Il pourrait y avoir de la vie dans les océans d'Encelade

Dans la dernière vidéo youtube  de Hugo lisoir 
(Une LUNE de SATURNE pourrait ACCUEILLIR LA VIE ! https://www.youtube.com/watch?v=7FdWVHzHHJw

L'auteur nous rapporte des faits qui pourraient peut être signifier la présence de la vie dans les océans de cette lune de Saturne.

Ce type de news me laisse souvent dubitatif.
Même si on nous raconte que sur terre (seul exemple actuel de présence de vie), on trouve tout un panel d’êtres vivants dit extrêmophiles, il y a un détail qui me "chiffonne" un peu.

Entre un environnement très extrême, comme les océans d'Encelade, où toute tentative de vie a dû partir "from scratch" avec cet environnement  d'une part
et sur Terre où il n'est pas impossible que "le vivant" a petit a petit colonisé des environnements de plus en plus extrêmes par adaptation progressive passant de conditions optimums vers des conditions qui nous semblent actuellement très loin d’être optimum (d’où le terme extrême), il y a un gouffre que certains ne remarquent même plus.

Reste que l'info est quand même intéressante

PS: je note le conditionnel de prudence utilisé par l'auteur qui est impératif sur ce type de sujet

[mod]Correction des fautes..
Wakka[/mod]

peronik a écrit:
Entre un environnement très extrême, comme les océans d'Encelade, où toute tentative de vie a dû partir "from scratch" avec cet environnement  d'une part
et sur Terre où il n'est pas impossible que "le vivant" a petit a petit colonisé des environnements de plus en plus extrêmes par adaptation progressive passant de conditions optimums vers des conditions qui nous semblent actuellement très loin d’être optimum (d’où le terme extrême), il y a un gouffre que certains ne remarquent même plus.

Ta remarque est intéressante toutefois il faut être prudent car on peut la "retourner".
Quand on dit environnement "extrême",c'est bien relatif,pour les extremophiles, ce sont nos conditions à nous qui sont extrêmes, et les premiers foyés de vie sur terre était peut être des environnements que l'on qualifierai d'extrêmes: de fait la dispersion et l'adaptation de la vie s'est peut être fait du plus extrême (à nos yeux) au moins extrême, et non l'inverse. 
Rappelons nous par exemple que lorsque l'oxygène (nécessaire une grande partie des espèces actuelles) s'est répandue dans l'atmosphère, cette événement a correspondu à une extinction de masse!!!

Clairement, on sait maintenant avec une certitude raisonnable qu'il y a un océan liquide, ou au moins des poches liquides, sous la glace d'Encelade, et que notre vie extrêmophile pourrait probablement y vivre si on l'y transportait aujourd'hui. 

Evidemment, le problème est comme toujours l'apparition de la vie en premier lieu. Là, on sèche (jeu de mots).

Une seule solution pour être sûr : aller voir ! C'est probablement avec Mars et Europe l'objectif numéro 1 de l'exploration du système solaire aujourd'hui.

Il faudra faire beaucoup ambitieux que les 10 petits survols proposés par la NASA avec Enceladus Life Finder (ELF). Sauf à penser qu'on puisse "attraper" de la glace, la faire fondre, observer au microscope, et que cela suffise à avoir des conclusions fermes... https://en.wikipedia.org/wiki/Enceladus_Life_Finder

A mon sens quand la robotique et l'IA seront plus développées d'ici 15/20 ans on pourrait s'y poser pour faire des mesures au niveau des crevasses d'où sortent les geysers, voire guider une sonde chauffée au travers de la glace. 

A moins qu'on soit déjà solidement sur Mars d'ici 2030 et que de courageux volontaires partent en BFS pour une mission de plusieurs années voir par eux-même. Compliqué ...

PS/edit : à noter que Milner (Breakthrough Initiatives) réfléchit aussi à une mission similaire à ELF, en partie financée par le privé (par lui donc). https://www.space.com/38741-alien-life-search-enceladus-breakthrough-initiatives.html

ReusableFan a écrit:
Une seule solution pour être sûr : aller voir ! C'est probablement avec Mars et Europe l'objectif numéro 1 de l'exploration du système solaire aujourd'hui.

Il faudra faire beaucoup ambitieux que les 10 petits survols proposés par la NASA avec Enceladus Life Finder (ELF). Sauf à penser qu'on puisse "attraper" de la glace, la faire fondre, observer au microscope, et que cela suffise à avoir des conclusions fermes... https://en.wikipedia.org/wiki/Enceladus_Life_Finder

C'est déjà bien qu'il y ait des projets de missions pour cibler des lunes qui ont des structures qui étaient peu envisageables avant qu'on s'y intéresse.
Mais des missions avec capture d'échantillons et analyse .... cela reste très complexe tant qu'on ne s'y pose pas, ce qui est d'une difficulté bien plus élevée que d'orbiter.
Espérons seulement que la nouvelle "ruée vers la Lune" qui est annoncée laissera de belles missions d'exploration se poursuivre.  

A mon sens quand la robotique et l'IA seront plus développées d'ici 15/20 ans on pourrait s'y poser pour faire des mesures au niveau des crevasses d'où sortent les geysers, voire guider une sonde chauffée au travers de la glace. 

C'est un souhait commun .... attendons déjà qu'Europa Clipper, JUICE se réalisent et livrent une moisson de connaissances nouvelles.
Peut-être que cela donnera une impulsion significative pour que d'autres, comme  Enceladus Life finder ou un retour sur Titan arrivent à maturation (et bien sûr que l'Europe joue un rôle moteur dans leur concrétisation) ?

Un projet qui sera soumis à la NASA par le Johns Hopkins Applied Physics Laboratory (Maryland) : Enceladus Orbilander
(dans le cadre d'un Planetary Mission Concept Study for the 2023-2032 Decadal Survey)



Le concept le plus élaboré (il y a différentes options) combinerait un orbiteur et un lander, pour explorer/analyser les geysers en provenance de l'océan sous-glaciaire.

le projet avec différentes options :
http://lib.jhuapl.edu/media/filer_public/5a/bb/5abbf99c-cbf7-49df-a420-e64add0e6e0c/enceladusorbilander_2020pmcs.pdf
(attention gros fichier)

La succession des opérations envisagée (timing) :

Le timing donne le vertige. Les prochaines générations vont se régaler :)

Moi aussi cela me donne le vertige, mais comme je serai absent, vous serez prié de m'en parler lorsque l'on se croisera beaucoup plus tard