"Tous dans l'espace" avec Léopold Eyharts à Antony le 30 avril 2011

Etant voisin, tout proche je ne peux manquer cet évènement.
Néanmoins il me faudrait d’autres informations, notamment en ce qui concerne le « prix des places » si toutefois cela devait être payant.
De plus je voudrais savoir si la conférence « tous dans l’espace » serait plutôt tournée astronomie qu’astronautique (astronomie puisque organisée par le CAA et astronautique en la présence de L.Eyharts). Quels seront les sujets abordés ?

Je devrais être présent samedi soir, en espérant que d’autres membres de ce forum (habitués) aux conférences puissent êtres également sur place. ;)

En clôture de cette journée exceptionnelle, se tiendra à 20 h 30 dans la salle du théâtre, une grande soirée-débat sur : "Les nouveaux enjeux de l'espace".
Quel thème, va falloir plancher sérieux !

L’astronaute français Léopold Eyharts (ESA) viendra commenter ses missions dans l’espace à bord de la station MIR et de l'ISS (station spatiale internationale). Interviendront également au cours de cette soirée des spécialistes du CNES qui aborderont de façon simple et attractive tous les questions liées à l'espace : Pourquoi lance-t-on Ariane depuis la Guyane ? En quoi l'Espace est-il utile dans notre quotidien ? Y a-t-il de la vie dans l'Univers ? Et bien d'autres encore… Cette soirée sera jalonnée de films et d'images spectaculaires et une large place sera donnée aux échanges entre la salle et les intervenants.

Bon, je commence à préparer mes questions.
Merci Dominique.B pour les infos. Je viens de valider mon inscription via le site de la mairie d’Antony.

A mon tour de rédiger mon compte-rendu. (désolé pas de photos)
Premièrement, je tiens à tirer un sacré coup de chapeau au CAA (Club d’astronomie d’Antony) qui a d’une façon impeccable organisée, cette journée mais aussi cette conférence de fin de soirée, à laquelle j’ai assistée. Ce fut une conférence de bon niveau avec des intervenants de grande qualité. Outre le fait que Léopold Eyarts était là, de nombreux « éminents scientifiques du CNES » ont participés à accroître les connaissances des plus enthousiastes aux plus néophytes. Une bonne variété de thèmes eut été abordée durant prés de 02H30.

Merci a spacemen1969 et a pif que j’ai pu rencontrer (de visu) pour la première fois et qui ont gentiment répondu à mes questions de novice en matière de conférence. Messieurs, ravi d'avoir fait votre connaissance, ainsi que celle du petit Léo (le petit « Poulidor » du concours FCS n°3, encore bravo à lui pour son dessin). En effet cette conférence fut une première pour moi, je n’avais jamais rencontré d’astronautes, ni de scientifiques, ni… enfin bref, j’étais un Bleu du domaine et je vous avoue avoir été quelques peu intimidé, lorsque j’ai discuté avec Mr Eyarts ou avec Mr Bourdieu en fin de conférence. N’étant qu’un simple jardinier, vous imaginez certainement l’océan qui sépare les deux domaines! Cette conférence marque peut-être un virage personnel, appelant peut-être à aller assister à plein d’autres, dans l’avenir. J’en suis ravi. J’aurais vraiment voulu remercier Dominique.B et rencontrer Michel-espace…mais bon, on a dus se croiser autour du verre de champagne distribué à la fin de la soirée.


La conférence a commencée à l’heure sans trop de retard, la salle était pleine. J’avais à côté de moi une maman avec son fils, contraint de s’assoir sur les marches du théâtre, tellement la salle était non pas trop petite mais comble. La conférence était divisée en plusieurs grand thèmes bien précis : le CNES, les lanceurs, comment partir en orbite, le vol habité avec L.Eyarts, les satellites, Quel serait la vie sur terre sans SAT., les Exo-planètes et comment et pourquoi devrions nous aller explorer d’autres planètes ou astéroïdes.

Monsieur Jacques Bourdieu, à en tout début de conférence, présenté (tout en vulgarisant du mieux qu’il le pouvait), les lanceurs utilisés par Arianespace. Nous avons fait connaissance avec Ariane5, SoyouzeGT, Vega, ce fut vraiment sympathique et enrichissant. Entre-temps, les spectateurs étaient invités à poser des questions à l’intervenant, alors sur scène. Les questions posées on étés le plus souvent posées par des enfants, Jacques Bourdieu répondait toujours avec grande classe et professionnalisme.

Néanmoins, une personne plus âgée lui a demandée pourquoi, Ariane4 n’était pas ressortie des placards, alors que Mr Bourdieu présentait la Soyouz GT, qui partira de Kourou en 2012. Mr Bourdieu à répondu que le coup de développement du Soyouz était clairement moins cher et plus avantageux, puisqu’un lanceur Soyouz est fabriqué en très grande série en Russie. La redondance présente sur le lanceur Soyouz est aussi quelque chose qui aurait plus à Arianespace et au CNES. Selon jacques Bourdieu, si l’un des moteurs d’une Soyouz tombe en panne, « pas grave », il y’en a beaucoup d’autres puisque redondants. In finé, j’en déduis que cette engin est fortement robuste avec aujourd’hui prés de 1800 lancement à son actif ! Passionnante présentation.

Léopold Eyarts a fait son entrée sur scène. Un film de 30 minutes à été diffusé après qu’il se soit présenté à l’assemblée. Les images du film n’étaient que des images (NASA tv) de sa dernière mission (STS-122). C’est vraiment quelques chose de touchant que de voir un drapeau français sur une ACES….en 2008, je ne suivais pas autant les astronautes et les différents directs m’avaient échappés. Le vivre hier et sur grand écran était une première visuelle. Alan poindexter était le pilote de la mission de départ. Léopold Eyarts en 2008, était parti avec Atlantis et revenu sur terre avec Endeavour (me semble-t-il..). Son passage sur scène a duré près de 35 minutes. Des questions ont été également posées en grand nombre au spationaute français. Des enfants on pour la plupart posés des questions sur le scaphandre de sortie. Ils voulaient également connaître si Eyarts avait volé en EVA. Ce fut très sympathique, Eyarts était ouvert et à l’écoute des plus novices.

A suivi un autre plateau sur scène, composé d’éminence scientifique du CNES.
Là on change de ton et d’ailleurs beaucoup de mon côté sont partis, surtout les enfants (normal vu l’heure). Clairement, l’enthousiasme de l’assemblée en termes de questions était tel que beaucoup de temps y avait été dédié, retardant ainsi la suite de la conférence. Les gens dans la salle étaient passionnés d’espace.

A ce moment précis, la discussion était tournée « satellites et orbite GTO », nous avons écoutés les commentaires des intervenants au sujet de leur nécessité pour l’homme actuel, mais aussi pour l'homme du futur. Le projet de télescope géant « Darwin » a également été abordés en quelques bribes, mais aussi Galileo, KORO ou suite logique du KORO etc.…. Ce même plateau a été agrémenté ensuite de la remontée sur scène de Mr Eyarts pour parler d’exploration spatiale. Certains on relevés le nez, je les aient vus…..

Mars, la lune, des astéroïdes, des bases lunaires….Un exploration humaine pourquoi pas, seul et on le sait ici, la propulsion et donc le temps de trajet seraient une partie des problèmes liés a un tel voyage, ainsi que la sécurité générale pour l’équipage en cas de nécessité. En effet ce sera bien plus compliquer de mettre en place un système de « chaloupe de sauvetage » qu’actuellement sur ISS. La propulsion « nucléaire » a été brièvement évoquée mais décrite comme encore trop peu connue et assez dangereuse en cas d’échec au lancement. Des bases lunaires permanentes seraient nécessitées pour l’homme futur selon Eyarts, qui se place clairement pour une exploration voir une installation lunaire. Un des intervenant à dit une phrase intéressante, bien qu’assez ambigu : « Même s’il serait facile dans l’avenir de faire partir des hommes vers Mars, le plus dur serait de les faire revenir »! Comment comprenez-vous cette phrase?

Et puis est venu le moment de la conclusion. Tout le monde avait été invité a passer dans la pièce adjacente à la salle de théâtre pour rencontrer les intervenant et poser toutes les question n’ayant pas pu être posées au moment de la conférence, autour d’un verre de champagne. J’ai rencontré Mr Léopold Eyarts, mais aussi spacemen1969, pif c’était une première fois, ce fut vraiment enthousiasmant !


Grand merci au CAA ! Belle réussite.

Pour la petite histoire…
J’ai discuté avec L.Eyarts à l’issue de la soirée ! Je lui ai posé des questions simples que vous jugerez certainement comme questions… « insignifiantes »…mais bon..

Je lui ai tout d’abord demandé quelle combinaison était la plus confortable entre une sokol et une ACES. Il ma gentiment répondu que ni l’une ni l’autre n’avait une qualité particulière permettant une telle comparaison. J’aurais pourtant pensé que la sokol était moins « confortable » qu’une Aces. C'est vrai, rien qu’en visionnant les images russes lors d’un décollage de fusée, elles paraissent plus rigides..

Je lui ai demandé si toutefois lors d’un décollage navette, le bruit était si impressionnant que cela, dans la cabine (il était en mid-deck). Il m’a répondu que ce n’était pas tant le bruit le plus dérangeant, puisque le casque de l’ACES insonorisait déjà pas mal, mais plus les fortes vibrations ressenties durant la phase propulsée avec les booster. Il m’a dit que ça secouait vraiment beaucoup, dans tout les sens ! Ce qui fait du bruit serait l’allumage des boosters et les trois SSME au décollage, mais une fois la navette en accélération, le bruit n’arrive plus à rattraper l’orbiteur. Le fait d’être placé en mid-deck ne l’avait pas dérangé, malgré l’aspect enfermé que cet endroit de la cabine laisserait croire. Il était monté en Flight-deck après le MECO pour tenter d’observer la terre et pour commencer le boulot, puisqu’en navette c’est boulot, direct.


Il m’a expliqué que quelques temps après le MECO donc à l’issue de la mise en ZEROG, ils étaient malades. En général, ce phénomène serait fréquent.
On le sait l’oreille interne joue irrémédiablement des tours, c’est obligatoire. Il m’a donc confirmé que d’être lancé par un Soyouz était quelque part plus tranquille et plus facile quand à l’adaptation a la micropesanteur. En Soyouz, on est lancés et ont peut « récupérer » de son lancement, pendant une a deux orbites. En navette en revanche, une fois MECO confirmé, c’est travail commencé même malade…plus dur donc. Pour lui un MECO, en Soyouz ou en navette c’est comme une voiture lancée a 40km/H qui frappe de pleins fouet un mur. Lors d’un lancement Soyouz, il y’a trois séparations d’étage, ce qui rend irrévocablement le lancement plus musclé.

Merci pour cette précision, pif.
A mon sens, ça faisait tout de même un peu « Petit discours entre amis ». Le grand public doit l’avoir compris comme tel, tant mieux. Pour une personne intéressée au sujet, cette boutade aurait pu prendre un tout autre sens. Une sorte de potentielle prise de position côté CNES, par exemple...