Les satellites français de reconnaissance
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Bonjour à tous,
J'ai publié un article sur les capacités françaises de reconnaissance sur mon blog. J'ai essayé d'établir une chronologie des satellites de reconnaissance français (Spot, Helios, ...) et des systèmes et organisations qui tournent autour. L'article est là (en anglais):
https://satelliteobservation.wordpress.com/2016/11/06/history-of-the-french-reconnaissance-system/
Comme j'ai remarqué que les membres du forum sont plutôt bien informés, je suis très preneur de toute remarque pour l'améliorer.
J'ai publié un article sur les capacités françaises de reconnaissance sur mon blog. J'ai essayé d'établir une chronologie des satellites de reconnaissance français (Spot, Helios, ...) et des systèmes et organisations qui tournent autour. L'article est là (en anglais):
https://satelliteobservation.wordpress.com/2016/11/06/history-of-the-french-reconnaissance-system/
Comme j'ai remarqué que les membres du forum sont plutôt bien informés, je suis très preneur de toute remarque pour l'améliorer.
stromgade- Messages : 50
Inscrit le : 11/09/2016
Age : 34
Localisation : France
Concernant Cerise, il n'a pas été percuté par un débris provenant de Spot 1, mais par celui de l'étage H8 de V16 (il n'y avait pas de passivation des réservoirs à l'époque). ;)
La vue d'artiste que tu présentes comme étant celle de COSMO-Skymed est en fait une d'un Sentinel 1.
La vue d'artiste que tu présentes comme étant celle de COSMO-Skymed est en fait une d'un Sentinel 1.
Invité- Invité
Ah oui je me suis gouré pour Cerise, c'était un débris du lanceur de Spot 1.MarsSurfaceWanderer a écrit:Concernant Cerise, il n'a pas été percuté par un débris provenant de Spot 1, mais par celui de l'étage H8 de V16 (il n'y avait pas de passivation des réservoirs à l'époque). ;)
La vue d'artiste que tu présentes comme étant celle de COSMO-Skymed est en fait une d'un Sentinel 1.
Et puis bien vu pour l'image de COSMO-SKYMED, j'avais jamais réalisé qu'il y a un tel air de famille avec Sentinel 1. Merci, je vais corriger ça.
stromgade- Messages : 50
Inscrit le : 11/09/2016
Age : 34
Localisation : France
De rien. ;) J'apprécie le côté rétrospectif de ton article qui donne un bon résumé de ces activités en France.
Invité- Invité
stromgade a écrit:Bonjour à tous,
J'ai publié un article sur les capacités françaises de reconnaissance sur mon blog. J'ai essayé d'établir une chronologie des satellites de reconnaissance français (Spot, Helios, ...) et des systèmes et organisations qui tournent autour. L'article est là (en anglais):
https://satelliteobservation.wordpress.com/2016/11/06/history-of-the-french-reconnaissance-system/
Comme j'ai remarqué que les membres du forum sont plutôt bien informés, je suis très preneur de toute remarque pour l'améliorer.
Bonjour,
Voici un extrait d'un article paru sur la revue "L'Armement", N°81 p.125 (mars 2003)
" Le LRBA et l'observation spatiale
A la pointe des techniques sur le plan des lanceurs et de leurs propulsions, le LRBA a eu dès le début des années soixante vocation à intervenir au profit des programmes spatiaux militaires d'observation. En 1964, une décision du Conseil de Défense conduisit le LRBA à lancer les premières études de faisabilité d'un satellite militaire de cartographie, s'articulant autour des thèmes suivants
- pilotage en attitude des satellites en orbite senseurs (volants d'inertie, gyroscopes), équipements (tuyères) et système de pilotage complet
- études, réalisations et essais technologiques de matériaux et de composants élémentaires destinés à une utilisation spatiale caisson à vide thermique, caisson à vide poussé, simulateur de rayonnement solaire
- définition et développement d'un système de prise de vues pour satellite militaire d'observation prise de vue sur film haute résolution, développement du film à bord et numérisation avant retransmission au sol.
Il s'en est suivi une longue période de veille technologique, ponctuée par l'épisode SAMRO (Satellites militaires de reconnaissance optique)à la fin des années soixante-dix, avant que ne soient lancés les programmes Hélios I en 1986 et Helios II en 1995. Ainsi, l'expertise du LRBA s'orienta progressivement vers son format actuel, centré sur deux pôles principaux
- l'expertise "mission", visant à optimiser les grands choix d'architecture ainsi que l'ensemble des méthodes de programmation des satellites
- l'expertise "inertielle", visant en particulier à démontrer l'espérance de vie des gyroscopes montés à bord des satellites. "
et deux illustrations parues en 1973
- la première sur Sciences et Vie n°666
- la seconde sur Air et Cosmos n°486
Starking- Messages : 270
Inscrit le : 18/02/2010
Age : 72
Localisation : Pyrénées
Un diamètre de 80 à 90 mètres ? Ça me semble être une coquille...
Invité- Invité
Starking a écrit:stromgade a écrit:Bonjour à tous,
J'ai publié un article sur les capacités françaises de reconnaissance sur mon blog. J'ai essayé d'établir une chronologie des satellites de reconnaissance français (Spot, Helios, ...) et des systèmes et organisations qui tournent autour. L'article est là (en anglais):
https://satelliteobservation.wordpress.com/2016/11/06/history-of-the-french-reconnaissance-system/
Comme j'ai remarqué que les membres du forum sont plutôt bien informés, je suis très preneur de toute remarque pour l'améliorer.
Bonjour,
Voici un extrait d'un article paru sur la revue "L'Armement", N°81 p.125 (mars 2003)
" Le LRBA et l'observation spatiale
A la pointe des techniques sur le plan des lanceurs et de leurs propulsions, le LRBA a eu dès le début des années soixante vocation à intervenir au profit des programmes spatiaux militaires d'observation. En 1964, une décision du Conseil de Défense conduisit le LRBA à lancer les premières études de faisabilité d'un satellite militaire de cartographie, s'articulant autour des thèmes suivants
- pilotage en attitude des satellites en orbite senseurs (volants d'inertie, gyroscopes), équipements (tuyères) et système de pilotage complet
- études, réalisations et essais technologiques de matériaux et de composants élémentaires destinés à une utilisation spatiale caisson à vide thermique, caisson à vide poussé, simulateur de rayonnement solaire
- définition et développement d'un système de prise de vues pour satellite militaire d'observation prise de vue sur film haute résolution, développement du film à bord et numérisation avant retransmission au sol.
Il s'en est suivi une longue période de veille technologique, ponctuée par l'épisode SAMRO (Satellites militaires de reconnaissance optique)à la fin des années soixante-dix, avant que ne soient lancés les programmes Hélios I en 1986 et Helios II en 1995. Ainsi, l'expertise du LRBA s'orienta progressivement vers son format actuel, centré sur deux pôles principaux
- l'expertise "mission", visant à optimiser les grands choix d'architecture ainsi que l'ensemble des méthodes de programmation des satellites
- l'expertise "inertielle", visant en particulier à démontrer l'espérance de vie des gyroscopes montés à bord des satellites. "
et deux illustrations parues en 1973
- la première sur Sciences et Vie n°666
- la seconde sur Air et Cosmos n°486
Belles trouvailles! Je peux les utiliser dans l'article?
C'est marrant, les bus font très moderne, ils sont petits et avec des panneaux solaire fixes, ça ressemble plus à du pléiades qu'à du Spot 1.
stromgade- Messages : 50
Inscrit le : 11/09/2016
Age : 34
Localisation : France
stromgade a écrit:
Belles trouvailles! Je peux les utiliser dans l'article?
C'est marrant, les bus font très moderne, ils sont petits et avec des panneaux solaire fixes, ça ressemble plus à du pléiades qu'à du Spot 1.
Bien sûr.
Les deux illustrations correspondent à des projets LRBA, plus tard intégré dans la SEP mais il y avait aussi des propositions Aérospatiale pour lesquelles je n'ai aucune info.
Starking- Messages : 270
Inscrit le : 18/02/2010
Age : 72
Localisation : Pyrénées
Un collègue vient de m'envoyer cette autre illustration parue sur Aviation Magazine en 1971.
Le LRBA avait conçu, en même temps, un lanceur pour son satellite d'observation. Ce lanceur, de capacité intermédiaire entre Diamant et ce qui deviendra Ariane, s'appelait également Obélix. Au départ, il était prévu :
- un premier étage de 2 m de diamètre à moteur Viking,
- un deuxième étage Rita 2 (P6) provenant du programme MSBS,
- un troisième étage P1,8 développé dans le cadre du programme Hyper-Diamant.
En 1973, la situation avait évolué. Voici ce qu'on pouvait lire sur le S&V de mars 1973 :
" M. Michel Debré, à la mi-janvier, a fait savoir qu'il était partisan de la construction d'un satellite de reconnaissance et d'un lanceur léger au cours de la prochaine décennie. Il a même déjà ordonné l'étude d'un projet de satellite de reconnaissance et d'un lanceur
léger pour le lancer. Pour donner une idée des satellites de reconnaissance, ceux actuellement utilisés par les Américains et les Soviétiques se situent aux alentours de 500 kg. Dans cette optique, on a estimé que ce projet ne pourrait voir le jour avant le
Ve Plan quinquennal militaire qui débutera en 1980.
En ce qui concerne le lanceur de ce satellite de reconnaissance il pourrait bien en être autrement. Expliquons-nous.
Si le projet du L3S démarrait comme prévu en avril prochain, on pourrait dès 1977 procéder à deux essais des deux derniers étages du L3S, les « L35 » et « H6 ». Ces deux tirs d'essais devront permettre de qualifier pour le vol le dernier étage H6. Cet étage très
performant fonctionne à l'oxygène et à l'hydrogène liquide. Le moteur à basse pression met en oeuvre toute une nouvelle technologie explorée par la Société Européenne de Propulsion.
Personne en Europe n'a encore fait fonctionner dans des conditions réelles des moteurs «cryogéniques».
Par la suite, deux autres tirs d'essais de la fusée tout entière pourraient avoir lieu en 1979, qualifiant ainsi le L3S pour la mise en service opérationnelle dès 1980. Or il se trouve que si l'on ajoute le troisième étage de l'actuelle fusée Diamant B aux
deux étages supérieurs L35 + H6 du L3S, on obtient un lanceur dont la capacité de lancement (500 kg de charge utile sur une orbite à 500 km d'altitude sur une inclinaison moyenne) correspond parfaitement aux caractéristiques moyennes des actuels satellites militaires de reconnaissance. On voit donc tout de suite qu'avec des éléments de L3S, les militaires possèdent déjà leur lanceur. Quant au satellite, il existe, tant à l'Aérospatiale qu'à l'ex LRBA fusionné avec la SEP, des projets dans les cartons. "
Le LRBA avait conçu, en même temps, un lanceur pour son satellite d'observation. Ce lanceur, de capacité intermédiaire entre Diamant et ce qui deviendra Ariane, s'appelait également Obélix. Au départ, il était prévu :
- un premier étage de 2 m de diamètre à moteur Viking,
- un deuxième étage Rita 2 (P6) provenant du programme MSBS,
- un troisième étage P1,8 développé dans le cadre du programme Hyper-Diamant.
En 1973, la situation avait évolué. Voici ce qu'on pouvait lire sur le S&V de mars 1973 :
" M. Michel Debré, à la mi-janvier, a fait savoir qu'il était partisan de la construction d'un satellite de reconnaissance et d'un lanceur léger au cours de la prochaine décennie. Il a même déjà ordonné l'étude d'un projet de satellite de reconnaissance et d'un lanceur
léger pour le lancer. Pour donner une idée des satellites de reconnaissance, ceux actuellement utilisés par les Américains et les Soviétiques se situent aux alentours de 500 kg. Dans cette optique, on a estimé que ce projet ne pourrait voir le jour avant le
Ve Plan quinquennal militaire qui débutera en 1980.
En ce qui concerne le lanceur de ce satellite de reconnaissance il pourrait bien en être autrement. Expliquons-nous.
Si le projet du L3S démarrait comme prévu en avril prochain, on pourrait dès 1977 procéder à deux essais des deux derniers étages du L3S, les « L35 » et « H6 ». Ces deux tirs d'essais devront permettre de qualifier pour le vol le dernier étage H6. Cet étage très
performant fonctionne à l'oxygène et à l'hydrogène liquide. Le moteur à basse pression met en oeuvre toute une nouvelle technologie explorée par la Société Européenne de Propulsion.
Personne en Europe n'a encore fait fonctionner dans des conditions réelles des moteurs «cryogéniques».
Par la suite, deux autres tirs d'essais de la fusée tout entière pourraient avoir lieu en 1979, qualifiant ainsi le L3S pour la mise en service opérationnelle dès 1980. Or il se trouve que si l'on ajoute le troisième étage de l'actuelle fusée Diamant B aux
deux étages supérieurs L35 + H6 du L3S, on obtient un lanceur dont la capacité de lancement (500 kg de charge utile sur une orbite à 500 km d'altitude sur une inclinaison moyenne) correspond parfaitement aux caractéristiques moyennes des actuels satellites militaires de reconnaissance. On voit donc tout de suite qu'avec des éléments de L3S, les militaires possèdent déjà leur lanceur. Quant au satellite, il existe, tant à l'Aérospatiale qu'à l'ex LRBA fusionné avec la SEP, des projets dans les cartons. "
Starking- Messages : 270
Inscrit le : 18/02/2010
Age : 72
Localisation : Pyrénées
Astro-notes a écrit:L3S est-ce le premier nom qui deviendra par la suite Ariane (la filière), et est-ce de même le successeur de feu Eldo Europa ?
L3S, ou "Lanceur de 3° génération de Substitution" deviendra effectivement Ariane.
Son premier étage était quasiment celui du projet Europa III. J'ai lu ou entendu quelque part que L3S était s'appelait initialement E3S pour "Europa 3 de Substitution". Pour des raisons politiques, on aurait enlevé deux barres horizontales du "E".
Starking- Messages : 270
Inscrit le : 18/02/2010
Age : 72
Localisation : Pyrénées
Aragatz a écrit:http://forum.nasaspaceflight.com/index.php?topic=41627.0
Oui c'est moi qui suis allé poster là-bas. D'ailleurs pour ceux que l'histoire des satellites espions US intéresse, les posts de Blackstar sont en général très informatifs, il a une connaissance encyclopédique du sujet.
stromgade- Messages : 50
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Age : 34
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stromgade a écrit:Aragatz a écrit:http://forum.nasaspaceflight.com/index.php?topic=41627.0
Oui c'est moi qui suis allé poster là-bas. D'ailleurs pour ceux que l'histoire des satellites espions US intéresse, les posts de Blackstar sont en général très informatifs, il a une connaissance encyclopédique du sujet.
Blackstar est Dwayne Day, il me semble.
Starking- Messages : 270
Inscrit le : 18/02/2010
Age : 72
Localisation : Pyrénées
Starking a écrit:
Blackstar est Dwayne Day, il me semble.
Oui mais il ne le dit pas clairement, ça donne lieu à des quiproquo assez comiques avec des gens qui essaient d'argumenter contre lui avec ses propres articles.
stromgade- Messages : 50
Inscrit le : 11/09/2016
Age : 34
Localisation : France
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