Conquête humaine du système solaire

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ManouchKa a écrit:
Konstantin a écrit:

Donc, ne soyons pas sectaire, l'objectif de tout le monde est bien de coloniser l'espace et pour cela, il faut des plans à long terme et non des raisonnements court terme basés sur des considérations budgétaires.

Le gros poblème il est là, c''est toujour une question d'argent, sinon, on aurait pas attendu aussi longtemps pour le retour sur la Lune.
L'homme sait toujours tres bien faire ce qui est inutile (et parfos inhumain) sans compter, mais pour certaines choses (l'éducation, la rechrche, espace ect ...) il y'a toujors un problème de budget.

Et ça ne date pas d'hier: Christophe Colomb n'a pas pu financer ses expéditions dans son propre pays et le résultat, c'est qu'un bonne moitié de l'Amérique parle maintenant le castillan grâce à Isabelle qui lui a fait confiance. Si l'on souhaite que les Luniens et les Marsiens parlent chinois, on a qu'à continuer comme cela ou bien mettre les armes au placard et avec les économies financer (avec tout le monde: après tout, le rêve Star Trek de la Fédération n'est peut-être pas une utopie ?) un projet qui profitera à l'ensemble de l'humanité et non à quelques lobbys dont les dirigeants gagneront eux assez d'argent pour se payer des vols privés dans l'Espace. :bounce1:

Kostya

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Konstantin a écrit: Ce qui me déplait dans les argumentations du "direct to Mars", c'est que cela consiste toujours à éliminer les autres projets parce qu'on a soit disant pas les moyens de tout financer. L'exploration de Lune n'élimine ni rien ni personne mais au contraire se justifie par la volonté de vouloir coloniser le proche espace à plus long terme y compris Mars et d'attendre pour cela des moyens de transport qui rendraient ces distances humainement raisonnables, le support d'esclaves (robots) bien au point et une terra-formation possible.

Bon, je fais abstraction de la "terraformation" qui est un sujet en lui-même (mais je n'ai pas voulu amputer la phrase).

Il y a un objectif médian, celui de restreindre la Lune a des missions qui effectivement apportent quelques choses pour ce qui est du test de matériel (il faut avoir bien conscience que de toute façon, les conditions lunaires n'ont que peu de choses à voir avec les conditions sur Mars, ou sur une comète, ou sur Europe etc ..).
Ce qui supprime la "base permanente" envisagée au début du programme Constellation (et effectivement très argentivore).

Pour en revenir aux différents arguments avancés parles uns et les autres, on peut discourir sur " on a les moyens de tout faire", mais concrétement on sait que cela ne se passe pas comme cela. Il y a des budgets prévisionnels, des politiques qui décident et fréquemment des dépassements qui soit provoquent une diminution des ambitions, soit l'arrêt pur et simple.
Ce qui me fait peur dans les scénarios "Mars Direct" c'est que consciemment ou non, on a tendance à se focaliser sur la réductions des délais, la réduction des coûts, et que cela pourrait se faire au détriment d'une sécurisation optimale de la mission. Exalter l'esprit de conquête, dire que l'espèce humaine n'a progressé qu'en prenant des risques, soit. Mais sans viser le "zéro risques" ou "le principe de précaution systèmatique", il faut quand même bien cerner tous les problèmes potentiels et avoir des réponses crédibles. C'est une question de responsabilité envers les équipages qui prendront les risques.

J'en reviens sur l'aspect financier tel qu'on le perçoit concrétement actuellement.
La situation actuelle où des programmes à la fois utile pour les avancées technologiques, et d'un coût finalement assez modeste (comme ExoMars, comme Mars Sample Return ....) peinent à trouver leur financement, montrent que la collaboration internationale va devenir de plus en plus incontournable, une seule agence n'y arrivant pas. Je veux bien qu'on agite le "chiffon" chinois ou indien .. qui seraient capable en un temps record de réaliser de tels programmes -notamment de bases lunaires - mais qui y croit vraiment ?
Et comme pour l'instant de telles collaborations ne se font qu'au compte-goutte pour quelques missions, et souvent avec beaucoup de difficultés à se concrétiser ... on se dit que de grands programmes habités d'une part devront avoir une bonne argumentation sur leur pertinence et d'autre part auront -probablement- une période de gestation "collaborative" fort longue.
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montmein69 a écrit:
Bon, je fais abstraction de la "terraformation" qui est un sujet en lui-même (mais je n'ai pas voulu amputer la phrase).

Effectivement, ne mélangeons pas tout: ça, c'est du beaucoup plus long terme.

montmein69 a écrit:
Il y a un objectif médian, celui de restreindre la Lune a des missions qui effectivement apportent quelques choses pour ce qui est du test de matériel (il faut avoir bien conscience que de toute façon, les conditions lunaires n'ont que peu de choses à voir avec les conditions sur Mars, ou sur une comète, ou sur Europe etc ..).
Ce qui supprime la "base permanente" envisagée au début du programme Constellation (et effectivement très argentivore).

Une présence permanente lunaire est à peine plus "budgetivore" qu'en orbite sur l'ISS et possède un intérêt scientifique complémentaire/supplémentaire démontré en plus de sa capacité à expérimenter des technologies utiles aux explorations plus lointaines. Si une exploitation raisonnée du sous-sol lunaire peut nous permettre de rendre mature les concepts d'exploration combinée homme-robot, cela ne peut être que bénéfique pour aller sur Mars, Europe ou au-delà. Si on peut faire sans eau sur la Lune, on pourra a fortiori s'en sortir là où on pense en trouver.

montmein69 a écrit:
Pour en revenir aux différents arguments avancés parles uns et les autres, on peut discourir sur " on a les moyens de tout faire", mais concrétement on sait que cela ne se passe pas comme cela. Il y a des budgets prévisionnels, des politiques qui décident et fréquemment des dépassements qui soit provoquent une diminution des ambitions, soit l'arrêt pur et simple.

Par le passé, les arrêts se sont toujours faits non pas uniquement à cause des dépassements (et encore, dépassements à quel stade: voire plus loin la discussion sur les phases) mais parce que les priorités avaient changés et souvent au profit de cause qui ne servent pas vraiment l'avenir de l'Humanité: guerre du Vietnam pour Apollo, 1ère guerre du Golfe pour les programmes du début des années 90... Aujourd'hui, on nous sert d'autres prétextes (on parle de mettre plus de "thermomètres" en orbite mais les solutions spatiales pour faire baisser la fièvre et soigner la planète sont ailleurs: dans les technologies d'exploration humaine justement à travers la gestion de l'énergie, le recyclage de l'eau, des déchets...) mais il reste néanmoins que l'Europe investit encore 8 fois moins (c'était 10 fois moins mais, à cause de la baisse du $ et non de l'augmentation significative des budgets Européens, ce rapport a légèrement évolué) que les USA dans ces Programmes alors qu'elle est de loin la première puissance économique mondiale (en ajoutant les puissances de l'Allemagne, de la France, de l'Italie, du Royaume-Uni....et tous les autres).

montmein69 a écrit:
Ce qui me fait peur dans les scénarios "Mars Direct" c'est que consciemment ou non, on a tendance à se focaliser sur la réductions des délais, la réduction des coûts, et que cela pourrait se faire au détriment d'une sécurisation optimale de la mission. Exalter l'esprit de conquête, dire que l'espèce humaine n'a progressé qu'en prenant des risques, soit. Mais sans viser le "zéro risques" ou "le principe de précaution systèmatique", il faut quand même bien cerner tous les problèmes potentiels et avoir des réponses crédibles. C'est une question de responsabilité envers les équipages qui prendront les risques.

Tout à fait d'accord. Au 21ième siècle, on ne devrait plus être obligé de sacrifier des vies (le risque 0 n'existant pas: pas plus en restant chez soi avec une probabilité d'accidents domestiques 1000 fois supérieure à celles des accidents d'avions que dans les voyages spatiaux) pour faire des progrès technologiques mais on en revient au sujet précédent: prendre des risques, c'est aussi faire des économies et sur cela que repose le "chiffon" chinois et indien. Ils sont encore près à prendre les mêmes risques que ceux pris il y a 40 ans par les Russes et les Américains alors qu'en Europe, on ne prend jamais le moindre risque et surtout pas financier.

montmein69 a écrit:
J'en reviens sur l'aspect financier tel qu'on le perçoit concrétement actuellement.
La situation actuelle où des programmes à la fois utile pour les avancées technologiques, et d'un coût finalement assez modeste (comme ExoMars, comme Mars Sample Return ....) peinent à trouver leur financement, montrent que la collaboration internationale va devenir de plus en plus incontournable, une seule agence n'y arrivant pas. Je veux bien qu'on agite le "chiffon" chinois ou indien .. qui seraient capable en un temps record de réaliser de tels programmes -notamment de bases lunaires - mais qui y croit vraiment ?

L'intérêt scientifique de telles missions est indéniable (Francis Rocard le dit très bien dans le Monde2: les scientifiques n'ont pas besoin de l'Homme sur Mars, c'est plus de la politique). L'intérêt technologique plus discutable mais ça serait trop long et trop ésotérique de développer ici (e.g. TRL, apport de l'homme en complément des technos immatures dans une approche duale,...etc).

montmein69 a écrit:
Et comme pour l'instant de telles collaborations ne se font qu'au compte-goutte pour quelques missions, et souvent avec beaucoup de difficultés à se concrétiser ... on se dit que de grands programmes habités d'une part devront avoir une bonne argumentation sur leur pertinence et d'autre part auront -probablement- une période de gestation "collaborative" fort longue.

Ce qui paralyse l'Europe, c'est bien ce problème institutionnel. Le formidable rapport du sénateur Revol et de feu le député Cabal l'avait déjà relevé il y a 3 ans et rien n'a été fait (on pourrait au moins avoir du respect pour la mémoire de C.Cabal qui nous a quitté il y a un an en donnant suite à leurs recommandations) au contraire puisque l'application des accords de Nice (sans Constitution puisque pour le moment rejetée par certains pays) a fait de plus en plus de l'Europe un "machin" sans pouvoir exécutif fort et donc incapable de décider rapidement sans gestation interminable (on voit le bilan désastreux des 6 mois de présidence tchèque => pire que les 6 mois précédents au moins marqués par quelques "gesticulations"): Galileo le montre encore récemment. Ces périodes de gestation coûtent plus cher que ce qu'elles rapportent à long terme puisque les programmes en phase de pré-étude sont remis en cause régulièrement par les changements politiques nationaux dont les cycles sont toujours plus courts. Un programme à qui l'on vote un budget fixe pluriannuel sur 10 ans (tenant compte évidemment de l'escalation naturelle des coûts) est un programme qui coûte très souvent beaucoup moins cher (et dérive moins) que ceux dont les budgets sont remis en cause tous les 2 ans: la caricature en la matière ayant été Columbus, décidé dans les années 1980 (en pensant à la succession de Spacelab) et mis en orbite près de 25 ans plus tard (après n redesigns et x phases A-B successives). Aujourd'hui, pour satisfaire tous les nationalismes, le budget européen d'exploration (et il n'est pas le seul concerné: Galileo va être rattrapé par le GPS-II uniquement à cause de cela) est saupoudré entre plusieurs phases A & B (sans grande cohérence les unes par rapport aux autres: exemple récent, qu'est-ce qui relit l'ARV et Expert ? Sans jeu de mot, tout ça, c'est du pipeau à long terme car ce n'est même pas le même concept de véhicule...) avec aucune garantie d'aboutir plus tard à une phase C-D. Quelle entreprise et ses ingénieurs peut bien être motivée sur le long terme dans ces conditions ? Résultat: elles engrangent la marge à court terme (business is business) et ne produisent rien d'exploitable (pour cela, rien de mieux qu'une bonne phase C-D forfaitaire où l'on met l'industrie devant ses responsabilités pour qu'elle fasse son métier et non des résultats purement financiers), ce qui fait qu'au démarrage effectif des phases C&D, on reprend souvent tout à zéro. Ca, c'est budgétivore car refaire un business plan tous les deux ans, cela signifie aussi "en remettre une couche" à chaque fois (y compris dans l'évolution des specs) et c'est de là que viennent les dérives budgétaires (un avion qui change de destination toutes les heures au cours du vol finit toujours par tomber en panne de kérosène).

Le plus court chemin vers toute destination consiste à garder le cap et ne pas faire d'escales :sage:
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[quote="Kostya"]
montmein69 a écrit:Le plus court chemin vers toute destination consiste à garder le cap et ne pas faire d'escales :sage:

Bien dit...et aussi ( très ) bien illustré :

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Bonsoir,
montmein69 a écrit:Ce qui me fait peur dans les scénarios "Mars Direct" c'est que consciemment ou non, on a tendance à se focaliser sur la réductions des délais, la réduction des coûts, et que cela pourrait se faire au détriment d'une sécurisation optimale de la mission.
Cela "pourrait se faire au détriment de" comme tu dis, mais encore faut-il argumenter et montrer qu'effectivement ce serait plus risqué. Sur un autre fil consacré au concept all-in-one, qui fait partie des scénarios de type Mars Direct, tu dis la même chose. Honnêtement, je ne croirais pas à ce scénario si je le trouvais plus risqué qu'un autre. Sur de nombreux aspects, ce scénario est justement même moins risqué qu'un autre (doublement de la fusée qui va vers Mars, pas de rdv en orbite martienne avec l'ERV, moins de contraintes physiques pour le vaisseau car plus léger ...). Estimer les risques est délicat, on est bien d'accord, il faut donc bien étudier chaque point positif et chaque point négatif avant de prétendre qu'un scénario est plus risqué qu'un autre. Personnellement, je persiste à croire que les scénarios de type Mars Direct font partie des scénarios les moins risqués. C'est d'ailleurs ce que Zubrin tente de démontrer depuis toujours.
En vérité, en repensant aux critiques que tu as déjà émis ici ou là, il me semble que c'est surtout la préparation que tu juges insuffisante, pas le scénario. Je me trompe ?

Sinon, je suis surpris que certains pensent que ceux qui soutiennent Mars Direct voudraient que les autres projets s'arrêtent. C'est totalement faux, c'est simplement une question de logique de développement. Certains pensent que la Lune est la première étape logique pour une base permanente et que Mars doit venir ensuite. C'est cela que nous contestons. C'est sur Mars qu'il faut établir la première base permanente et ensuite la Lune. En effet, il ne faut pas se leurrer, l'installation d'une base permanente (et je pèse mes mots) est le véritable challenge de la conquête spatiale. Sur Mars ce sera déjà très difficile, mais sur la Lune, cela le sera encore plus, c'est ce qu'il faut bien comprendre.

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Argyre a écrit:...En effet, il ne faut pas se leurrer, l'installation d'une base permanente (et je pèse mes mots) est le véritable challenge de la conquête spatiale. Sur Mars ce sera déjà très difficile, mais sur la Lune, cela le sera encore plus, c'est ce qu'il faut bien comprendre.

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Cette assertion mérite quelques justifications, la Lune est accessible en quelques jours en cas de pépin, ce n'est pas le cas de Mars. On pourrait de même faire remarquer que dans le domaine des missions dans l'espace profond, quand on sait joindre la Lune (400 000 km) en quelques jours, puis un astéroïde proche (en 3 mois) on peut envisager des missions plus longues loin de la Terre... C'est à fortiori également applicable à l'intendance d'une base permanente. Loin de moi l'idée de noyer le poisson des missions habitées vers Mars ;), ma position sur les questions de propulsion témoigne que l'attitude progressiviste que j'ai décrit plus haut n'a pas cet objectif.

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Argyre a écrit:Bonsoir,
montmein69 a écrit:Ce qui me fait peur dans les scénarios "Mars Direct" c'est que consciemment ou non, on a tendance à se focaliser sur la réductions des délais, la réduction des coûts, et que cela pourrait se faire au détriment d'une sécurisation optimale de la mission.
Cela "pourrait se faire au détriment de" comme tu dis, mais encore faut-il argumenter et montrer qu'effectivement ce serait plus risqué. Sur un autre fil consacré au concept all-in-one, qui fait partie des scénarios de type Mars Direct, tu dis la même chose. Honnêtement, je ne croirais pas à ce scénario si je le trouvais plus risqué qu'un autre. Sur de nombreux aspects, ce scénario est justement même moins risqué qu'un autre (doublement de la fusée qui va vers Mars, pas de rdv en orbite martienne avec l'ERV, moins de contraintes physiques pour le vaisseau car plus léger ...). Estimer les risques est délicat, on est bien d'accord, il faut donc bien étudier chaque point positif et chaque point négatif avant de prétendre qu'un scénario est plus risqué qu'un autre. Personnellement, je persiste à croire que les scénarios de type Mars Direct font partie des scénarios les moins risqués. C'est d'ailleurs ce que Zubrin tente de démontrer depuis toujours.
Désolé mais le "génie" du personnage cité a consisté à reprendre les idées de Von Braun (en les remettant au goût du jour) alors que chacun admet aujourd'hui qu'on ne saurait refaire ce qu'il a déjà accompli sans lui. C'est moins risqué parce qu'un vrai génie nous a tous précédé intellectuellement sur ce chemin mais certainement pas parce qu'intrinsèquement et techniquement parlant un voyage à travers le système solaire de 2 ans serait mathématiquement moins risqué qu'un voyage d'une semaine en banlieue terrestre. Il suffit de demander aux concepteurs du 380, les complications qu'ont représenté pour leurs analyses de risques le fait d'augmenter la durée de la mission-type de 2 heures par rapport aux avions conçues avant. Seulement 2 heures et que de risques supplémentaires (et scénarios catastrophes) ou de risques jusqu'alors négligeables (renseigne toi sur la notion de temps de risque dans ce type d'analyse, elle est primordiale) que l'on doit tout à coup prendre en compte !

Argyre a écrit:
En vérité, en repensant aux critiques que tu as déjà émis ici ou là, il me semble que c'est surtout la préparation que tu juges insuffisante, pas le scénario. Je me trompe ?
Evidemment que c'est la préparation et pour s'y mieux préparer, je retiens l'image qu'avant de s'attaquer à l'Everest, les alpinistes même les plus chevronnés commencent par la Mont-Blanc ou d'autres sommets dans la Cordillère des Andes par exemple. D'ailleurs, dans le domaine de l'exploration, avant d'établir des comptoirs aux Indes, c'est bien sûr sur les côtes de l'Afrique, plus facilement accessibles depuis l'Europe, que les navigateurs du 16ième siècle se sont établis. Von Braun lui même, est allé passé quelques semaines en Antarctique pour mieux comprendre les contraintes de vie en milieu hostile.

Argyre a écrit:
Sinon, je suis surpris que certains pensent que ceux qui soutiennent Mars Direct voudraient que les autres projets s'arrêtent. C'est totalement faux, c'est simplement une question de logique de développement. Certains pensent que la Lune est la première étape logique pour une base permanente et que Mars doit venir ensuite. C'est cela que nous contestons.
Bien allons y et maintenant... Tiens mais c'est bizarre, on a commencé par y envoyer des robots... On aurait pas confiance ?? C'est déjà mal parti pour y aller direct car nos "esclaves" nous y ont précédé (même la Lune avant Apollo n'avait pas été scrutée d'aussi près que l'a été Mars durant les 30 dernières années). Ensuite, si l'on conteste la logique de vouloir s'installer d'abord en "banlieue terrestre" avant d'aller bien au-delà, je ne vois pas comment se justifierait le fait d'aller ensuite sur la Lune si on est déjà parvenu sur Mars (personnellement, j'aimerais pas qu'on me laisse aux Açores si je sais que l'avion va jusqu'en Floride). Non, puisque Zubrin a été cite plus haut, il faut savoir qu'il a toujours fonctionné sur une logique d'exclusion en considérant que financer d'autres projets que le Direct-to-Mars est une perte de temps et d'argent alors que si l'on admet que l'on manque de préparation, on ne peut contester que les projets actuels ont pour but principal de mieux nous préparer aux voyages d'humains vers Mars. Dès qu'on commence à avancer que cette préparation pourrait être mieux faite pour moins cher alors c'est justement pour nuire aux programmes en cours qui ne peuvent fonctionner sans un minimum de financement. Utiliser cela pour soit disant mieux préparer le voyage vers Mars, c'est signer l'arrêt de mort de pratiquement la moitié du programme spatial mondial actuel.

Argyre a écrit:
C'est sur Mars qu'il faut établir la première base permanente et ensuite la Lune. En effet, il ne faut pas se leurrer, l'installation d'une base permanente (et je pèse mes mots) est le véritable challenge de la conquête spatiale. Sur Mars ce sera déjà très difficile, mais sur la Lune, cela le sera encore plus, c'est ce qu'il faut bien comprendre.

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Fort bien comme logique. Maintenant transposons au Monde d'il y a 4 siècles et imaginons que les navigateurs de l'époque avec leurs bateaux à voiles qui avaient tout juste assez de place pour transporter l'eau et la nourriture pour l'équipage (un peu la situation de nos vaisseaux actuels encore qu'ils pouvaient, eux, recueillir l'eau de pluie pour boire un peu comme nous recyclerons l'eau à bord pour éviter d'en emporter des tonnes) aient décidé de partir vers le Groenland sans escale pour y installer un base permanente et laisser sur place une petite équipe (Eric le Rouge n'a fait que quelques aller-retours et les implantations limitées n'ont pas tenu). Combien de jours de survie leur aurions nous donner ? Il n'y a qu'à voir dans quel état les premiers colons de l'Amérique ont retrouvés leurs camarades de Jamestown pourtant installés dans une contrée fertile et même riche en nourriture.
Si cela doit être encore plus difficile de survivre sur la Lune que sur Mars (ce que personne ne conteste), il n'en reste pas moins que l'on peut revenir de la Lune en 2-3 jours (tout être humain en bon état de santé peut survivre 3 jours sans manger et en buvant peu) en cas de pépin contre 6-9 mois de Mars. C'est comme cela que sont morts beaucoup d'explorateurs: sur le chemin du retour. C'est aussi pour cela que le volet "retour" du défi Apollo était au moins aussi difficile à réaliser que le fait d'y aller.

Ripley a écrit:
Bien dit...et aussi ( très ) bien illustré :

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Superbe ! C'est ainsi que se conçoit l'histoire et dans cet ordre.

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Dernière édition par Kostya le Ven 27 Nov 2009 - 17:21, édité 1 fois
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Ripley a écrit:
Bien dit...et aussi ( très ) bien illustré :

http://www.hudsonfla.com/spaceviewinner.htm

Intéressant ce lien.

Par ailleurs, en remontant, on tombe sur un classement des pays par niveau de développement spatial:
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Kostya a écrit:Evidemment que c'est la préparation et pour s'y mieux préparer, je retiens l'image qu'avant de s'attaquer à l'Everest, les alpinistes même les plus chevronnés commencent par la Mont-Blanc ou d'autres sommets dans la Cordillère des Andes par exemple.
De telles analogies sont trompeuses. Il est logique de faire le Mont Blanc avant l'Everest, sans aucun doute, tout comme il est logique de faire quelques tours en LEO pour tester le matériel et les procédures avant d'aller vers Mars. Mais est-il logique de monter en ballon à 5000 mètres avant de faire l'Everest ?
La Lune n'a rien à voir avec Mars, il suffit de regarder le diamètre, la gravité, la composition de l'atmosphère, le relief, le climat, le rayonnement solaire reçu au sol et j'en passe pour s'en convaincre. Donc, la Lune n'est pas un très bon terrain pour se préparer à aller vers Mars. Cela étant dit, mon propos n'est pas de critiquer une éventuelle mission lunaire avant d'aller vers Mars, ce que je critique surtout, c'est la volonté d'établir une base permanente sur la Lune avant d'en tenter une sur Mars.
Dans la suite de mon post précédent, j'ai parlé de la priorité concernant une "base permanente". Or, l'essentiel de ta critique n'en tient pas compte. Tu es resté focalisé sur la prochaine mission.

Kostya a écrit: Non, puisque Zubrin a été cite plus haut, il faut savoir qu'il a toujours fonctionné sur une logique d'exclusion en considérant que financer d'autres projets que le Direct-to-Mars est une perte de temps et d'argent alors que si l'on admet que l'on manque de préparation, on ne peut contester que les projets actuels ont pour but principal de mieux nous préparer aux voyages d'humains vers Mars.
C'est faux. Je l'ai déjà indiqué dans un autre fil, l'ISS aurait pu être un fantastique laboratoire de préparation pour les voyages vers la Lune et Mars, et malheureusement, il est impossible d'y tester des gravités partielles ou des contre-mesures par centrifugeuse. De plus, je le rappelle à nouveau, la Lune est très différente de Mars, ce n'est pas un bon terrain de préparation. Donc oui, on manque de préparation, mais il faut arrêter de dire que les projets actuels nous aident en ce sens.

Argyre a écrit:
C'est sur Mars qu'il faut établir la première base permanente et ensuite la Lune. En effet, il ne faut pas se leurrer, l'installation d'une base permanente (et je pèse mes mots) est le véritable challenge de la conquête spatiale. Sur Mars ce sera déjà très difficile, mais sur la Lune, cela le sera encore plus, c'est ce qu'il faut bien comprendre.

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Kostya a écrit:
Si cela doit être encore plus difficile de survivre sur la Lune que sur Mars (ce que personne ne conteste), il n'en reste pas moins que l'on peut revenir de la Lune en 2-3 jours (tout être humain en bon état de santé peut survivre 3 jours sans manger et en buvant peu) en cas de pépin contre 6-9 mois de Mars.
Et donc ?
Si on se place dans le contexte d'une base permanente, (pas provisoire, permanente !), le fait de pouvoir abandonner la base ne va pas beaucoup nous aider, non ? En plus, qui dit permanent dit typiquement plus d'une centaine de personnes. Donc, impossible de ramener tout le monde en 3 mois, même si on est sur la Lune.

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Argyre a écrit:Bonsoir,
montmein69 a écrit:Ce qui me fait peur dans les scénarios "Mars Direct" c'est que consciemment ou non, on a tendance à se focaliser sur la réductions des délais, la réduction des coûts, et que cela pourrait se faire au détriment d'une sécurisation optimale de la mission.
Cela "pourrait se faire au détriment de" comme tu dis, mais encore faut-il argumenter et montrer qu'effectivement ce serait plus risqué. Sur un autre fil consacré au concept all-in-one, qui fait partie des scénarios de type Mars Direct, tu dis la même chose. Honnêtement, je ne croirais pas à ce scénario si je le trouvais plus risqué qu'un autre. Sur de nombreux aspects, ce scénario est justement même moins risqué qu'un autre (doublement de la fusée qui va vers Mars, pas de rdv en orbite martienne avec l'ERV, moins de contraintes physiques pour le vaisseau car plus léger ...). Estimer les risques est délicat, on est bien d'accord, il faut donc bien étudier chaque point positif et chaque point négatif avant de prétendre qu'un scénario est plus risqué qu'un autre. Personnellement, je persiste à croire que les scénarios de type Mars Direct font partie des scénarios les moins risqués. C'est d'ailleurs ce que Zubrin tente de démontrer depuis toujours.
En vérité, en repensant aux critiques que tu as déjà émis ici ou là, il me semble que c'est surtout la préparation que tu juges insuffisante, pas le scénario. Je me trompe ?

C'est effectivement mon questionnement.
Car selon moi, tout scénario, devra être précédé d'un certain nombre (combien ?) d'autres missions pour valider les concepts.
Donc c'est ce calendrier avec l'ensemble des missions préliminaires, testant le matériel, des procédures ... qui me parait zappé avec LA mission martienne. Or je considère cela comme un tout, et les différentes étapes sont intrinséquement liées et indissociables.

Comme il parait impossible de renouveler les tests à la façon Apollo, du genre un tour de Mars et on revient sans atterrir, je crois qu'il faudra un nombre (à préciser) de missions automatiques préalables, d'abord avec des modèles réduits qui atterrissent, valident la procédure de décollage, de RDV avec le vaisseau, de retour, puis grandeur nature avec les masses à gérer, etc ...
Il me semble que dans les concepts qui sont avancés ... à la limite on essaie un peu en orbite terrestre, peut-être en mission lunaire (mais c'est un terrain très différent, on n'aura guère d'expérience de redécollage avec pesanteur martienne, RDV avec le vaisseau puis retour) ... peut-on simuler uniquement en réalité virtuelle ?
Et après cette préparation à l'économie, ce que je perçois des scénarios "rapides" présentés et finalement ce qui sous-tend leur concept c'est hop ! on envoie un équipage et c'est "sa valeur intrinséque" qui gérera les opérations et résoudra les difficultés au fur et à mesure.
Je crois qu'aucune agence spatiale ne misera sur un tel scénario et zappera sur des phases préparatoires approfondies.

Et si on planifie une série de missions pour valider des techniques ... leur complexité technologique, le coût global deviennent rapidement inflationniste (c'est pourquoi notamment dans d'autres FILs je dit qu'en dehors d'une collaboration, cela ne pourra pas se faire... Opinion qui bien sûr n'engage que moi)
Et encore je fais un scénario optimiste où les missions préparatoires se déroulent bien et où les concepts sont validés sans qu'on tombe sur de gros pépins ... sinon Conquête humaine du système solaire - Page 8 Pt1cable
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Bonsoir,
montmein69 a écrit:Il me semble que dans les concepts qui sont avancés ... à la limite on essaie un peu en orbite terrestre, peut-être en mission lunaire (mais c'est un terrain très différent, on n'aura guère d'expérience de redécollage avec pesanteur martienne, RDV avec le vaisseau puis retour) ... peut-on simuler uniquement en réalité virtuelle ?
La RV ?
N'exagérons rien ! En vérité, il faudra une préparation énorme. Exemples : tests de l'habitat en LEO, test de rentrée atmosphérique pour la capsule, test du matériel de production ISRU, test de descente sur Mars d'un module inhabité de même taille que le module habité censé atterrir. Sur Terre : test dans un désert de l'habitat et des rovers, tests en piscine, apprentissage des procédures de réparation et de maintenance des matériels, simulation de pannes, etc etc.
Et ce ne sont que des exemples. Nous avons peut-être finalement des points de vue qui se rapprochent, non ?

A+,
Argyre

ps : c'est bizarre, je n'ai pas cité de test sur la Lune ...
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Argyre a écrit:
La RV ?
N'exagérons rien ! En vérité, il faudra une préparation énorme. Exemples : tests de l'habitat en LEO, test de rentrée atmosphérique pour la capsule, test du matériel de production ISRU, test de descente sur Mars d'un module inhabité de même taille que le module habité censé atterrir. Sur Terre : test dans un désert de l'habitat et des rovers, tests en piscine, apprentissage des procédures de réparation et de maintenance des matériels, simulation de pannes, etc etc.
Et ce ne sont que des exemples. Nous avons peut-être finalement des points de vue qui se rapprochent, non ?
.

Certes d'autant que dans un autre FIL tu n'exclues pas de multiplier les envois d'équipage de deux (et du fret qu'ils peuvent emporter) afin que la mission complète dispose de tout le matériel pour mener sa mission "confortablement" et en gérant au mieux la santé morale et physique des équipages.

Ce qui se rejoint du moins je pense, c'est d'estimer que ces missions peuvent s'envisager avec des modalités différentes, mais qu'aussi bien la préparation, les essais ainsi que les "moyens" à mettre en oeuvre pour la mission elle-même seront relativement comparables, et qu'on restera dans une fourchette de coûts assez voisins et donc importants.

Les agences spatiales sont toutes conscientes de ces contraintes, et ce n'est pas un hasard si aucune d'entre elles n'a annoncé qu'elle "s'y mettait seule" (je parle au delà de quelques déclarations d'intention -ou de propagande - qui n'engagent pas vraiment).
Après, qu'elles puissent trouver des bases d'accord pour coopérer afin de partager les frais et de communotariser leurs scompétences technologiques (ce qui est aussi une sacré usine à gaz) et tenter de mener le projet à bien, c'est encore une autre histoire. :suspect:
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Bonjour,

Puisque cela m'est élégamment proposé par Kostya, je vous propose de poursuivre le débat ici. Et je commencerai, n'en déplaise à Monsieur Tsiolkovsky, par une tentative de redéfinition des grandes étapes de la conquête spatiale.
1) Accès à l'espace proche :
1.1) Premier accès à l'espace. Spoutnik, 1957.
1.2) Premier homme dans l'espace. Gagarine, 1961.
1.3) Maîtrise du vol spatial. Programme Gemini, puis Apollo. En robotique, exploration du système solaire.
1.4) Maîtrise des séjours de longue durée. Mir, ISS.
On en est là. La conquête de la Lune est incluse dans le 1.3. Dans le cas général, il n'y a pas de satellite autour de la planète habitée, ou des plus petits que la Lune. Atterrir sur un petit satellite naturel requiert la maîtrise des vols spatiaux et des séjours courts dans l'espace. Il s'agit en tout cas de la proche banlieue terrestre, puisqu'on reste globalement dans son champ gravitationnel. En tout cas, cette étape dure plus de 50 ans !

2) Accès à la surface d'autres planètes.
Il s'agit d'un saut qualitatif pour plusieurs raisons : éloignement de plus d'1 million de kilomètres; sortie de l'attraction terrestre et passage en orbite solaire; atterrissage et décollage sur un astre de taille comparable à celui de la Terre (diamètre > 0.5 diamètre terrestre) ; exploitation des ressources locales pour fabriquer du carvurant.
2.1) Premier voyage aller-retour sur une autre planète
2.2) Premières bases temporaires sur une autre planète ou sur un astéroïde.

3) Accès à l'autarcie spatiale.
Colonisation d'une ou de plusieurs planètes disposant de ressources importantes et d'une gravité plus faible que celle de la Terre.
Beaucoup de ressources, car il faut apporter à la vie ce dont elle a besoin et développer l'industrie. La gravité plus faible, car il faut malgré tout apporter beaucoup de choses pour démarrer le processus, ce qui ne peut se faire que si l'énergie de freinage n'est pas trop importante et si l'atterrissage n'est pas trop complexe.
Là encore, le saut est important, car l'objectif est le Développement Durable !
3.1) Première(s) colonie(s) de 100 personnes dans une base permanente.
3.2) Développement des colonies spatiales par procréation, plus de 1000 personnes.
3.3) Développement des colonies spatiales par procréation, plus de 1 million de personnes.

4) Essaimage dans le système solaire.
4.1) Premier décollage d'une fusée entièrement construite par des colons sur leur planète.
4.2) Colonisation d'astres plus lointain du système solaire à partir des planètes déjà colonisées.
4.3) Colonisation des astéroïdes. Certains astéroïdes peuvent déjà avoir été colonisés, mais uniquement à des fins commerciales et avec des bases temporaires. Dans cette étape, il s'agit réellement d'établir des colonies pour y vivre.
4.4) Première colonie sur un astre totalement artificiel. On peut noter que cette étape est impossible à réaliser depuis la Terre. En revanche, depuis une planète ou un astre dont la gravité est plus faible, envoyer des milliards de tonnes dans l'espace est tout à fait envisageable.

5) Terraformation de planètes
Cette étape peut commencer très tôt, mais son aboutissement est très long.

6) Accès à un autre système solaire
Le saut qualitatif est évident ...
Malgré tout, une fois que tout le système solaire est conquis, on doit bien pouvoir partir d'une colonie placée en bordure (près de Neptune par exemple) et lancer vers une étoile voisine un énorme vaisseau comme le propose Gilgamesh. Auparavant, il faudra peut-être avoir envoyé des sondes pour savoir ce qui attend les colons de l'extrême à l'arrivée ...

Cordialement,
Argyre


Argyre
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Juste pour réagir à ta décomposition en étapes :
Pour ma part, je pense qu'il faudrait distinguer tout ce qui est astronautique au sens littéral, des aspects colonisations, vie en autarcie etc...
Tant qu'on se préoccupe d'aller d'un astre à un autre, de la navigation et de la 'sur'vie pendant le voyage, on fait de l'astronautique. Une fois arrivé à destination on peut y mener toute sorte de projet : faire de la science, montrer aux autres qu'on y est le plus fort ou créer une nouvelle communauté humaine etc...

Bon c'est vrai que la conquète spatiale n'est pas synonyme d'astronautique.

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Vonfeld a écrit:...
Bon c'est vrai que la conquète spatiale n'est pas synonyme d'astronautique.
...
La conquête spatiale est une des branches de l'astronautique mais c'est exact qu'une conquête réussie n'est pas faite que d'astronautique: il faut de la physiologie, de la botanique, de la chimie des matériaux, de la planétologie...etc. La partie astronautique (lanceurs, véhicules, stations, bases, sondes...) n'est qu'un outil de cette conquête.
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Kostya a écrit:
Vonfeld a écrit:...
Bon c'est vrai que la conquète spatiale n'est pas synonyme d'astronautique.
...
La conquête spatiale est une des branches de l'astronautique mais c'est exact qu'une conquête réussie n'est pas faite que d'astronautique: il faut de la physiologie, de la botanique, de la chimie des matériaux, de la planétologie...etc. La partie astronautique (lanceurs, véhicules, stations, bases, sondes...) n'est qu'un outil de cette conquête.
...Je rajouterais, cher Konstantin, l'aspect psychologique, j'en ai parlé par ailleurs ;)
En ce qui concerne nos "outils" actuels susceptibles de servir aux extrapolations définies par notre ami Argyre, ils sont bien dérisoires aujourd'hui ! Attendons quelques siècles pour que se réalisent les projets qu'il expose ! :roll: :D
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Kostya a écrit:
Vonfeld a écrit:...
Bon c'est vrai que la conquète spatiale n'est pas synonyme d'astronautique.
...
La conquête spatiale est une des branches de l'astronautique mais c'est exact qu'une conquête réussie n'est pas faite que d'astronautique: il faut de la physiologie, de la botanique, de la chimie des matériaux, de la planétologie...etc. La partie astronautique (lanceurs, véhicules, stations, bases, sondes...) n'est qu'un outil de cette conquête.

Ca me fait penser que j'ai oublié une étape, celle qui conduit à l'apogée des sciences biologiques !
Je reprends :
5) Adaptation de la vie et de la planète
5.1) Terraformation
La terraformation consiste à transformer la planète pour qu'elle ressemble plus à la Terre, mais dans la plupart des cas, de nombreuses différences subsisteront. Le plus important sera de réunir les conditions minimales pour le développement de la vie. En particulier, il faut des températures et une pression clémentes permettant la présence d'eau liquide.
5.2) Adaptation de la vie à la planète
Sur chaque planète terraformée, de nouvelles variétés de plantes et de nouvelles espèces animales seront créées par manipulation génétique et croisements pour être adaptées aux conditions locales. Ce sera l'apogée des sciences biologiques. Même l'humain pourrait être transformé, par exemple au niveau des poumons pour pouvoir respirer sous de faibles pressions atmosphériques.
5.3) Nouvelle espèce humaine
Après plusieurs milliers d'années, malgré le brassage dû à l'immigration, naissance d'une nouvelle espèce d'humains avec rupture d'interfécondité. Cette rupture peut bien entendu apparaître plus tôt pour d'autres espèces d'animaux.

A+,
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Dernière édition par Argyre le Lun 30 Aoû 2010 - 21:57, édité 1 fois
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Argyre a écrit:Même l'humain pourrait être transformé, par exemple au niveau des poumons pour pouvoir respirer sous de faibles pressions atmosphériques.
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Ils vont devoir porter des scaphandres pour retourner sur terre :pale:
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BlueQuark a écrit:Ces "sauvages" (amérindiens) qui avaient un proverbe d'une infinie sagesse : "Nous n'héritons pas la Terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. »

tiens bizarre, naïvement je croyais que cette citation appartenait à Saint Exupéry!
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tatiana13 a écrit:
BlueQuark a écrit:Ces "sauvages" (amérindiens) qui avaient un proverbe d'une infinie sagesse : "Nous n'héritons pas la Terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. »

tiens bizarre, naïvement je croyais que cette citation appartenait à Saint Exupéry!
Non, cette citation a longtemps faussement été attribuée à St-Exupéry mais, en fait, c'est un proverbe amérindien que Black Elk a évoqué dans ses mémoires.
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comme quoi tous les jours on apprend à désapprendre grâce au FCS et à ses superbes forumeurs et forumeuses

Yes!!!!!!!! LOL
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tatiana13

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Argyre a écrit:Après plusieurs milliers d'années, malgré le brassage dû à l'immigration, naissance d'une nouvelle espèce d'humains avec rupture d'interfécondité. Cette rupture peut bien entendu apparaître plus tôt pour d'autres espèces d'animaux.
c'est ce qui s'est passé quand le gondwana s'est fracturé. Inévitablement, c'est ce qui arrivera. drôle de chemin que suit l'évolution.

Argyre a écrit:La France n'est pas autonome, car dans de nombreux secteurs industriels, elle a des lacunes importantes...
D'autre part, il ne faut pas voir la colonie martienne comme une colonie statique, qui vivrait à industrie et ressources humaines constantes.
- les industries manquantes ne sont pas essentielles à la survie de la colonie (par exemple le matériel high-tech du secteur de la santé est important mais pas indispensable)
- l'accès à ces industries sera bien entendu d'autant plus rapidement mis en oeuvre qu'il y aura des échanges avec la Terre
Oui, c'est la fréquence des échanges avec la Terre qui va conditionner la permanence et l'évolution de la colonie.
Mais, si on regarde l'exemple de concordia ( entre 15 personnes l'hiver et 40, l'été ), il faut acheminer 350 tonnes de matériel ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Base_antarctique_Concordia ) chaque été, sans compter les ravitaillements par avion ! Quand à ISS, je ne sais pas le tonnage de ravitaillement/an nécessaire.
Pour moi, à terme, on ne dépassera pas sur Mars le nombre de station qu'il y a en antarctique. A part de la recherche et exploration, que va-t-on y faire ?
Si on veut franchir un palier, la terraformation est indispensable.
Conquête humaine du système solaire - Page 8 Vue_aerienne_du_raid_fullipev
Sinon, en candidat possible pour des bases de relais vers le reste du système solaire, il y a Callisto autour de Jupiter qui est quasiment du même diamètre que Mercure, avec g=1.24m/s² ( Lune 1,62 m/s² )
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cosmos99 a écrit:...
Sinon, en candidat possible pour des bases de relais vers le reste du système solaire, il y a Callisto autour de Jupiter qui est quasiment du même diamètre que Mercure, avec g=1.24m/s² ( Lune 1,62 m/s² )
C'était effectivement une des conclusions de l'étude HOPE qui ne s'intéressait qu'aux planètes externes (ce qui excluait une comparaison avec les conditions régnant sur Mars). La grosse difficulté serait s'approche de Callisto car il est question d'utiliser l'attraction de Jupiter pour se freiner mais le niveau de radiation dans la banlieue jovienne est particulièrement élevé (c'est pas pour rien que peu de sondes y ont séjourné longtemps: que des survols de relativement courte durée jusqu'à maintenant). D'autre part, on dispose encore d'assez peu d'information à long terme (normal vu la durée de survol des sondes) sur l'évolution de l'environnement de Callisto en fonction de sa période de révolution: il est fort probable que les hivers y soient extrêmement froids et que les étés y soient beaucoup trop chauds (on observe même un phénomène de sublimation des glaces en surface qui en dit long). Là aussi, il faudra beaucoup de missions exploratoires y compris avec des atterrisseurs avant de pouvoir décider si le séjour sur Callisto est viable et là, il y a beaucoup de concurrence autour de Jupiter car il y a aussi les partisans d'Europe qui ne décrochent pas aussi facilement sans compter bien sûr les planètes internes relativement plus faciles d'accès.
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cosmos99, dénicheur d'infos intéressantes a écrit:(.../...)
Mais, si on regarde l'exemple de concordia ( entre 15 personnes l'hiver et 40, l'été ), il faut acheminer 350 tonnes de matériel ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Base_antarctique_Concordia ) chaque été, sans compter les ravitaillements par avion ! Quand à ISS, je ne sais pas le tonnage de ravitaillement/an nécessaire.
Pour moi, à terme, on ne dépassera pas sur Mars le nombre de station qu'il y a en antarctique. A part de la recherche et exploration, que va-t-on y faire ?
Si on veut franchir un palier, la terraformation est indispensable.
(../...)

Pas forcément, en tous cas pas tout de suite. Une culture sous serre peut au moins fournir de la nourriture. Ca durera sans doute assez longtemps, d'ailleurs, les hypothèses de terraformation les plus optimistes(hors cinéma ou jeux vidéo) se comptent en siècles.

Mais une base industrielle demande un investissement initial plus important(en termes de poids). C'est lourd une machine-outil, et il en faut pas mal, sans compter les bulldozers, pour réellement produire de l'utile de taille respectable.

Et pour passer un cap en terme d'autonomie, oui, la terraformation est indispensable. Mais, à mon sens, elle dépend d'une base industrielle sur place. D'ou l'importance à mon sens de cette étape intermédiaire, planète non terraformée, mais déjà une grande autonomie alimentaire et industrielle. Et avec aussi un but précis à tous ces gens sur Mars : explorer la planète toujours plus finement, pour trouver les meilleurs coins à minéraux. Un maximum de gens in situ devraient être géologues.
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Bonjour,
cosmos99 a écrit:... Mais, si on regarde l'exemple de concordia ( entre 15 personnes l'hiver et 40, l'été ), il faut acheminer 350 tonnes de matériel ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Base_antarctique_Concordia ) chaque été, sans compter les ravitaillements par avion ! Quand à ISS, je ne sais pas le tonnage de ravitaillement/an nécessaire.
Pour moi, à terme, on ne dépassera pas sur Mars le nombre de station qu'il y a en antarctique. A part de la recherche et exploration, que va-t-on y faire ?
Si on veut franchir un palier, la terraformation est indispensable.
Ok, posons clairement la question : pourquoi ne cherche t-on pas à avoir plus d'autonomie dans les bases antarctiques et pourquoi n'y construit-on pas de vrais villages ?
Chacun peut donner ses propres arguments. J'en vois notamment 4 :
1) parce que le traité de l'antarctique empêche ou minimise l'exploitation des ressources de ce continent (en fait le protocole de 1991) http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_sur_l'Antarctique
2) parce que l'implantation d'industries serait extrêmement complexe et couteuse, à commencer par la centrale énergétique qui ne peut bénéficier d'énergie solaire pendant toute la durée de la nuit polaire; il est tellement plus simple et moins coûteux d'acheminer tous les besoins par bateau
3) parce que les ressources minérales sont pour la plupart cachées sous des kilomètres de glace, donc difficile à exploiter
4) parce que ça fonctionne comme cela depuis des dizaines d'années, il y a donc une sorte de tradition culturelle
Ainsi, si en Antarctique on procède par acheminement d'hommes et de matériel, ce n'est pas parce qu'on ne peut pas faire autrement, c'est parce qu'on ne veut pas faire autrement !
En revanche, si on prend le cas d'une planète éloignée, la raison 2) est contrebalancée par la complexité et le coût d'une mission spatiale et la raison 3) dépend des ressources de la planète. De plus, comme chacun a pu s'en rendre compte, l'établissement de colonies sur d'autres astres motive quelques terriens alors que l'établissement de colonies en Antarctique motive peu de monde (il n'y a qu'à voir les forums sur le sujet ...). Autrement dit, la raison 4) est inversée en ce qui concerne le spatial : il y a des gens qui veulent s'établir durablement sur d'autres astres et pas que pour faire de la science. La raison exacte de cette motivation est complexe, tout comme il était difficile de comprendre l'état d'esprit des pionniers qui sont partis s'installer en Amérique, en partant pratiquement de zéro. Mais peu importe la raison exacte de cette motivation, elle existe, cela suffit pour envisager une véritable colonisation avec des gens qui s'établiront durablement sur l'astre éloigné. Si au début il est envisageable que la Terre pourvoit à leurs besoins, c'est impensable sur le long terme, surtout si la colonie croît. Et donc, il me semble logique de penser que la colonie mettra en place des industries de plus en plus complexes afin d'atteindre le stade de potentiel autarcique. Dans le cas contraire, la colonie court le risque de mourir si la Terre n'a plus les moyens de subvenir à ses besoins. De plus, il ne faut pas oublier qu'en Antarctique, tout le monde peut être rappatrié par bateau en cas de besoin (l'été). Sur une planète éloignée, rappatrier une centaine de personnes n'est pas une solution réaliste (je vous laisse réfléchir aux contraintes pour vous en persuader). Et donc, si on veut faire plus que la base temporaire pour 6 personnes, il faut établir une base véritablement permanente avec de vrais colons.
Petite remarque en passant : si 250 couples d'hommes et de femmes (donc 500 personnes) ont chacun 4 enfants en moyenne et que le renouvellement des générations a lieu tous les 30 ans, toujours en moyenne, au bout de combien de temps la colonie atteint-elle le million d'âmes ? Allez, je vous aide, voici la série qui donne le nombre de naissances au bout de 30x11 = 330 ans :
500, 1000, 2000, 4000, 8000, 16000, 32000, 64000, 128000, 256000, 512000, 1024000
On passe de moins de 1000 à 1 million en un peu plus de 3 siècles seulement ... sans compter l'immigration !

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Argyre a écrit:Bonjour,
...
Petite remarque en passant : si 250 couples d'hommes et de femmes (donc 500 personnes) ont chacun 4 enfants en moyenne et que le renouvellement des générations a lieu tous les 30 ans, toujours en moyenne, au bout de combien de temps la colonie atteint-elle le million d'âmes ? Allez, je vous aide, voici la série qui donne le nombre de naissances au bout de 30x11 = 330 ans :
500, 1000, 2000, 4000, 8000, 16000, 32000, 64000, 128000, 256000, 512000, 1024000
On passe de moins de 1000 à 1 million en un peu plus de 3 siècles seulement ... sans compter l'immigration !
...
Attention, la colonisation sera humaine et non cunicole :megalol:
Finalement, quel taux de mortalité supposes-tu dans ton "calcul" ? Sommes-nous supposer devenir immortelles avant de pouvoir partir sur une autre planète ? Et la fécondité des femmes et des hommes est-elle supposée rester constante au fil des générations (alors que la démographie moderne constate un tassement voire des phénomènes de régulation par stérilité). Attention, la démographie, ça n'est pas que des maths mais aussi de la sociologie et de la médecine.
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