA savent exploiter en toute légalité.
Et ceux qui voudraient une forme de mise en concordance des pratiques nationales en visant (modestement) "vers le haut" ... sont systématiquement bloqués par le véto de ceux qui ont des intérêts à maintenir ce qui existe carrément "vers le bas". Le statut des travailleurs détachés en est un bon exemple.
Cela bien sûr "hérisse" fortement des populations entières (et bien sûr pas les "premiers de cordée") qui voient des concurrences basées sur des systèmes moins favorables, venir saper ce qu'ils ont parfois réussi à acquérir péniblement au fil des décennies. D'où des tendances "anti-système-européen" (je fais la différence avec le sentiment favorable à l'union qui existait au départ et qui a été sapé par la réalité concrète du système qui s'est mis en place).
Cela va se révéler encore plus fortement lors des prochaines élections européennes, même si ceux qui voteront contre l'Europe, le feront pour des personnes ou des partis qui préparent des lendemains encore pire (on disait choisir entre la peste et le choléra).

La date de sortie définitive de l'Angleterre c'est normalement pour quand ?

montmein69

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montmein69 a écrit:
La date de sortie définitive de l'Angleterre c'est normalement pour quand ?

Le 29 mars 2019.
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montmein69 a écrit:La date de sortie définitive de l'Angleterre c'est normalement pour quand ?

Sortie le 29 Mars 2019 à 23h TU. S'il y a un accord, période de transition jusqu'à fin 2020.

Attention, par contre, c'est le Royaume-Uni qui sort, pas seulement l'Angleterre (même si en fait, du fait de la démographie, c'est l'Angleterre qui décide):


                              Population                Vote
Angleterre* -------- 54 800 000 -------- 53% pour sortir
Ecosse --------------- 5 400 000 -------- 62% pour rester
Pays de Galles ------- 3 100 000 ------- 53% pour sortir
Irlande du Nord ------ 1 900 000 ------- 56% pour rester

* avec Gibraltar (32 200 habitants. 96% pour rester)

Au total:
51,9% pour sortir
48,1% pour rester
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Maurice a écrit:Franchement toute cette histoire est navrante, que le RU décide de quitter l'UE est une chose, mais ils restent un pays européen et un de nos amis.
Nous n'avons pas eu besoin de l'UE pour monter ensemble le programme Concorde pas plus que pour créer le programme Ariane.
Toutes ces idioties autour du Brexit me donnent l'impression que des deux côtés de la manche nous sommes dirigés par des singes qui jouent à qui tapera le plus fort sur son torse parce que l'un est vexé que l'autre parte et l'autre est vexé qu'on ne le retienne pas.

C'est exactement, c'est plus une gueguerre de fierté. L'UE est trop fier pour pardonner le départ des britanniques et les britanniques sotn trop fier pour admettre que sortir c'est aussi recnoncer aux projets de l'union, ils veulent sortir de l'Europe tout en en gardant les avantages.
Cela dit les pays de l'UE sont un peu hypocrite car les italiens semblent vouloir s'allier aux britannique pour le futur avion de combat, et probablement aussi les suédois. donc comme quoi quand ça arrange tout le monde ils savent bosser ensemble.
Tout ça c'est une gueguerre politique entre l'UE et l'UK et c'est un peu dommage que Galiléo soit utilisé pour régler des comptes politiques.
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Mustard a écrit:C'est exactement, c'est plus une gueguerre de fierté. L'UE est trop fier pour pardonner le départ des britanniques 

Je ne vois pas trop en quoi l'UE est "trop fière pour pardonner le départ des Britanniques". L'UE a accepté le départ des Britanniques depuis le début, et n'a rien fait pour l'empêcher (et ne s'est même pas mêlée de la campagne du Brexit). Les dirigeants européens se sont réunis avant le Brexit pour décider d'une feuille de route, et ils s'y tiennent. C'est cette feuille de route que Michel Barnier utilise.

Le problème n'est pas que les Britanniques veuillent partir, c'est qu'ils veulent partir en gardant les avantages. L'UE offre un accord de type "Norvège + union douanière": dans le marché commun, avec les 4 libertés qui vont avec (libre circulation des biens, des personnes, des capitaux et des services), mais sans droit de vote. C'est le mieux qu'elle puisse faire. Les Britanniques voudraient la circulation des services, mais pas celle des personnes. 

Les quatre libertés sont la base du marché commun et ne peuvent pas aller les unes sans les autres. Par exemple, dans une conférence de presse, Michel Barnier a utilisé l'exemple d'un smartphone: le téléphone lui-même est un bien, mais les applications sont des services. Le tout est indissociable. Le gouvernement britannique le sait très bien, puisque Margaret Thatcher a été l'une des architectes du marché commun. Mais il est prisonnier des promesses et approximations faites pendant la campagne.

Les Ecossais et les Nord-Irlandais ont une porte de sortie (Indépendance pour l'une, réunification pour l'autre), je suis désolé pour les pro-EU en Angleterre et au Pays de Galles, mais je ne vois pas ce que l'EU peut faire de plus. Si on était dans la situation inverse, les Britanniques n'auraient même pas levé le petit doigt. Je ne vois pas pourquoi le Royaume-Uni aurait droit à des avantages particuliers à l'extérieur de l'EU. Ils en avaient déjà bien assez à l'intérieur.

Tant pis pour le Royaume-Uni, l'Union Européenne doit passer d'abord. 
C'est le Royaume-Uni qui a choisi de partir, ce n'est pas l'EU qui l'a expulsé, il ne faudrait pas oublier ça.
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@Blink / Pamplemousse: Je ne me prononcerais pas sur le pourquoi de la sortie des britanniques de l'UE, ce n'est pas le lieu pour ça, mais le fait est que avant l'UE nous étions capables de faire des projets entre européens, c'est donc totalement stupide à mon sens que Galileo soit impacté par le Brexit.
Surtout que le spatial a toujours été l'occasion de se tendre la main entre nations, même à l'époque de l'URSS en pleine guerre froide alors que nous avions des armes atomiques pointées les uns sur les autres ...

@Mustard : Tout à fait, on va prendre en otage Galiléo pour régler des comptes mais pour fabriquer de quoi s'entretuer la on est toujours copains ...
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Maurice

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Blink / Pamplemousse a écrit:
Mustard a écrit:C'est exactement, c'est plus une gueguerre de fierté. L'UE est trop fier pour pardonner le départ des britanniques 

Je ne vois pas trop en quoi l'UE est "trop fière pour pardonner le départ des Britanniques". L'UE a accepté le départ des Britanniques depuis le début, et n'a rien fait pour l'empêcher (et ne s'est même pas mêlée de la campagne du Brexit). Les dirigeants européens se sont réunis avant le Brexit pour décider d'une feuille de route, et ils s'y tiennent. C'est cette feuille de route que Michel Barnier utilise.

Le problème n'est pas que les Britanniques veuillent partir, c'est qu'ils veulent partir en gardant les avantages. L'UE offre un accord de type "Norvège + union douanière": dans le marché commun, avec les 4 libertés qui vont avec (libre circulation des biens, des personnes, des capitaux et des services), mais sans droit de vote. C'est le mieux qu'elle puisse faire. Les Britanniques voudraient la circulation des services, mais pas celle des personnes. 

Les quatre libertés sont la base du marché commun et ne peuvent pas aller les unes sans les autres. Par exemple, dans une conférence de presse, Michel Barnier a utilisé l'exemple d'un smartphone: le téléphone lui-même est un bien, mais les applications sont des services. Le tout est indissociable. Le gouvernement britannique le sait très bien, puisque Margaret Thatcher a été l'une des architectes du marché commun. Mais il est prisonnier des promesses et approximations faites pendant la campagne.

Les Ecossais et les Nord-Irlandais ont une porte de sortie (Indépendance pour l'une, réunification pour l'autre), je suis désolé pour les pro-EU en Angleterre et au Pays de Galles, mais je ne vois pas ce que l'EU peut faire de plus. Si on était dans la situation inverse, les Britanniques n'auraient même pas levé le petit doigt. Je ne vois pas pourquoi le Royaume-Uni aurait droit à des avantages particuliers à l'extérieur de l'EU. Ils en avaient déjà bien assez à l'intérieur.

Tant pis pour le Royaume-Uni, l'Union Européenne doit passer d'abord. 
C'est le Royaume-Uni qui a choisi de partir, ce n'est pas l'EU qui l'a expulsé, il ne faudrait pas oublier ça.

+1 : je partage entièrement. Cela n'empêche pas de trouver un accord intelligent sur Galiléo. Mais n'oublions pas les fondamentaux de la situation.
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Blink / Pamplemousse a écrit:Je ne vois pas trop en quoi l'UE est "trop fière pour pardonner le départ des Britanniques".
Pardonner n'était pas le bon terme, j'aurai plutot du dire "digérer".

Blink / Pamplemousse a écrit: L'UE a accepté le départ des Britanniques depuis le début, et n'a rien fait pour l'empêcher (et ne s'est même pas mêlée de la campagne du Brexit).

Elle n'a rien fait pour l'empêcher parce qu'elle n'en a ni le droit ni intérêt. L'union est une chose mais la souveraineté de chaque pays reste une décision interne aux pays. C'est son peuple qui décide ce genre de chose et pas des technocrates à Bruxelles. N'oublions pas que les français avaient eux aussi rejeté le traité de la constitution européenne lors d'un référendum sous Chirac. Ce genre de chose leur pendait au nez tot ou tard. Aujourd'hui on veut nous faire croire que ça va etre terrible pour l'UK pour nous faire peur de faire de même mais je pense qu'il va etr einteressant de voir l'évolution de l'UK après. S'ils s'en porte bien d'autres pays pourraient etre tenté de faire de meme.
Mais bon, c'est hors sujet donc pour revenir à Galiléo, je trouve dommage que l'UE écarte un pays qui a participé à hauteur de 1.2Md€ sous prétexte que l'UK sort de l'UE. Quand il s'agit de faire poru le spatial on arrive bien à intégrer sans problème d'autres nations. L'ESA regroupe bine plus de pays qu'il n'y en a au sein de l'UE, comme la Suisse par exemple, et tout se passe bien. Il y a donc une volonté de mettre un maximum de bâtons dans les roues des anglais, leur faire payer leur départ. Ce sont des manoeuvres politiques mais c'est dommage car l'Uk est un fort partenaire dans les opérations militaires extérieurs et Galiléo est un outil très utile en opération.



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La notion même d'indépendance du Royaume uni me fais rigoler quand on regarde leurs moyens militaires stratégiques. Au pire ils finiront avec un strapontin GPS et ce sera trés cohérent.
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Maurice a écrit:mais le fait est que avant l'UE nous étions capables de faire des projets entre européens, c'est donc totalement stupide à mon sens que Galileo soit impacté par le Brexit.
J'ai donné mon avis là-dessus dans un message précédent.


Maurice a écrit:Surtout que le spatial a toujours été l'occasion de se tendre la main entre nations
Si tu estimes que l'on doit tendre la main a des gens qui ont passé 45 ans à nous cracher à la figure…

Le Royaume-Uni a énormément bénéficié de la CEE, puis de l'UE. Quand il a adhéré à la CEE en 1973, le RU était à la limite du dépôt de bilan.
Mais depuis qu'il est dans la CEE/UE, le Royaume-Uni a toujours eu un seul objectif: la détruire de l'intérieur, car il ne supporte pas une Europe unie qu'il serait incapable de dominer.

Le Royaume-Uni estime qu'il est "trop bien" pour n'être qu'un état-membre normal de l'UE ?
Tant mieux pour lui. Maintenant, ce n'est plus notre problème. Je ne vois pas pourquoi l'UE se donnerait la peine de se mettre en quatre pour trouver des solutions, alors que la quasi-totalité des brexiters n'ont pas été fichu de présenter un plan concret pour un Royaume-Uni post-Brexit.

Dernière bêtise en date: en cas de "no deal", le gouvernement britannique dit que les personnes concernées par les échanges commerciaux entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande doivent "demander à la République d'Irlande", parce qu'aucun brexiter dans le gouvernement n'a été capable de trouver une solution concrète. Quand on sait que c'est en partie la libre circulation entre les deux Irlande qui a mis fin à 30 ans de conflit entre les catholiques et les protestants, c'est quasiment de l'irresponsabilité.


Mustard a écrit:Aujourd'hui on veut nous faire croire que ça va etre terrible pour l'UK pour nous faire peur de faire de même mais je pense qu'il va etr einteressant de voir l'évolution de l'UK après. S'ils s'en porte bien d'autres pays pourraient etre tenté de faire de meme.
Ce n'est pas "on veut nous faire croire". S'il n'y a pas d'accord, ce sera terrible pour le Royaume-Uni, c'est un fait.

Lorsque des états deviennent membres de l'UE, ils ne négocient plus eux-mêmes leurs accords commerciaux. C'est l'UE elle-même qui s'en occupe (étant donné que les états-membres partagent le même marché, il faut qu'ils jouent selon les mêmes règles). Le Financial Times a listé 759 accords commerciaux que le RU quittera quand il sortira de l'UE. Ce n'est pas une punition, c'est juste un fait. Quant à refaire de nouveaux accords, déjà ça prend du temps. Et en plus, les pays concernés seraient tentés de renégocier avec le RU, étant donné qu'il n'aurait plus la puissance économique de l'UE derrière lui. Et c'est juste l'un des nombreux problèmes auquel le RU doit faire face.

Quand à l'évolution du Royaume-Uni, il faudrait déjà qu'il reste uni. Etant donné les résultats du référendum, rien n'est moins sûr. Les Nord-Irlandais ne voteraient peut-être pas pour la réunification à court terme, mais par contre ils ne veulent pas d'une frontière "dure" entre les deux Irlande (pourtant nécessaire puisque la République reste dans le marché commun, mais que l'Irlande du Nord en sortirait). La proposition de l'UE est que l'Irlande du Nord reste dans le marché commun alors que le reste du Royaume-Uni en sort, avec une frontière "dure" dans la mer d'Irlande. Les fondamentalistes protestants du DUP (Democratic Unionist Party), qui permettant à Theresa May d'avoir une majorité à la Chambre des Communes sont vent debout contre. Mais Theresa May sait aussi que le DUP ne risquera pas de la faire tomber, car ils ne veulent pas d'une victoire de Jeremy Corbyn (Labour), qui n'aurait probablement pas besoin d'eux.

Quand à l'Ecosse, je pense personnellement que Londres a déjà fait une croix dessus. En 2014, les Ecossais savaient que s'il quittaient le RU, ils sortiraient aussi de l'UE et devraient refaire toute la procédure d'adhésion. Et pourtant, 45% ont voté pour l'indépendance malgré ça. Au début de la campagne d'indépendance en 2014, les sondages donnaient le "oui" autour de 30%. Actuellement, ça tourne autour de 40-45%, juste quelques points en dessous du "non", sans même qu'il y ait de nouvelle campagne. 

De toute façon, ce qui intéresse surtout les politiciens brexiters, pour la plupart très riches, c'est de transformer le Royaume-Uni, et surtout l'Angleterre, en un Singapour européen.
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Aujourd'hui, sur "The Independent" (centre-gauche, pro-UE)

https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/brexit-navigation-satellites-study-mps-uk-costs-european-galilleo-a8511206.html

Traduction:

      Le gouvernement va lancer une vaste étude pour concevoir un programme GPS indépendant, avertissant que le Royaume-Uni pourrait faire face à des coûts qui grimperaient à un milliard de livres, donnant lieu à des perturbations majeures des systèmes de navigation. Le gouvernement allouera 92 millions de livres sterling pour concevoir une alternative au système européen Galileo, dont Bruxelles a déclaré que le Royaume-Uni ne peut plus participer après le Brexit. Mme May a averti les dirigeants de l’UE que la décision du Royaume-Uni de mettre en place son propre système n’était pas une "menace en l'air" ou une tactique de négociation car l’argent avait été alloué mardi.

      Elle a déclaré que le Royaume-Uni souhaitait rester impliqué dans le programme Galileo, mais n'accepterait pas d'être "exclu des discussions et des contrats de sécurité", comme le propose l'UE. Elle a poursuivi: "Donc, à moins de recevoir l'assurance que nous pourrons collaborer étroitement à l'avenir, comme les partenaires de sécurité que nous souhaitons, nous retirerons le soutien du Royaume-Uni à Galileo et poursuivrons notre propre système de satellites souverains. Et ce n'est pas une menace en l'air pour atteindre nos objectifs de négociation".

      Les systèmes de navigation par satellite tels que le GPS jouent un rôle de plus en plus important dans les applications commerciales, militaires et autres, allant de l’orientation des avions, des navires et des services d’urgence à la circulation de millions de personnes. Une étude récente commandée par le gouvernement a estimé qu'une interruption prolongée de la navigation par satellite pendant cinq jours coûterait à l'économie britannique plus de 5 milliards de livres sterling. Les 92 millions de livres sterling alloués aux entreprises britanniques pour concevoir une alternative nationale à Galileo ont été alloués à partir du fonds de préparation au Brexit de 3 milliards de livres annoncé au budget de l’année dernière et seront déployés dans les mois à venir.

      L'agence spatiale britannique dirigera les travaux avec le soutien total du ministère de la défense. La Commission Européenne a commencé à exclure le Royaume-Uni et ses sociétés des futurs travaux sensibles sur Galileo avec le Brexit. L'UE a déclaré que la Grande-Bretagne pourrait continuer à utiliser le signal ouvert de Galileo, mais que l'armée britannique pourrait se voir refuser l'accès à la version cryptée lorsque le satellite deviendrait opérationnel.

      Le secrétaire général Greg Clark a déclaré: "Notre position sur Galileo a été cohérente et claire. Nous avons souligné à plusieurs reprises l'expertise spécialisée que nous apportons au projet et les risques de retards et de coûts que la Commission européenne prend en excluant l'industrie britannique".



-------------------------------------------------------------------------------------


Le problème de Galileo et du Brexit, c'est que puisque le Royaume-Uni va devenir un pays-tiers, il va être exclu du PRS ("Public Regulated Service" ou "Service Réglementé Public"). Le PRS donne accès à une plus grande précision, notamment pour les opérations militaires. A noter que l'ironie du truc est que c'est le Royaume-Uni qui a poussé pour que le PRS ne soit pas accessible aux pays-tiers:

https://publications.parliament.uk/pa/ld200607/ldselect/ldeucom/187/18770.htm

"Lors des discussions préliminaires, nous avons souligné que l'adhésion, si elle était accordée, devrait signifier un partage des responsabilités et des coûts. Nous nous opposerions à donner accès au PRS à des pays-tiers".
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Blink / Pamplemousse a écrit:
Mustard a écrit:Aujourd'hui on veut nous faire croire que ça va etre terrible pour l'UK pour nous faire peur de faire de même mais je pense qu'il va etr einteressant de voir l'évolution de l'UK après. S'ils s'en porte bien d'autres pays pourraient etre tenté de faire de meme.
Ce n'est pas "on veut nous faire croire". S'il n'y a pas d'accord, ce sera terrible pour le Royaume-Uni, c'est un fait.

Ce n'est pas un fait vu que personne ne sait trop comment va "survivre" le RU après. Vont ils mieux se porter ou pas ? ce sera la question qui va passionner tous les économistes parce que ce cas de figure n'a encore jamais eu lieu.
Cela me fait penser à la monnaie, l'Euro, en sortir serait une catastrophe nous dit on, pourtant les pays de l'UE qui n'ont pas adopté l'Euro semble s'en porter très bien, le RU mais aussi la Suède.
On nous disait aussi que la Suisse, enclave en plein milieu de la zone euro souffrirait aussi et il n'en a jamais rien été, leur monnaie s'en porte très bien.
Bref, je me méfie des politiciens et technocrates qui véhiculent cette terreur.
Ce qui me parait de plus en plus évident c'est qu'en dehors de l'UE, on ne se porter pas mieux mais pas pire non plus. Ce n'est que mon point de vue.
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Le Royaume-Uni ayant vendu ses bijoux de famille aux étrangers (l'industrie automobile vient à l'esprit) peut-être qu'il y a un sursaut "nationaliste" qui chercherait à regagner des compétences perdues- ou en acquérir de nouvelles. On le voit dans l'industrie aéronautique avec un nouvel avion de combat, même si il est de nature internationale (les anglais ne peuvent plus (veulent plus?) construire un avion tout seul- il n'y a que les français et les suédois pour le faire).

Quant à l'Euro, c'est une avant tout une arme géopolitique. Si il y a une alternative au dollar, les USA seront obligés de mettre de l'ordre dans leurs finances (budget et commerce extérieur) et donc ils ne pourront plus faire ce qu'ils veulent (vu que tout le monde achète des dollars). Et ça ni Trump ni les démocrates ne veulent en entendre parler. D'ou les attaques de Trump contre l'UE. Et la débandade des entreprises non américaines qui s'en vont d'Iran. Le dollar est roi. Est-ce que l'Europe veut réellement mettre un terme à ce règne? Avec la conséquence que les USA ne pourront plus être les gendarmes du monde- mais alors est-ce que l'UE souhaite prendre la place des USA? Si ce n'est pas le cas, qui? La Chine? Bref, c'est le bordel.
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Spaceman

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Mustard a écrit:Cela me fait penser à la monnaie, l'Euro, en sortir serait une catastrophe nous dit on, pourtant les pays de l'UE qui n'ont pas adopté l'Euro semble s'en porter très bien, le RU mais aussi la Suède.

Une catastrophe, dans le sens où ce serait très difficile d'en sortir. 

L'avantage de l'Euro, c'est que c'est une monnaie crédible sur les marchés internationaux (grâce à l'Allemagne, surtout). Le franc n'a jamais été dans la même position, malgré ses 200 ans d'existence. Si on revenait au franc (ou à une autre monnaie), il faudrait convaincre le reste du monde que c'est une monnaie crédible. Or, un pays qui sort d'une zone économique reconnue dans le monde pour adopter une monnaie qui n'a aucune crédibilité (au moins à court terme), ça n'envoie pas un très bon signal.
 
Le problème de l'Euro, c'est comme avec tout le reste en Europe. Les Eurosceptiques trouvent toujours un moyen pour saboter ou ralentir la moindre initiative. Si on partage la même monnaie avec des économies aussi imbriquées les unes dans les autres, il faut une union fiscale et une politique économique commune. Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle.


Mustard a écrit:On nous disait aussi que la Suisse, enclave en plein milieu de la zone euro souffrirait aussi et il n'en a jamais rien été, leur monnaie s'en porte très bien.

La Suisse est un paradis fiscal, ça aide.


Spaceman a écrit:Quant à l'Euro, c'est une avant tout une arme géopolitique. Si il y a une alternative au dollar, les USA seront obligés de mettre de l'ordre dans leurs finances (budget et commerce extérieur) et donc ils ne pourront plus faire ce qu'ils veulent (vu que tout le monde achète des dollars). Et ça ni Trump ni les démocrates ne veulent en entendre parler. D'ou les attaques de Trump contre l'UE. Et la débandade des entreprises non américaines qui s'en vont d'Iran. Le dollar est roi. Est-ce que l'Europe veut réellement mettre un terme à ce règne? Avec la conséquence que les USA ne pourront plus être les gendarmes du monde- mais alors est-ce que l'UE souhaite prendre la place des USA? Si ce n'est pas le cas, qui? La Chine? Bref, c'est le bordel.

J'adhère à ton analyse sur l'arme géopolitique. Néanmoins, l'Europe n'a pas une attitude de va-t-en-guerre. A mon avis, ce n'est pas tellement pour être le nouveau gendarme du monde, mais plutôt pour ne pas se faire écraser par les autres.
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Je ne comprends pas pourquoi les britanniques veulent leur propre GPS. Ils peuvent utiliser sans problème le GPS américain. De plus dans le cadre du Brexit, je ne pense pas qu'ils aient suffisamment de moyens à consacrer aujourd'hui à un nouveau GPS qui va leur coûter très cher. Tout ça pour demander à SpaceX de lancer leurs satellites parce que je ne les vois pas demander ensuite à Arianespace de les lancer. Par contre si j'étais un peu parano, je me demanderai pourquoi c'est aussi important pour eux de rester dans Galileo sur la partie sécurité.
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chrisjx2011 a écrit:Je ne comprends pas pourquoi les britanniques veulent leur propre GPS. Ils peuvent utiliser sans problème le GPS américain. De plus dans le cadre du Brexit, je ne pense pas qu'ils aient suffisamment de moyens à consacrer aujourd'hui à un nouveau GPS qui va leur coûter très cher. Tout ça pour demander à SpaceX de lancer leurs satellites parce que je ne les vois pas demander ensuite à Arianespace de les lancer. Par contre si j'étais un peu parano, je me demanderai pourquoi c'est aussi important pour eux de rester dans Galileo sur la partie sécurité.

Ce n'est pas un projet sérieux, ni même une tentative d'influencer les négociations, c'est juste de la poudre aux yeux à destination des électeurs britanniques.

Le GPS a coûté autour de 12 milliards de dollar, Galileo autour de 10 milliards d'Euros. Ce n'est pas avec 92 millions de livres Sterling (102 millions d'Euros) que le Royaume-Uni va être capable de concevoir un nouveau système. Pour info, 102 millions d'Euros, c'est 2/3 d'un seul tir d'Ariane 5.

Ce genre d'annonces, c'est juste une tactique du Parti Conservateur (de droite) pour rejeter la faute sur l'UE. C'est la seul tactique qui leur reste, d'ailleurs.
David Cameron a proposé le référendum uniquement pour calmer les europhobes du Parti Conservateur. L'idée, c'était que les Britanniques votent pour rester, et que ça règle le problème une bonne fois pour toute. D'ailleurs, il n'y avait (et il n'y a toujours) aucun plan de sortie. Manque de bol, les Anglais ont voté pour sortir, et les Conservateurs ne savent plus comment s'en sortir (sans jeu de mot)

A noter que Boris Johnson (l'ancien maire de Londres) est à l'origine un "remainer" (pour rester dans l'UE), il s'est présenté comme "brexiteur" (en espérant que le RU vote pour rester) uniquement pour être bien placé pour prendre la place de David Cameron. Du côté du Labour (de gauche), son leader Jeremy Corbyn a toujours été assez critique à l'encontre de l'UE, et n'a que mollement défendu le "remain", alors que la plupart des gens dans son parti sont pour rester dans l'UE.

A l'heure actuelle, la situation politique est très instable. La 1er Ministre Theresa May (à l'origine une "remaineuse", pour rester) est à la tête du parti Conservateur (plutôt "brexiteur", pour sortir), Jeremy Corbyn (plutôt "brexiteur") est à la tête de l'opposition travailliste (plutôt "remaineuse"). Après les désastreuses élections anticipées, la majorité de Theresa May à la Chambre des Communes dépend du DUP nord-irlandais (un petit parti protestant, unioniste et anti-Irlandais). Il faut savoir qu'en Irlande du Nord (l'une des nations du Royaume-Uni, avec l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Ecosse), le gouvernement régional doit être équilibré entre les unionistes (pro-Royaume-Uni) et les nationalistes (pro-République d'Irlande). Si l'un se retire, le gouvernement tombe. C'est ce qui s'est passé il y a quelques mois, et l'Irlande du Nord est donc temporairement administrée directement par le gouvernement britannique. Dans ce cas, le gouvernement britannique doit être le plus neutre possible, ce qui est difficile quand la majorité du gouvernement britannique dépend de l'une des deux communautés Nord-Irlandaises. En ajoutant à cela qu'une bonne partie des Ecossais peine à digérer que lors du référendum d'indépendance de 2014, le gouvernement britannique avait dit "si vous quittez le Royaume-Uni, vous quittez l'Union Européenne", et que deux ans après l'Angleterre vote pour quitter l'UE en entraînant l'Ecosse avec elle (l'Angleterre concentre 84% des habitants du Royaume-Uni, et domine les autres nations en cas de référendum).
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chrisjx2011 a écrit:Par contre si j'étais un peu parano, je me demanderai pourquoi c'est aussi important pour eux de rester dans Galileo sur la partie sécurité.

Dans la mesure où le Royaume uni a largement contribuer à financer le développement et le déploiement de la constellation, je trouve assez logique qu'ils veuillent avoir accès aux informations de précision et ne pas être traités comme un client ordinaire. De même je ne vois pas bien ce que ce chantage européen vient faire. Indépendamment de l'UE nous avons des accords militaires bilatéraux avec le RU autrement plus sensibles...
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Blink / Pamplemousse a écrit:
Maurice a écrit:Surtout que le spatial a toujours été l'occasion de se tendre la main entre nations
Si tu estimes que l'on doit tendre la main a des gens qui ont passé 45 ans à nous cracher à la figure…

Tout comme les USA et diverses nations européennes ont tendu la main à l'URSS via diverses missions spatiales en pleine guerre froide et alors que ce pays était une dictature sanguinaire occupant toute l’Europe de l'est.
Les britanniques ont bien profité de l'UE et l'UE a bien profité du RU, mais en jouant à ce genre de mesquineries comptable il y aurait beaucoup de choses à dire à nos voisins de l'autre côté du Rhin ...
Le secteur spatial est justement l'un des rares domaines ou habituellement nous outrepassons nos petites querelles entre nations pour nous comporter en humain avant tout, combien ici fantasment sur SpaceX alors que c'est une société américaine qui a pour principal objectif de ruiner son concurrent européen? On devrait tous être anti SpaceX du coup, mais non c'est loin d'être le cas parce que cette société fait progresser l'astronautique et nous vend du rêve.
Les britanniques ne veulent plus faire partie de l'UE, c'est leur choix et ils ont le droit de penser qu'ils seront plus fort seuls. Nous devrions au contraire leur souhaiter de réussir et nous réformer pour éviter que d'autres pays aient eux aussi l'idée de vouloir faire cavalier seul. Mais non, nous cherchons à les punir notamment en les virant de Galileo ... Bientôt nous chercherons aussi à isoler l'Italie parce qu'ils se sont choisi un gouvernement populiste? Ce n'est pas l'idée que je me fais de ce que devrait être l’UE et surtout, nous ne sommes pas à l'abri que ce genre d'agissement ne puisse se retourner contre nous en fonction des résultats des prochaines élections européennes et du visage de la prochaine majorité.
Mais même si nous mettions toutes ces questions idéologiques au placard pour nous concentrer sur le factuel, le fait est que le RU a été un des principaux soutient au programme Galileo, je ne vois donc pas en quoi nous aurions le droit de les en exclure, c'est tout simplement mesquin.
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Hadéen a écrit:De même je ne vois pas bien ce que ce chantage européen vient faire.

Il ne faudrait quand même pas inverser les rôles. Ce sont les Britanniques qui ont poussé pour limiter l'accès des pays-tiers à Galileo. 
Et maintenant que le Royaume-Uni va devenir un pays-tiers, il faudrait changer les règles pour les satisfaire.
C'est pas du chantage, ça ?
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Blink / Pamplemousse a écrit:
Hadéen a écrit:De même je ne vois pas bien ce que ce chantage européen vient faire.

Il ne faudrait quand même pas inverser les rôles. Ce sont les Britanniques qui ont poussé pour limiter l'accès des pays-tiers à Galileo. 
Et maintenant que le Royaume-Uni va devenir un pays-tiers, il faudrait changer les règles pour les satisfaire.
C'est pas du chantage, ça ?

C'est un point de vue. Mais relativement à GALILEO, le RU n'est pas un pays tiers, c'est un membre fondateur.
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Hadéen a écrit:
Blink / Pamplemousse a écrit:

Il ne faudrait quand même pas inverser les rôles. Ce sont les Britanniques qui ont poussé pour limiter l'accès des pays-tiers à Galileo. 
Et maintenant que le Royaume-Uni va devenir un pays-tiers, il faudrait changer les règles pour les satisfaire.
C'est pas du chantage, ça ?

C'est un point de vue. Mais relativement à GALILEO, le RU n'est pas un pays tiers, c'est un membre fondateur.
Que ce soit un pays fondateur ne change rien. Après le Brexit, le Royaume-Uni sera surtout un pays-tiers. 
L'UE ne fait que suivre une règle que le Royaume-Uni a voulu. 
Les Britanniques avaient bien assez de privilèges dans l'UE, on en va pas encore leur en donner maintenant qu'ils en sortent.


Maurice a écrit:Les britanniques ne veulent plus faire partie de l'UE, c'est leur choix et ils ont le droit de penser qu'ils seront plus fort seuls. Nous devrions au contraire leur souhaiter de réussir et nous réformer pour éviter que d'autres pays aient eux aussi l'idée de vouloir faire cavalier seul. Mais non, nous cherchons à les punir notamment en les virant de Galileo ...
Encore une fois, je ne vois pas en quoi on les puni. Le Royaume-Uni veut sortir, soit (tant mieux, même). Mais quitter l'UE a des conséquences. Galileo est un programme initié par l'UE, financé par l'UE, pour l'UE. Après le Brexit, les Britanniques ne feront plus partie de l'UE. Ils auront accès au signal normal, comme tout le monde, mais pas plus. Je ne vois pas en quoi c'est choquant. On ne peut pas faire comme si le Brexit n'existait pas, juste pour satisfaire un nouveau caprice britannique.


Maurice a écrit:Ce n'est pas l'idée que je me fais de ce que devrait être l’UE
La monstruosité qu'est l'UE actuellement n'est pas non plus l'idée que je me fais de ce qu'elle devrait être. Les élargissements successifs ont été des erreurs magistrales. Une Europe politique à 28 est ingérable. Les Britanniques ont utilisés la CEE pour devenir l'une des plus puissantes économies du monde, après avoir été "l'homme malade de l'Europe" avant son adhésion, sans jamais avoir eu l'intention d'accepter l'intégration européenne. Ils ont ensuite fait le forcing pour faire entrer les pays de l'est afin d'avoir une main d'oeuvre pas chère et surtout de freiner au maximum l'intégration politique de l'UE. Des pays comme la Pologne ou la Hongrie sont dans l'UE uniquement pour les subventions, et ne veulent pas de l'intégration. Une UE viable, c'est une UE constituée d'une dizaine de pays, pas plus. Si les Britanniques préfèrent l'autre côté de l'Atlantique, tant mieux pour eux, je leur souhaite bien du plaisir. Quant aux pays de l'Est qui vouent une admiration sans bornes à Vladimir Poutine, ils n'ont qu'à adhérer à la CEI. Quant à la Pologne, qui est anti-EU et pro-US, mais qui est quand même bien contente de trouver les Européens quand il s'agit d'imposer des sanctions à la Russie, elle n'a qu'à suivre le Royaume-Uni (ou ce qu'il en restera après le Brexit).
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Financé par l'UE ça n'existe pas, l'UE n'a pas d'argent autre que celui qu'elle tire des poches des différents états membres, l'UE n'a aucune maitrise technologique, l'UE n'a pas d'ingénieurs ni de techniciens.
Le RU a été un gros pourvoyeur à ce sujet dans le programme Galileo, il n'y a aucune raison de l'en exclure et surtout pas pour des raisons stratégiques comme on peut le lire ici ou la.
Le RU est et restera avec la France le seul pays européen a avoir une armée, le seul pays européen sur lequel nous pouvons compter quand il faut aller faire la guerre. En Afghanistan les allemands se planquaient dans leurs bases pendant que les italiens payaient les talibans pour assurer un sauf conduit à leurs patrouilles. Donc le RU reste notre principal allié UE ou pas UE, il est donc totalement aberrant stratégiquement de les exclure de Galileo.
Donc oui, c'est une punition et rien d'autre.
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A défaut de la partager, je comprends la position de @Blink qui a au moins le mérite d'être claire. Pour aller jusqu'à l'absurde, traitons le RU comme un pays tiers mais en contrepartie remboursons le milliard et demi d'euros qu'ils ont mis dans le programme.
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Le commissaire européen Michel Barnier a fait le point sur ce qui a été proposé au Royaume-Uni pour l'accès à Galileo après le Brexit : un accès au signal crypté en cas d'accord spécial, comme la Norvège et les Etats-Unis.
https://twitter.com/pbdes/status/1035579890035318784
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Gavin Williamson menace de bloquer l'accès de l'UE aux installations britanniques pour des projets de satellites «concurrents» après le Brexit


Le Ministre de la Défense, Gavin Williamson, a menacé d'empêcher l'UE d'utiliser les installations britanniques pour des projets de satellites "rivaux" si le Royaume-Uni était exclu de Galileo. Ceci arrive après que la Grande-Bretagne ait mis de côté 92 millions de livres pour un projet de satellite alternatif et indépendant, alors que les négociations se poursuivent à Bruxelles concernant la future participation du Royaume-Uni au programme Galileo. Les scientifiques britanniques de la défense ont joué un rôle essentiel dans le développement de Galileo et M. Williamson a précédemment qualifié l'approche de la Commission de "profondément décevante" après que la Grande-Bretagne risque d'être exclue du projet.


Mais lors d'un discours en marge de la conférence du Parti conservateur, M. Williamson a semblé aller plus loin que ses remarques précédentes dans les commentaires rapportés par le Times. "Toutes les capacités de Galileo ne sont pas en France, en Allemagne et dans d’autres pays. Elles sont en Grande-Bretagne", a-t-il déclaré aux délégués du parti. "Le seul pays qui peut faire ce genre de chose est la Grande-Bretagne, et la question que l'UE doit poser est la suivante: peut-on le faire sans nous? Je dirais non. Pouvons-nous le faire sans eux ? La réponse est oui".


Le journal a également ajouté que l'on avait demandé à M. Williamson, lors de la conférence, pourquoi le gouvernement autoriserait les biens matériels de l'UE sur les territoires britanniques si le Royaume-Uni était exclu du projet Galileo après avoir quitté le bloc européen. Il a répondu: "Soyons clairs: à mesure que le processus évoluera, ils ne pourront plus utiliser nos installations pour réaliser ce que j’appellerais un projet concurrent. Nous pouvons faire en sorte que notre projet fonctionne. Je ne crois pas qu’ils puissent faire fonctionner le leur. Je suis très heureux de m'asseoir avec eux et de discuter de la manière dont nous pouvons faire fonctionner un projet ensemble, mais en tant qu'égaux, pas en tant que vassal."


En août, Mme May a averti les dirigeants européens que la décision du Royaume-Uni de réserver 92 millions de livres sterling pour lancer une vaste étude et concevoir un système de satellite indépendant ne constituait pas une "menace en l'air". Elle a déclaré que le Royaume-Uni souhaitait rester impliqué dans le programme de satellites Galileo de l'UE mais n'accepterait pas d'être "exclu des discussions et des contrats de sécurité" comme le propose l'UE. Elle a ensuite ajouté: "Si nous ne recevons pas l'assurance de pouvoir collaborer étroitement à l'avenir - à l'instar des partenaires en matière de sécurité que nous aspirons à être - nous sommes certains que nous retirerons le soutien du Royaume-Uni à Galileo et poursuivrons notre propre système de satellite souverain. Et ce n'est pas une menace en l'air pour atteindre nos objectifs de négociation."


Le lien vers l'article en anglais:

https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/gavin-williamson-threatens-to-block-eu-access-to-british-facilities-for-rival-satellite-projects-a8564656.html


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A noter que la conférence du Parti Conservateur bat son plein. Theresa May contestée en interne, et Boris Johnson a lancé une violente salve contre son plan pour le Brexit, en l'accusant de vouloir faire du Royaume-Uni post-Brexit un "vassal" de l'UE. Il semble que Boris Johnson n'a pas assez de poids pour lancer une fronde contre Theresa May pour l'instant, mais on peut supposer qu'il attend le moment opportun, probablement Octobre ou Novembre si le prochain sommet européen se passe mal pour Theresa May (ce qui risque bien d'arriver, l'UE ayant prévenu qu'elle ne modifierai pas ses règles pour sauver Theresa May ou le parti conservateur du bourbier dans lequel il s'est mis lui-même). En attendant, il semble que certains membres du gouvernement préparent leurs arrières en tapant sur l'UE pour se faire mousser devant les membres du parti, afin de pouvoir montrer au moment opportun leur anti-européanisme et être en bonne place dans un éventuel futur gouvernement anti-UE dirigé par Boris Johnson.
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Merci pour cette traduction, à quelles installations il peut faire allusion? Il s'agit du centre qui gère les accès aux services gouvernementaux? Je croyais qu'ils n'étaient qu'un backup et que le centre principal était chez nous?
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