Titan II (1962-2003)

Lancement du Titan II N-22 le 20 juin 1963, depuis le site 395-C de la base de Vandenberg :

Equipé ici d'une charge militaire W-53 dans faring MK 6, c'était du lourd. On parlait encore d'arme anti cité du genre 8 Mt avec une CEP de 2.4 km.

Lancement d'un Titan II le 27 juin 1976, depuis le site 395-C de la base de Vandenberg :



Le dernier tir "Special Operational Test" était baptisé "Integrated Test Flight - 1".

Premier lancement d'un Titan II depuis un silo, à Vandenberg AFB, site 395-C, le 27 avril 1963 :

Ici l'ICBM Titan est équipé d'un RV MK-6 emportant une arme thermonucléaire W-53 ; c'est un grand classique de l'époque des premières Titan II.

Décollage d'un Titan II le 22 juillet 1966 depuis le site 395-B de Vandenberg :

Lancement d'un Titan II le 9 novembre 1963, depuis le site 395-C de Vandenberg :

Décollage du Titan II N-7, le 16 février 1963 :

On savait s'amuser (à se faire peur) en ce temps là.  :affraid:

Historiques :

https://fr.wikipedia.org/wiki/LGM-25C_Titan_II

http://www.astronautix.com/t/titanii.html

Site-maison sur le lanceur intercontinental :

http://www.titan2icbm.org/

Configuration :
http://heroicrelics.org/info/titan-ii/titan-ii-configuration.html

Petite présentation militaire de l'US Air Force :yeea: :



Première vidéo d'une série de 4 ( les 3 suivantes à venir )
consacrée à l'histoire de ce programme militaire :



Pour "l'anecdote", la rotondité de la Terre est parfaitement visible sur ce docu :



Simu KSP :

Au fait le lancement de Titan II se fait à chaud par silo. A chaud veut dire que le moteur est allumé dans le silo et le missile s'extrait par ses propres moyens (poussée). Par opposition le Satan R-18 s'éjecte à froid comme une torpille de sous marin et le missile est mis à feu une fois sorti du silo. On voit souvent le tracteur qui l'éjecte retomber pas trop loin du pas de tir.

Suite de la série d'Atomic Rancher sur le lanceur gardien de l'Amérique :

                                           

Visite d'un silo :

                                            

                                           

L'opération de démantèlement :

                                            

Décollage d'un ICBM Titan II, le 26 octobre 1962 :



Décollage d'un ICBM Titan II, le 29 mai 1963 :

Arte propose un très bon documentaire d'1h30 sur l'accident nucléaire de Damascus (Arkansas) en 1980 qui a concerné la Titan II.

https://www.arte.tv/fr/videos/093660-000-A/1980-accident-nucleaire-en-arkansas/

Personnellement je ne connaissais pas cette histoire (je n'étais pas encore né) mais on vraiment passé à un cheveu d'un catastrophe monumentale.

Le trailer en anglais : 

Tphilibeet a écrit:Arte propose un très bon documentaire d'1h30 sur l'accident nucléaire de Damascus (Arkansas) en 1980 qui a concerné la Titan II.

https://www.arte.tv/fr/videos/093660-000-A/1980-accident-nucleaire-en-arkansas/

Personnellement je ne connaissais pas cette histoire (je n'étais pas encore né) mais on vraiment passé à un cheveu d'un catastrophe monumentale.

La diffusion commence à l'instant sur ARTE.

Pour info le documentaire est sur le "Replay" de Arte depuis un moment, et toujours consultable si vous n'avez pas vu le direct.

Personnellement ce reportage me touche et me glace, et le reportage suivant sur Stanislaw Petrow encore plus ...

Je viens de visionner ce film documentaire en replay. Je n'avais jamais entendu parler de cet accident et d'une manière générale j'aime bien ARTE et les reportages de THEMA en particulier.

Ce reportage me trouble un peu pour au moins deux aspects.

Parler sans cesse d'accident nucléaire joue sur le sensationnalisme pour attirer le téléspectateur mais en l'occurrence cet accident est justement tout sauf nucléaire fort heureusement. On pourra discuter à l'infini des risques d'initiation d'une réaction atomique sous l'effet d'une agression extérieure mais je pense que les risques résiduels étaient minimes. Comme le laisse penser l'ensemble des accidents relatés. Enfin c'est clairement la porte ouverte vers la muratisation qui nous guide aujourd'hui.

Sur l'aspect relatif à la mise en œuvre de la fusée, là je reste pantois. Soit le reportage d'ARTE est complètement à côté de la plaque, soit les personnels chargés de maintenir les engins en conditions opérationnelles étaient d'une affligeante incompétence ! Qu'une fuite de combustible se produise à la suite d'une panne simple d'un opérateur c'est envisageable. Que tout le monde semble ne pas savoir quoi faire pour remettre le système en sécurité le plus vite possible, c'est complètement incroyable. Faire face à ce type de défaillance, c'est la base des opérations avec les ergols stockables. Appeler la terre entière et ne rien faire pendant plus de 8 heures jusqu'à l'explosion me laisse sans voix...

Bref, un reportage sûrement bien fait qui illustre malheureusement l'incompétence crasse des équipes de lancement de ce silo TITAN en particulier.

Le reportage d'Arte (chaîne dont la rédaction est notoirement anti-nucléaire, ce qui n'enlève rien à l'intérêt de ce reportage), montre tout de même une certaine évolution. A l'époque, cet accident était plutôt présenté comme une illustration du danger d'utilisation des matières dangereuses en général, et pas spécifiquement nucléaires, puisqu'il n'a effectivement pas eu d'accident nucléaire à Damascus. C'était très différent de la présentation dans la  presse de l'accident des bombes H de Palomares, un vrai accident nucléaire (et potentiellement thermonucléaire) survenu en 1966, lorsqu'un B52 entré en collision avec son ravitailleur a perdu quatre bombes, dont deux ont répandu du plutonium.

BBspace a écrit:Le reportage d'Arte (chaîne dont la rédaction est notoirement anti-nucléaire, ce qui n'enlève rien à l'intérêt de ce reportage), montre tout de même une certaine évolution. A l'époque, cet accident était plutôt présenté comme une illustration du danger d'utilisation des matières dangereuses en général, et pas spécifiquement nucléaires, puisqu'il n'a effectivement pas eu d'accident nucléaire à Damascus. C'était très différent de la présentation dans la  presse de l'accident des bombes H de Palomares, un vrai accident nucléaire (et potentiellement thermonucléaire) survenu en 1966, lorsqu'un B52 entré en collision avec son ravitailleur a perdu quatre bombes, dont deux ont répandu du plutonium.

Pour qu'il y ait un accident thermonucléaire il faut que la charge conventionnelle qui "allume" la bombe A détonne, et ce de façon très contrôlée pour que la quantité de combustible nucléaire devienne super critique et  explose ! Mais ça ne suffit pas il faut aussi que le mélange Deutérium-tritium reste assez longtemps confiné pour que l'ensemble entame un début de fusion ! _ça pète pas comme ça une bombe thermonucléaire, c'est pire que de l'horlogerie suisse !!!

Bon ça fait vendre et ça attire le client !!!

Oui beaucoup utilise le terme nucleaire pour tout est n'importe quoi. c'est comme ça que tout les 11 mars on a un reportage au JT de toute les chaînes sur le 15 000 morts de l'accident nucléaire de Fukushima (alors que c'est le tsunami qui a fait 15 000 morts et l'accident nucleaire).  il y a aussi l'ignorance du mot radiologique qui fait qu'on a des articles disant que des terroristes peuvent produire de bombe nucléaire alors qu'ils ont deux doses de produit de radiologie a peine capable d'excité un compteur Geiger. 

Pour le documentaire (plutot sur le fond) , comme hadeen, je suis surpris qu'il n'y ai pas de procédure pré-établie pour une fuite de combustible au premier étage alors que c'est quand même un cas  évident.  Il y avais bien quelque chose a faire sinon des equipes n'aurais pas était renvoyer a l'interieur . Pour la découpe de portes anti-soufle au chalumeau au milieu de vapeur d'aerozine, il y a que moi que ça choc? parce que si des experts on decidé de faire ça c'est que ça devait etre faisable.

Anovel a écrit:

BBspace a écrit:Le reportage d'Arte (chaîne dont la rédaction est notoirement anti-nucléaire, ce qui n'enlève rien à l'intérêt de ce reportage), montre tout de même une certaine évolution. A l'époque, cet accident était plutôt présenté comme une illustration du danger d'utilisation des matières dangereuses en général, et pas spécifiquement nucléaires, puisqu'il n'a effectivement pas eu d'accident nucléaire à Damascus. C'était très différent de la présentation dans la  presse de l'accident des bombes H de Palomares, un vrai accident nucléaire (et potentiellement thermonucléaire) survenu en 1966, lorsqu'un B52 entré en collision avec son ravitailleur a perdu quatre bombes, dont deux ont répandu du plutonium.

Pour qu'il y ait un accident thermonucléaire il faut que la charge conventionnelle qui "allume" la bombe A détonne, et ce de façon très contrôlée pour que la quantité de combustible nucléaire devienne super critique et  explose ! Mais ça ne suffit pas il faut aussi que le mélange Deutérium-tritium reste assez longtemps confiné pour que l'ensemble entame un début de fusion ! _ça pète pas comme ça une bombe thermonucléaire, c'est pire que de l'horlogerie suisse !!!

Bon ça fait vendre et ça attire le client !!!

Je suis bien d'accord, mais accident nucléaire et a fortiori thermonucléaire ne signifie pas forcément explosion. L'accident peut consister en une dissémination de matières fissiles et fusibles (uranium/plutonium et tritium...). Quant à l'explosion, elle ne survient effectivement pas si facilement, si bien que des engins prévus pour cela ont même parfois...foiré.

Tphilibeet a écrit:Arte propose un très bon documentaire d'1h30 sur l'accident nucléaire de Damascus (Arkansas) en 1980 qui a concerné la Titan II.

https://www.arte.tv/fr/videos/093660-000-A/1980-accident-nucleaire-en-arkansas/

Personnellement je ne connaissais pas cette histoire (je n'étais pas encore né) mais on vraiment passé à un cheveu d'un catastrophe monumentale.

Ce documentaire est de nouveau diffusé par ARTE :



Il est disponible jusqu'au 31 août 2022.


Comment les États-Unis ont échappé de peu à l’explosion d’un de leurs propres missiles nucléaires dans l’Arkansas. Une reconstitution hallucinante heure par heure, fondée sur le témoignage des principaux acteurs.

Le 18 septembre 1980, à Damascus, dans l’Arkansas, sur une base de l’Armée de l’air abritant le missile nucléaire Titan II, le plus potentiellement meurtrier de l’arsenal américain, deux hommes sont chargés de rechercher la cause d’une légère baisse de pression dans le silo de l’ogive. Après une journée de travail de près de douze heures, l’un de ces jeunes soldats, Dave Powell, commet une erreur de procédure pour pénétrer dans l’habitacle ultrasécurisé où dort le monstre. Une douille chute et endommage l’un des réservoirs du missile, dont le combustible se met à fuir en abondance. L’explosion est inévitable à court terme, et la panique gagne peu à peu l’état-major : si les dispositifs de sécurité ne fonctionnent pas, une charge nucléaire trois fois plus puissante que l’ensemble des bombes larguées durant la Seconde Guerre mondiale, y compris celles qui ont anéanti Hiroshima et Nagasaki, va s’écraser quelque part sur le sol américain, causant des millions de morts. L’angoisse est d’autant plus forte que le Titan II, vétuste, aurait déjà dû être démantelé, si Jimmy Carter n’y avait pas vu une monnaie d’échange dans le cadre des négociations de désarmement nucléaire entamées avec son homologue soviétique Leonid Brejnev. Dans la perspective de l’élection présidentielle de 1981, les démocrates sont d’ailleurs réunis à Hot Springs, à quelques dizaines de kilomètres de la base, à l’invitation du fringant jeune gouverneur de l’État, Bill Clinton.

Longue nuit

Avant d’adapter lui-même à l’écran son best-seller Command and Control: Nuclear Weapons, the Damascus Accident, and the Illusion of Safety (2013), l’écrivain et journaliste d’investigation Eric Schlosser avait déjà fait équipe avec le réalisateur Robert Kenner pour le très remarqué Food, Inc., sur les multinationales américaines de la malbouffe. Ils nous font vivre cette fois, heure par heure, la longue nuit du 18 au 19 septembre 1980, au plus près de ceux des principaux acteurs de l’accident qui ont eu la chance de lui survivre. Parmi eux, Dave Powell, le jeune chargé de maintenance, qui écopera d’un blâme et dont le témoignage est particulièrement émouvant ; Bob Peurifoy, alors à la tête des recherches sur l’armement nucléaire ; ou encore Harold Brown, ex-secrétaire à la Défense. Alternant images d’archives et sobres reconstitutions avec leurs récits face caméra, le film met en évidence l’héroïsme des "petites mains" de la base, qui n’hésitent pas à outrepasser les ordres d’un commandement totalement dépassé pour tenter d’empêcher la catastrophe, puis de sauver leurs frères d’armes, une fois l’explosion survenue. Il souligne aussi l’aveuglement de l’armée et de l’appareil d’État, tout juste capables de décréter le secret absolu, avant d’enterrer le rapport sur les faits. Le Titan II sera miraculeusement retrouvé, au matin, dans un champ tout proche, avec sa charge meurtrière intacte. Plus de trente ans après, la déclassification des archives militaires révélera que plus de mille autres accidents s’étaient produits dans l’arsenal nucléaire américain, tous attribués à des "erreurs humaines".

1980, accident nucléaire en Arkansas
Documentaire de Robert Kenner (Etats-Unis, 2016, 1h28mn)