Hibernation

La NASA a entrepris des études et des expérimentations sur l' "hibernation".
Des sujets ont été maintenus en hypothermie jusqu'à 14 jours, nourris par des sondes et les muscles stimulés électriquement.

L'hypothermie est déjà employée assez fréquemment en milieu hospitalier jusqu'à 3 jours sur des patients victimes d'accidents ou de complications chrirurgicales.

 

Bien sur cette technique médicale présente aussi un intérêt pour la spatial.

Il reste tout de même quelques doutes au sujet de l'état des facultés mentales au réveil.

Hibernation

http://www.sei.aero/archive/IAC-16-B3.7.10-Human-Stasis-Presentation-vFinal.pdf

Alien le retour !  :face:
Sinon éffectivement c'est une façon intéressante de voyager sur de longues distances à condition que cela n'induise pas d'autres problèmes.
C'est pour l'avenir les explorations habitées vers Jupiter ou Saturne ne pourront se faire que comme cela ou avec des habitats plus grands et plus sécurisés au point de vue radiations.

Punaise, ca pourrait etre une bonne solution a la duree des voyages spatiaux  :eeks:

Aramis a écrit:La NASA a entrepris des études et des expérimentations sur l' "hibernation".
Des sujets ont été maintenus en hypothermie jusqu'à 14 jours, nourris par des sondes et les muscles stimulés électriquement.

on serait le premier avril, je n'en croirais pas une ligne... Dingue !

Thierz a écrit:

Aramis a écrit:La NASA a entrepris des études et des expérimentations sur l' "hibernation".
Des sujets ont été maintenus en hypothermie jusqu'à 14 jours, nourris par des sondes et les muscles stimulés électriquement.

on serait le premier avril, je n'en croirais pas une ligne... Dingue !

Avec 14 jours d'hibernation, on est très loin de l'objectif poursuivi. Mais il est essentiel, notamment en matière spatiale, que même lorsqu'un objectif paraît inaccessible pour longtemps, les chercheurs s'acharnent à faire des pas, aussi modestes soient-ils, dans sa direction.

Rappelons-nous, dans un autre domaine de la recherche,  les premiers sauts du Grasshoper de la société SpaceX : 
- le 21 septembre 2012 : 1,8 mètre ;
- le 1er novembre 2012 : 5,4 mètres ;
- le 17 décembre 2012 : 40 mètres ...

et maintenant, six ans plus tard, plus d'une vingtaine de premiers étages de Falcon 9 ont été récupérés après des trajectoires de centaines de kilomètres et plus d'une dizaine ont revolé...

On rêverait que de la même façon, on nous annonce en 2019 que l'hibernation a pu être effectuée sur un mois, qu'en 2020 on est passé à 3 mois, etc. Je ne suis pas sûr du tout qu'il faille anticiper une telle chronique. Mais il faut essayer d'aller de l'avant.

Dans le cas de la récupération de fusées, il y avait une perspective de rentabilité intéressante pour une entreprise (à condition d'avoir un visionnaire à sa tête, car cette rentabilité ne sautait pas aux yeux et reste encore, six ans plus tard, contestée par une minorité). Dans le cas de l'hibernation, le non-visionnaire que je suis ne voit pour le moment aucune rentabilité. Ce domaine de la recherche ne peut donc relever que d'un organisme public financé par l'impôt.

Et s'il est un organisme public quelque part sur la Terre qui a le devoir d'œuvrer dans la recherche utile pour le spatial mais non rentable, c'est bien la NASA, compte tenu de ses moyens financiers (avec d'ailleurs un budget qui augmente cette année) et de son prestige, qui ont pour contrepartie des devoirs vis-à-vis du contribuable américain et de l'humanité.  

Depuis les années 1960 au moins, le thème de l'hibernation dans les voyages spatiaux longs fait partie de l'imaginaire collectif. Cet axe de recherche est donc incontournable pour que la NASA reste la NASA.

Le progrès humain repose sur ce triptyque : rêver librement, travailler sans relâche, et transformer audacieusement.

On pourrait même dire : la fantaisie, le travail, le culot.

Je suis presse de voir comment ils vont trouvé les premières volontaire  :scratch:. encore m'endormie en orbite terrestre pour me réveiller prés de saturne sachant que tout a était testé, je signe. Mais m'endormie dans une lit d’hôpital pour me réveiller dans le même lit sans être sur que mon cerveau sera dans le même état, bon la comme sa je suis pas très chaud.

@phénix : selon ta fiche d'identité, tu as 24 ans. Moi j'en ai 59. Dans une vingtaine d'années, je n'aurai pas trop de regret à prendre le risque... Il est probable que beaucoup de gens pensent comme moi...

@ PierredeSedna

la rentabilité sur un vol aller-retour pour mars pour un équipage de 6 personnes c'est pas trés visible juste quelques dizaines de kilogrammes de nourriture, pour un voyage vers jupiter là oui c'est visible : au moins une dizaine de tonnes pour un aller-retour!

Bien sûr le fait de produire la nourriture "en vol" pourrait laisser penser que c'est moins important mais n'oublions pas que plusieurs années de voyage avec les même personnes peut amener à des conflits, et comme disait ma grand-mère pendant qu'on dort on fait pas de bêtises !
Reste à espérer que Al n'envoie pas tout le monde " Ad Patres ".

@Anovel : effectivement, la maîtrise des techniques de mise en hibernation des équipages n'est probablement pas un pré-requis pour les premières missions martiennes. En effet, les astronautes des premières expéditions seront sélectionnés en particulier sur des critères de résistance psychologique et de sociabilité, et il ne sera pas nécessaire de les endormir.

Mais si comme le pense Musk on passe à la colonisation, avec l'envoi de milliers de gens sur Mars par des BFR/BFS block 2, ressemblant à l'ITS présenté au 67ème congrès d'astronautique à Guadalajara au Mexique en septembre 2016, les critères de sélection deviendront moins draconiens, et la cohabitation d'une centaine de personnes dans un espace réduit pendant six mois pourra soulever des problèmes. Elon Musk a proposé deux solutions : installer un cinéma dans la partie commune du vaisseau, et regarder le paysage à l'approche de Mars.

La mise en hibernation des gens qui le souhaitent, ou des voyageurs trop agités pendant le trajet, pourrait être une solution complémentaire pour fiabiliser la migration interplanétaire.

De toute façon, la colonisation de Mars ne signifie pas l'abandon du "beyond". Bien au contraire, Mars sera une base de lancement vers le système solaire extérieur, d'autant plus pratique que la pesanteur y est plus réduite que sur Terre. Le système solaire extérieur n'a probablement pas vocation à être colonisé par l'homme au XXIème siècle, mais son exploration sera une grande aventure humaine. L'hibernation est clairement pour cette étape un pré-requis.

Depuis l'Odyssée de l'Espace, on a appris à se méfier des IA embarquées ! La dérive meurtrière d'une IA, c'est à la base de la fiction, mais c'est plausible ! Il faudra donc que des astronautes éveillés, à tour de rôle, surveillent le vaisseau et protègent les dormeurs pendant ces vols de très longue durée.

L'ESA envisagerait une nouvelle technique d'hibernation s'inspirant de la stratégie des ours.

En effet, le plantigrade pourrait représenter un meilleur modèle, car sa masse corporelle est plus proche de la nôtre. Et il a pour habitude de ne faire descendre sa température corporelle que de quelques degrés, ce qui serait considéré comme plus sûre pour nous.

Ainsi, les chercheurs encourageraient les astronautes à faire des réserves de graisse avant de se plonger en hibernation. Et, contrairement à ce qu'il peut se passer lorsqu'un humain reste six mois dans son lit, les scientifiques estiment que l'hibernation prévient l'atrophie musculaire et osseuse et protège contre les lésions tissulaires. Ainsi les ours ne mettent que 20 jours pour récupérer leurs capacités après six mois de jeûne et d'immobilisation.

Les scientifiques de l'ESA imaginent déjà concevoir des sortes de nacelles à coque souple dans lesquelles les astronautes pourraient prendre place pour vivre en douceur cette phase d'hibernation qui les emmènerait jusqu'à Mars. Dans un environnement apaisant, avec des lumières tamisées, une température basse (moins de 10 °C) et une humidité élevée. Laissant les astronautes tout de même totalement libres de leurs mouvements. Autour de ces capsules, les chercheurs envisagent de placer une sorte de bouclier d'eau, pour les protéger des radiations.

Une intelligence artificielle se chargera de gérer des opérations de routine, mais aussi les anomalies et les urgences. Elle surveillera les consommations d'énergie ainsi que les constantes des astronautes.

Sources:
https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exploration-spatiale-esa-prepare-modules-hibernation-astronautes-controles-ia-inspires-ours-96410/
https://www.esa.int/Science_Exploration/Human_and_Robotic_Exploration/Hibernate_for_a_trip_to_Mars_the_bear_way

Un léger hors sujet "science-fictionnesque"... :

Le film Oxygene tout récemment sorti parle pas mal de ce sujet, c'en est même un des thème central.

 bon, allez on peut partir pour Mars tranquille... 

Je me demande s'il ne serait pas plus simple de modifier genetiquement des ours pour les rendre suffisamment intelligents pour etre astronautes.

jassifun a écrit:Je me demande s'il ne serait pas plus simple de modifier genetiquement des ours pour les rendre suffisamment intelligents pour etre astronautes.

Bon, à lire ces articles, on voit qu'on n'en est encore qu'au tout tout tout début d'une idée d'ébauche de projet, ce fil de discussion connaîtra une longue vie parsemée de longues phases... d'hibernation.

Thierz a écrit:

Bon, à lire ces articles, on voit qu'on n'en est encore qu'au tout tout tout début d'une idée d'ébauche de projet, ce fil de discussion connaîtra une longue vie parsemée de longues phases... d'hibernation.

Le modèle de l'ours est donc parfait pour ce sujet: on le réveil de temps en temps pour l'alimenter, et hop! Au dodo pour quelques mois ou années. 

Je pensais que l'hibernation était plutôt défavorable à la résistance aux radiations, avec l'argument que les fonctions vitales étant ralenties, l'organisme avait plus de mal à réparer les dégâts au niveau de l'ADN. En fait, il semble que ce soit le contraire, l'hibernation aurait un effet protecteur, au moins sur des rats et écureuils. Le phénomène est mal compris pour l'instant.

Article ici :
"Hibernation as a Tool for Radiation Protection in Space Exploration"
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7828799/

Peut-être que, délivré de la charge du métabolisme quotidien, le corps hibernant peut se concentrer à fond sur les systèmes de maintenance... Du coup, c'est un peu comme quand l'Enterprise redirige toute l'énergie sur les boucliers. Ou comme un arrêt aux spatiodocks (réparations, etc).

Ce qui compte c’est que l’hibernation pourrait avoir un effet protecteur contre l’irradiation. 

Bien sûr, il reste important d’en déterminer la cause ou les causes en sachant qu’il ne faut bien penser que l’hibernation est un phénomène complexe où toutes les fonctions métaboliques ne sont pas toutes ralenties proportionnellement…et qui sait pour certaines peuvent être stables, voire être accrues.

@Giwa, tu veux dire par exemple, que tu te réveillerais avec un pancréas plus vieux que si tu n'avais pas hiberné ?  

Astro-notes a écrit:@Giwa, tu veux dire par exemple, que tu te réveillerais avec un pancréas plus vieux que si tu n'avais pas hiberné ?  

Qui sait? Toutefois certains effets d’augmentation de certaines parties de notre métabolisme peuvent être positives comme cela semble être le cas pour la protection contre les radiations ionisantes et radicalaires .