Falcon 9 (Starlink 4-31) - VSFB - 28.10.2022
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Lancement depuis la côte ouest. Booster 1063, 8e vol.
AlexSSC- Messages : 2222
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Le lien Youtube pour suivre la retransmission cette nuit :
Dernière édition par David L. le Ven 28 Oct 2022 - 3:30, édité 1 fois
David L.- Modérateur
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Décollage.
David L.- Modérateur
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MECO.
Séparation des étages.
SES-1.
Séparation de la coiffe.
Séparation des étages.
SES-1.
Séparation de la coiffe.
David L.- Modérateur
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Allumage de rentrée du premier étage.
David L.- Modérateur
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Succès de l'atterrissage.
SECO-1.
Injection orbitale nominale.
Fin de la retransmission.
SECO-1.
Injection orbitale nominale.
Fin de la retransmission.
David L.- Modérateur
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C'est d'un ennui réjouissant...
Choros- Messages : 1360
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Oui.
D’après notre amis YouTubeur ufotinik. La falcon 9 est devenue ( depuis un ou deux vol déjà) LE lanceur ayant effectué le plus de lancements dans la même année! Et ce record va être pulvérisé…
Plus de 100 lancements peut-être l’an prochains. On a pas fini de s’ennuyer
D’après notre amis YouTubeur ufotinik. La falcon 9 est devenue ( depuis un ou deux vol déjà) LE lanceur ayant effectué le plus de lancements dans la même année! Et ce record va être pulvérisé…
Plus de 100 lancements peut-être l’an prochains. On a pas fini de s’ennuyer
Craps- Messages : 997
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Et dire qu'il y a une dizaine d'années on était tous en extase devant cette performance de retour du 1er étage...Choros a écrit:C'est d'un ennui réjouissant...
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Je crois que je l'ai déjà dit auparavant, mais je prends le risque de me répéter:Wakka a écrit:Et dire qu'il y a une dizaine d'années on était tous en extase devant cette performance de retour du 1er étage...Choros a écrit:C'est d'un ennui réjouissant...
L'espace (circumterrestre) ne sera vraiment conquis que lorsque le décollage d'une fusée nous laissera complètement indifférent et ne suscitera pas plus d'intérêt que le décollage d'un avion.
Choros- Messages : 1360
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Choros a écrit:Je crois que je l'ai déjà dit auparavant, mais je prends le risque de me répéter:Wakka a écrit:Et dire qu'il y a une dizaine d'années on était tous en extase devant cette performance de retour du 1er étage...Choros a écrit:C'est d'un ennui réjouissant...
L'espace (circumterrestre) ne sera vraiment conquis que lorsque le décollage d'une fusée nous laissera complètement indifférent et ne suscitera pas plus d'intérêt que le décollage d'un avion.
Ce qui commence a se réaliser avec SpaceX.
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Wakka a écrit:Choros a écrit:
Je crois que je l'ai déjà dit auparavant, mais je prends le risque de me répéter:
L'espace (circumterrestre) ne sera vraiment conquis que lorsque le décollage d'une fusée nous laissera complètement indifférent et ne suscitera pas plus d'intérêt que le décollage d'un avion.
Ce qui commence a se réaliser avec SpaceX.
Je suis complètement d'accord avec Wakka : combien de décollages de Starlink ou de satellite de communication avez vous regardé depuis le début de l'année ?
Il y en a chaque semaine, les atterrissages de 1er étage ne nous font même plus vibrer
ndiver- Messages : 877
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David L.- Modérateur
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ndiver a écrit:Wakka a écrit:
Ce qui commence a se réaliser avec SpaceX.
Je suis complètement d'accord avec Wakka : combien de décollages de Starlink ou de satellite de communication avez vous regardé depuis le début de l'année ?
Il y en a chaque semaine, les atterrissages de 1er étage ne nous font même plus vibrer
L'intérêt pour la conquête spatiale conduit à rechercher prioritairement les informations sur les évolutions, effectives ou potentielles, de l'astronautique.
La Falcon 9 est encore une jeune fusée, mais depuis un peu plus de quatre ans, elle n'évolue plus (sa version bloc 5 de 2018 est en principe la dernière) et elle a volé de très nombreuses fois.
Il est donc normal de ne plus accorder à chacun des lancements de la Falcon 9 la même attention que dans les années 2010. Après tant de succès, le suspense est limité. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura plus jamais d'accident. Mais quoi qu'il puisse arriver lors d'un vol particulier, il ne fait pas de doute que cette fusée est très fiable et que le processus industriel permettant de l'exploiter est maîtrisé.
Il n'en reste pas moins que l'accélération progressive de la cadence d'utilisation de ce lanceur est un événement majeur. Il y a cinq ans, la Falcon 9 était une surprise et une promesse d'avenir. La promesse a été tenue. Il n'y a plus de débat. Une autre astronautique est née. Les historiens de l'innovation s'intéresseront à la période 2010-2018 de la Falcon 9. Mais les historiens de l'économie industrielle s'intéresseront à la période actuelle.
Nous avons eu tant de déceptions depuis cinquante ans avec la conquête spatiale que nous avons pris l'habitude de nous consoler avec des succès ponctuels, et que nous sommes devenus presque incapables de voir et d'apprécier ce que nous avons sous les yeux aujourd'hui : la réalisation du rêve d'origine de la conquête spatiale, à travers la multiplication des lancements, grâce à la réutilisation des principaux éléments d'un système de transport orbital.
Pour autant, je n'irai pas jusqu'à dire que l'intérêt pour la Falcon 9 se limite désormais à ses statistiques de lancement. Je pense que les images de la Falcon 9 montant vers le ciel, et plus encore, en redescendant pour se poser au milieu de l'océan sur une barge, sont magiques pour beaucoup de ceux qui ont l'occasion de les regarder.
Dans notre inconscient collectif, le ciel, c'est le domaine des Dieux. L'océan, c'est le creuset bouillonnant de la vie. Le booster de la Falcon 9 redescend à un endroit précis du globe, tel un oiseau de proie fondant sur une cible, tel une divinité venant imposer sa toute-puissance aux hommes.
Ce n'est pas anodin. La Falcon 9 de SpaceX vient chatouiller des mythes humains issus du fond des âges.
Et sur le registre d'une poésie plus contemporaine, pour paraphraser la chanson de Francis Cabrel, nous pourrions dire des gens de SpaceX : "ils ont bâti des ponts entre nous et le ciel, et nous les traversons à chaque fois que notre imagination ne veut pas dormir".
PierredeSedna- Donateur
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Merci PierreDeSedna
C'est toujours un plaisir de vous lire.
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philippe26- Messages : 569
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En ce qui me concerne, Passionné comme je le suis, je regarde toujours avec un immense plaisir tous ces lancements et ces atterrissages de fusées comme je regarde toujours avec plaisir les décollages et atterrissages d'avions, même si je préfère encore plus piloter mon biplan.
Tout comme devait être magique les décollages et atterrissages d'avions lors des premiers pas de l'aéronautique.PierredeSedna a écrit:Pour autant, je n'irai pas jusqu'à dire que l'intérêt pour la Falcon 9 se limite désormais à ses statistiques de lancement. Je pense que les images de la Falcon 9 montant vers le ciel, et plus encore, en redescendant pour se poser au milieu de l'océan sur une barge, sont magiques pour beaucoup de ceux qui ont l'occasion de les regarder.
Jusqu'à ce que ça devienne banal et que l'on s'intéresse davantage à l'utilisation du ciel plutôt qu'à l'exploit de s'y hisser.
Aujourd'hui, le ciel est "conquis" parce que l'on y fait transiter humains et biens divers de manière courante et que c'est devenu structurant dans le fonctionnement de nos sociétés et de nos économies.
C'est cette "transition de phase" qui fera que l'on passera de l'âge "héroïque" à l'âge "exploitation".
La banalisation des tirs de F9 y participe, mais n'est qu'un jalon sur la route.
Je ne sais pas si le Starship et autres projets de même nature (quant à la réutilisation, non pas la taille, comme Terran R par exemple) tiendront leurs promesses sur les coûts et leur fréquence de vol.
Mais admettons.
L'exploit de se hisser au firmament deviendrait "normal". La suite ne serait donc pas d'y monter, mais ce que l'on y ferait.
Bien sûr, on y fait déjà des choses, mais l'échelle demeure somme toute réduite.
On commence à percevoir les balbutiements de ce "nouveau monde", que ce soit avec les mégaconstellations où les projets d'usines (même si de la taille d'une capsule pour le moment) qui commencent à apparaître de-ci delà.
Alors j'admet que ce n'est pas très poétique comme vision.
Mais il faut s'entendre sur ce que l'on nomme "conquête": incursions audacieuses ou bien maîtrise d'un nouveau milieu?
Pour ma part, j'incline vers la seconde option.
Choros- Messages : 1360
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Choros a écrit:Tout comme devait être magique les décollages et atterrissages d'avions lors des premiers pas de l'aéronautique.PierredeSedna a écrit:Pour autant, je n'irai pas jusqu'à dire que l'intérêt pour la Falcon 9 se limite désormais à ses statistiques de lancement. Je pense que les images de la Falcon 9 montant vers le ciel, et plus encore, en redescendant pour se poser au milieu de l'océan sur une barge, sont magiques pour beaucoup de ceux qui ont l'occasion de les regarder.
Jusqu'à ce que ça devienne banal et que l'on s'intéresse davantage à l'utilisation du ciel plutôt qu'à l'exploit de s'y hisser.
Aujourd'hui, le ciel est "conquis" parce que l'on y fait transiter humains et biens divers de manière courante et que c'est devenu structurant dans le fonctionnement de nos sociétés et de nos économies.
C'est cette "transition de phase" qui fera que l'on passera de l'âge "héroïque" à l'âge "exploitation".
La banalisation des tirs de F9 y participe, mais n'est qu'un jalon sur la route.
Je ne sais pas si le Starship et autres projets de même nature (quant à la réutilisation, non pas la taille, comme Terran R par exemple) tiendront leurs promesses sur les coûts et leur fréquence de vol.
Mais admettons.
L'exploit de se hisser au firmament deviendrait "normal". La suite ne serait donc pas d'y monter, mais ce que l'on y ferait.
Bien sûr, on y fait déjà des choses, mais l'échelle demeure somme toute réduite.
On commence à percevoir les balbutiements de ce "nouveau monde", que ce soit avec les mégaconstellations où les projets d'usines (même si de la taille d'une capsule pour le moment) qui commencent à apparaître de-ci delà.
Alors j'admet que ce n'est pas très poétique comme vision.
Mais il faut s'entendre sur ce que l'on nomme "conquête": incursions audacieuses ou bien maîtrise d'un nouveau milieu?
Pour ma part, j'incline vers la seconde option.
Le but de la conquête spatiale, en effet, c'est la maîtrise d'un nouveau milieu.
Je partage l'idée qu'en ce qui concerne la Falcon 9, l'essentiel n'est plus le trajet qu'elle parcourt, mais ce que ses lancements permettent de faire dans l'espace : mise en place de mégaconstellations pour renforcer et sécuriser la connectivité sur Terre, observation de notre planète, gestion plus rationnelle de ses ressources, relève des équipages pour la recherche dans les stations spatiales, usines orbitales... Sans oublier, bien sûr, les missions de sondes automatiques en direction de la Lune ou dans le système solaire.
Cela étant, ces perspectives étaient-elles totalement absentes de notre émotion lors des premiers vols de la Falcon 9, de ses premiers retours contrôlés à la surface de la planète ? Je repense, par analogie, aux derniers mots du célèbre roman d'Arthur Clarke, l'Odyssée de l'Espace : "Il était maintenant maître du monde, et il n'était pas très sûr de ce qu'il allait faire ensuite. Mais il lui viendrait bien une idée." Lors des premiers grands exploits de SpaceX, entre 2015 et 2018, nous ne doutions pas vraiment que l'entreprise aurait des idées pour exploiter les outils qu'elle venait de se donner.
Ce que dit Choros me fait penser au président Georges Pompidou, qui un jour, dans un de ses discours, fit remarquer avec un petit clin d'œil "que la conception était plus agréable que l'accouchement". Je ne crois pas que son illustre mais un peu austère prédécesseur aurait fait cette remarque, mais le mois de mai 1968 était passé par là. Toutefois, je ne rejoins pas totalement ce bon sens populaire. Il me paraît nécessaire d'aborder le problème sous un autre angle, et je citerai encore un président français, Valéry Giscard d'Estaing, qui se définissait comme "un conservateur qui aime le changement". Et plus encore, je citerai l'immense centenaire Edgar Morin qui nous expliquait, de mémoire, dans "Penser l'Europe", il y a environ trente-cinq ans, que "pour transformer, il faut conserver, et que pour conserver, il faut transformer". Sage dialectique, ou dialogique, pour reprendre le terme de l'auteur.
Cela m'amène au concept de "soutenabilité dans la durée". Ce concept s'applique non seulement aux modèles économiques, mais aussi aux rêves qui font aller l'humain de l'avant. Oui, je parle bien de la "soutenabilité dans la durée" de nos rêves. Nos rêves de conquête spatiale doivent être conservés, mais pour arriver à ce résultat, il faut les transformer. Le vol de la Falcon 9 doit toujours nous apparaître majestueux, en ce qu'il élargit le champ de la liberté humaine. Mais alors qu'auparavant, nous n'avions qu'une idée confuse, imprécise, de cet élargissement de la liberté humaine, nous avons désormais une vision plus précise de la façon dont cette liberté supplémentaire est devenue une réalité. Cela ne devrait pas normalement pas tuer le rêve, mais le transformer, l'inscrire dans la durée, le faire rebondir.
La comparaison avec l'aéronautique est très intéressante. Il y eut pour l'aviation une période héroïque, celle de Clément Ader et des frères Wright, de Blériot et encore plus tard de l'aéropostale et de Saint-Exupéry. Cette période est entrée dans la légende. Aujourd'hui, l'avion ne fait plus beaucoup rêver. Mais est-ce logique, et est-ce sain ?
A ces deux questions, je réponds par la négative. Ne plus être émerveillé par le spectacle des avions qui parcourent le ciel, et dont les feux de navigation clignotent au-dessus de nous au crépuscule ? Il est grand temps de nous débarrasser du "complexe d'Icare" : chaque avion qui décolle devrait nous rappeler que pendant longtemps, les hommes, confrontés aux échecs de leurs tentatives pour voler comme des oiseaux dans le ciel, ont désespéré d'y parvenir un jour. Mais finalement, ils y sont parvenus. L'audace, le courage, la persévérance ont fini par l'emporter. Nous devons donc avoir davantage confiance en nous-mêmes.
Est-il sain de ne percevoir l'aviation que comme un "business" froid ? Mais c'est ouvrir un boulevard à ceux qui agitent le drapeau de l'écologie pour culpabiliser les voyageurs, insuffler le nihilisme, instiller une idéologie de fin du monde.
Ces faux écologistes nous détournent du combat pour la transition écologique. Ils n'ont pas confiance dans la capacité d'innovation et d'adaptation de l'être humain.
Oui, pour rétablir les équilibres de l'écosystème, qui sont gravement compromis, il faut modérer nos comportements, changer notre manière de rechercher le bonheur, renoncer à des déplacements inutiles, abandonner le tourisme futile, faire un juste usage du numérique.
Mais dans moins d'une génération, nous volerons à nouveau l'esprit tranquille, dans des avions utilisant l'électricité ou l'hydrogène pour leur propulsion.
En attendant, il ne faut pas renoncer à nos déplacements aériens utiles, ceux qui permettent aux associations humanitaires de venir en aide aux déshérités, ceux qui donnent l'occasion aux chercheurs de se rencontrer et de nouer des liens dans les couloirs autour des salles de colloques, ceux qui contribuent aux avancées des projets des entreprises, ceux qui maintiennent les recettes de l'industrie aéronautique et lui donnent les moyens d'investir massivement dans les technologies vertes.
Le paradoxe de notre époque est que le narcissisme individualiste y triomphe, tandis que jamais les hommes n'ont autant détesté ce qu'ils sont collectivement. La technologie est le bouc émissaire de l'opinion égarée.
Il faut faire très attention, car cette manière négative de regarder tout ce que les générations précédentes ont construit pour nous est lourde de périls. Il faut juger à charge et à décharge, et pour ce qui me concerne, sans méconnaître tous les crimes commis, les génocides, les égoïsmes, les cruautés, les cupidités, j'appelle à un verdict d'acquittement de notre espèce. Dans la nature humaine, le mauvais peut être horrible, mais le bon l'emporte. Le progrès des techniques ne produit pas celui des consciences, mais ne l'empêche pas non plus. L'amélioration morale de l'humanité dépend du courage et de l'engagement de chacun.
Il faut l'affirmer très fort, à l'heure où les Néron qui sévissent à Pyongyang ou quelque part un peu sud de Pétersbourg, ou ailleurs, ont la tentation d'appuyer sur le bouton qui leur offrirait le spectacle fascinant, pour leurs esprits dérangés, d'un feu d'artifice nucléaire. Or, du côté des écologistes égarés qui alimentent le défaitisme dans la lutte pour le climat, il y a une tentation de se dire que si l'holocauste nucléaire se produit, l'homme, qui a fait du mal à la planète, ne l'aura pas volé. Ce genre de raisonnement est à combattre, car il abaisse dangereusement les barrières morales de ceux qui ont le pouvoir de décider l'engagement de la force nucléaire. Nous ne sommes pas impuissants face aux crises géopolitiques, car la lutte contre le suicide de l'humanité passe d'abord à l'intérieur de chacun de nous.
Grands sont les malheurs de notre temps. Mais ils sont normaux, au sens où ils étaient prévisibles, où ils étaient inéluctables. Et cette infortune de l'humain au XXIème siècle peut tout à fait être surmontée, à condition de nous mobiliser, de comprendre notre valeur, de croire en notre destinée.
Nous ne savons rien de l'existence d'autres formes de vie dans le cosmos, mais nous pouvons raisonner sur ce que pourrait être leur développement. Il y a tout lieu de penser que si cette vie, ailleurs, débouche sur des civilisations, partout où une forme d'intelligence surgit et entreprend d'exploiter son environnement avec les ressources qu'elle y découvre, elle choisit des solutions de facilité et traverse une phase de déstabilisation de l'écosystème, qui lui fait comprendre dans un deuxième temps qu'elle doit structurer son organisation dans la durée. Ce qui nous arrive n'est ni le signe, ni la conséquence d'un prétendu échec de l'humanité et de son industrie, et constitue un salutaire feedback pour orienter nos tâtonnements vers la maîtrise de notre monde.
Stopper le déséquilibre climatique et écologique d'un monde qui vient d'être industrialisé, c'est peut-être pour chaque civilisation qui émerge dans le cosmos, passer "son certificat d'études primaires", celui qui permet d'aller plus loin dans son système planétaire et au-delà.
L'univers est magnifique, mais gigantesque, ténébreux, désordonné et violent. Dans cette immense désolation en grande partie stérile, au moins en cet infime point du cosmos que nous avons appelé le système solaire, une lueur de conscience a surgi, fragile, tiraillée entre le bien et le mal, incertaine de son avenir. Cette lueur a pourtant un immense potentiel pour introduire du sens dans cette profusion sinon inutile et vaine de matériaux et d'énergie. Cette lueur, il nous faut la chérir et la protéger de toutes nos forces, car tout deviendrait absurde si elle ne subsistait pas. La Terre est un jardin, que l'homme doit entretenir et sur laquelle il doit s'appuyer pour constituer un archipel d'oasis à travers la galaxie. L'harmonie doit prendre place et peu à peu s'étendre au milieu d'un chaos domestiqué, respecté et contemplé par des êtres en comprenant la beauté. C'est cela, le projet humain, avec son infinie valeur et auxquels contribuent, comme des atomes constituant la matière, chacun de nos projets individuels et collectifs.
Il est indispensable, pour affronter les crises auxquelles nous sommes confrontés, de porter haut les couleurs de l'humanisme. Pas un humanisme tiède, mais un humanisme ardent, un humanisme de projet, un humanisme de combat.
Aimons nos projets, aimons nos technologies, aimons notre conquête spatiale, soyons fiers de ce que nous sommes, fiers de notre combat pour rectifier les erreurs et réorienter le développement humain, osons les plus grands rêves pour l'avenir, aimons-nous collectivement nous-mêmes !
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@PierredeSedna
Texte très intéressant et de haute teneur.
Il serait bien long d'y répondre pour chaque idée avancée. Ceci constituerait une digression majeure par rapport au sujet de ce fil.
D'autant plus que je suis globalement d'accord avec vos propos.
Ne voyez donc pas d'affront au fait que je ne rebondisse pas sur chaque thème mais que je me contente d'en citer seulement quelques uns.
Mais le rêve se déplace. La Falcon 9 actuelle devient "banale". Et tant mieux. Car elle permet de déplacer le rêve et l'ambition à un autre niveau.
Pour le dire autrement, je considère ceci comme un étage de la pyramide de Maslow, appliquée à l'espace, qui est en train de se solidifier. Et sur lequel on pourra prendre appui pour façonner l'étage suivant.
A titre personnel, je partage cette vision.
Je parlais de Maslow un peu plus haut.
Ce genre de projet trouverait sa place au pinacle de cette pyramide.
Propager cette étincelle de conscience dans l'univers serait en quelque sorte une "mission divine". Certainement pas confiée par une quelconque divinité. Mais un sens que nous donnerions nous-même à notre existence dans cette vaste réalité matérielle.
Certain appelleront ça de l'utopie, voire de la naïveté. Et alors? Tant qu'elle nous tire vers le haut et nous sort un peu plus de la caverne, ça reste une bonne chose.
Mais ce chemin est long. Il n'est donc pas du tout incompatible avec une dose de pragmatisme voire de cynisme. Et donc des objectifs de plus court termes, qu'ils soient géopolitiques ou en espèces sonnantes et trébuchantes.
Texte très intéressant et de haute teneur.
Il serait bien long d'y répondre pour chaque idée avancée. Ceci constituerait une digression majeure par rapport au sujet de ce fil.
D'autant plus que je suis globalement d'accord avec vos propos.
Ne voyez donc pas d'affront au fait que je ne rebondisse pas sur chaque thème mais que je me contente d'en citer seulement quelques uns.
Oui, je suis d'accord que la part de rêve et d'émotion demeure essentielle. C'est un moteur de l'action humaine. Combien de chercheurs, d'aventuriers et autres personnages extraordinaires ont puisé leur vocation dans les récits (réels ou fictifs) qui les avaient fait vibrer dans leur jeunesse? Combien de futurs ingénieurs ou astronaute ont trouvé leur vocation en regardant, fascinés, l'atterrissage simultané des boosters du premier Falcon Heavy tiré en 2018?PierredeSedna a écrit:Nos rêves de conquête spatiale doivent être conservés, mais pour arriver à ce résultat, il faut les transformer. Le vol de la Falcon 9 doit toujours nous apparaître majestueux, en ce qu'il élargit le champ de la liberté humaine.
Mais le rêve se déplace. La Falcon 9 actuelle devient "banale". Et tant mieux. Car elle permet de déplacer le rêve et l'ambition à un autre niveau.
Pour le dire autrement, je considère ceci comme un étage de la pyramide de Maslow, appliquée à l'espace, qui est en train de se solidifier. Et sur lequel on pourra prendre appui pour façonner l'étage suivant.
Je n'attribue même pas le qualificatif d'écologistes à ces gens. Ils sont une frange radicale d'exaltés. Ce sont des fanatiques religieux. Gaïa est leur déesse.PierredeSedna a écrit:Ces faux écologistes nous détournent du combat pour la transition écologique. Ils n'ont pas confiance dans la capacité d'innovation et d'adaptation de l'être humain.
Ceci ressemble beaucoup au concept du Grand Filtre, avancé par certains comme réponse au paradoxe de Fermi. Ce "certificat d'étude" pourrait être un de ces filtres.PierredeSedna a écrit:Stopper le déséquilibre climatique et écologique d'un monde qui vient d'être industrialisé, c'est peut-être pour chaque civilisation qui émerge dans le cosmos, passer "son certificat d'études primaires", celui qui permet d'aller plus loin dans son système planétaire et au-delà.
C'est très exactement la vision de Musk. Et c'est la raison pour laquelle il avance son idée de civilisation multiplanétaire et justifie ainsi son projet martien.PierredeSedna a écrit:Dans cette immense désolation en grande partie stérile, au moins en cet infime point du cosmos que nous avons appelé le système solaire, une lueur de conscience a surgi, fragile, tiraillée entre le bien et le mal, incertaine de son avenir. Cette lueur a pourtant un immense potentiel pour introduire du sens dans cette profusion sinon inutile et vaine de matériaux et d'énergie. Cette lueur, il nous faut la chérir et la protéger de toutes nos forces, car tout deviendrait absurde si elle ne subsistait pas. La Terre est un jardin, que l'homme doit entretenir et sur laquelle il doit s'appuyer pour constituer un archipel d'oasis à travers la galaxie.
A titre personnel, je partage cette vision.
Je parlais de Maslow un peu plus haut.
Ce genre de projet trouverait sa place au pinacle de cette pyramide.
Propager cette étincelle de conscience dans l'univers serait en quelque sorte une "mission divine". Certainement pas confiée par une quelconque divinité. Mais un sens que nous donnerions nous-même à notre existence dans cette vaste réalité matérielle.
Certain appelleront ça de l'utopie, voire de la naïveté. Et alors? Tant qu'elle nous tire vers le haut et nous sort un peu plus de la caverne, ça reste une bonne chose.
Mais ce chemin est long. Il n'est donc pas du tout incompatible avec une dose de pragmatisme voire de cynisme. Et donc des objectifs de plus court termes, qu'ils soient géopolitiques ou en espèces sonnantes et trébuchantes.
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