Nouvelle station russe - 2027

vp a écrit:La volonté des Américains d'être toujours en conflit n'est pas digne de leur grand pays. Ils préfèrent assouvir, plutôt que coopérer à égalité. Pourquoi ?

Vous pensez sérieusement que si les autres jouissaient d'une position dominante et d'un potentiel de puissance comparable aux Américains, ils seraient plus doux?
Des puissances hégémoniques, il y en a toujours eu dans l'Histoire. 
Les USA sont très loin d'être les plus dominateurs ou tyranniques envers les autres peuples (ce qui ne veut pas dire non plus qu'ils soient sympas).
Je pourrais vous en citer à la pelle des plus brutaux qu'eux et même dans un passé récent.
Quand le drapeau russe était frappé d'un marteau et d'une faucille, ils n'étaient pas spécialement enclin à "moins assouvir" que l'Oncle Sam. Les Européens de l'est pourraient en parler longuement.
Quand à Pékin, ce serait se voiler la face de considérer que la Chine ne cultive pas de velléités dominatrices.

Ce n'est pas qu'à travers le prisme étroit de la conquête spatiale que l'on juge du comportement d'un pays.

... assouvir...

Voulez-vous dire "asservir" tous les deux ?

Oui, comme le rappel Thierz on parle probablement de asservir ! 

Thierz a écrit:

... assouvir...

Voulez-vous dire "asservir" tous les deux ?

D'où les guillemets! 

https://twitter.com/katlinegrey/status/1530071194359193600?t=RDaCvb8efyr4b3kLObDuMQ&s=19

Après une réunion entre Roscosmos et l'Académie des sciences Russe, il a été décidé que la future station russe serait en orbite polaire pour permettre d'observer la terre dans sa globalité. Elle sera automatisé ne nécessitant pas de présence humaine permanente même si cette présence sera possible. Elle n'utilisera pas d'ancien segment de l'ISS.

Elle sera payée avec quel financement ?

Astro-notes a écrit:Elle sera payée avec quel financement ?

Pareil, et j'en rajoute :

Wakka a écrit:

Astro-notes a écrit:Elle sera payée avec quel financement ?

Pareil, et j'en rajoute :

Gazprom.
Actuellement, l'Europe achète toujours autant de gaz russe.

Moui, il y a peut être quelques priorités avant.. Mais bon, restons dans le sujet ...

Difficile de rester à 100% sur des considérations purement astronautiques ou plutôt cosmonautiques !

 Mais bon en restant sur ces considérations , on peut remarquer que le Russie s'engagerait dans la même voie que la Chine pour des stations spatiales occupées de manière épisodique...ce qui devient plus aisée si la station n'est plus internationale et sous le contrôle d'un seul pays !  
 
Quant au financement, c'est toujours possible ... la Corée du Nord est là pour nous enseigner qu'en serrant un peu plus la ceinture, on peut y arriver !
 Et puis il y aussi la guerre idéologique  en affectant que les sanctions économiques ne vous touchent pas 

ils ont pas aussi une station lunaire (au pole et en coopération avec la chine) a financé? et je parle pas de venera D

Pour rester dans l'espace , une orbite polaire peut être intéressent. sa change, on aurais surement de belle photo de l'antarctique. par contre, niveau radiation sa risque d'être plus important que l'iss car au pole on sort du "donuts" magnétique.

Les russe doivent quand même être sacrément déçu du chois des chinois de placé leur station sur une orbite si peu incliné (40°) se qui la rend inaccessible depuis la russie (baikonour =45°, plessetsk=62°, vostotchny=51°). 

pour la station chinoise, j'ai cru comprendre que l'objectif était qu'elle soit occuper en permanence 

Je pense que la Russie, par fierté, lance ce type d'annonce pour montrer que les sanctions n'ont aucun impact sur leur économie. Mais entre les annonces et la réalité il y a souvent un fossé. Je pense réellement que cela va etre très compliqué pour le secteur spatial russe dans les années à venir, entre les techno et composants électroniques auquelles ils n'ont plus accès à cause des blocus occidentaux et le financement qui va être un gros problème je pense que la Russie va chercher au mieux à maintenir une activité spatiale à minima. Quand on voit les difficultés qu'ils ont eu à finir et financer les modules d'ISS je les vois mal relancer seuls une station type Mir toute neuve. De toute façon s'ils veulent sauvegarder leur savoir faire en vol habité il va falloir faire un choix. Celui de l'économie qui consiste à utiliser ce qui existe déja (ISS) ou dépenser à l'excès un argent qui se fera très rare pour développer une nouvelle station.
La Russie va devoir soutenir son économie mise en difficulté, reconstruire une partie de son armée, financer une guerre qui risque de durer, je doute donc qu'il reste de quoi soutenir un large programme spatial. Il leur faudra éviter de réitérer l'erreur qu'à fait l'URSS à trop dépenser partout dans les années 80 qui a conduit à l'effondrement de l'éconiomie soviétique. Mais dans la situation actuelle, pour garder la face, annoncer de grands projets c'est bon pour le moral du pays, mais comme on dit les promesses ça ne coute rien du tout.
Personnellement je reste très pessimiste sur l'avenir du programme spatial russe, qui à mon sens se limitera principalement aux vols militaires. Mais il y aura des choix à faire, privilégier un secteur se fera au détriment d'un ou des autres.

Je suis assez d'accord avec Mustard. A mon avis, le futur du spatial russe, sur les 10 prochaines années, se limitera au militaire et aux programmes stratégiques. 
Ils n'auront pas les moyens ni l'envie de faire de la science. Je pense même qu'ils finiront par lancer moins que l'Europe, d'ici quelques années (A6, les Vega et les microlanceurs privés) car les ressources vont être rares (embargos dans l'aéronautique et le spatial). Il est même annoncé que Aeroflot va devoir démanteler des avions pour trouver des pièces de rechange.

Ca va être une époque malheureuse pour tout un peuple. Le Dombass va couter très cher, certainement trop.

Donc pour ce qui est de cette annonce...c'est une illusion.

A très court terme le premier effort à consentir pour la Russie sera de garder opérationnel le réseau GLONASS  c'est à dire les 30 ou 35 satellites en état de marche avec l'entretien. L'armée proprement dite a été en refonte (modernisation) depuis le départ du Président Eltsine. Cette refonte a porté sur la partie dissuasion principalement et dans une moindre mesure un dégonflement des effectifs de la soldatesque. On peut dire que côté dissuasif cela a été efficace puisque les négociations (limitation des armements stratégiques) même en mode asymétrique (en faveur de l'OTAN) ont donné de bons résultats pour la Russie. On voit bien que l'OTAN est bloqué sur les frontières Est Europe et n'ose bouger qu'à minima. En contre partie la présence des forces de premières frappes sur Moscou, en faveur de l'OTAN, à moins de dix minutes de vol rend un projet de paix illusoire. Cela nous met bien loin de la poursuite de l'utilisation de l'ISS voire même de a mise en place par la Russie d'une petite station spatiale en orbite polaire !

Comment peut-on encore faire confiance aux déclarations provenant de personnes dont la carrière dépend des autorités russes? 
Même avant la guerre, tant de choses avaient été proposées dans le spatial et jamais réalisées.
Ils nous mentent mais aussi à leur propre population.
Ca remonte à ceci mais ce fut inaperçu.
Au moins, quand les présidents changent comme en occident, il est toujours possible de dénoncer les errements des prédécesseurs.....Mais quand il n'y en a pas depuis 2000....

https://twitter.com/katlinegrey/status/1552224148721631232

Hier, #Roscosmos a publié une grande interview de Vladimir Soloviev, le concepteur général de RSC Energia et le directeur de vol du segment russe de l'ISS. Il a beaucoup parlé de la future station ROSS. Voici un résumé rapide pour vous. https://roscosmos.ru/38020

Dans un premier temps, #ROSS sera placée sur une orbite héliosynchrone d'une altitude de 334 km et d'une inclinaison de 96,8°. Plus tard, elle sera modifiée pour atteindre 372 km et 96,9°. Cela permettra d'observer la majeure partie du territoire de la Russie (et pas seulement la Russie, comme l'a remarqué Soloviev).
Cette orbite permettra également de mener l'étude des deux pôles terrestres avec des détecteurs optiques, infrarouges, ultraviolets, radio et autres, et permettra de suivre le mouvement de divers objets dans les zones des pôles, ce qui constitue une expérience scientifique importante.
En outre, une station située sur cette orbite est moins protégée que la magnétosphère terrestre contre les radiations spatiales, ce qui permettra de mener des expériences médicales sur la réaction du corps humain à ces radiations et de créer une protection contre celles-ci.
#ROSS fonctionnera principalement en mode automatique, sans présence humaine à bord, mais pourra être visitée si nécessaire. En conséquence, la station sera utilisée plus efficacement, non seulement d'un point de vue scientifique, mais aussi économique.

En tant que station visitée, #ROSS permettra aux scientifiques de réaliser davantage d'expériences qu'il n'était pas possible de mener sur l'ISS et Mir, par exemple parce qu'elles avaient toutes deux une orientation stable en orbite.
Je tiens à préciser qu'au printemps 2021, on m'a dit que NEM, le premier module de ROSS, n'aura pas de gyrodines, mais cela pourrait changer au moment de son lancement - K.P.

Vladimir Soloviev a également remarqué que la présence permanente de l'équipage consomme beaucoup d'énergie produite par la station, et que sans l'équipage, cette énergie peut être utilisée pour des expériences. Sans compter que c'est très cher.
L'équipage ne sera envoyé à #ROSS que pour une période d'un à deux mois pour mener des expériences et effectuer des travaux de réparation, et seulement lorsqu'il y a quelque chose à faire. M. Soloviev estime qu'il s'agit d'un pas en avant, et non en arrière, dans l'utilisation de l'orbite terrestre basse au profit de l'humanité.
Le projet #ROSS sera construit en deux phases. La première phase commencera en 2028 avec le lancement de #NEM (avec 2 cabines d'équipage et une toilette) sur Angara A5M depuis Vostochny. Aha, ici il dit qu'il devrait être équipé de gyrodines et autres systèmes qui permettront de l'utiliser en mode automatique dans un premier temps.

La même année, un module de nœud avec 6 ports d'amarrage et un module de sas sera lancé sur un autre Angara A5M, et cela permettra d'envoyer le premier équipage pour commencer l'exploitation de ROSS. Plus tard, lors de la première phase, un module de base sera ajouté.
Un module de base fournira deux places supplémentaires pour dormir et une deuxième toilette qui permettra d'avoir 4 cosmonautes à bord. Les modules NEM et de base produiront environ 55 kV de puissance, ce qui est plus que suffisant pour la plupart des expériences.
Les premiers équipages se rendront à #ROSS à bord de Soyouz deux fois par an depuis Baïkonour, et le fret sera livré par des vaisseaux Progress. Il est prévu que la première phase soit achevée en 2030 (plan très optimiste à mon humble avis - K.P.).
Lors de la deuxième phase, deux autres grands modules - un module d'usage et un module de production - et une plate-forme de service partiellement pressurisée pour la maintenance des satellites seront ajoutés.
La plate-forme de service permettra de rééquiper, de ravitailler et de remettre en orbite les satellites à l'aide de remorqueurs inter-orbitaux spécialement conçus à cet effet.

Sincèrement, les russes sont financièrement incapables de mettre une station sur orbite.
Je ne parle même pas des dernières techniques d’ingénierie qui sont à l'origine du new space et où ils sont complètement à la ramasse.

Le type d'orbite suppose que le travail à bord concernerait l'observation de la Terre. Peut-être du tourisme aussi? On voit mal un touriste dans les conditions de guerre actuelles ! 
Les américains ont abandonné le MOL en 1969 (station militaire) qui devait survoler les pôles.
On dirait que comme il n'y a toujours qu'une agence, aucune participation de sociétés privées, ni de projets privés (c'est aussi leur argument contre Artémis), il n'y a pas de perspectives spatiales en-dehors de coopérations (dans lesquelles ils n'auront pas autant leur mot à dire qu'autrefois).
Quitter l'ISS ne va pas les aider, à moins qu'un successeur de Poutine ouvre aux sociétés privées. En fait, entre 1986 et 1990, l'URSS aurait pu et dû s'ouvrir à l'économie libérale et accepter une forte hausse des prix et des emprunts pour s'ouvrir au monde. Mais sans oppositions internes, les communistes n'ont pas osé (per contre des pays comme les pays Baltes, une fois la domination de l'URSS partie, ils ont pu se développer) ! 
C'est tout de même curieux! Ils savent très bien comment ça marche dans le monde occidental et ils ne veulent pas s'en inspirer? Peur de perdre le pouvoir? Mais chez nous, on le perd et il arrive même qu'après quelques années, les mêmes idéologies le retrouvent!

Il faudra attendre quelques années avant de voir si la concrétisation de cette station ROSS commence réellement.
Pour ce qui est de l'approche d'une utilisation en partie sous forme automatique, et partiellement avec présence d'un équipage humain, je pense que du moins en orbite terrestre basse, cela parait l'avenir*.
Les russes ont eu l'expérience de MIR puis les années passées dans l'ISS pour maîtriser le vol habité avec des équipages en mission longue, une nouvelle approche leur parait à présent envisageable.
A voir aussi si le profil des cosmonautes évoluera aussi (présence d'ingénieurs et techniciens pas forcément militaires, mixité, etc ...) ?

* c'est aussi ce qui parait prévu pour la station lunaire Gateway du côté US (et supplétifs accrédités )

Je suis très pessimiste pour cette station et le programme spatial russe de manière générale. Je pense même que la "fibre" a disparu chez les dirigeants actuels.
Nous savons que la guerre va durer et que les sanctions, de plus en plus lourdes, vont impacter l'économie de la Russie sur le moyen terme.

Sans revenir davantage sur la crise actuelle, admettons que ce programme aboutisse finalement selon les dates ciblées :

• 2028 pour voir un premier module en orbite à moins de 400 km...cela semble très long compte tenu de l'expertise et l'expérience russe.
  
• 2028...moment où l'occident lancera sa 4ème mission habitée vers la Lune : Artémis V et équipera la Gateway de son module Esprit
  
• 2028...moment où la Chine et l'Occident lanceront leurs missions de retour d'échantillons martiens...en plus des nombreuses autres missions planétaire
  

Cela ressemble à un abandon de tout programme d'exploration civil de l'Espace, pour concentrer les efforts sur le spatial stratégique et militaire.

L'ISS, c'est du soft power! 
Venez, partagez avec nous les connaissances acquises par une présence permanente dans l'espace! 
Après la fin de la deuxième guerre mondiale, les américains ont envoyé toutes sortes de produits aux européens pour relancer leur consommation et aussi acheter de l'américain MAIS AUSSI enrichir les européens (ce qui fut la base de la CEE, puis de l'UE). Les russes, au contraire, ont exigé que les allemands de l'est paient pour les dettes des russes. Résultat, les allemands de l'ouest furent très reconnaissants envers les américains. Et tous les anciens pays du bloc de l'est se méfient de la Russie! J'espère bien que le même phénomène se reproduise pour les ukrainiens.
Le soft power fonctionne, ainsi que la confiance !
Est-ce que ROSS peut devenir un instrument de Soft power russe ou est-ce surtout pour leur sécurité ?

Franchement, nous ne pouvons dire aux russes comment faire! Ils doivent le comprendre par eux-mêmes ! Tous les cosmonautes actifs ont uniquement vécu avec l'ISS comme soft power, ils doivent bien comprendre les atouts d'une telle situation!

Interview de Soloviev sur la ROSS ! Vladimir Soloviev faisait partie de l'équipage de réserve, en compagnie de Baudry et Kizim, de la mission de Chrétien !
En décembre 1993, sur France 3, il y a eu une série d'émissions sur l'espace et Soloviev était l'invité de Baudry ! Ils doivent donc très bien se connaître.
Vladimir admet qu'aussi bien dans MIR que dans l'ISS, la science n'a pas donné autant de résultats qu'espérés. Est-ce dû à la manière de faire des recherches ? 
MIR a connu quelques mésaventures qui pourraient avoir retardé la production de science. Maintenant à bord de l'ISS, il n'y a pas eu de collision, d'incendie, d'émanations toxiques ni de moisissures. Par contre, l'axe de la station est fixe par rapport à la Terre.

montmein69 a écrit:Il faudra attendre quelques années avant de voir si la concrétisation de cette station ROSS commence réellement.
Pour ce qui est de l'approche d'une utilisation en partie sous forme automatique, et partiellement avec présence d'un équipage humain, je pense que du moins en orbite terrestre basse, cela parait l'avenir*.
Les russes ont eu l'expérience de MIR puis les années passées dans l'ISS pour maîtriser le vol habité avec des équipages en mission longue, une nouvelle approche leur parait à présent envisageable.
A voir aussi si le profil des cosmonautes évoluera aussi (présence d'ingénieurs et techniciens pas forcément militaires, mixité, etc ...) ?

* c'est aussi ce qui parait prévu pour la station lunaire Gateway du côté US (et supplétifs accrédités   )

Effectivement il faut attendre un «  peu » pour voir    
Sinon sur le plan rationnel, cela se  tient pour les stations orbitales en orbite basse terrestre : présence humaine épisodique.

Raoul a écrit:L'ISS, c'est du soft power! 
Venez, partagez avec nous les connaissances acquises par une présence permanente dans l'espace! 
Après la fin de la deuxième guerre mondiale, les américains ont envoyé toutes sortes de produits aux européens pour relancer leur consommation et aussi acheter de l'américain MAIS AUSSI enrichir les européens (ce qui fut la base de la CEE, puis de l'UE). Les russes, au contraire, ont exigé que les allemands de l'est paient pour les dettes des russes. Résultat, les allemands de l'ouest furent très reconnaissants envers les américains. Et tous les anciens pays du bloc de l'est se méfient de la Russie! J'espère bien que le même phénomène se reproduise pour les ukrainiens.
Le soft power fonctionne, ainsi que la confiance !
Est-ce que ROSS peut devenir un instrument de Soft power russe ou est-ce surtout pour leur sécurité ?

Franchement, nous ne pouvons dire aux russes comment faire! Ils doivent le comprendre par eux-mêmes ! Tous les cosmonautes actifs ont uniquement vécu avec l'ISS comme soft power, ils doivent bien comprendre les atouts d'une telle situation!

A l’origine , cette station - l’ ISS ou SSI - est internationale et ne devrait pas être la propriété d’une seule nation ! Qu’entendez - vous par soft power ? Le pouvoir de qui ou de quoi ? 
Quant au reste de la belle histoire que vous nous racontez , je ne devais pas être sur la même planète que vous ! il y aurait donc une grande nation - sur cette planète - parfaitement altruiste : celle qui nous apporta le Chewing-gum et le x - Cola ?

Raoul a écrit:Interview de Soloviev sur la ROSS ! Vladimir Soloviev faisait partie de l'équipage de réserve, en compagnie de Baudry et Kizim, de la mission de Chrétien !

J'ai eu la chance de l'interviewer il y a quelques mois, tu peux retrouver l'enregistrement sur Youtube si cela t'intéresse !

Raoul a écrit:Vladimir admet qu'aussi bien dans MIR que dans l'ISS, la science n'a pas donné autant de résultats qu'espérés. Est-ce dû à la manière de faire des recherches ? 
MIR a connu quelques mésaventures qui pourraient avoir retardé la production de science. Maintenant à bord de l'ISS, il n'y a pas eu de collision, d'incendie, d'émanations toxiques ni de moisissures. Par contre, l'axe de la station est fixe par rapport à la Terre.

Ce qu'il explique, c'est que la présence humaine permanente est justement un frein à la recherche scientifique. Cela nécessite de nombreuses opérations de ravitaillement et de relève d'équipage, cela perturbe la microgravité, impose des contraintes sur l'orientation de la station, etc.

Giwa a écrit:

Raoul a écrit:L'ISS, c'est du soft power! 
Venez, partagez avec nous les connaissances acquises par une présence permanente dans l'espace! 
Après la fin de la deuxième guerre mondiale, les américains ont envoyé toutes sortes de produits aux européens pour relancer leur consommation et aussi acheter de l'américain MAIS AUSSI enrichir les européens (ce qui fut la base de la CEE, puis de l'UE). Les russes, au contraire, ont exigé que les allemands de l'est paient pour les dettes des russes. Résultat, les allemands de l'ouest furent très reconnaissants envers les américains. Et tous les anciens pays du bloc de l'est se méfient de la Russie! J'espère bien que le même phénomène se reproduise pour les ukrainiens.
Le soft power fonctionne, ainsi que la confiance !
Est-ce que ROSS peut devenir un instrument de Soft power russe ou est-ce surtout pour leur sécurité ?

Franchement, nous ne pouvons dire aux russes comment faire! Ils doivent le comprendre par eux-mêmes ! Tous les cosmonautes actifs ont uniquement vécu avec l'ISS comme soft power, ils doivent bien comprendre les atouts d'une telle situation!

A l’origine , cette station - l’ ISS ou SSI - est internationale et ne devrait pas être la propriété d’une seule nation ! Qu’entendez - vous par soft power ? Le pouvoir de qui ou de quoi ? 
Quant au reste de la belle histoire que vous nous racontez , je ne devais pas être sur la même planète que vous ! il y aurait donc une grande nation - sur cette planète - parfaitement altruiste : celle qui nous apporta le Chewing-gum et le x - Cola ?

Le soft power c'est ceci.  L'ISS, comme instrument scientifique d'inspiration et de rapprochement des cultures en est un exemple! 
Quant à la sortie de la deuxième guerre mondiale, la Plan Marshall a permis aux européens de l'ouest, de rebâtir leurs pays, relancer la consommation même si au début ça a aussi servi les intérêts des américains puisque ces derniers avaient besoin que les européens aient les moyens d'acheter des produits américains.  Ca a tellement bien fonctionné que l'UE s'en est inspiré pour permettre aux nouveaux arrivants des pays de l'Europe de l'est d'acheter des produits de nos pays (anciens de l'ouest). Nous devons une fière chandelle aux américains, ce que les soviétiques n'avaient pas fait pour l'Europe de l'est.