Module lunaire soviétique LK – Maquette 1/24ème

BINGO !
Tu as trouvé, c'est la lumière.
Il falait bien que je tente un truc que tu n'a pas encore fait :blbl:
dés que je peux, je vous raconte ça.

Ceci dit, ça me fait plaisir que tu ressote ces dessins de 1999. Cela me permet de voir que je n'était pas si loin avec le peu d'info de l'époque.
Moi, je mettrais comme je l'ai dit, Leonov sur le sol, un peu à l'image du dessin que j'avais fait et que j'ai pu faire dédicacer à Leonov, du cosmonaute se prenant en photo avec un déclencheur, avec dans sa main, la photo de Korolev.

Elle est déjà en place dans sa main, mais j'ai changé de main, il est droitier (pour le déclencheur...)
Tezio

La doc est impressionnante ... et bien sûr, il faut de la lumière pour lire. :shock:

Je ne te ferai pas de compliments Tezio, mais c'est dur ...

Une réalisation fabuleuse!
Bravo et vivement la suite.

Je vais arrêter de te dire à quel point ton projet me passionne.

Aah si Leonov pouvait voir ça une fois avant de rejoindre les étoiles...

Mais, mais si, nous pouvons le féliciter, cela ne noiera pas le post... :megalol:


BRAVO, BRAVO ....


Si nous ne pouvons pas répondre, cela deviendrai un fil-monologue... ;)

Tchaika a écrit:Je pense que l'ensemble des membres de ce site vont pouvoir élire notre ami comme le " Meilleure des modélistes de l'année 2010" :bounce1: :sage: :hot:

bien d'accord avec toi

mais bon faut sans doute s'arrêter car les modos vont sévir (quoique Space Opera.............)

tu as bien raison, soyouz31, la peinture était vraiment moche autour du viseur

j'osais pas te le dire :D

pour l'éclairage intérieur, j'attends avec impatience la technique que tu as mise au point,
vu que je veux faire pareil dans mon CSM 1/32

phyl d'ariane

‘’….Et la lumière fut !’’
Eclairage
En effet, je me suis dit qu’il serait bien de pouvoir mettre en valeur tout le travail réalisé à l’intérieur en rajoutant une bonne lumière à l’intérieur.
Voulant tester rapidement ça, j’ai pris ce type de lampes adhésive que l’on colle à l’intérieur des placards et qui fonctionnent avec des leds.


La lumière froide bien bleutée m’a convaincu et j’ai commencé à la démonter.
J’ai confié les soudures à un collègue de l’usine où je travaille – merci Nicolas.
Après avoir isolé les soudures avec de la colle bi-composants, j’ai rassemblé tout les fils pour faire une grosse boulette en répartissant les trois leds tous les 30°.
Un petit fil de fer, traversant la coque de la partie habitable assurant la fixation, un plot de Patafix permettra d’assurer le réglage.
Le tout logé sous la paroi supérieure avec une casquette (vue précédemment) qui viendra masquer les leds lorsque l’on regardera par l’arrière.
J’emballe les câblages situés à l’intérieur en alu pou faire passer tout ça, façon ‘’technique’’.
Et je ressors à l’extérieur en profitant d’une plaque de connectique intérieur.



Alimentation. Pour alimenter tout ça, je fais le choix de faire passer chaque fil le long des pates du LK.
Comme le socle du LK sera collé sur le sol lunaire et y restera, je traverserais le pied, le sol pour atteindre le socle et le logement des pilles qui seront intégrées dans le socle.
Comme le pied à une forme particulière que j’aimerais bien faire voir, j’imagine même que l’un des pieds sera posé sur un rocher, et le fil traversera tout ça. Du boulot en perspective.
Donc je commence par passer chaque câble d’alim sur la base, du point d’arrivée situé en bas du mat ombilical, en le faisant passer sous la structure pour atteindre le haut de la jambe.
Le long de la jambe, je dénude le câble pour plaquer les fils avec du papier alu le long du tube, caché derrière. Arrivé en bas, on reprend le fil gainé et on attend la suite.
Je fais de même pour l’autre pied arrière avec el second fil.



Bras ombilical. Pourquoi ne pas l’utiliser comme en vrai ?
Comme je souhaite pouvoir monter que l’étage supérieur décolle, je décide d’utiliser le mécanisme du bras ombilical pour assurer la connectique 4,5v de la maquette.
Une vielle paire de lunette (la seconde) va me permettre de tester et de réaliser l’articulation.
Heureusement qu’il y en a deux, car les branches de lunettes n’aiment pas trop être tordues.




Dernier point, la connectique. Il faut qu’elle soit, fiable, petite, voire très petite, que l’on puisse souder des fils…en gros, mission difficile.
J’ameute mon réseau à ‘’l’usine’’ sans résultat.
C’est un ami, Hubert – merci Hubert ! – qui me trouve en un coup de fil la petite merveille.
Comme dans les films d’espionnage et comme je suis impatient de récupérer cette connectique, c’est dans un sachet collé sur sa boite aux lettre que je récupère les précieuses pièces et me lance dans les premiers essais.
Comme je ne sais pas bien souder, les fixations en plastiques fondent illico et je décide d’utiliser individuellement chaque connectique.
Soudure, pose sur une plaque d’ABS, colle bi-composants, pour les males et les femelles.



Pour l’intégrer dans son aspect maquette, je réalise deux plaques de connectiques qui intègrent le véritable dispositif.




Bon, c’est bien beau tout ça, mais ça donne quoi ?
Le moment de vérité approche. C’est sur, il faudra vérifier toutes les soudures mais je ne peux attendre plus.…
Contacts provisoires et on allume.



Déjà on se dit que dans un décor sombre, on fera de belles photos du LK seul sur la Lune.


Et puis, on se met dans les conditions de la maquette finie et on ouvre l’arrière.


Là, je me dis que j’aurais de quoi avoir de la matière pour dessiner des trucs…


Voilà ce que l’on verra par la porte…



Maintenant l’envers du décor, j’enlève l’avant – certainement pour la dernière fois – pour voir le dispositif en place, sous la casquette.



La prochaine opération sera de coller l’avant, boucher tous les trous et fermer la porte dans l’objectif d’une éventuelle peinture extérieure. On retrouvera l’intérieur à la fin de la maquette, dans quelques mois….
Mais nous tous, nous savons ce qu’il y a à l’intérieur.



Désolé pour ce monologue, mais ce ‘’mini blog’’ me permet de faire ce que je n’ais jamais fait en 16 ans de maquettiste, un suivi en détail pour donner des idées à mes collègues passionnés comme moi. Le maitre mot : patience.
Sa rédaction me demande d’ailleurs pas mal de temps et c’est peut-être la partie la plus dure de cette maquette :megalol:
Et merci pour vos encouragements, ça fait toujours plaisir de penser à vous quand je suis seul à me battre avec ces petites pièces.
A suivre…
Tezio, trés honnré d'être le maquettiste de l'année

des idées de génie pour un résultat fantastique

Tu dois être triplement félicité (au minimum) car

1) travail fantastique
2) Cela doit te prendre un temps fou de faire les photos et de t'arrêter pour les faire entre chaque phase
3) Et cela doit te prendre un temps encore plus fou de les poster sur le Forum

On ne s'imagine pas, sans tes explications, tout le travail que cela est de faire ce genre de maquette... Nous faire vivre de l'intérieur (c'est le cas de le dire), la réalisation est une idée fabuleuse (surtout pour un gars qui a deux mains gauches comme moi)

superbe réalisation, je vais m'inspirais de t'a technique pour mettre un éclaire a mon montages du CM d'apollo et comme le dit spacemen1969 bravos pour ton montage et surtout pour ces explication très complète

Splendide Serge ! on s'y croirait !

Et en plus, je suis gaucher !!!
Ce qui explique celà, peut-être....
C'est vrai que ça me prend du temps,mais je vous assure que quand j'ouvre la porte avec la lumière à l'intérieur, je suis surpris de ne pas voir Leonov bouger à l'intérieur tellement je suis ''dedans''. Heureusement, je fais ça pour mon plaisir.

Tezio

Y m'énerve avec son éclairage intérieur :wall: , je l'avais envisagé pour le LM mais faire passer les fils ici et là, plus l'alim m'a fait reculer. Il n'est peut-être pas trop tard, on verra. D'ici que les écrans à l'intérieur s'allument il n'y en a pas pour longtemps, en tout cas bravo ça rend vraiment bien. On y est vraiment.

Je verrais bien à l'avenir 2 reproductions grandeur nature des cabines du LK et du LM pour simuler l'atterrissage en utilisant Eaglelander 3D par exemple projeté à travers le hublot

Il ne faut pas se lancer dans la surenchère, sinon on va finir par faire marcher nos astonautes et cosmonautes....
C'est vrai que j'ai pensé à faire rétroéclairer les écrans du LK, mais bon, faut pas pousser Armstrong du haut de léchelle !
Ce soir, c'est encore ''Connectique aux pays des Soviets''.
Pourvu que les soudures tiennent.
Je vous tiens informé de la suite.
Tezio

Hou alors, si tu veux des encouragements, en voilà

Vivement la suite Tezio :bounce1:

Je reste sans voix devant ta merveille !! Merci pour les explications détailées.

BRAVO!

Tu n'es pas encore à la peinture mais quelle type utiliseras tu sur ce plastique ?

Les mots me manquent :D :wall: :hot:

FANTASTICO !!!!!!!

Paolo

Pour l'aspect extérieur, voir le tout début du fil.
La question s'est posée sur la couleur du Mylar qui après enquête, analyse et choix perso sera blanc, comme les Lunas.

Donc la bonne formule sera du papier alu froissé, pré peint en blanc et double facé collé sur les surfaces du LK qui sont en balsa, abs, plastiques et métal.
Sinon, les peintures vinyliques marchent sur tout. Ca reste une maquette que l'on ne doit pas toucher !
Et en dernier, un voile de peinture en bombe blanc mat pour unifier.
C'est pour ça, qu'il faudra bien fermer les portes et autres trou pour éviter de peindre l'intérieur.
Car je crois savoir qu'il y a des trucs à l'intérieur !
Pas d'images à vous faire voir, mais la connectique est réalisée. Génial !
Tezio

''Connectique aux pays des Soviets'’
Bon, on va tenter de terminer cette étape par la connectique du bras. Le travail se poursuit par la liaison des câbles d’arrivée du courant de la base sur la pièce male et la mise en place autour de l’articulation d’un revêtement souple (type sachet en plastique) qui sera peint plus tard en blanc comme le revêtement thermique.


Sur le module, de même avec la pièce femelle, protection des fils et résine puis capotage demi sphérique à l’arrière.


Vient ensuite la fixation de al pièce femelle sur le module en se callant sur la position de la pièce male fermée.


Quelques détails de finition sur la pièce male


Pour enfin le test final pour vérifier si cela fonctionne toujours. Ouf, c’est bon !




Pour souffler un peu, je me lance dans la fabrication de quelques câbles de connectique qui apparaitront sur le revêtement thermique final. Le plus dur, c’est de bien les repérer car cela ne viendra qu’à la fin.


La suite, trés rapidement....
Tezio

toujours aussi superbe Tezio et pour te détendre, voici un petit reportage (nos amis russes sauront sans doute traduire ;)

Wooooooooooooooooah! Quelle maquette superbe. Bravo!

La suite.
Comme je vous l’ai dis, le plus long n’est pas la maquette, mais la rédaction de cette histoire. Mais finalement, même si cela n’intéresse que quelques personnes en live, je sais que cela risque de rester ici pas mal de temps et servira à d’autres.

Bon, maintenant que l’électricité est en place, nous allons refermer le poste de pilotage de manière étanche afin de pouvoir, un jour, peindre facilement l’extérieur sans salir tout ce travail. Une feuille d’alu sur la porte, fermé et le tout compressé par une baguette plastique qui prend appui sur la porte et sur la paroi opposée. Un peu de Patafix pour boucher le trou du hublot de visées.
Je vous rappelle que le gros hublot est protégé par du scotch.


Et là, comme s’il n’y avait pas encore assez de travail, l’idée me vient de faire le point et de constater qu’il est vraiment dommage de ne pas pouvoir découvrir l’installation motrice si particulière de cet engin.
Sous la partie habitable sont logés les réservoirs d’acide nitrique et d’UDMH entourant le bloc moteur. Ce moteur à poussée variable, désigné comme Bloc-E est doté au centre d’une chambre unique – RD-858 - de 2 050 kg de poussée et d’un moteur de réserve – RD-859 - à deux chambres assurant une poussée quasi identique de 2 045 kg. 4 petites tuyères (Vernier ou échappement des turbines des moteurs ?) sont réparties autour de la tuyère centrale.
L’ensemble des moteurs, du à Ivanov de l’OKB de Yangel, assure bien évidement la phase finale de l’alunissage mais également, sont utilisés pour placer l’étage de remonté en orbite lunaire.


Je parle de cette idée à Pim qui passe un jour me voir ‘’à l’usine’’ et à voir son regard qui pétille, cela me confirme dans cette idée un peu folle.
On va faire les moteurs !
Comment faire alors que nous avons vus précédemment, que la forme arrondie de la base moteur a été réalisée dans un bloc de balsa plein.(voir précédement)
Et bien il n’y a qu’une solution : il faut aller voir !
Certes on prend des risques, mais si je casse des trucs, j’aurais ce fil pour retrouver comment j’ai fait les pièces !


En prenant un peu de gras, il va falloir creuser. Et avec un peu (disons pas mal) de patience, on arrive à quelque chose de présentable.
Et sous la partie habitable, il faut découper proprement la plaque pour atteinte la partie supérieure.


Des que cette étape est terminée et après avoir mis de la protection de couleur alu à l’intérieur du capot moteur, il faut tout de suite trouver une solution pour refermer la boite et prenant garde de placer des détrompeurs en creusant 3 encoches et une autre à l’opposé sous le LK et en plaçant l’équivalent mâle sur le ‘’couvercle’’ moteur.


Intéressons-nous à la partie située sous la partie habitable.
Réalisation du cône inférieur du réservoir vue de dessous. Protection avant mise en peinture.
Puis réalisation du réservoir torique, véritable petit ‘’Donut’’ en balsa réalisé avec patience sur la perceuse transformée en tour. Le tout recouvert d’alu thermique.



Passons aux moteurs. Tout d’abord les tuyères avec la méthode que j’ai piquée à Vincent.
Puis, au-delà de la tuyère, les 3 blocs moteurs et leurs structures porteuses.
Le problème c’est qu’il faut tenir compte de la place disponible dans le trou crée à l’intérieur du réservoir torique, de la forme du capot moteur qui n’est pas aussi fin qu’il devrait vu ce qu’il reste de Balsa et surtout de l’emplacement des 7 trous dans le capot, où doivent parfaitement tomber les tuyères. Le tout dans moins de 6 cm de diamètre !!


Pour que ce soit plus sympa vu de dessous, je rajoute un cône intérieur dans la tuyère pour cacher ‘’la misère’’.


Un coup de peinture sur ce qui va se trouver au fond et collage à prise lente pour se laisser un peu de temps de réglage par rapport au capot.


Concernant les 4 petites tuyères ( Vernier?), les choses se compliquent.
Entre la grosse tuyauterie qui se balade entre les tuyères des gros moteurs qui sont maintenant fixées, il va falloir bricoler.


C’est grâces aux 2 turbopompes que je trouve la solution pour appuyer l’ensemble tubulure/moteurs Vernir. Ca marche.


Un petit coup de peinture générale pur unifier le tout.


Et la touche finale de peinture sur la tuyère pour faire ‘’genre plus vrai’’ !


Et visiblement, ca marche pas mal. Les têtes de tuyères tombent bien et voilà ce que cela donne.


Encore une étape de franchie.


Et comme d’habitude………
A suivre.
Tezio

Maintenant que les moteurs sont dans la boite, que l’intérieur est terminé et que les portes sont bien fermée, on va s’intéresser au système de jonction, disons plutôt de capture. Le petit chapeau sur la tête du LK.
Le système de jonction, de conception simplifiée, est à usage unique ! Dans la partie supérieure du LK, une plaque métallique circulaire (qui protège le vaisseau si la jonction ne se fait pas bien dans l’axe) abrite en son centre, une structure percée de 96 trous en forme de nid d’abeille. Le LOK, qui est le vaisseau actif pour cette phase de la mission, dispose à l’avant d’une tige active munie de 4 amortisseurs. En visant cette zone circulaire d’environ 1 m de diamètre, la tige active perçait l’un des 96 trous, assurant une liaison mécanique suffisante pour permettre le passage du cosmonaute et de son matériel vers le LOK.
La mise à l’échelle de cette structure me révèle la difficulté de la tache.
La pate miracle avec laquelle j’ai fait le scaphandre va me venir en aide.
Après avoir effectué un test à l’aide d’un bout de bois taillé permet de voir que l’on arrive à quelque chose de ‘’présentable’’.


Passons à la structure porteuse des moteurs de ctrl d’attitude et de la plaque ; Sur la base d’un cylindre, je pose des formes courbées et j’unifie le tout avec de la peinture pour faire un petit apport de matière avant de percer les réservations pour les réservoirs.


Des pointes en balsa vont me permettre de faire les supports des 4 blocs de contrôle d’attitude.


Puis vient le revêtement thermique qui sera peint en blanc plus tard.


La réalisation de la grande plaque circulaire de protection va demander un peu plus d’attention car il y à pas mal de détails.


Ensuite, il faut repérer la position des nervures et les poser sur le renfort central de section carré.


Pour terminer avec le passage des deux tubulures qui tournent en sous face de la plaque. Il faut également faire le support de la plaque nid d’abeille.


Enfin pour le plaisir, pré-assembler le tout pour voir ce que cela donne.


Pour terminer ce dispositif et avant de passer aux moteurs de contrôle d’attitude, réalisation des 5 antennes situées en périphérie de la plaque. Un peu long à réaliser et très fragiles. Vue de dessus et de dessous.


Il y encore pas mal de travail….Tezio

bravo, les mots ne me viennent pas! bravo tezio!