Aurait-on déjà découvert des stromatolites martiennes

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http://www.flashespace.com/html/fev07/21_02.htm

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En 2004, des images renvoyées par le rover Spirit de la mission MER ont laissé perplexes les scientifiques. Si certains y voient la présence de stromatolites martiennes, d'autres y voient ni plus ni moins un éparpillement de cailloux qui n'a rien à voir avec une structure de type stromatolite.

Rappel des faits

Lors de Sol 105, Spirit se déplaçait alors à l'intérieur du cratère Gusev, son site d'atterrissage et prit un cliché montrant une vue du sol caillouteux l'environnant. A priori rien de très surprenant, mais à y regarder de plus près, ont peut aisément distinguer une étrange structure formée de cercles concentriques. On y distingue nettement un arrangement de roches lamelliformes partiellement enfouies dans le sol, orientées selon un schéma concentrique très net et sans équivoque. Une telle disposition évoque irrésistiblement un stromatolite ancien, dont la partie supérieure a été soumise à l'érosion durant une très longue période, laissant apparaître sa structure interne.

Une autre structure de même nature, bien que moins nette, apparaît à gauche de l'image, et semble incomplète, peut-être endommagée suite à une exposition moins favorable aux éléments.

Enfin, en remontant jusqu'à sol 91, une autre image laisse perplexe. On aperçoit, à un autre emplacement, une autre forme rocheuse circulaire en saillie, également suspectée d'être un stromatolite fossile. Seule la paroi externe semble émerger, le centre étant encombré de débris divers.

On n'a jamais su exactement ce à quoi correspondaient ces structures.
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http://www.flashespace.com/html/fev07/21a_02.htm

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Vie martienne
La recherche de stromatolites martiennes

La recherche de la vie sur Mars est un des moteurs de l'exploration robotique de cette planète. Or, après plusieurs décennies d'exploration de la planète rouge, la recherche d'organismes vivants (exobiologie) marque le pas au détriment de la découverte d'indices pertinents d'une vie éteinte (exoplanétologie).

L'exoplanétologie s'annonce comme la discipline la mieux armée pour permettre des avancées considérables dans la problématique de la vie martienne. Cela ne veut pas dire que l'on remet en question la possibilité que Mars abrite des organismes vivants. Les scientifiques sont en train de prendre conscience que leur traque s'avère si ardue qu'elle en devient cause perdue !

Explications

S'il ne fait plus guère doute que la vie soit apparue très tôt dans l'histoire de la planète rouge, personne ne peut dire quel chemin elle a pris. On suppose que cette vie s'est éteinte progressivement à mesure que Mars se refroidissait, perdait son atmosphère protectrice et voyait ses grands réservoirs d'eau liquide s'évaporer ou geler. Dans ce cas, il est possible de découvrir des indices de cette vie passée. L'autre hypothèse veut que de nombreux organismes se soient adaptés à l'évolution de la planète Mars et se sont enfouis profondément dans le sous-sol, dans des niches biologiques faites d'eau liquide et de la chaleur résiduelle d'un noyau martien.

Il n'échappera à personne que la recherche que l'on peut faire sur n'importe quelle autre planète du Système Solaire dépend avant tout des instruments que l'on est capable de poser dessus. Dans le cas de Mars, la recherche d'une forme de vie s'avère pour ainsi dire impossible !

La découverte de matière organique est liée à la découverte d'eau sous forme liquide. On l'a vu, la surface martienne ne contient plus d'eau sous cette forme. Si cette eau existe, elle ne peut que se trouver enfouie sous plusieurs centaines de mètres sous la surface martienne ! Comme semble l'indiquer le radar Marsis de Mars Express.

Forer la surface

Bien que forer aussi profondément ne soit pas une mince affaire, la NASA et l'ESA s'intéressent à cette facette de l'exploration de la planète en projetant l'envoi de 2 missions en 2007 et 2013 qui s'essaieront à pénétrer le sous-sol. Il s'agit de Phoenix, un lander de la NASA qui se posera au pôle nord de la planète et creusera le sous-sol sur environ 1 mètre (lancement en août 2007) et de ExoMars, une mission de l'ESA qui n'est pas attendue avant 2013 et sera capable de forer le sol sous plus de 2 mètres.

Haro sur les stromatolites

Bref, s'il s'avère difficile de découvrir des organismes bien vivants, les scientifiques ont d'autres pistes comme la découverte d'indices d'une vie éteinte. Parmi les plus pertinents, les stromatolites sont à ne pas en douter es structures les plus intéressantes à étudier. En découvrir sur Mars, serait la Preuve montrant que la vie a été possible sur Mars.

Les stromatolites sont parmi les plus anciennes traces de vie découvertes sur la planète. Il s'agit de structures solides en forme de choux-fleurs créées par une association microbienne et sont un sujet de recherche très important en paléontologie.

Ils sont à la fois les dépositaires des premières traces de vie sur Terre et à la fois les premières manifestations de cette vie. Ils sont susceptibles de nous renseigner sur l'histoire de ces organismes de la biosphère les plus abondants et les mieux adaptés à leur milieu, les bactéries.

Nombreux sont les scientifiques à penser que des structures analogues existent également sur Mars tout aussi facilement accessibles qu'elles le sont sur Terre ! Pour les découvrir, il faudra viser les régions les plus anciennes de Mars, celle que l'on sait pour avoir été remplis d'eau ou dans de vieux dépôts sédimentaires.

Nous savons par expérience que l'identification de fossiles n'est pas évident du tout (voir les fossiles de dinosaures). Il en est de même pour les fossiles martiens. Les instruments nécessaires à leur identification seront des caméras capables d'images microscopiques montrant des détails de l'ordre du centième de millimètre et ce dans de nombreuses longueurs d'ondes. Il sera également nécessaire de procéder à des analyses organiques.
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http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-876805@51-876893,0.html

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Astronomie : la nouvelle histoire de Mars

Les indices partout, des preuves nulle part. Longtemps, l'eau a nargué les astronomes qui s'étaient lancés à sa poursuite sur la planète Mars. Réseaux fluviaux, lacs asséchés, fonds d'océans : les images envoyées par les sondes américaines des années 1970 pouvaient tout laisser imaginer à la surface d'un astre dont la couleur rouge était assimilée à de la rouille sur des roches imbibées. Les soupçons abondaient, mais rien ne venait jamais les étayer. Au fond des immenses deltas ou des lits de rivières, visiblement sculptés par les flots, aucun instrument dépêché sur place, au sol ou en orbite, n'avait détecté le moindre caillou dont la composition aurait été altérée par l'exposition à l'eau. Invisible, en dehors des glaces des pôles, celle-ci semblait avoir disparu en effaçant ses empreintes chimiques, en ne laissant que ses traces sur les paysages.

Pour trouver une éventuelle indication sur l'apparition de la vie sur Mars, la NASA pensait avoir donné à son programme d'exploration une direction simple et efficace : "Suivez l'eau !" Mais la piste s'avérait de plus en plus sinueuse et ceux qui la suivaient de plus en plus hésitants ou divisés entre une vision de Mars encore récemment chaude et humide et une version de la planète depuis longtemps froide et sèche.

Tout a changé, depuis trois ans, grâce à deux robots américains, Spirit et Opportunity, et à la toute première sonde envoyée par l'Agence spatiale européenne (ESA) en orbite martienne. Arrivée sur place à la fin 2003, quelques jours avant les jumeaux explorateurs de la NASA, Mars Express a, depuis, accumulé des données qui bouleversent les manières de concevoir l'évolution de la planète. Parmi les sept instruments embarqués, le spectromètre-imageur Omega a réussi, pour la première fois, à identifier et à localiser deux familles de minéraux dont la formation requiert la présence d'eau liquide.

En jouant à la fois sur la lumière visible et sur le rayonnement infrarouge émis par les roches, l'instrument, développé par l'Institut d'astrophysique spatiale (IAS) d'Orsay en coopération avec des laboratoires de l'Observatoire de Paris (Lesia), de Moscou et de Rome, peut en analyser la composition et les cartographier. "Pour un grand nombre d'entre eux, les minéraux reflètent les conditions environnementales qui ont existé sur de longues durées, au moment de leur formation, explique Jean-Pierre Bibring (IAS), responsable de l'expérience. Pouvoir les identifier et les répartir à la surface de la planète donne accès aux grandes périodes qui caractérisent l'histoire de Mars." Jusqu'à présent, ces grandes ères n'étaient déduites que de l'interprétation que tiraient les astronomes de ce qu'ils voyaient à la surface. L'aspect des reliefs les guidait, mais ils tenaient surtout compte du nombre de cratères d'impact laissés par les météorites : plus ils sont nombreux, plus le terrain a été exposé longtemps, et, donc, plus il est ancien.

A côté des trois périodes déterminées par cette technique, l'équipe d'Omega en propose aujourd'hui trois autres, fondées chacune sur un minéral identifié par l'appareil. Cette réécriture de l'histoire géologique de Mars n'est encore que relative : il demeure impossible de dater précisément le début et la fin de chaque ère. Mais elle présente deux avantages sur la méthode classique. D'abord, elle permet de mieux situer, à défaut de mieux comprendre, le moment, très précoce, où le destin de Mars s'est éloigné de celui de notre Terre. Ensuite, elle ouvre une fenêtre où, l'eau liquide ayant été abondante, et le climat peut-être tempéré, la vie a pu trouver des conditions favorables pour apparaître.

Cette fenêtre s'est ouverte très tôt dans l'histoire de Mars, après la formation de la planète, il y a 4,5 milliards d'années, et s'est sans doute refermée assez vite. Elle s'inscrit dans la première ère proposée, correspondant au minéral le plus précieux qu'Oméga ait détecté : des phyllosilicates hydratés, des argiles d'un type particulier qui "exigent que d'abondantes quantités d'eau restent en contact avec des silicates durant de longues périodes pour se former", indique M. Bibring.

Ces minéraux ne sont pas seulement cruciaux parce qu'ils témoignent, pour la première fois, d'une période où l'eau liquide est demeurée stable sur une assez longue durée. Ils valent aussi pour leur emplacement. Omega les a détectés dans des terrains considérés comme les plus "cratérisés", donc les plus anciens de la planète. Dans ces régions, ils ne se situent pas du tout là où la logique aurait pu les placer : au fond des vallées qui paraissent avoir été formées par des écoulements de liquides. Ils se trouvent au contraire sur les plateaux qui dominent ces dépressions, et semblent avoir été mis au jour soit par des impacts de météorites des tout premiers âges, soit par l'érosion. Cette situation permet de mieux comprendre les désillusions, ces dernières années, de ceux qui cherchaient les preuves de l'eau là où elles ne se trouvaient pas.

Elle confirme surtout une excellente nouvelle pour les historiens du système solaire. "Les terrains les plus anciens portent toujours la signature de leurs minéraux d'origine, dit M. Bibring. Sur Mars, il existe encore des sites datant de l'époque où sur Terre la vie apparaissait." La pression atmosphérique, très faible en altitude, n'a pas altéré les roches de l'hémisphère Sud, beaucoup plus élevées qu'au nord.

Il est toutefois loin d'être certain que les argiles se soient formées au contact d'une masse d'eau liquide en surface. Pour qu'une telle étendue aquatique soit possible en ces temps reculés, il aurait

fallu qu'un climat tempéré soit entretenu par l'effet de serre d'une épaisse couche de dioxyde de carbone. Dans ce cas, ce gaz aurait été en grande partie absorbé, comme sur Terre, par l'océan primordial, l'étendue d'eau des origines. Sur notre planète, ce CO2 a laissé une trace bien visible puisqu'une fois dissous dans l'eau il s'est transformé en carbonates, qui composent aussi bien les falaises d'Etretat que les monts des Alpilles. Sur Mars, il demeure introuvable, alors que toutes les sondes l'ont recherché en priorité. Bien adapté à sa détection, Omega n'a vu aucun massif de ce type.
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