[Livre] La fabrique de l'astronaute
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Je vous présente "La fabrique de l'astronaute" de Julie Patarin-Jossec, une de mes dernières lectures.
Les sciences sociales s'intéressent de plus en plus au vol spatial habité, ce qui n'est pas une mauvaise idée. La sociologue s'est investie dans ses recherches, menant beaucoup d'entrevues, se déplaçant autour de la planète afin de visiter des installations, s'intéressant au fonctionnement des agences spatiales et testant même le vol parabolique.
Au vu du titre du livre et de sa description, on se dit que l'auteure souhaite nous parler de la culture dans laquelle baigne l'astronaute pendant sa formation, de la mentalité des équipages et de l'évolution de celle-ci au fil des époques, faisant aussi des comparatifs entre l'image de l'astronaute aux yeux du public en différents lieux du globe. Elle en parle... un peu. Principalement au chapitre 2, il me semble.
En fait, Mme Patarin-Jossec semble s'intéresser davantage aux opérateurs au sol, détaillant les obstacles et frustrations de leur travail dans un contexte de bureaucratie étouffante et de fonctionnement mondialisé. On se demande d'ailleurs pourquoi elle n'écrirait pas plutôt un livre complet sur ces travailleurs de l'ombre qui s'annoncerait comme tel. On sent qu'elle a partagé leur quotidien, qu'elle s'intéresse à eux et souhaite nous les faire découvrir. Cela ne manquerait sans doute pas d'intérêt.
On peut effectivement se demander pourquoi il y a "astronaute" dans le titre alors qu'elle y consacre seulement la moitié du livre (dont une portion bien inutile vers la fin où elle décrit un lancement et un atterrissage de Soyouz, ce qui n'apprendra rien à personne ici, en plus d'avoir l'air d'un exercice imposé).
Elle avoue d'ailleurs vers le milieu de l'ouvrage qu'elle n'était pas sûre du livre qu'elle souhaitait écrire suite à ses recherches très larges. Effectivement, ça paraît...
Ce qui est ennuyeux, c'est qu'elle semble ne pas apprécier particulièrement les astronautes alors qu'ils sont censés être le sujet du livre. Elle en a rencontré beaucoup pour ses recherches, mais en parle comme si c'était des "vedettes surestimées". Elle dit d'emblée qu'elle n'a jamais été particulièrement intéressée par eux et parle avec condescendance d'une scientifique enthousiaste de rencontrer Claudie Haigneré et du fait que ce soit elle qui ait manipulé son expérience.
Je ne suis pas une professionnelle de la littérature, loin de là, mais pour en avoir pris des cours pour le plaisir par le passé, il est toujours important de parler de quelque chose qui nous intéresse. Si ce n'est pas le cas d'emblée, il faut tenter de trouver un angle qui nous intéressera afin d'intéresser le lecteur (beaucoup d'artistes de divers domaines qui créent des oeuvres de commande vous le diront). Il faudrait absolument que quelqu'un lui dise... Parce que ce n'est pas agréable à lire, et ça n'a rien à voir avec le fait de se placer dans une position de sociologue: beaucoup d'entre eux écrivent des bouquins intéressants, bien que parfois assez techniques, sur des sujets divers.
Bref, ce livre m'a déçue et ennuyée, j'ai eu beaucoup de mal à le finir.
Jean-François Clervoy signe la préface de ce livre, de loin la meilleure partie! Toujours optimiste et ouvert, c'est lui qui aurait dû écrire ce bouquin!
Les sciences sociales s'intéressent de plus en plus au vol spatial habité, ce qui n'est pas une mauvaise idée. La sociologue s'est investie dans ses recherches, menant beaucoup d'entrevues, se déplaçant autour de la planète afin de visiter des installations, s'intéressant au fonctionnement des agences spatiales et testant même le vol parabolique.
Au vu du titre du livre et de sa description, on se dit que l'auteure souhaite nous parler de la culture dans laquelle baigne l'astronaute pendant sa formation, de la mentalité des équipages et de l'évolution de celle-ci au fil des époques, faisant aussi des comparatifs entre l'image de l'astronaute aux yeux du public en différents lieux du globe. Elle en parle... un peu. Principalement au chapitre 2, il me semble.
En fait, Mme Patarin-Jossec semble s'intéresser davantage aux opérateurs au sol, détaillant les obstacles et frustrations de leur travail dans un contexte de bureaucratie étouffante et de fonctionnement mondialisé. On se demande d'ailleurs pourquoi elle n'écrirait pas plutôt un livre complet sur ces travailleurs de l'ombre qui s'annoncerait comme tel. On sent qu'elle a partagé leur quotidien, qu'elle s'intéresse à eux et souhaite nous les faire découvrir. Cela ne manquerait sans doute pas d'intérêt.
On peut effectivement se demander pourquoi il y a "astronaute" dans le titre alors qu'elle y consacre seulement la moitié du livre (dont une portion bien inutile vers la fin où elle décrit un lancement et un atterrissage de Soyouz, ce qui n'apprendra rien à personne ici, en plus d'avoir l'air d'un exercice imposé).
Elle avoue d'ailleurs vers le milieu de l'ouvrage qu'elle n'était pas sûre du livre qu'elle souhaitait écrire suite à ses recherches très larges. Effectivement, ça paraît...
Ce qui est ennuyeux, c'est qu'elle semble ne pas apprécier particulièrement les astronautes alors qu'ils sont censés être le sujet du livre. Elle en a rencontré beaucoup pour ses recherches, mais en parle comme si c'était des "vedettes surestimées". Elle dit d'emblée qu'elle n'a jamais été particulièrement intéressée par eux et parle avec condescendance d'une scientifique enthousiaste de rencontrer Claudie Haigneré et du fait que ce soit elle qui ait manipulé son expérience.
Je ne suis pas une professionnelle de la littérature, loin de là, mais pour en avoir pris des cours pour le plaisir par le passé, il est toujours important de parler de quelque chose qui nous intéresse. Si ce n'est pas le cas d'emblée, il faut tenter de trouver un angle qui nous intéressera afin d'intéresser le lecteur (beaucoup d'artistes de divers domaines qui créent des oeuvres de commande vous le diront). Il faudrait absolument que quelqu'un lui dise... Parce que ce n'est pas agréable à lire, et ça n'a rien à voir avec le fait de se placer dans une position de sociologue: beaucoup d'entre eux écrivent des bouquins intéressants, bien que parfois assez techniques, sur des sujets divers.
Bref, ce livre m'a déçue et ennuyée, j'ai eu beaucoup de mal à le finir.
Jean-François Clervoy signe la préface de ce livre, de loin la meilleure partie! Toujours optimiste et ouvert, c'est lui qui aurait dû écrire ce bouquin!
Poky- Messages : 51
Inscrit le : 08/09/2022
Age : 47
Localisation : Québec, Canada
Pour ma part depuis Gagarine, et cela commence à dater, je n'ai jamais pris les astronautes pour des héros, je les vois jouant avec opportunité de leur inattendu statut, certes avec les qualités professionnelles requises mais sans plus. Aussi faute de révélations inattendues, je n'achèterais pas ce livre qui ne m'apportera rien de neuf ou en tous cas sur ce que nous ne sachions pas déjà.
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