Classification des planètes et des exoplanètes
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Bonjour à tous,
Le sujet est légèrement hors sujet, mais je le trouve très intéressant.
Il existe une page Wikipédia concernant la classification des planètes. Celle-ci décrit assez bien les différentes classifications existantes, sauf celle de David G. Russell.
Or, cette dernière, qui est la moins décrite (c’est peu cas de le dire) dans l’article, est, selon moi, la plus intéressante, car elle s’attache à réaliser une classification géophysique des objets planétaires, c’est-à-dire, par exemple pour la masse, à trouver des limites physiques, plutôt que déterminer des limites arbitraires, comme dans la classification proposée par Plávalová en 2012.
Aussi, je souhaite vous partager la classification de Russell dans sa dernière version en date de mai 2017. C’est une traduction partielle de l’article, avec l’aide de google. Je n’ai pas trouvé de traduction satisfaisant pour les « belt planet », que j’ai traduit par « planète de ceinture ». Mes commentaires sont à la fin du poste.
La classification de Russell commence par déterminer un code en fonction de la composition des corps planétaire, puis un second code en fonction de la masse, et enfin un code en fonction de l’état dynamique du corps planétaire :
Le sujet est légèrement hors sujet, mais je le trouve très intéressant.
Il existe une page Wikipédia concernant la classification des planètes. Celle-ci décrit assez bien les différentes classifications existantes, sauf celle de David G. Russell.
Or, cette dernière, qui est la moins décrite (c’est peu cas de le dire) dans l’article, est, selon moi, la plus intéressante, car elle s’attache à réaliser une classification géophysique des objets planétaires, c’est-à-dire, par exemple pour la masse, à trouver des limites physiques, plutôt que déterminer des limites arbitraires, comme dans la classification proposée par Plávalová en 2012.
Aussi, je souhaite vous partager la classification de Russell dans sa dernière version en date de mai 2017. C’est une traduction partielle de l’article, avec l’aide de google. Je n’ai pas trouvé de traduction satisfaisant pour les « belt planet », que j’ai traduit par « planète de ceinture ». Mes commentaires sont à la fin du poste.
La classification de Russell commence par déterminer un code en fonction de la composition des corps planétaire, puis un second code en fonction de la masse, et enfin un code en fonction de l’état dynamique du corps planétaire :
- Spoiler:
Codes de composition pour caractériser les planètes, les planètes naines et les lunesQuelques définitions :
Par glace, on entend des solides transparents et peu rigides, constitués d'eau H2O, de méthane CH4, d'ammoniac NH3, de dioxyde de carbone CO2 ou de monoxyde de carbone CO.
Par gaz, on entend hydrogène et hélium principalement.
Code des différentes compositions planétaires(Tableau 1)Code
Nom (Anglais puis français)
Description (% de masse)
RM
Metallic Rock = Tellurique Métallique
Planète tellurique avec + de 50% de fer
RS
Silicate Rock =Tellurique Silicatée
Planète tellurique avec + de 50% de silicates, - de 50% de fer et des glaces négligeables
RI
Icy Rock = Tellurique Glacée
Planète tellurique avec + de 50 % de fer et de silicates, avec de la glace et pas de gaz
RG
Rock gas envelope = Tellurique entourée de gaz
Planète tellurique avec + de 50 % de fer et de silicates, entourée de gaz
RIG
Rock ice + gas envelope = Tellurique glacée entourée de gaz
Planète tellurique avec + de 50 % de fer et de silicates, avec de la glace et du gaz
R?
Rock ( ?) = Tellurique ( ?)
Planète tellurique avec + de 50 % de fer et de silicates, et une masse inconnue de glace et de gaz
I
Ice = Glace
Planète avec + de 90% de glaces, le reste de fer et de silicates, et pas de gaz
IS
Rock Ice = Glace rocheuse
Planète avec + de 50% de glaces, + de 10% de fer et de silicates, et pas de gaz
ISG
Ice Giant = Géante de Glace
Planète avec + de 50% de glaces, un cœur rocheux et entouré de gaz
IG
Ice Gas = Glace entourée de gaz
Planète avec + de 50% de glaces, un cœur de glace et entouré de gaz
I?
Ice ( ?) = Glace ( ?)
Planète avec + de 50% de glaces, et une masse inconnue de roche et de gaz
G01
Gas = Géante gazeuse
Planète avec + de 50% de gaz et – de 10% de glace et de roche
G12
Gas = Géante gazeuse
Planète avec + de 50% de gaz et de 10% à 20% de glace et de roche
G23
Gas = Géante gazeuse
Planète avec + de 50% de gaz et de 20% à 30% de glace et de roche
G02
Gas = Géante gazeuse
Planète avec + de 50% de gaz et de 0% à 20% de glace et de roche
G13
Gas = Géante gazeuse
Planète avec + de 50% de gaz et de 10% à 30% de glace et de roche
G24
Gas = Géante gazeuse
Planète avec + de 50% de gaz et de 20% à 40% de glace et de roche
GD
Gas Deuterium Burner = Géante gazeuse à fusion du deutérium
Planète avec + de 50% de gaz et qui a subi la fusion du deutérium
G05
Gas ( ?) = Géante gazeuse ( ?)
Planète avec + de 50% de gaz et de 0% à 49% de glace et de roche
Les corps planétaires telluriques
Cela inclut tous les corps planétaires ayant plus de 50% de leur masse composée de roche et de fer.Corps planétaire RS (silicate)
Ce sont des corps planétaires avec plus de 50% de masse rocheuse silicatée, et moins de 50% de fer. Dans le système solaire, cela inclut Vénus, Terre, Mars, la Lune, Io et Vesta. Comme exoplanète, il y a Kepler 10b, Kepler 36b, Kepler 78b et Kepler 93b.Corps planétaire RM (Métallique)
Ce sont des corps planétaires telluriques avec plus de 50% de masse ferreuse, surnommée planète « métallique ». Dans le système solaire, seul Mercure en est une. L’exoplanète CoRot 7-b peut potentiellement en être une.Corps planétaire RI (Tellurique glacée)
Ce sont des corps planétaires qui possèdent plus de 50% de masse rocheuse, avec une fraction importante de glaces. Dans le système solaire, cela inclut les lunes Ganymède, Titan, triton, Europe, les planètes naines Cérès, Pluton, et Eris. Comme exoplanète pouvant être de cette classe, il y a Kepler 10c, Kepler 68b, et Kepler 18b.Corps planétaire RG et RIG
Des exoplanètes ont été identifiés comme ayant probablement un rayon grossi par une enveloppe de gaz. Kepler 11c-f et Kepler 20c pourraient être des exoplanètes de classe RG.
GJ 436b et HD97658b pourraient être des exoplanètes de classe RIG, c’est-à-dire qu’il est probable qu’ils ont un cœur rocheux composant plus de 50% de leur masse, mais qu’ils possèdent possiblement une enveloppe de glace, entouré de gaz.Les corps planétaires de glaces
Cela inclut tous les corps planétaires ayant plus de 50% de leur masse composée de glaces.Corps planétaire I (Glace)
Ce sont des corps planétaires composés de plus 90% de glace. Téthys est le seul corps connu à être de cette classe dans le système solaire.Corps planétaire IS (Glace rocheuse)
Les planètes géantes gazeuses et de glace du système solaire ont de nombreuses lunes sphériques qui sont des corps glacés avec une fraction importante de roche vers le centre recouvert d’un manteau de glace, d’une possible couche de H2O liquide à l’intérieur et d’une croûte de glace. Par exemple, Callisto, Iapetus, et Mimas en sont.Planètes géantes de glace ISG
Uranus et Neptune représentent la classe de planètes identifiées comme des «géantes de glace» et sont composée d'environ 60 à 65% de glaces, d'environ 25% de roches et d'environ 10 à 15% de gaz. Les modèles de la structure intérieure des géantes de glace comprennent un noyau rocheux, un manteau de glace liquide et une enveloppe moléculaire d’H2, He et CH4. Comme exoplanète pouvant être de cette classe, il y a Kepler 18c et 18d, Kepler 101b, et GJ 3470b.Planètes IG
Ce sont des planètes possédant plus de 50% de masses de glaces, avec le reste de la masse sous forme d’une enveloppe de gaz. Une exoplanète possible pour cette classe serait Kepler 87c.
Les corps planétaires gazeux
GZ (Planètes géantes gazeuses)
Ce sont des géantes gazeuses, avec Z représentant le pourcentage de masse des autres éléments. Ainsi, d’après les modèles de structure interne, Jupiter est une planète G01, où l’indice « 01 » indique que la roche ou la glace représente une fraction de la masse de Jupiter comprise entre 0 et 10% de la masse totale. Saturne est une planète G23. KOI 680b et Kepler 423b sont des exoplanètes G01, KOI 614b est, elle, une G02. Quand une géante gazeuse a une fraction massique de roche ou de glace non connue, on lui donne le code G05.GD (Géante gazeuse à fusion du deutérium)
Il a été suggéré que les planètes géantes formées par accrétion dans un disque protoplanétaire pourraient dépasser la limite de fusion du deutérium (DB) de 13 masses de Jupiter et peuvent donc être classées comme «planètes à fusion du deutérium». Ces planètes géantes reçoivent le code de composition «GD». KOI-423b (18 MJ) est une exoplanète candidate GD.Une échelle de masse planétaire
Les corps planétaires du système solaire ont une masse allant des lunes glacées telles que Mimas, avec des masses de l’ordre de 10^19 kg, à la géante gazeuse Jupiter, avec une masse de 10^27 kg. La plupart des exoplanètes et des naines brunes découvertes à ce jour vont d'environ 1 masse terrestre (MT) à environ 60 jupiters (MJ). Les relations masse-densité et masse-rayon indiquent plusieurs classes de masse qui différencient largement les types de composition planétaire.
Concernant les corps substellaires (> 1 MJ), l'IAU a défini les naines brunes comme des objets dépassant la limite de fusion du deutérium (~ 13 MJ), quel que soit le mécanisme de formation.
Or, la masse des objets formée dans un disque protoplanétaire autour d’une étoile chevauche celles des objets résultant de la fragmentation et de l’effondrement de gaz dans les nébuleuses. Notamment, les relations masse-densité et masse-rayon comprises entre 0,3 et 60 MJ ne présentent aucune caractéristique distinctive identifiant une limite de masse séparant les populations de géantes gazeuses et de naine brune. Aussi, il a été suggéré que le mécanisme de formation soit utilisé pour définir la différence entre géantes gazeuse et naines brune. Les planètes formées dans un disque protoplanétaire autour d'une étoile ou d’une naine brune dépassant la limite de fusion du deutérium sont ensuite identifiées comme «planètes à fusion de deutérium».L'échelle de masse planétaire décrite dans les sections suivantes prend en compte les observations décrites ci-dessus. Les codes de masse P1, P2, P3, P4 et P5 ont des limites de masse basée sur des critères physiques dérivées des relations masse-rayon et masse-densité, ainsi que des caractéristiques des planètes et des exoplanètes. Au sein de chaque classe de masse, la population de la planète aura une plage de composition et de structure beaucoup plus étroite par rapport à la gamme complète de types de composition parmi toutes les planètes connues. À l'exception de la classe de masse P1, chaque classe porte le nom du corps planétaire le plus massif trouvé dans le système solaire au sein de la classe de masse. Les noms ne nécessitent pas une composition similaire à la planète pour laquelle la classe de masse est nommée.
Tableau 2Classe
Nom
Masse (Kg)
Masse (J)
Masse (T)
P1
Masse de naine brune
9.5 x 10^27 – 1.2 x 10^29
5 - 60
P2
Masse jovienne
3.6 x 10^26 - 9.5 x 10^27
0.2 – 5
60 – 1600
P3
Masse neptunienne
3.6 x 10^25 – 3.6 x 10^26
6 - 60
P4
Masse terrienne
3.0 x 10^23 - 3.6 x10^25
0.05 - 6
P5
Masse ganymédienne
3.7 x 10^19 - 3.0 x 10^23
Classe P1 (Masse de naine brune)
La masse d’un corps de cette classe va de 5 à 60 MJ. La limite supérieure est celle d’un objet substellaire : au-delà, la fusion nucléaire de l’hydrogène s’enclenche, c’est une étoile. La limite inférieure est approximativement la masse minimale pour qu’un objet soit formé par un effondrement de gaz.
Classe P2 (Masse jovienne)
La masse d’un corps de cette classe va de 0,02 à 5 MJ, soit de 60 à 1600 MT. La limite supérieure est la limite inférieure de la classe P1. La limite inférieure est approximativement celle de la transition entre des planètes qui ont plus de 50% de leur masse composé de gaz, et celles qui sont majoritairement composées de glaces et de roches. La plupart des planètes de type P2 doivent avoir une composition gazeuse similaire à celles de Jupiter et Saturne.
Classe P3 (Masse neptunienne)
La masse d’un corps de cette classe va de 6 à 60 MT. La limite supérieure est la limite inférieure de la classe P2. Concernant la limite inférieure, la relation masse-rayon indique que les exoplanètes ayant une masse inférieure à 6 sont principalement tellurique. Les planètes de classe P3 peuvent être de véritables géantes de glaces, comme Uranus, Neptune ou GJ436b. Cependant, les planètes de classe P3 ont une composition extrêmement variable. Par exemple, Kepler 30d a 30% de sa masse composée de glace et de roche, et 70% de gaz.
Classe P4 (Masse terrienne)
La masse d’un corps de cette classe va de 0,05 à 6 MT. La limite supérieure est la limite inférieure de la classe P3. La limite inférieure est basée sur le fait en dessous de la masse de Mercure, il n’existe que 3 corps composés de roche purs. Tous les autres corps sont une fraction importante de glaces.
Classe P5 (Masse ganymédienne)
La masse d’un corps de cette classe va de 3.7 x 10^19 à 3.0 x 10^23 Kg. La limite supérieure est la limite inférieure de la classe P4. La limite inférieure est la masse de Mimas, qui semble être la masse minimale requise pour qu’un corps de glace formé dans un disque protoplanétaire atteigne une forme sphérique par équilibre hydrostatique.
Tableau 3Echelle de masse
Composition type (nom)
Autres compositions (nom)
P1
GZ (super-Jupiter)
GD (planète à fusion du deutérium)
P2
GZ (Jupiter)
ISG (super-Neptune)
P3
ISG (Neptune)
RS, RM (super-Terre); GZ (mini-Jupiter)
P4
RS ou RM (Terre)
RI ou IS (super-Ganymède)
P5
RI (Ganymède) ou IS
RS ou RM (mini-Terre)
rika51- Messages : 48
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Suite du message :
- Spoiler:
« Super- » et « mini- » planètes
L’échelle de masse planétaire fournit une ligne directrice motivée physiquement pour savoir quand utiliser des termes tels que «super-Terre», «super-Neptune» ou «mini-Jupiter». Les limites de masse des classes P2, P3, P4 et P5 indiquent les gammes de masse des planètes et des corps planétaires qui sont le plus susceptible de ressembler respectivement à Jupiter, Neptune, Terre et Ganymède. Les préfixes «super» et «mini-» peuvent donc être appliqués aux planètes et aux corps planétaires dont la composition diffère de la norme définie par l’échelle de masse (tableau 4). Si une planète rocheuse a une classe de masse P4, il s’agit simplement d’une «Terre» - même si elle est 2 à 6 fois plus massive que la Terre. Une planète rocheuse avec une classe de masse P3 - telle que CoRoT-7b peut être identifiée comme une «super-Terre» car sa masse la catégorise dans la classe P3 alors que sa composition est similaire à celle des planètes rocheuses terrestres. De même, une planète telle que HD 149026b, qui a une masse jovienne mais une composition de type Neptune, devrait être identifiée comme un «super-Neptune». Dans le système solaire, Io pourrait être identifié comme une «mini-Terre ».
Corps planétaire
Classification
Corps planétaire
Classification
Mercure
P4RM
Rhéa
P5IS
Vénus
P4RS
Titan
P5RI
Terre
P4RS
Iapetus
P5IS
Lune
P5RS
Uranus
P3ISG
Mars
P4RS
Miranda
P5IS
Cérès
P5RI
Ariel
P5IS
Pallas
P5RI
Umbriel
P5IS
Vesta
P5RS
Titania
P5IS
Jupiter
P2G01
Oberon
P5IS
Io
P5RS
Neptune
P3ISG
Europe
P5RI
Triton
P5RI
Ganymède
P5RI
Proteus
P5IS
Callisto
P5IS
Pluton
P5RI
Saturne
P2G23
Charon
P5RI
Mimas
P5IS
Eris
P5RI
Encelade
P5RI
Makemake
P5RI
Téthys
P5I
Haumea
P5RI
Dione
P5IS?
rika51- Messages : 48
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Suite du message (décidement les tableaux sont un enfer pour la longueur des messages)
- Spoiler:
Classes dynamique pour les corps planétaires sphériques
L'échelle de masse planétaire et les classes de composition décrites dans cet article fournissent un système de classification géophysique qui peut être appliqué aux corps de masse sphériques sub-stellaires, quel que soit leur statut dynamique en tant que planètes, planètes naines ou lunes. Par exemple, Ganymède, Pluton et Kepler 18b sont respectivement classés comme une lune, une planète naine et une planète, mais ils ont tous une classe de composition «RI». Par conséquent, un code dynamique peut constituer un ajout précieux au système de classification géophysique décrit dans le présent document. Les codes dynamiques sont fournis dans le tableau A1.
Les définitions qui suivent décrivent les conditions dynamiques générales des corps planétaires sphériques et correspondent aux codes dynamiques (tableau A1). Ces codes peuvent être ajoutés à la classification géophysique. Le terme «corps planétaire» est un terme général désignant les corps de masse sphériques sub-stellaires, notamment les planètes, les planètes naines et les lunes sphériques.
Tableau A1Classe dynamique (anglais = français)
Code dynamique
Principal planet (Planet) = planète principale (planète)
p
Belt planet (dwarf planet) = planète de ceinture (planète naine)
b
Moon = Lune
m
Rogue planet = planète vagabonde
r
Principal double planet = double planète principale
pd
Belt double planet = double planète de ceinture
bd
Rogue double planet = double planète vagabonde
rd
Planète principale:
Un corps planétaire en orbite autour d’une étoile ou d’une naine brune dominant de manière dynamique dans sa zone orbitale.
Une planète principale aura beaucoup plus de masses que la masse cumulée de tous les autres corps partageant la même zone orbitale.
Planète de ceinture:
Un corps planétaire en orbite autour d’une étoile ou d’une naine brune qui ne domine pas dynamiquement sa zone orbitale.
Une planète de ceinture partage sa région orbitale avec de nombreux corps, pour la plupart plus petits, ayant une masse cumulée supérieure à la masse de la planète de ceinture.
Lune:
Un corps planétaire en orbite autour d'un corps planétaire plus grand et avec le barycentre orbital à l'intérieur du rayon du corps plus grand.
Double planète ou double planète de ceinture:
Une paire de planètes principales ou de ceinture avec un barycentre orbital en dehors du rayon du corps planétaire plus grand.
Planète vagabonde:
Un corps planétaire flottant librement éjecté d'un système planétaire qui ne tourne autour d'aucune étoile ni d'aucune naine brune.
Satellite:
un satellite n'est pas un type de corps planétaire, mais un corps de masse sous-planétaire (<~ 3 x 10^19 kg) en orbite autour d'une planète principale, d'une planète de ceinture, d'une lune ou d'une planète vagabonde.
Dans l'usage courant, les termes «lune» et «satellite» sont généralement interchangeables. Cependant, dans le système de classes dynamique décrit ci-dessus, les deux termes ont des significations distinctes.
Les corps de masse sous-planétaires non sphériques en orbite autour des planètes et des planètes naines sont des «satellites» et sont considérés comme une classe distincte des «lunes» sphériques.
En ce qui concerne les différentes définitions du terme «planète»,
il est important de noter que les classes dynamiques décrites ci-dessus sont compatibles avec la définition de planète de l'Union astronomique internationale (UAI)
et avec une définition géophysique dans laquelle tous les corps planétaires sphériques sont classés en «Planètes» (par exemple, Stern & Levison 2002, Runyon et al. 2017).
Si la définition de planète de l’AIU est préférée, les classes dynamiques «Planète principale» et «Planète de ceinture» s’alignent avec les définitions de l’AIU pour «planète» et «planète naine», respectivement.
Si la définition géophysique de «planète» est préférée, les classes dynamiques «Planète principale», «Planète de ceinture» et «Lune» sont des classes dynamiques de planètes.
Chaque planète aurait un code de classe de masse issue de l'échelle de masse planétaire (tableau 3), un code de classe de composition (tableau 1) et un code de classe dynamique (tableau A1).
Que l'on préfère la définition de planète AIU ou la définition de planète géophysique, tout corps planétaire sphérique donné se verra attribuer exactement le même code d'échelle de masse,
le même code de composition et le même code dynamique que ceux définis dans le présent document.
La classification des corps planétaires du système solaire lors de la combinaison du code dynamique avec les codes géophysiques est fournie dans le tableau A2.
Tableau A2Corps planétaire du système solaire Classification Mercure P4RMp Vénus P4RSp Terre P4RSp Lune P5RSm Mars P4RSp Cérès P5RIb Jupiter P2G01p Saturne P2G23p Uranus P3ISGp Neptune P3ISGp Pluton P5RIbd Charon P5RIbd Io P5RSm Europe P5RIm Ganymède P5RIm Callisto P5ISm Titan P5RIm Iapetus P5ISm Mimas P5ISm Téthys P5Im Triton P5RIm
rika51- Messages : 48
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Dernier message, promis!
Mes commentaires :
J’aime beaucoup cette classification des corps planétaire, car elle se base sur des critères physiques, et donc objectifs. Néanmoins, j’ai quelques bémols :
Les limites inférieures des classes P2, P3 et P4 sont liés aux observations faites à ce jour : or, il peut y avoir un biais lié aux observations (on a observé plus de 4000 exoplanètes, sur les milliards que contiendrait la Galaxie). Ces limites peuvent bouger, et particulièrement pour les classes P3 et P4 (P4 étant vraiment trop arbitraire à mon goût).
Mon second bémol est que l’auteur semble souhaiter que l’ensemble des objets dont la masse est située entre 3.7 x 10^19 et 1.2 x 10^29 kg soit considéré comme des « planètes », notamment les lunes. Pour moi, je garderai son système, sans rajouter un ensemble supplémentaire nommé « planète ». Il y aurait donc des planètes principales, des planètes naines ou de ceinture, des lunes et des satellites.
On obtiendrait ainsi une échelle globale des corps :
* La différence entre astéroïde et comète étant la composition du corps (glace principalement pour les comètes, roche pour les astéroïdes).
S’il tourne autour d’un corps autre qu’une étoile, ce sont aussi des satellites.
Qu’en pensez-vous ?
Mes commentaires :
J’aime beaucoup cette classification des corps planétaire, car elle se base sur des critères physiques, et donc objectifs. Néanmoins, j’ai quelques bémols :
Les limites inférieures des classes P2, P3 et P4 sont liés aux observations faites à ce jour : or, il peut y avoir un biais lié aux observations (on a observé plus de 4000 exoplanètes, sur les milliards que contiendrait la Galaxie). Ces limites peuvent bouger, et particulièrement pour les classes P3 et P4 (P4 étant vraiment trop arbitraire à mon goût).
Mon second bémol est que l’auteur semble souhaiter que l’ensemble des objets dont la masse est située entre 3.7 x 10^19 et 1.2 x 10^29 kg soit considéré comme des « planètes », notamment les lunes. Pour moi, je garderai son système, sans rajouter un ensemble supplémentaire nommé « planète ». Il y aurait donc des planètes principales, des planètes naines ou de ceinture, des lunes et des satellites.
On obtiendrait ainsi une échelle globale des corps :
Minimum | Dénomination | Maximum |
Poussière | 30 µm | |
30 µm | Météoroïde | 1 m |
1 m | Astéroïde ou Comète* | 3.7 x 10^19 kg |
3.7 x 10^19 kg | P1 | 3.0 x 10^23 kg |
3.0 x 10^23 kg | P2 | 3.6 x 10^25 kg |
3.6 x 10^25 kg | P3 | 3.6 x 10^26 kg |
3.6 x 10^26 kg | P4 | 9.5 x 10^27 kg |
9.5 x 10^27 kg | P5 | 1.2 x 10^29 kg |
1.2 x 10^29 kg | étoiles (avec toute la classification qui existe) |
S’il tourne autour d’un corps autre qu’une étoile, ce sont aussi des satellites.
Qu’en pensez-vous ?
rika51- Messages : 48
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Un très grand merci pour ce partage rika51 :ven:
En effet, cette classification dont les limites sont plus proche des caractéristiques physiques est intéressante. Mais la classification de Plavalova apporte aussi des informations supplémentaires par rapport à celle de Russell comme la température par exemple. Dans l'idéal, une combinaison de ces deux nomenclatures serait je pense assez complète. On pourrait même y ajouter le facteur d'habitabilité (enfin ce qu'on en connait pour l'instant)
Pour ce qui est de belt planet, je préfère le terme de planète naine de l'UAI à celui de planète ceinture. Surtout qu'Eris est un objet épars en dehors de la ceinture de Kuiper, mais c'est quand même une planète naine (voir la tentative de mise au point d'un discriminant planétaire pour définir la capacité d'un corps planétaire à nettoyer son orbite, chapitre Characteristics).
Je suis étonné que Pallas soit classé comme P5RI plutôt que comme P5RS comme Vesta…? Ok pour Cérès, qui comporte beaucoup de glace car elle est possiblement issu de la ceinture de Kuiper (selon une étude) mais Pallas est un astéroïde… en caillou ^^
En effet, cette classification dont les limites sont plus proche des caractéristiques physiques est intéressante. Mais la classification de Plavalova apporte aussi des informations supplémentaires par rapport à celle de Russell comme la température par exemple. Dans l'idéal, une combinaison de ces deux nomenclatures serait je pense assez complète. On pourrait même y ajouter le facteur d'habitabilité (enfin ce qu'on en connait pour l'instant)
Pour ce qui est de belt planet, je préfère le terme de planète naine de l'UAI à celui de planète ceinture. Surtout qu'Eris est un objet épars en dehors de la ceinture de Kuiper, mais c'est quand même une planète naine (voir la tentative de mise au point d'un discriminant planétaire pour définir la capacité d'un corps planétaire à nettoyer son orbite, chapitre Characteristics).
Je suis étonné que Pallas soit classé comme P5RI plutôt que comme P5RS comme Vesta…? Ok pour Cérès, qui comporte beaucoup de glace car elle est possiblement issu de la ceinture de Kuiper (selon une étude) mais Pallas est un astéroïde… en caillou ^^
Fabien0300- Modérateur
- Messages : 3156
Inscrit le : 23/10/2016
Age : 38
Localisation : Nord
1 m | Astéroïde ou Comète* | 3.7 x 10^19 kg | 0,5 encelade |
3.7 x 10^19 kg | P1 | 3.0 x 10^23 kg | 4 lune |
3.0 x 10^23 kg | P2 | 3.6 x 10^25 kg | 10 terre ou 0,5 uranus |
3.6 x 10^25 kg | P3 | 3.6 x 10^26 kg | 0,5 saturne |
3.6 x 10^26 kg | P4 | 9.5 x 10^27 kg | 5 jupiter |
9.5 x 10^27 kg | P5 | 1.2 x 10^29 kg | 50 jupiter ou 0,1 soleil |
1.2 x 10^29 kg | étoiles (avec toute la classification qui existe) |
pour donner un ordre de grandeur.
étrange se découpage, on pourrais imaginé un découpage logique (10^23
Oui, moi aussi cela me chagrine de ne pas avoir une échelle linéaire.
Mais la raison pour laquelle l'échelle n'est pas linéaire est que les limites s'appuie sur des critères physiques.
C'est le choix de ces critères physiques qui donnent une échelle "erratique".
Aussi, c'est un choix à faire : soit une échelle basé sur des critèes physiques, soit une échelle linéaire, où seul la masse serait le discriminant, sans rapport à un quelconque phénomène physique.
Par exemple, on voit qu'on passe de 10^19, à 10^29. Si on garde un découpage en 5 classes, on aurait une échelle avec un facteur 100 (10^19=>10^21, etc.).
Mais, du coup, on perd certaines information par rapport à l'échelle basée sur des critères physiques.Par exemple, la classe P1 est une classe dont les membres on subit la fusion du deutérium.
Concernant le classement de Pallas, ce n'est pas moi qui l'ai fait, mais l'auteur de l'article. Je n'ai pas vraiment regardé les tableaux résultats, c'est plus la démarche méthodologique qui m'intéresse. Mais c'est intérressant aussi de voir si certains classements sont problématique, et on pourrais le faire remonter à l'auteur.
Mais la raison pour laquelle l'échelle n'est pas linéaire est que les limites s'appuie sur des critères physiques.
C'est le choix de ces critères physiques qui donnent une échelle "erratique".
Echelle de masse | Composition type (nom) | Autres compositions (nom) |
P1 | GZ (super-Jupiter) | GD (planète à fusion du deutérium) |
P2 | GZ (Jupiter) | ISG (super-Neptune) |
P3 | ISG (Neptune) | RS, RM (super-Terre); GZ (mini-Jupiter) |
P4 | RS ou RM (Terre) | RI ou IS (super-Ganymède) |
P5 | RI (Ganymède) ou IS | RS ou RM (mini-Terre) |
Aussi, c'est un choix à faire : soit une échelle basé sur des critèes physiques, soit une échelle linéaire, où seul la masse serait le discriminant, sans rapport à un quelconque phénomène physique.
Par exemple, on voit qu'on passe de 10^19, à 10^29. Si on garde un découpage en 5 classes, on aurait une échelle avec un facteur 100 (10^19=>10^21, etc.).
Mais, du coup, on perd certaines information par rapport à l'échelle basée sur des critères physiques.Par exemple, la classe P1 est une classe dont les membres on subit la fusion du deutérium.
Concernant le classement de Pallas, ce n'est pas moi qui l'ai fait, mais l'auteur de l'article. Je n'ai pas vraiment regardé les tableaux résultats, c'est plus la démarche méthodologique qui m'intéresse. Mais c'est intérressant aussi de voir si certains classements sont problématique, et on pourrais le faire remonter à l'auteur.
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