Vivre dans l'espace serait mauvais pour la santé...
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Voici un communiqué de l'agence RIA Novosti qui indique que vivre dans l'espace serait mauvais pour la santé. Le responsable de ce fait serait la microgravité qui affaiblirait le système immunitaire.
http://en.ria.ru/science/20130424/180828103/Space-Weakens-Human-Immune-System---Study.html
http://en.ria.ru/science/20130424/180828103/Space-Weakens-Human-Immune-System---Study.html
Etonnant qu'on ne s'en rende compte que maintenant, après plusieurs dizaines d'années de vols habités.
Mais peut-être s'était on surtout concentré sur l'effet des radiations sur le système immunitaire plutôt que sur l'effet de la microgravité ?
Mais peut-être s'était on surtout concentré sur l'effet des radiations sur le système immunitaire plutôt que sur l'effet de la microgravité ?
lambda0- Messages : 4879
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Localisation : Nord, France
C'est étrange que l'on dise d'un coup que vivre dans l'espace est mauvais pour la santé. J'ai vu beaucoup de reportages qui parlent des problèmes liés a la microgravité et aux radiations, l'affaiblissement du système immunitaire est connu depuis longtemps. Il y a aussi tous les problèmes de décalcification osseuse, qui peuvent être dramatique si rien n'est fait.
Merlin- Messages : 342
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Localisation : Mayotte
De toute façon ont a toujours su que vivre là haut était mauvais pour la santé. Des effets sont provisoires (décalcification, mauvaise circulation sanguines, atrophie musculaire, perturbation des sens de l'équilibre), d'autres irrémédiables (radiation).
Bref on apprend rien de nouveau et c'est effectivement étrange qu'après toutes ces années d'expériences médicales à bord de labo spatiaux ou de vol orbitaux qu'on nous annonce ça maintenant.
Bref on apprend rien de nouveau et c'est effectivement étrange qu'après toutes ces années d'expériences médicales à bord de labo spatiaux ou de vol orbitaux qu'on nous annonce ça maintenant.
Je vais faire mon chieur mais je n'aime pas ce genre d'articles, si on parle des effets néfastes de la microgravité, la conclusion est biaisée, ce n'est pas vivre dans l'espace qui est mauvais pour la santé, mais vivre en microgravité.
Vivre en Europe est mauvais pour la santé aussi, la preuve nous sommes obligés depuis des millénaires de porter des vêtements pour ne pas mourir de froid en hivers.
L'espace n'est qu'un lieu de vie comme les autres mais présentant des exigences supérieures en matière de préparation.
Il ne viendrait à l'idée de personne d'aller se promener en antarctique en slip, et pourtant avec une préparation conséquente il est parfaitement possible d'y vivre.
Nous avons simplement un niveau de technologie et des moyens insuffisants pour aller vivre dans l'espace à l'heure actuelle ce qui nous amène à y survivre sur l'ISS comme si nous n'avions qu'une simple tente plantée en plein antarctique.
Vivre en Europe est mauvais pour la santé aussi, la preuve nous sommes obligés depuis des millénaires de porter des vêtements pour ne pas mourir de froid en hivers.
L'espace n'est qu'un lieu de vie comme les autres mais présentant des exigences supérieures en matière de préparation.
Il ne viendrait à l'idée de personne d'aller se promener en antarctique en slip, et pourtant avec une préparation conséquente il est parfaitement possible d'y vivre.
Nous avons simplement un niveau de technologie et des moyens insuffisants pour aller vivre dans l'espace à l'heure actuelle ce qui nous amène à y survivre sur l'ISS comme si nous n'avions qu'une simple tente plantée en plein antarctique.
Maurice- Messages : 1438
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Localisation : Val d'oise
Si le fait de vivre en microgravité n'est pas bon pour la santé, alors il faut créer des engins recréant la gravité terrestre pour les séjours de longue durée dans l'espace.
De nombreux concepts ont déjà été imaginés sur papier. Jamais (à ma connaissance) une agence spatiale n'a tentée d'en tester un.
A l'aube des longs voyages vers les astéroïdes ou Mars, il serait peut-être temps de travailler dans cette voie, ça pourrait nous servir dans le futur, vous ne croyez pas ?
De nombreux concepts ont déjà été imaginés sur papier. Jamais (à ma connaissance) une agence spatiale n'a tentée d'en tester un.
A l'aube des longs voyages vers les astéroïdes ou Mars, il serait peut-être temps de travailler dans cette voie, ça pourrait nous servir dans le futur, vous ne croyez pas ?
MrFrame- Messages : 668
Inscrit le : 11/10/2011
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Localisation : Mulhouse
Maurice a écrit:Je vais faire mon chieur mais je n'aime pas ce genre d'articles, si on parle des effets néfastes de la microgravité, la conclusion est biaisée, ce n'est pas vivre dans l'espace qui est mauvais pour la santé, mais vivre en microgravité.
Vivre en Europe est mauvais pour la santé aussi, la preuve nous sommes obligés depuis des millénaires de porter des vêtements pour ne pas mourir de froid en hivers.
L'espace n'est qu'un lieu de vie comme les autres mais présentant des exigences supérieures en matière de préparation.
Il ne viendrait à l'idée de personne d'aller se promener en antarctique en slip, et pourtant avec une préparation conséquente il est parfaitement possible d'y vivre.
Sauf que là contre le froid on a un remède efficace: les vêtements
Je pense qu'il est important de chercher à connaitre les effets néfastes de la vie en microgravité mais aussi dans l'espace (radiation), et c'est le but des ces études faites là haut. Ca c'est la première étape, faire un bilan.
Ensuite, l'étape suivante va être de chercher et tester des remèdes pour mieux supporter ces effets pathologiques. On a déja de bons remèdes contre le mal de l'espace, on sait que pratiquer du sport ralenti la dégradation musculaire, etc.
Bref je trouve normal qu'avant de chercher des solutions il fait définir les problèmes. Mais je rejoins certains sur le fait qu'après près de 40 ans d'étude en labo on n'en soit que là.
Apparemment, il s'agit de descendre plus en détail dans les mécanismes.
L'hypothèse serait que les cellules sont trop occupées à gérer le stress de la microgravité pour se défendre aussi contre les germes pathogènes.
D'un autre côté, on ne disposait peut-être pas d'autant de moyens d'analyse fine, au niveau cellulaire et génétique, il y a 20 ou 30 ans, on constatait surtout les effets.
Avis de biologistes et toubibs ?
L'hypothèse serait que les cellules sont trop occupées à gérer le stress de la microgravité pour se défendre aussi contre les germes pathogènes.
D'un autre côté, on ne disposait peut-être pas d'autant de moyens d'analyse fine, au niveau cellulaire et génétique, il y a 20 ou 30 ans, on constatait surtout les effets.
Avis de biologistes et toubibs ?
lambda0- Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
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lambda0 a écrit:Apparemment, il s'agit de descendre plus en détail dans les mécanismes.
L'hypothèse serait que les cellules sont trop occupées à gérer le stress de la microgravité pour se défendre aussi contre les germes pathogènes.
D'un autre côté, on ne disposait peut-être pas d'autant de moyens d'analyse fine, au niveau cellulaire et génétique, il y a 20 ou 30 ans, on constatait surtout les effets.
Avis de biologistes et toubibs ?
Et sait on si ces symptomes immunitaires sont temporaires ou définitifs ? si c'est juste le temps du séjour spatial c'est pas trop grave, la grippe, l'angine ou la gastro dans l'espace, à ma connaissance ça ne s'est pas encore vu.
@Mustard : Nous ne naissons pas avec des vêtements, il nous a fallu apprendre à en fabriquer. Nous n'avons pas cherché à l'époque à comprendre pourquoi le froid était nocif pour l'organisme, nos faibles moyens nous ont simplement permit de chercher un moyen de nous protéger de la source du mal.
C'est très bien de comprendre en détail comment la microgravité dégrade notre organisme, mais ne faudrait-il pas plutôt déjà orienter la recherche sur les systèmes de gravité artificielle par force centrifuge? Combien de système de ce genre ont été testés en condition réelle depuis que nous savons que la microgravité est mauvaise pour l'organisme?
C'est très bien de comprendre en détail comment la microgravité dégrade notre organisme, mais ne faudrait-il pas plutôt déjà orienter la recherche sur les systèmes de gravité artificielle par force centrifuge? Combien de système de ce genre ont été testés en condition réelle depuis que nous savons que la microgravité est mauvaise pour l'organisme?
Maurice- Messages : 1438
Inscrit le : 25/10/2011
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Localisation : Val d'oise
Maurice a écrit:... ne faudrait-il pas plutôt déjà orienter la recherche sur les systèmes de gravité artificielle par force centrifuge? Combien de système de ce genre ont été testés en condition réelle depuis que nous savons que la microgravité est mauvaise pour l'organisme?
Le problème c'est que ce genre d'installation est très complexe (et donc très cher) à mettre en oeuvre dans l'espace. Et l'arrêt des vols de navettes ne va pas faciliter ce genre d'expérience. en tout cas, je vois mal ISS tournoyer à 1 tour par seconde pour résoudre ces problèmes de microgravité, ce serait la meilleure façon de la détruite.
Un test à effectuer avant sa destruction programmée?
Mais je parlais bien de tester des technologies comme la centrifugeuse qui aurait du être embarquée sur le module CAM de la JAXA, pas de transformer l'ISS.
Mais je parlais bien de tester des technologies comme la centrifugeuse qui aurait du être embarquée sur le module CAM de la JAXA, pas de transformer l'ISS.
Maurice- Messages : 1438
Inscrit le : 25/10/2011
Age : 39
Localisation : Val d'oise
Maurice a écrit:Un test à effectuer avant sa destruction programmée?
Mais je parlais bien de tester des technologies comme la centrifugeuse qui aurait du être embarquée sur le module CAM de la JAXA, pas de transformer l'ISS.
Oui, c'est une évidence, il faudrait tester une centrifugeuse à bras court, et éventuellement aussi 2 modules tournant l'un autour de l'autre. Mais ça, ce sera pour le jour où on aura décidé de mettre la charrue derrière les boeufs ...
Sinon, il faudrait peut-être relativiser un peu les choses : respirer l'air vicié des grandes villes est mauvais pour la santé, manger des fruits traités avec des pesticides aussi, rester devant un écran 8 heures par jour est mauvais pour les yeux, rester dans un environnement bruyant toute la journée peut provoquer des maux de tête, des expositions répétées au soleil peuvent occasionner des maladies de la peau, les changements brutaux de température prédisposent aux attaques microbiennes, les transports en commun facilitent la transmission de maladies contagieuses, les voyages en voiture réduisent l'espérance de vie, les séjours prolongés en pesanteur terrestre, assis ou debout, peuvent occasionner des traumatismes dorso-lombaires ...
Bref, si on fait le compte de tous ces problèmes (notez que la plupart sont indépendants de notre volonté), et ma liste n'est certainement pas exhaustive, je ne serais pas surpris qu'au final on puisse dire que les séjours dans l'espace soient meilleurs pour la santé que les séjours terrestres ...
Rappelons également que, de façon statistiquement très significative, tout séjour prolongé dans un environnement quelconque conduit à la mort certaine du sujet ...
A+,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
Inscrit le : 31/01/2006
Age : 58
Localisation : sud-ouest
L'article est basé sur des recherches faites aux USA par un centre de recherche militaire. En analysant des comportements cellulaires.
On y rappelle aussi des résultats similaires trouvés par les chercheurs russes.
Pour autant que ces résultats puissent "défriser" certains, ils existent et ne sont pas l'oeuvre de détracteurs des voyages spatiaux. On étudie, on conclut .... et on cherhe des solutions pour limiter ces effets.
Car en plus du voyage proprement dit, les "explorateurs" devront être en forme pour accomplir de nombreuses tâches une fois arrivés à destination. Et on espère qu'ils pourront revenir au mieux de leur forme.
Cela peut effectivement induire des recherches technologiques plus poussées dans le domaine de la création d'une gravité artificielle. Et ce sera à prendre en compte dans la création des engins permettant les voyages longs qui sont annoncés pour explorer le beyond. (la centrifugeuse qui était prévue pour l'ISS était de dimensions modestes .. mais aurait pu commencer à éclairer sur le sujet)
Finalement ... on n'en est qu'aux prémisses, donc pas trop étonnant que cela n'ait pas encore été au centre des préoccupations (et des dépenses)
Même la mission EM-2 prévue par la NASA en 2021, restera encore un "petit bond" pour l'équipage, avec un voyage relativement court et pouvant s'effectuer dans la seule capsule Orion.
Mais que ce soit pour les USA, les russes ou les chinois .... indéniablement il faudra prendre tous ces aspects en compte pour concevoir, chacun dans son coin ou tous ensemble en coopérant, les premiers vaisseaux interplanétaires. Qui peut se plaindre qu'on anticipe cela en accumulant le plus de données possibles ?
Researchers at the US Army Medical Command analyzed data collected during the final flight of the shuttle Atlantis in 2011, which, in addition to carrying astronauts and scientific equipment into space, had a cargo of living human cells in a sterile module.
On y rappelle aussi des résultats similaires trouvés par les chercheurs russes.
Pour autant que ces résultats puissent "défriser" certains, ils existent et ne sont pas l'oeuvre de détracteurs des voyages spatiaux. On étudie, on conclut .... et on cherhe des solutions pour limiter ces effets.
Car en plus du voyage proprement dit, les "explorateurs" devront être en forme pour accomplir de nombreuses tâches une fois arrivés à destination. Et on espère qu'ils pourront revenir au mieux de leur forme.
Cela peut effectivement induire des recherches technologiques plus poussées dans le domaine de la création d'une gravité artificielle. Et ce sera à prendre en compte dans la création des engins permettant les voyages longs qui sont annoncés pour explorer le beyond. (la centrifugeuse qui était prévue pour l'ISS était de dimensions modestes .. mais aurait pu commencer à éclairer sur le sujet)
Finalement ... on n'en est qu'aux prémisses, donc pas trop étonnant que cela n'ait pas encore été au centre des préoccupations (et des dépenses)
Même la mission EM-2 prévue par la NASA en 2021, restera encore un "petit bond" pour l'équipage, avec un voyage relativement court et pouvant s'effectuer dans la seule capsule Orion.
Mais que ce soit pour les USA, les russes ou les chinois .... indéniablement il faudra prendre tous ces aspects en compte pour concevoir, chacun dans son coin ou tous ensemble en coopérant, les premiers vaisseaux interplanétaires. Qui peut se plaindre qu'on anticipe cela en accumulant le plus de données possibles ?
montmein69- Donateur
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Mustard a écrit:lambda0 a écrit:Apparemment, il s'agit de descendre plus en détail dans les mécanismes.
L'hypothèse serait que les cellules sont trop occupées à gérer le stress de la microgravité pour se défendre aussi contre les germes pathogènes.
D'un autre côté, on ne disposait peut-être pas d'autant de moyens d'analyse fine, au niveau cellulaire et génétique, il y a 20 ou 30 ans, on constatait surtout les effets.
Avis de biologistes et toubibs ?
Et sait on si ces symptomes immunitaires sont temporaires ou définitifs ? si c'est juste le temps du séjour spatial c'est pas trop grave, la grippe, l'angine ou la gastro dans l'espace, à ma connaissance ça ne s'est pas encore vu.
Temporaires d'après ce que l'on sait jusqu'ici, cependant il ne faut pas sous-estimer le risque d'infection accru résultant d'une altération du système immunitaire. Le nombre de granulocytes (immunité non spécifique, c'est-à-dire au moyen de cellules immunitaires agissant par phagocytose ou libération d'agents inflammatoires tels que l'histamine) augmente, tandis que les cellules immunitaires spécifiques auraient tendance à stagner. Ce qui signifie qu'en cas d'infection, la réaction du système immunitaire serait plus "violente" pour le corps (fièvre par ex.) De plus, la production de protéines à action immunitaire est diminuée, et ce même sur un court séjour dans l'espace: près de la moitié des astronautes du programme Apollo ont développé une infection virale ou bactérienne pendant ou directement après leur mission. L'une très connue est par exemple l'infection urinaire à Pseudomonas aeruginosa (une bactérie) développée par l'un des membres d'Apollo 13 dont vous connaissez probablement tous le nom!...
Sources:
BE Crucian et al. Altered cytokine production by specific human peripheral blood cell subsets immediately following space flight. J Interferon Cytokine Res 2000; 20(6);547-56.
WR Hawkins, JF Ziegelschmid. Clinical aspects of crew health. In: Biomedical results of Apollo, NASA-SP-368. Washington , DC: NASA, 1975, pp. 43-81.
jvgoo- Messages : 424
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Localisation : Suisse
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