Futur lanceur européen (Ariane 6 ?)
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Je suis plutôt sceptique sur l'apport du vol habité aujourd'hui.
Il me semble qu'il faudrait un saut quantique dans les progrès techniques pour que le vol habité apporte quelque chose à l'exploration du système solaire (sauf à accepter de sacrifier l'équipage). Aujourd'hui on se traine toujours avec des technologies mises au point il y a près de 50 ans pour le programme Apollo (hormis l'electronique) et rien de vraiment nouveau se profile à l'horizon.
Comment garantir la fiabilité d'une expédition vers Mars avec la technologie actuelle ? La redondance a ses limites. Les compte rendus des missions Apollo montrent bien que les incidents sont nombreux même sur les engins relativement rudimentaires qu'étaient le LEM et le Module de Commande et de Service de l'époque. Or pour des explorations aussi ambitieuses en terme de durée et de sophistication technique que sont les séjours de longue durée sur la Lune ou l'exploration de Mars, on multiplie la probabilité d'un incident grave. Les astronautes de demain ne sont pas mieux outillés que leurs ancetres pour y faire face. De plus les événements critiques ou tout repose sur le fonctionnement d'un seul composant, limités à 2 ou 3 sur Apollo (Décollage de la Lune, Injection sur la trajectoire retour Lune-Terre) sont beaucoup trop nombreux dans ce type de mission.
Les ouvrages de fiction qui décrivent l'exploration de Mars en extrapolant à partir de techniques plus ou moins disponibles actuellement (comme Martian Outpost de E. Seedhouse), me semblent dans ce domaine bien peu réalistes.
Il me semble qu'il faudrait un saut quantique dans les progrès techniques pour que le vol habité apporte quelque chose à l'exploration du système solaire (sauf à accepter de sacrifier l'équipage). Aujourd'hui on se traine toujours avec des technologies mises au point il y a près de 50 ans pour le programme Apollo (hormis l'electronique) et rien de vraiment nouveau se profile à l'horizon.
Comment garantir la fiabilité d'une expédition vers Mars avec la technologie actuelle ? La redondance a ses limites. Les compte rendus des missions Apollo montrent bien que les incidents sont nombreux même sur les engins relativement rudimentaires qu'étaient le LEM et le Module de Commande et de Service de l'époque. Or pour des explorations aussi ambitieuses en terme de durée et de sophistication technique que sont les séjours de longue durée sur la Lune ou l'exploration de Mars, on multiplie la probabilité d'un incident grave. Les astronautes de demain ne sont pas mieux outillés que leurs ancetres pour y faire face. De plus les événements critiques ou tout repose sur le fonctionnement d'un seul composant, limités à 2 ou 3 sur Apollo (Décollage de la Lune, Injection sur la trajectoire retour Lune-Terre) sont beaucoup trop nombreux dans ce type de mission.
Les ouvrages de fiction qui décrivent l'exploration de Mars en extrapolant à partir de techniques plus ou moins disponibles actuellement (comme Martian Outpost de E. Seedhouse), me semblent dans ce domaine bien peu réalistes.
Pline- Messages : 980
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@lambda0 a écrit:
(au fait, je ne comprends toujours pas ce que vient faire le CEA dans ces affaires, à quel niveau participent-il à ces développements ?)
Je dirai qu'ils sont concernés par les vols institutionnels à finalité militaire. Donc une des composantes majeures de ces programmes ...
montmein69- Messages : 17890
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Moi, je dirais le contraire : depuis qu'on a arrêté Apollo, on sent bien qu'il y a un manque d'intérêt pour le spatial. Certes, il y a des petits robots sur Mars et il y a plein de jolies missions automatiques, mais rien de bien passionnant pour le peuple. Pas d'aventure humaine, pas d'impact important sur l'histoire, bref pas de quoi intéresser les gens ... sauf bien sûr si on parle d'exploration habitée.@Pline a écrit:Je suis plutôt sceptique sur l'apport du vol habité aujourd'hui.
Pas d'accord sur cette analyse. Primo, les missions Apollo sont globalerment un succès incontestable et s'il y a eu quelques incidents, ils ont été maîtrisés. Mais le plus important, c'est que c'était une première. Or, actuellement, on n'en est plus là. Les lanceurs sont beaucoup plus fiables, les technologies de support de vie ont été expérimentées pendant de nombreuses années sur Skylab, Mir, l'ISS, la navette, etc. Donc, on bénéficie d'une expérience non négligeable qui atténue grandement les risques. Pour une expédition vers Mars, il y a à mon sens 3 points importants à avoir à l'exprit :@Pline a écrit:
Comment garantir la fiabilité d'une expédition vers Mars avec la technologie actuelle ? La redondance a ses limites. Les compte rendus des missions Apollo montrent bien que les incidents sont nombreux même sur les engins relativement rudimentaires qu'étaient le LEM et le Module de Commande et de Service de l'époque.
1) Les risques les plus importants, ceux qui peuvent mettre en péril la mission, sont liés aux manoeuvres astronautiques et aux sustèmes de support de vie. Or, précisément, c'est dans ces 2 domaines qu'on a fait le plus de progrès depuis Apollo. De plus, au niveau des manoeuvres astronautiques, il est pratiquement aussi dangereux de faire une mission lunaire courte qu'une mission martienne longue, car il y a en gros les mêmes manoeuvres à effectuer.
2) Sur une mission longue, il faut que les astronautes embarquent du matériel de réparation, c'est évident. En gros, il faut des bricoleurs pour éventuellement souder, coller, scier, trouer, etc.. Ainsi, l'objectif n'est pas seulement de réduire le nombre d'incidents, mais aussi de s'en accomoder. C'est d'ailleurs un principe classique en gestion des risques : soit on diminue le risque, soit on compose avec.
3) Il y a indéniablement des risques plus importants lorsqu'il s'agit d'une "première". Dans de nombreux domaines, l'aéronautique, l'escalade, ou le spatial (morts des astronautes dans le simulateur lors du programme Apollo), il y a eu des morts. Mais le risque 0 n'existe pas, on le sait bien. L'objectif est de réduire les risques au maximum. Et si malgré tout il y a un pépin, cela ne doit pas empêcher de continuer.
Et donc, on l'aura compris, je suis un inconditionnel de l'exploration habitée. Il faut y aller. Sûrement, lentement, en étudiant bien tous les risques, mais il faut y aller, c'est un enjeu important pour l'Homme, je dirais même un enjeu de civilisation.
Cordialement,
Argyre
Argyre- Messages : 3386
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@lambda0 a écrit:Possible décision en 2011 sur la succession de Ariane 5...
http://www.flightglobal.com/articles/2009/07/14/329641/has-the-countdown-to-ariane-6-begun.html
- peut-être en 2025 si décisions de 2011 positives, après études de marché
- pas de lanceur réutilisable dans les 40 prochaines années
(au fait, je ne comprends toujours pas ce que vient faire le CEA dans ces affaires, à quel niveau participent-il à ces développements ?)
Au moins, on ne pourra pas dire qu'on fonce d'abord et qu'on réfléchit après.
A la lecture de l'article, je me pose une question... Celui-ci mentionne la réduction de coût entre Ariane 5 et 6 de 40%. Bien, mais Ariane 5 lance 2 satellites la plupart du temps alors qu'Ariane 6 n'en lancera qu'un dans les configurations posés. On trouve déjà Ariane 5 chère, même pour 2 passagers, alors que penser d'Ariane 6. En effet, les clients payeront 20% de plus en lancement simple qu'en partageant le lancement avec Ariane 5...
D'accord Ariane 6 sera moins chère qu'Ariane 5 mais j'ai l'impression qu'on fait fausse route !
Commander Ham- Messages : 825
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Ce sujet concerne le successeur d'Ariane 5, et pas d'un énième débat sur l'utilité du vol habité.
Merci à Commander Ham d'avoir remis ce fil sur les rails.
Merci à Commander Ham d'avoir remis ce fil sur les rails.
Invité- Invité
Un article de Rob Coppinger de Flight, pas d'infos fracassantes mais ça résume assez bien la situation :
http://www.flightglobal.com/articles/2009/07/14/329641/has-the-countdown-to-ariane-6-begun.html
http://www.flightglobal.com/articles/2009/07/14/329641/has-the-countdown-to-ariane-6-begun.html
Invité- Invité
@Commander Ham a écrit:D'accord Ariane 6 sera moins chère qu'Ariane 5 mais j'ai l'impression qu'on fait fausse route !
La question qu'il faut se poser, comme indiqué dans l'article, c'est "quel sera le poids des satellites de demain (voire après-demain) ?
Car avec la progression de la tecnologie et de la miniaturisation, on peut penser que les satellites (surtout des télécoms) seront plus petits. J'ai un peu l'impression que si on a vu des satellites aussi lourds c'est simplement parceque les lanceurs ont la capacité de les mettre en GTO. Autrement dit, les industriels qui fabriquent leur satellites s'adaptent aux capacités des lanceurs.
Je pense donc qu'un lanceur de capacité 8t en GTO et qui coûte 40% de moins qu'ariane 5, avec des délais plus courts entre chaque décollage, et pouvant se reconfigurer en deux semaines, c'est une bonne avancée si en plus ça ne coûte pas trop cher à développer. Le dernier vol d'Ariane 5 emportait deux satellites de télécom dont la masse totale est de 6,5t, soit 7,6t avec SYLDA.
En fait, je verrai bien ariane 5 évoluer vers une spécialisation ATV/ARV/et la suite, plus quelques mises à postes spéciales de grosses charges utiles ; et une ariane 6 dédiée au commerce, avec des coûts plus faibles et un amortissement sur plus de lancements par an.
Quand à Vega, faut voir à quel marché elle se destine...
Alf- Messages : 60
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Sauf que:@Alf a écrit:
En fait, je verrai bien ariane 5 évoluer vers une spécialisation ATV/ARV/et la suite, plus quelques mises à postes spéciales de grosses charges utiles ; et une ariane 6 dédiée au commerce, avec des coûts plus faibles et un amortissement sur plus de lancements par an.
1. L'Ariane 6 aura les mêmes capacités d'emport en orbite basse que l'Ariane 5, justement pour supporter l'envoie de l'ATV
2. Je pense que l'Ariane 5 va être abandonné peu de temps après la sortie de l'Ariane 6, il ne peut y avoir deux chaînes de fabrication distinctes, ca serait trop cher.
soa- Messages : 644
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@Alf a écrit:La question qu'il faut se poser, comme indiqué dans l'article, c'est "quel sera le poids des satellites de demain (voire après-demain) ?
Car avec la progression de la tecnologie et de la miniaturisation, on peut penser que les satellites (surtout des télécoms) seront plus petits. J'ai un peu l'impression que si on a vu des satellites aussi lourds c'est simplement parceque les lanceurs ont la capacité de les mettre en GTO. Autrement dit, les industriels qui fabriquent leur satellites s'adaptent aux capacités des lanceurs.
Encore le sempiternel débat toujours pas tranché ! Juste pour se donner une idée, regardons l'évolution des plate formes Spacebus, aux grées des miniaturisations de l'électronique pendant les dernières années :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_satellites_Spacebus
La courbe va-t-elle continuer sa progression vers le haut ou sans raison se retourner ? La réponse s'impose (pour moi ;)), d'elle même.
@Alf a écrit:Je pense donc qu'un lanceur de capacité 8t en GTO et qui coûte 40% de moins qu'ariane 5, avec des délais plus courts entre chaque décollage, et pouvant se reconfigurer en deux semaines, c'est une bonne avancée si en plus ça ne coûte pas trop cher à développer. Le dernier vol d'Ariane 5 emportait deux satellites de télécom dont la masse totale est de 6,5t, soit 7,6t avec SYLDA.
Remarque très intéressante dans ce cas, c'est vrai que le lancement aurait coûté moins cher. Au fait, sait-on ce que représente ces 40% ? Coûts de production/mise en œuvre ?
Commander Ham- Messages : 825
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Dernière édition par tatiana13 le Sam 9 Oct 2010 - 23:16, édité 1 fois
tatiana13- Messages : 6125
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@tatiana13 a écrit:suite au succès du lancement de V193, le Pdg d'Arianespace a annoncé qu'une partie du "grand emprunt" couvrirait des travaux au profit d'Ariane 6
Avec la discussion des "futurs lanceurs européens" qui a été relancée sur le nouveau FIL concernant l'Ariane 5 ME ... j'ai un peu de mal à m'y retrouver. Notamment avec cette déclaration du PDG d'Arianespace ... qui semble indiquer un certain consensus pour développer Ariane 6 ? Il est vrai que "le grand emprunt" est un dispositif franco-français ... mais investir dans ce programme sans espoir que cela se concrétise par un accord au niveau européen .. cela n'aurait guère de sens.
Qu'est-ce qui est acté au niveau del'ESA (des études préliminaires ou déjà des phases de réalisation) ? et en ce qui concerne les pays qui ont un poids important dans le financement du segment lanceurs : qui est prêt à financer quoi et à quelle hauteur de participation ?
Bref les 2 programmes Ariane 5 ME et Ariane 6 sont-ils déjà sur les rails ou en est-on encore à des phases d'exploration ?
montmein69- Messages : 17890
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Quelques éléments de réponse dans cette brève du site du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/12/21/01011-20091221FILWWW00521-eads-astrium-150m-pour-ariane-5.php
Rien de définitivement acquis pour l'instant mais les deux programmes devraient bien être développés simultanément.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/12/21/01011-20091221FILWWW00521-eads-astrium-150m-pour-ariane-5.php
L'Agence spatiale européenne (ESA) va confier 150 millions d'euros sur 2 deux ans à EADS Astrium pour développer une nouvelle version du lanceur Ariane 5 augmentant de 10 tonnes à 12 tonnes sa capacité de mise en orbite de satellites, a indiqué Astrium lundi dans un communiqué.
Après la phase de développement, la décision de construire le nouveau lanceur, baptisé Ariane 5 ME (contre Ariane 5 ECA pour la version actuelle), doit être prise à la prochaine conférence ministérielle de l'ESA en 2011, pour une utilisation à partir de 2017.
Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy a souhaité en juin dernier que soient également prises en 2011 les premières décisions pour construire une nouvelle génération de lanceurs, Ariane 6, pour un envol dans les années 2020. La décision de financer le développement de cette évolution du lanceur commercial européen avait été prise à l'automne 2008.
Rien de définitivement acquis pour l'instant mais les deux programmes devraient bien être développés simultanément.
montmein69- Messages : 17890
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Je verse au débat l'interview du "concurrent" d'Ariane qui fait une analyse du marché qui paraît se tenir, voir mon post dans la partie "autres": http://www.forum-conquete-spatiale.fr/autres-f16/economie-des-lancements-commerciaux-le-point-de-vue-de-ils-t9631.htm
patchfree- Messages : 6137
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On note dans ce document :
- que les lancements doubles de la Proton restent encore limités (en grappe pour un même client pour des orbites basses ou moyennes) , qu'une option Proton Duo est envisagée pour le GTO à l'horizon 2012 mais que de toute façon la limite du lanceur est à 6,15 t en GTO
- que la famille Angara medium et heavy ce n'est pas encore pour demain (premier vol de la version légère 1 core en 2012)
- que l'auteur a une attitude réservée sur l'irruption de concurrents fiables sur le marché (dominé par ILS et Arianespace) à court terme.
Donc au-dessus de 6,15 t en GTO ... Ariane 5 ECA n'a pas de concurrente. MAis le problème du couplage de deux satellites sans dépasser les 10 t devient problématique. Et même impossible si la masse du satellite augmente encore.
Le problème est donc : peut-on abaisser les coûts pour que le client avec un payload de plus de 6,15 t accepte de payer un lancement simple (sinon de toute façon il garde son satellite sur les bras).
OU faut-il développer Ariane 5 ME qui pourra lancer en duo deux gros satellites avec un prix divisé en deux pour les clients.
Et question subsidiaire .... combien de lancements faudra-t'il pour que le coût du développement d'Ariane 5 ME soit amorti ?
- que les lancements doubles de la Proton restent encore limités (en grappe pour un même client pour des orbites basses ou moyennes) , qu'une option Proton Duo est envisagée pour le GTO à l'horizon 2012 mais que de toute façon la limite du lanceur est à 6,15 t en GTO
- que la famille Angara medium et heavy ce n'est pas encore pour demain (premier vol de la version légère 1 core en 2012)
- que l'auteur a une attitude réservée sur l'irruption de concurrents fiables sur le marché (dominé par ILS et Arianespace) à court terme.
Systems under development, like the SpaceX Falcon9, and others that are not established players will take time and experience to become commercially viable, not just technically viable as in the case of Sea Launch and the US systems, Atlas and Delta. It is therefore difficult to predict how new entrants will fare.
Donc au-dessus de 6,15 t en GTO ... Ariane 5 ECA n'a pas de concurrente. MAis le problème du couplage de deux satellites sans dépasser les 10 t devient problématique. Et même impossible si la masse du satellite augmente encore.
Le problème est donc : peut-on abaisser les coûts pour que le client avec un payload de plus de 6,15 t accepte de payer un lancement simple (sinon de toute façon il garde son satellite sur les bras).
OU faut-il développer Ariane 5 ME qui pourra lancer en duo deux gros satellites avec un prix divisé en deux pour les clients.
Et question subsidiaire .... combien de lancements faudra-t'il pour que le coût du développement d'Ariane 5 ME soit amorti ?
montmein69- Messages : 17890
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Si Ariane était rentable ca se saurait. Mais bon c'est un domaine tellement stratégique que ce n'est pas un élément des plus importants.@montmein69 a écrit:
Et question subsidiaire .... combien de lancements faudra-t'il pour que le coût du développement d'Ariane 5 ME soit amorti ?
Sans les subventions publiques elle n'existerait même pas. Alors difficile de parler de rentabilité.
C'est surtout pour le constructeur (EADS) et le client (Arianespace) que c'est rentable.
soa- Messages : 644
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paru hier vendredi 01 janvier 2010 à 17H00
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Dernière édition par tatiana13 le Sam 9 Oct 2010 - 23:17, édité 2 fois
tatiana13- Messages : 6125
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vue sur futura sciences
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/ariane-6-beneficiera-du-grand-emprunt_22342/
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronautique/d/ariane-6-beneficiera-du-grand-emprunt_22342/
Ariane 6 bénéficiera du grand emprunt
Le Cnes recevra 500 millions pour mettre au point le successeur d'Ariane 5, dont la vaste capacité n'est pas toujours adaptée à la demande du marché mais qui continuera à voler.
Le grand emprunt de 35 milliards d’euros du gouvernement français, dont 22 milliards seront levés auprès des marchés financiers, servira à financer des secteurs stratégiques avec une priorité forte pour la recherche et l’enseignement qui recevront 11 milliards d’euros. 500 millions seront affectés au Centre national d’études spatiales (Cnes) pour préparer notamment le lanceur Ariane 6 (2025-2030).
Il est bien trop tôt pour se prononcer sur l’utilisation de ces 500 millions. On sait juste que parmi les propositions faites par les acteurs de l’industrie au Ministre chargé de l’Industrie auprès du Ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et soumises à la Commission Juppé Rocard, deux concernent Ariane 6. Astrium et le think tank Cercle de l’industrie ont fait la proposition de les utiliser pour un démonstrateur de hautes technologies pour Ariane 6 sans aucune autre précision. On peut raisonnablement penser qu’ils vont servir à définir le cahier des charges du lanceur et établir un plan de développement en identifiant les technologies existantes réutilisables et celles qu'il faut améliorer ou développer.
Comme nous l’ont confirmé lors de leur conférence de presse de début d’année Jean-Jacques Dordain (Directeur de l’Agence spatiale européenne) et Jean-Yves Le Gall (PDG d’Arianespace), « il est temps de préparer l’après Ariane 5 », même si la carrière de ce lanceur est loin d’être terminée.
Cette année donc, l’Esa et Arianespace devraient caractériser Ariane 6, ce qui permettra de définir les démonstrateurs et les technologies qui permettront de faire les bons choix finaux de façon à minimiser les risques inhérents au développement d'un nouveau lanceur. Guy Pilchen, chef du Programme préparatoire des lanceurs futurs à l’Esa « les exigences prises en compte dans les études systèmes s'appuient sur un lanceur en ligne capable de lancer en lancement simple 5 tonnes, ce qui représente l'essentiel des missions dites institutionnelles et jusqu'à 8 tonnes ce qui correspond au maximum des missions commerciales que l'on peut avoir ». Autrement dit, il s'agit d'un lanceur dit bi-étage, comprenant un étage principal, voire des propulseurs d'appoint, et un étage cryotechnique utilisé pour des lancements simples.
Avec ce lanceur de nouvelle génération, on abandonne le lancement double et on revient au concept modulaire d’Ariane 4, bien mieux adapté pour lancer des satellites de taille moyenne (3 tonnes). En faisant cela on garde la possibilité de lancer des satellites plus lourds mais, « avec des objectifs de coûts complètement différents » explique Jean-Yves le Gall.
Lancement du satcom NSS-7 par une Ariane en avril 2002 (Ar 44l, V150).ESA / CNES / Arianespace & photo Optique Vidéo du CSG
Il y a parfois trop de place dans Ariane 5...
Ce retour aux sources se justifie par l’évolution de la performance d’Ariane 5 qui n’est pas adaptée pour lancer des satellites institutionnels, aux tailles moyennes et aux orbites souvent exotiques. Certains Etats membres de l’Esa rechignent à la financer parce que la plupart des satellites institutionnels de l’Europe, comme les satellites d’observation de la Terre sont lancés par des fusées russes. « L’idée de réconcilier la performance des lanceurs avec les besoins institutionnels européens me semble très pertinente » conclut Jean-Yves Le Gall.
Or, avec l’augmentation des performances des satcoms et de leur durée de vie en orbite, la nécessité de trouver deux satellites prêts pour une intégration simultanée sous la coiffe peut devenir un handicap face à des concurrents émergents (russes, chinois, américains, japonais ou indiens) qui seraient opérationnellement plus souples. La majorité des satcoms ont une masse de 5 tonnes et Ariane 5, dont la capacité qui est de l'ordre de 10 t (portée à 12 t dans quelques années) n'est pas adaptée au lancement simple. C'est même un facteur d'augmentation des coûts puisqu'on est pratiquement certain qu'il n'y aura pas de compagnon sur ces orbites exotiques.![]()
Lancement des satellites scientifiques Herschell et Planck par une Ariane 5 en mai 2009.Rémy Decourt
Le lancement simple implique donc une limitation de la masse des satcoms par rapport aux capacités actuelles d'Ariane 5. On peut aussi penser que l'Esa prévoit une utilisation accrue de l'orbite basse pour répondre aux besoins d'utilisateurs dans de nombreux domaines liés à l'observation et la surveillance de la Terre réclamant un flux de données constant sans aucune interruption. D'où un nombre important de satellites en orbite ayant chacun une mission bien spécifique. Satellites opérationnels donc, mais également en backup en orbite ou au sol le cas échéant.
La raison d’être d’Ariane 6 n’est pas seulement de répondre aux besoins de ses clients institutionnels que sont les Etats membres de l’Esa. En filigrane il s'agit de préserver la garantie de l'accès à l'espace de l'Europe, la compétitivité des lanceurs européens et de pérenniser l'activité d'Arianespace et de l'industrie spatiale européenne sur le marché des lanceurs civils. Il faut garder à l’esprit qu’en ce qui concerne les télécommunications, tous les opérateurs n'ont peut-être pas les moyens de s'offrir ces super plateformes que l'on nous prédit et, la miniaturisation aidant, les plateformes de taille moyenne gardent leur intérêt.
Comme le souligne à juste titre Jean-Yves Le Gall, « la taille des satellites dépend des performances des lanceurs ». En poussant le raisonnement à son excès, on peut penser que les énormes capacités de lancement d’Ariane 5 ont probablement freiné, en les rendant en quelque sorte superflus, les efforts d'allègement des charges utiles.
yoann- Messages : 5694
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merci Yoann pour cette info
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Dernière édition par tatiana13 le Sam 9 Oct 2010 - 23:18, édité 1 fois
tatiana13- Messages : 6125
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de toute façon pour Ariane 6 Il va falloir aussi attendre l'accord des autres pays européen et aussi que le projet avance un petit peut plus, car pour l'instant on a eu qu'une commission d'enquête Franco-Française sur le sujet, et il faudra bien attendre 10 ans pour voir le résultat donc je ne voit pas pourquoi le financer par un emprunt maintenant.
L'idéal serait de garder Ariane 5 pour les lancements ayant besoin de mettre 12 T sur orbite GTO et de faire Ariane 6 pour les lancement de 3 a 8 T, car si l'on veut envoyer l'ATV il nous faut Ariane 5 et sa puissance.
Bernard
L'idéal serait de garder Ariane 5 pour les lancements ayant besoin de mettre 12 T sur orbite GTO et de faire Ariane 6 pour les lancement de 3 a 8 T, car si l'on veut envoyer l'ATV il nous faut Ariane 5 et sa puissance.
Bernard
bernardw- Messages : 1745
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Localisation : Brétigny sur orge
Indépendamment de la question d'Ariane 6, ma réflexion est qu'il faudra développer des plateformes de communication bien plus puissantes et que les cosmonautes pourront servir. Lancer à chaque fois un satellite nouveau est-il une bonne idée? A terme non. Mais pour l'instant nous n'en sommes pas là d'où les indécisions actuelles.
patchfree- Messages : 6137
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@patchfree a écrit:Indépendamment de la question d'Ariane 6, ma réflexion est qu'il faudra développer des plateformes de communication bien plus puissantes et que les cosmonautes pourront servir. Lancer à chaque fois un satellite nouveau est-il une bonne idée? A terme non. Mais pour l'instant nous n'en sommes pas là d'où les indécisions actuelles.
N'est-ce pas ce que les américains ont voulu faire avec la navette ?
Risquer la vie d'astronautes pour réparer du matériel, cela a déjà trop couté en vie humaine !
Et d'un point de vue énergétique, cela coute plus cher d'aller en orbite géostationnaire qu'en orbite autour de la Lune ...
Invité- Invité
En partant de l'orbite basse :
orbite géosynchrone : environ 2,5 km/s pour se mettre en orbite de transfert puis 1,5 km/s pour circulariser l'orbite.
orbite lunaire : 3 km/s pour s'échapper, 1 km/s pour circulariser l'orbite lunaire.
Bon en fait c'est kif-kif :)
orbite géosynchrone : environ 2,5 km/s pour se mettre en orbite de transfert puis 1,5 km/s pour circulariser l'orbite.
orbite lunaire : 3 km/s pour s'échapper, 1 km/s pour circulariser l'orbite lunaire.
Bon en fait c'est kif-kif :)
Invité- Invité
@bernardw a écrit:de toute façon pour Ariane 6 Il va falloir aussi attendre l'accord des autres pays européen et aussi que le projet avance un petit peut plus, car pour l'instant on a eu qu'une commission d'enquête Franco-Française sur le sujet, et il faudra bien attendre 10 ans pour voir le résultat donc je ne voit pas pourquoi le financer par un emprunt maintenant.
La France a eu un rôle important dans la mise au point des lanceurs qui sont maintenant européens.
Elle veut sans doute garder son savoir-faire et bénéficier d'un "retour géographique" lorsqu'il s'agira de fabriquer l'engin. (voir l'Italie et Vega)
Peut-elle investir les sommes de l'emprunt "en avance de décisions européennes" pour de la recherche ??? Cela sera-t'il comptabilisé à posteriori ???
montmein69- Messages : 17890
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Localisation : région lyonnaise
@Nolho a écrit:@patchfree a écrit:Indépendamment de la question d'Ariane 6, ma réflexion est qu'il faudra développer des plateformes de communication bien plus puissantes et que les cosmonautes pourront servir. Lancer à chaque fois un satellite nouveau est-il une bonne idée? A terme non. Mais pour l'instant nous n'en sommes pas là d'où les indécisions actuelles.
N'est-ce pas ce que les américains ont voulu faire avec la navette ?
Risquer la vie d'astronautes pour réparer du matériel, cela a déjà trop couté en vie humaine !
Bien que l'accident puisse toujours arriver, les vols humains sont assez sûrs désormais, notamment avec soyouz et l'arrêt de la navette. Si Constellation se fait je pense qu'on aura aussi un engin très fiable une fois sa mise au point achevée. Cela rendra les missions moins chères et plus fiables.
patchfree- Messages : 6137
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