Soyouz-2.1a (Progress MS-15) - Baï - 23.7.2020

David L. a écrit:Contact et capture confirmés à 17h45 GMT, au-dessus du nord-ouest de la Chine.

Arrimage réussi en mode automatique.

Le voyage a donc pris 3h 18 mn. Cette durée est plus courte que celle d'un trajet Paris Marseille en TGV.

Certes mais Paris - Marseille c'est 700km, l'ISS n'est qu'à 400km, et en plus y'a pas de bouchons. :iout:

de très belles images !!!

Belle maitrise des Russes sur ce lancement et rendez-vous

Il y a une très belle série de photos de Roscosmos à cette adresse: https://www.roscosmos.ru/28863/

J'aime bien celle moteurs avec leurs allumeurs en place:

David L. a écrit:Etonnant... Progress MS-15 a changé totalement d'orientation, tournant sa base vers l'ISS plutôt que l'écoutille, puis il s'est réorienté...

Un signe annonciateur de la défaillance dans les derniers mètres, qui fait couler tant d'encre depuis hier ?

Je ne retrouve pas ces images...

En tout cas les derniers mètres de l'amarrage sont flippants, le contrôle US annonce que le vaisseau est mal aligné à moins de 5 m de la station, qu'il serait peut-être temps de basculer sur le manuel (suggestion répétée deux fois), de rester en place et de ne plus avancer. Côté russe je ne comprends pas ce qu'ils disent on dirait qu'il y a deux personnes en train de discuter, le vaisseau ne s'arrête pas, se redresse au dernier moment, et s'amarre. Tout est bien qui finit bien ! :trouille:

Thierz a écrit:En tout cas les derniers mètres de l'amarrage sont flippants, le contrôle US annonce que le vaisseau est mal aligné à moins de 5 m de la station, qu'il serait peut-être temps de basculer sur le manuel (suggestion répétée deux fois), de rester en place et de ne plus avancer. Côté russe je ne comprends pas ce qu'ils disent on dirait qu'il y a deux personnes en train de discuter, le vaisseau ne s'arrête pas, se redresse au dernier moment, et s'amarre. Tout est bien qui finit bien ! :trouille:

Les cosmonautes ont proposé au contrôle de mission de passer en mode TORU, mais Vladimir Soloviev, le chef des opérations, a conseillé à l'équipage de ne pas interrompre le processus automatisé. (Anatoly Zak)

Thierz a écrit:En tout cas les derniers mètres de l'amarrage sont flippants, le contrôle US annonce que le vaisseau est mal aligné à moins de 5 m de la station, qu'il serait peut-être temps de basculer sur le manuel (suggestion répétée deux fois), de rester en place et de ne plus avancer. Côté russe je ne comprends pas ce qu'ils disent on dirait qu'il y a deux personnes en train de discuter, le vaisseau ne s'arrête pas, se redresse au dernier moment, et s'amarre. Tout est bien qui finit bien ! :trouille:

Les voix américaines que tu entends ne sont pas le contrôle US, mais les traducteurs de NASA TV qui traduisent l'échange entre Ivanichine et Vladimir Soloviov, directeur des opérations au TsUP et lui-même ancien cosmonaute (notamment la première mission vers Mir). Ivanichine lui demande à deux reprises s'il doit passer en manuel, et Soloviov lui répond à deux reprises que non.

Ah merci Niko c'est plus clair, il me semblait bien en effet que ça ne ressemblait pas à un dialogue US/Russie, tant les uns et les autres semblaient parler chacun dans leur coin sans interagir.

L'amarrage en video :

Tout juste parti, déjà arrimé, oui, c'est bon ça 

:scratch: quoi c'est ce problème ?

Ce qu'en dit un article de SFN, commentant l'approche jusqu'à l'arrimage

https://spaceflightnow.com/2020/07/23/soyuz-progress-ms-15/ a écrit:Two major rocket burns using the Progress spacecraft’s thrusters occurred at at 11:04 a.m., 11:46 a.m., and 12:32 p.m. EDT (1504, 1546, and 1632 GMT) to begin raising its orbit to match the altitude of the International Space Station. Those maneuvers set the stage for the supply ship’s approach to the station and a flyaround maneuver to line up with the Pirs module on the Russian segment of the research laboratory.

Russian cosmonauts monitoring the supply ship’s final approach noticed the Progress spacecraft was drifting out of alignment with the docking target on the Pirs module, adding some tension to the final moments of the docking sequence.

Cosmonaut Anatoly Ivanishin asked if he should take manual control of the Progress spacecraft via a command panel inside the space station, which serves as a backup to the cargo craft’s automated Kurs rendezvous radar system.

“Are we going to switch to manual control, Moscow?” cosmonaut Anatoly Ivanishin radioed Russian mission control near Moscow.

“Stand by, we do not have a go yet,” mission control replied.

“OK, we are standing by,” Ivanishin said.

“Everything is nominal, Anatoly,” mission control later said. “Don’t do anything.”

Moments later, the Progress contacted the Pirs docking port at 1:45 p.m. EDT (1747 GMT), and ground teams confirmed a good connection between the cargo freighter and the space station.

Le système a effectué les corrections ... pas de quoi écrire un roman semble-t-il.

À ce que j'ai lu dans la presse américaine, les conditions exigeaient un passage en manuel (selon la procédure en vigueur), d'où des indignations des journalistes US. Je ne sais pas si c'est vrai ou pas. J'ai l'impression tout de même qu'un mécanisme de défiance mutuelle est bien en place entre l'est et l'ouest, les tons dans l'opinion publique et les médias sont assez vite dans l'accusation, l'ironie, le soupçon, c'est vraiment une ambiance .

Roscosmos répond que l'écart était dans la norme et qu'il n'était pas nécessaire de passer en manuel (j'aime bien que Roscosmos communique en anglais !)

https://twitter.com/roscosmos/status/1286679723419013120

Ce sujet est en effet artificiellement monté en épingle. Lors de cet arrimage, chacun a joué son rôle, les cosmonautes ont indiqué leur disponibilité pour une procédure manuelle, et le sol a assuré que le système automatique, (avec, je le présume, des sécurités redondantes) contrôlait bien la situation ; ce que la suite des événements a confirmé.

Ce déroulement de procédure est banal. Je ne suis même pas sûr que l'on puisse parler d'incident. 

Les Américains devraient réfléchir avant d'attiser les tensions. Le segment russe de l'ISS est petit, mais il peut acquérir une capacité de fonctionnement autonome, et se transformer en "MIR 2" tandis que le segment américain et occidental ne peut pas en cas de soudaine rupture russo-américaine poursuivre sa vie de façon indépendante. Ce que Poutine pourrait s'amuser à démontrer.

Le Dragon Crew a une capacité à desservir l'ISS, mais sans ISS, son utilité serait fort limitée. La navette spatiale pouvait exister indépendamment de l'ISS ou de toute autre station spatiale. Mais pas le Dragon.

Contrairement aux apparences, le succès du Dragon Crew n'a pas rétabli la parité dans l'accès des hommes à l'espace entre Russes et Américains.


J'espère que le proverbe "jamais deux sans trois" sera mis en échec. Après la sortie de l'accord de Paris sur le climat, la sortie de l'OMS, verra-t-on la sortie des Etats-Unis de l'ISS ? Dans les trois cas, les Américains ne font ou ne feraient que se tirer une balle dans le pied.

Il est à noter, heureusement, que la fin du mandat de l'actuel locataire de la Maison Blanche est proche.