2 occasions manquées

Lorsqu'on parlait de Hermès dans les années 80, un jour est survenu la catastrophe de Challenger.
Hermès devenait dangereuse, sans moyens de sauver un équipage de 6 astronautes, au lancement.
Après bien des années, il avait été décidé qu'il n'y aurait plus que 3 astronautes assis sur des sièges éjectables (à seulement quelques mètres du sol avec éjection à l'horizontale....Très décevant).
Je me souviens d'articles dans la page Sciences du Figaro où les astronautes allemands demandaient que Hermès soit une capsule dotée d'une tourelle d'éjection..Refus de la France (J'avais posé la question à Albert Ducrocq qui était venu à Anvers en novembre  91; sa réponse: Hermès doit demeurer un véhicule ailé pour des raisons de technologies).
Quand on voit tout ce qui s'est passé par la suite, la deuxième catastrophe d'une navette et la dépendance envers le Soyouz, les allemands n'avaient-ils pas raisons ? 
Plus récemment, comme l'ont dit Baudry et Pesquet, il ne faut pas qu'Arianespace dorme sur ses lauriers..Car c'est ce qui se passe et SpaceX a rattrapé Arianespace ; Si seulement, Ariane 6 a la possibilité de réutiliser au moins le premier étage !

Les Européens et Ariane ont aussi le droit de faire des erreurs. Je regrette beaucoup l'arrêt du développement d'Hermès qui aurait été une navette européenne, mais on voit les mêmes errements à l'heure actuelle avec l'IXV, pourtant il faudrait vraiment faire une percée dans le domaine du vol habité pour être crédible. Il n'y a plus que les Américains et les Russes qui savent faire des vols habités, mais aussi la Chine et peut-être bientôt l'Inde. L'Esa doit réagir et elle le sait, elle joue l'immobilisme car elle n'a pas les budgets pour être leader d'une course technologique, pourtant il va bien falloir qu'elle se trouve une terrain de jeu dans ces grandes manœuvres spatiales.