Le spatial habité: laboratoire du développement durable
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Bonsoir à tous,
Que ce soit les stations spatiales habitées, les futures bases lunaires ou martiennes ,les vols interplanètaires ...ou dans un futur plus lointain ;) interstellaires , il faudra de plus en plus promouvoir des technologies moins énergivores , du matériel plus durable et réparable, et des techniques de recyclage de l'eau et de l'air les plus parfaites possibles. Il faudra progressivement rechercher l'autarcie aussi pour l'alimentation avec des serres perfectionnées et recréer finalement un microcosme avec une maîtrise des cycles de l'eau et du carbone...et donc aussi de la régulation de la concentration de ce Co2 qui commence à nous poser quelques soucis sur notre planète Terre .
Le spatial pourrait devenir ce laboratoire avancé pour toutes ces technologies à mettre au point pour le développement durable.
A votre réflexion :scratch: ...
:) Cordialement,
Giwa
Que ce soit les stations spatiales habitées, les futures bases lunaires ou martiennes ,les vols interplanètaires ...ou dans un futur plus lointain ;) interstellaires , il faudra de plus en plus promouvoir des technologies moins énergivores , du matériel plus durable et réparable, et des techniques de recyclage de l'eau et de l'air les plus parfaites possibles. Il faudra progressivement rechercher l'autarcie aussi pour l'alimentation avec des serres perfectionnées et recréer finalement un microcosme avec une maîtrise des cycles de l'eau et du carbone...et donc aussi de la régulation de la concentration de ce Co2 qui commence à nous poser quelques soucis sur notre planète Terre .
Le spatial pourrait devenir ce laboratoire avancé pour toutes ces technologies à mettre au point pour le développement durable.
A votre réflexion :scratch: ...
:) Cordialement,
Giwa
Giwa- Donateur
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Je crois que c'est Dordain qui tenait il y a peu le même discours : le coût du kg transporté et le confinement interdisent le gaspillage et obligent à maitriser au mieux les flux de matière et d'énergie. J'espère que ça aidera à convaincre bien des gens que le spatial n'est pas seulement une usine à rêves : c'est aussi une démarche utile.
spacedreamer- Messages : 283
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spacedreamer a écrit:Je crois que c'est Dordain qui tenait il y a peu le même discours : le coût du kg transporté et le confinement interdisent le gaspillage et obligent à maitriser au mieux les flux de matière et d'énergie. J'espère que ça aidera à convaincre bien des gens que le spatial n'est pas seulement une usine à rêves : c'est aussi une démarche utile.
Bonjour,
Tout à fait, ces deux contraintes essentielles du Spatial incitent à l’innovation et peuvent avoir des retombées ;) très positives pour la résolution des problèmes d’environnement et d’écologie sur notre planète Terre .
Cordialement,
Giwa
Giwa- Donateur
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Vous me signalerez si je me trompe !
Dans le cadre du recyclage des "eaux usées" à bord, une partie de l'eau subi une hydrolyse, dont la partie dioxygène sert au renouvellement de l'air de la station.
Et dont la partie dihydrogène est ... balancée par "dessus bord".
Si c'est le cas (sinon, ma mémoire me joue des tours ), pourquoi ne pas mettre en place une propulsion à l'hydrogène à bord ! (OK je sais, même sur terre c'est pas facile à maitriser, et il faut le comburant ----->>>> plus de bénéfice pour la fonction "Respiration")
Dans le cadre du recyclage des "eaux usées" à bord, une partie de l'eau subi une hydrolyse, dont la partie dioxygène sert au renouvellement de l'air de la station.
Et dont la partie dihydrogène est ... balancée par "dessus bord".
Si c'est le cas (sinon, ma mémoire me joue des tours ), pourquoi ne pas mettre en place une propulsion à l'hydrogène à bord ! (OK je sais, même sur terre c'est pas facile à maitriser, et il faut le comburant ----->>>> plus de bénéfice pour la fonction "Respiration")
doublemexpress- Messages : 1845
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Bonsoir,
Et quelles eaux usées ?
D'après mes souvenirs d'un rapport sur les Life Support Systems de la NASA, les eaux usées qui viennent de l'urine étaient filtrées ou distillées pour obtenir à nouveau de l'eau. Les besoins en O2 sont quasiment négligeables devant les besoins en eau.
Ca y est, j'ai retrouvé le rapport :
http://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.gov/19940022934_1994022934.pdf
En tout cas, il y a plein d'autres travaux sur les LSS : voir par exemple :
http://www.astrobiology.com/support/celss.plan.html
De manière générale, le LSS sera d'autant plus un ECLSS (avec du bio pour le recyclage des eaux usées par exemple) que le voyage ou le séjour est long. Mais dans tous les cas, il y a toujours un contrôle possible avec des systèmes artificiels, car on ne maîtrise pas bien le biologique.
Cordialement,
Argyre
A bord ? A bord de quoi ?doublemexpress a écrit:Dans le cadre du recyclage des "eaux usées" à bord, une partie de l'eau subi une hydrolyse, dont la partie dioxygène sert au renouvellement de l'air de la station. Et dont la partie dihydrogène est ... balancée par "dessus bord".
Et quelles eaux usées ?
D'après mes souvenirs d'un rapport sur les Life Support Systems de la NASA, les eaux usées qui viennent de l'urine étaient filtrées ou distillées pour obtenir à nouveau de l'eau. Les besoins en O2 sont quasiment négligeables devant les besoins en eau.
Ca y est, j'ai retrouvé le rapport :
http://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.gov/19940022934_1994022934.pdf
En tout cas, il y a plein d'autres travaux sur les LSS : voir par exemple :
http://www.astrobiology.com/support/celss.plan.html
De manière générale, le LSS sera d'autant plus un ECLSS (avec du bio pour le recyclage des eaux usées par exemple) que le voyage ou le séjour est long. Mais dans tous les cas, il y a toujours un contrôle possible avec des systèmes artificiels, car on ne maîtrise pas bien le biologique.
Cordialement,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Argyre a écrit:Bonsoir,
A bord ? A bord de quoi ?
Et quelles eaux usées ?
D'après mes souvenirs d'un rapport sur les Life Support Systems de la NASA, les eaux usées qui viennent de l'urine étaient filtrées ou distillées pour obtenir à nouveau de l'eau. Les besoins en O2 sont quasiment négligeables devant les besoins en eau.
Ca y est, j'ai retrouvé le rapport :
http://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.gov/19940022934_1994022934.pdf
En tout cas, il y a plein d'autres travaux sur les LSS : voir par exemple :
http://www.astrobiology.com/support/celss.plan.html
De manière générale, le LSS sera d'autant plus un ECLSS (avec du bio pour le recyclage des eaux usées par exemple) que le voyage ou le séjour est long. Mais dans tous les cas, il y a toujours un contrôle possible avec des systèmes artificiels, car on ne maîtrise pas bien le biologique.
Cordialement,
Argyre
Merci Argyre, je lirais tout ca demain, il est tard .
Pour cette réflexion
doublemexpress a écrit:Dans le cadre du recyclage des "eaux usées" à bord, une partie de l'eau subi une hydrolyse, dont la partie dioxygène sert au renouvellement de l'air de la station. Et dont la partie dihydrogène est ... balancée par "dessus bord".
Tu penses que j'ai rêvé ! Je vais chercher d'où me viens cette "supposition"
doublemexpress- Messages : 1845
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Bonsoir,
Effectivement il serait utile de faire l'inventaire actuel des LSS adoptées sur l'ISS et les navettes pour l'eau et le dioxygène avant de passer à celles du futur.Si on tire le O2 à partir de l'eau usée comme il a été supposé, c'est peut-être qu'il a été trouvé plus simple vu la proximité de la Terre de ne pas retraiter l'eau après usage ( ce qui avec l'ultrafiltration et l'osmose inverse ne serait pas impossible, mais qui produirait des déchets organiques non recyclables sans épuration biologique),mais de la considérer comme un moyen de stocker l'élément oxygène plus durable que sous forme de dioxygène liquide à basse température .En effet dans la molécule H2O,il y a en pourcentage massique en oxygène:100 x 16/18 =89 % Bien sûr il faut de l'énergie électrique pour l'électrolyse de l'eau qui doit être fourni par les panneaux solaires ...mais surtout pas par des piles à combustible ;) sinon on tourne en rond !
Quant au dihydrogène on ne peut pas s'en servir comme carburant sinon le comburant serait O2 et là encore on tournerait en rond...mais dans un voyage au long cours pourquoi ne pas fabriquer du méthane CH4 à partir du gaz carbonique produit: CO2 + H2= H2O + CO
puis en présence de catalyseurau chrome-nickel ,on élimine le monoxyde de carbone CO (vaut mieux!) et on produit CH4 par: CO + 3 H2 = CH4 + H2O
On récupère H2O que l'on peut électrolyser pour produire encore du dioxygène recyclé pour la respiration.
Finalement avec de l'eau comme source d'hydrogène et d'oxygène, des aliments comme source de carbone et des panneaux solaires pour l'énergie on peut avoir un peu de carburant et de comburant...certainement pas assez, mais çà peut toujours être un appoint.
Cordialement,
Giwa
Effectivement il serait utile de faire l'inventaire actuel des LSS adoptées sur l'ISS et les navettes pour l'eau et le dioxygène avant de passer à celles du futur.Si on tire le O2 à partir de l'eau usée comme il a été supposé, c'est peut-être qu'il a été trouvé plus simple vu la proximité de la Terre de ne pas retraiter l'eau après usage ( ce qui avec l'ultrafiltration et l'osmose inverse ne serait pas impossible, mais qui produirait des déchets organiques non recyclables sans épuration biologique),mais de la considérer comme un moyen de stocker l'élément oxygène plus durable que sous forme de dioxygène liquide à basse température .En effet dans la molécule H2O,il y a en pourcentage massique en oxygène:100 x 16/18 =89 % Bien sûr il faut de l'énergie électrique pour l'électrolyse de l'eau qui doit être fourni par les panneaux solaires ...mais surtout pas par des piles à combustible ;) sinon on tourne en rond !
Quant au dihydrogène on ne peut pas s'en servir comme carburant sinon le comburant serait O2 et là encore on tournerait en rond...mais dans un voyage au long cours pourquoi ne pas fabriquer du méthane CH4 à partir du gaz carbonique produit: CO2 + H2= H2O + CO
puis en présence de catalyseurau chrome-nickel ,on élimine le monoxyde de carbone CO (vaut mieux!) et on produit CH4 par: CO + 3 H2 = CH4 + H2O
On récupère H2O que l'on peut électrolyser pour produire encore du dioxygène recyclé pour la respiration.
Finalement avec de l'eau comme source d'hydrogène et d'oxygène, des aliments comme source de carbone et des panneaux solaires pour l'énergie on peut avoir un peu de carburant et de comburant...certainement pas assez, mais çà peut toujours être un appoint.
Cordialement,
Giwa
Giwa- Donateur
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Petite synthèse des principaux flux de matières liés à la vie à bord (plusieurs éléments proviennent du "Reference Guide to the International Space Station" disponible gratuitement en pdf ici : http://ntrs.larc.nasa.gov/search.jsp?R=608767&id=1&qs=No%3D150%26Ne%3D2%26N%3D123 et que je vous recommande) :
flux entrants :
Transformation biologique humaine :
Transformation technique :
Flux sortants :
Bon, faudra que je me fende d'un petit schéma récapitulatif à l'occasion pour rendre ça plus clair !
Mais on constate que malgré des dispositifs de récupération bien rodés, tout n'est pas recyclé : le carbone arrive sous forme de nourriture et repart dans les cartouches de filtration et dans la m...atière fécale. L'hydrogène arrive dans l'eau et repart... dans l'espace !
A développer donc à l'avenir : des plantes pour que la photosynthèse transforme le carbone en matière assimilable, des bactéries qui bouffent les matières fécales et des moteurs ioniques à hydrogène pour assister le contrôle d'attitude et/où réhausser l'orbite (ou du moins ralentir la descente. Au boulot !
flux entrants :
- - Oxygène
- - Air (Azote et Oxygène)
- - Eau
- - Nourriture
Transformation biologique humaine :
- - absorbtion d'eau, de nourriture et d'Oxygène
- - rejets d'eau (humidité de la respiration, transpiration, urines), de matières non digérées/résidus du métabolisme et de CO2 (Respiration).
Transformation technique :
- - Elektron (module Svezda) et OGS Rack (module Destiny) utilisent de l'eau, rejettent de l'O2 (atmosphère de l'ISS) et de l'H2 (éliminé : Cf. flux sortants) ;
- - Condenseurs de l'humidité atmosphérique (CCA dans le module destiny, existe aussi dans Svezda) récupère l'H2O destinée à la consommation (toilette, boisson) et à la production d'O2 par électrolyse ;
- - Filtration des urines (WRS-2 dans Destiny, existe sûrement aussi côté russe) : produit de l'eau (usages : Cf ci-dessus) et des métabolites (urée, sels) qui rejoignent les déchets.
Flux sortants :
- - CO2 récupéré dans les dispositifs Vozdukh (Svezda), dans le CDRA (Destiny) et dans des cartouches d'hydroxyde de lithium (modules US). Quand les cartouches sont pleines, elles sont vraisemblablement éliminées via un Progress, comme les autres déchets ;
- - matières fécales et déchets métaboliques (j'ai pas beaucoup de doc là dessus mais à priori, elles doivent être éliminées en même temps que les autres déchets...) ;
- - H2 (balancé par dessus bord).
:suspect:
Bon, faudra que je me fende d'un petit schéma récapitulatif à l'occasion pour rendre ça plus clair !
Mais on constate que malgré des dispositifs de récupération bien rodés, tout n'est pas recyclé : le carbone arrive sous forme de nourriture et repart dans les cartouches de filtration et dans la m...atière fécale. L'hydrogène arrive dans l'eau et repart... dans l'espace !
A développer donc à l'avenir : des plantes pour que la photosynthèse transforme le carbone en matière assimilable, des bactéries qui bouffent les matières fécales et des moteurs ioniques à hydrogène pour assister le contrôle d'attitude et/où réhausser l'orbite (ou du moins ralentir la descente. Au boulot !
spacedreamer- Messages : 283
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spacedreamer a écrit:- matières fécales et déchets métaboliques (j'ai pas beaucoup de doc là dessus mais à priori, elles doivent être éliminées en même temps que les autres déchets...) ;
Oui, dans les Progress il me semble.
Schéma du support vie dans la partie US (le traitement dans la partie russe est similaire quand au résultat, les processus eux varient un peu):
Image tirée de l'excellent document cité par spacedreamer, que je recommande aussi.
Bonjour,Argyre a écrit:
http://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.gov/19940022934_1994022934.pdf
En tout cas, il y a plein d'autres travaux sur les LSS : voir par exemple :
http://www.astrobiology.com/support/celss.plan.html
De manière générale, le LSS sera d'autant plus un ECLSS (avec du bio pour le recyclage des eaux usées par exemple) que le voyage ou le séjour est long. Mais dans tous les cas, il y a toujours un contrôle possible avec des systèmes artificiels, car on ne maîtrise pas bien le biologique.
Cordialement,
Argyre
Admirables ces rapports de la NASA: la RECHERCHE, ce n'est pas que de la recherche fondamentale, mais aussi de la recherche technologique et il n' y a pas une catégorie de chercheurs qui doivent s'autoproclamer supérieure aux autres! Il faut observer et en déduire les lois de la Nature , mais aussi les maîtriser et l'Espace n'est pas qu'un laboratoire scientifique, mais aussi technologique.
Enfin vu la richesse de ces documents , on s'aperçoit qu'il y a encore du pain sur la planche pour les recherches concernant les recyclages en tout genre...et çà ,c'est bien la clef du développement durable dans l'Espace...mais aussi sur notre Terre.
Cordialement,
Giwa
Giwa- Donateur
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Bonjour,
Néanmoins, les besoins sont de l'ordre de 1kg par personne et par jour, soit en 1ère approximation 1 tonne d'O2 pour 3 personnes pendant 1 an, c'est à dire la conversion d'environ 1 tonne d'H2O sur cette période.
Or, je pense qu'il doit y avoir en permanence une dizaine de tonnes d'eau dans l'ISS.
Tout ça pour dire que l'H2 qui est éjecté dans l'espace ne représente à mon humble avis qu'une petite partie de l'H2 qui est présent dans l'eau au départ.
Cordialement,
Argyre
Ok, j'ai compris, dans l'ISS on utilise l'eau pour régénérer l'oxygène de l'air et on rejette dans ce cas l'H2 superflu.spacedreamer a écrit: L'hydrogène arrive dans l'eau et repart... dans l'espace !
Néanmoins, les besoins sont de l'ordre de 1kg par personne et par jour, soit en 1ère approximation 1 tonne d'O2 pour 3 personnes pendant 1 an, c'est à dire la conversion d'environ 1 tonne d'H2O sur cette période.
Or, je pense qu'il doit y avoir en permanence une dizaine de tonnes d'eau dans l'ISS.
Tout ça pour dire que l'H2 qui est éjecté dans l'espace ne représente à mon humble avis qu'une petite partie de l'H2 qui est présent dans l'eau au départ.
Cordialement,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Argyre a écrit:Bonjour,Ok, j'ai compris, dans l'ISS on utilise l'eau pour régénérer l'oxygène de l'air et on rejette dans ce cas l'H2 superflu.spacedreamer a écrit: L'hydrogène arrive dans l'eau et repart... dans l'espace !
Néanmoins, les besoins sont de l'ordre de 1kg par personne et par jour, soit en 1ère approximation 1 tonne d'O2 pour 3 personnes pendant 1 an, c'est à dire la conversion d'environ 1 tonne d'H2O sur cette période.
Or, je pense qu'il doit y avoir en permanence une dizaine de tonnes d'eau dans l'ISS.
Tout ça pour dire que l'H2 qui est éjecté dans l'espace ne représente à mon humble avis qu'une petite partie de l'H2 qui est présent dans l'eau au départ.
Cordialement,
Argyre
10 tonnes d'eau en permanence dans l'ISS, je suis septique cela en fait beaucoup quand même.. non??
Apolloman a écrit:Argyre a écrit:Bonjour,Ok, j'ai compris, dans l'ISS on utilise l'eau pour régénérer l'oxygène de l'air et on rejette dans ce cas l'H2 superflu.spacedreamer a écrit: L'hydrogène arrive dans l'eau et repart... dans l'espace !
Néanmoins, les besoins sont de l'ordre de 1kg par personne et par jour, soit en 1ère approximation 1 tonne d'O2 pour 3 personnes pendant 1 an, c'est à dire la conversion d'environ 1 tonne d'H2O sur cette période.
Or, je pense qu'il doit y avoir en permanence une dizaine de tonnes d'eau dans l'ISS.
Tout ça pour dire que l'H2 qui est éjecté dans l'espace ne représente à mon humble avis qu'une petite partie de l'H2 qui est présent dans l'eau au départ.
Cordialement,
Argyre
10 tonnes d'eau en permanence dans l'ISS, je suis septique cela en fait beaucoup quand même.. non??
Oui, c'est vrai. Disons alors plutôt 10 tonnes d'eau après resupply de la navette.
Mais je ne connais pas les chiffres exacts. Quelqu'un les a ?
A+,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Bonsoir,
Si le principe actuel d'extraction du dioxygène de l'eau par électrolyse convient assez bien à la station spatiale internationale en orbite basse qui peut être ravitaillée assez fréquemment en eau, il n'en ne sera plus de même au cours d'un voyage vers Mars et il serait intéressant de tester des méthodes d'extraction du dioxygène à partir du dioxyde de carbone même si elles sont plus difficiles à mettre en oeuvre: l'eau pourrait alors être presque totalement recyclée,d'où plusieurs tonnes d'eau en moins à emporter. Si pour des vastes bases lunaires ou martiennes permanentes, l'utitilisation de serres serait sans doute la meilleure solution ; dans un premier temps pour des raisons de compacité et de mise en oeuvre immédiate,il faudra peut-être recourir à des procédés chimiques. Il existe une multitudes de méthodes déjà envisagées par la NASA avec thermolyse, photolyse ,voire électrolyse.Même si pour l'ISS elles ne sont pas d'un intérêt primordial, pourquoi pas les essayer à bord.
Cordialement,
Giwa
Si le principe actuel d'extraction du dioxygène de l'eau par électrolyse convient assez bien à la station spatiale internationale en orbite basse qui peut être ravitaillée assez fréquemment en eau, il n'en ne sera plus de même au cours d'un voyage vers Mars et il serait intéressant de tester des méthodes d'extraction du dioxygène à partir du dioxyde de carbone même si elles sont plus difficiles à mettre en oeuvre: l'eau pourrait alors être presque totalement recyclée,d'où plusieurs tonnes d'eau en moins à emporter. Si pour des vastes bases lunaires ou martiennes permanentes, l'utitilisation de serres serait sans doute la meilleure solution ; dans un premier temps pour des raisons de compacité et de mise en oeuvre immédiate,il faudra peut-être recourir à des procédés chimiques. Il existe une multitudes de méthodes déjà envisagées par la NASA avec thermolyse, photolyse ,voire électrolyse.Même si pour l'ISS elles ne sont pas d'un intérêt primordial, pourquoi pas les essayer à bord.
Cordialement,
Giwa
Giwa- Donateur
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Ce document évoquait l'expérience Biosphère et semblait fonder bien des espoirs dessus. Entre temps, l'expérience a avorté...
D'autre part, ce document évoque bien aussi les difficultés à stabiliser les interactions entre les différents microorganismes nécessaires à la croissance des plantes qui pourraient recycler le CO2.
Tout celà n'empêche pas des missions de longues durées, la construction de serres sur des planètes, on peut toujours se reposer sur des systèmes artificiels, mais j'ai l'impression qu'on est encore assez loin de concevoir des écosystèmes "naturels" clos.
D'autre part, ce document évoque bien aussi les difficultés à stabiliser les interactions entre les différents microorganismes nécessaires à la croissance des plantes qui pourraient recycler le CO2.
Tout celà n'empêche pas des missions de longues durées, la construction de serres sur des planètes, on peut toujours se reposer sur des systèmes artificiels, mais j'ai l'impression qu'on est encore assez loin de concevoir des écosystèmes "naturels" clos.
lambda0- Messages : 4879
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Effectivement des écosystèmes seront très délicats à mettre au point: n'oublions que sur la Terre il a fallu des millions d'années pour par sélection Darwinienne obtenir un équilibre et encore très relatif et de plus l'expérience montre que plus les domaines écologiques sont restreints, plus ils sont à la merci de la moindre perturbation.lambda0 a écrit:Ce document évoquait l'expérience Biosphère et semblait fonder bien des espoirs dessus. Entre temps, l'expérience a avorté...
D'autre part, ce document évoque bien aussi les difficultés à stabiliser les interactions entre les différents microorganismes nécessaires à la croissance des plantes qui pourraient recycler le CO2.
Tout celà n'empêche pas des missions de longues durées, la construction de serres sur des planètes, on peut toujours se reposer sur des systèmes artificiels, mais j'ai l'impression qu'on est encore assez loin de concevoir des écosystèmes "naturels" clos.
Sur les premières bases lunaires ou martiennes il est presque certain qu’il sera impossible d’obtenir des cycles vitaux parfaits et des apports extérieurs (des ravitaillements extérieurs) et des purges seront nécessaires de temps à autre. L’objectif sera évidemment de les réduire progressivement et de tendre à la limite vers une totale autonomie. On peut d’ailleurs se poser la même question pour notre planète Terre : avons-nous des cycles vitaux parfait ?…Et l’effet de serre !
Pour débuter il semble qu’un cycle de l’eau artificiel utilisant la vaporisation à multiples effets sous pression réduite, avec le vide à proximité sur la Lune ou la pression très faible sur Mars, pourrait convenir ! Ce système serait plus facile d’entretien que l’ultrafiltration et l’osmose inverse par contre plus valables à cause de leur compacité pour des stations ou des vaisseaux spatiaux.
Un cycle du carbone sera plus difficile à mettre au point .On devra sans doute d’abord se contenter de récupérer l’oxygène par réduction du dioxyde de carbone par une réaction de Sabatier vers 700°C produisant de la vapeur d’eau et du méthane avec comme catalyseur du ruthénium:
CO2 + 4 H2 = CH4 +2 H2O suivi éventuellement d’une pyrolyse du méthane avec dépôt de carbone selon
CH4 =2 H2 + C si on ne souhaite pas utiliser du méthane comme carburant pour des voyages de retour .
Ou alors on pourra utiliser la réaction de Bosch avec des catalyseurs à base de fer qui conduit directement à un dépôt de carbone selon : CO2 + 2 H2 = 2 H2O + C
Mais où est le dioxygène dans tout çà ? Elémentaire mon cher W...;) ….c’est dans l’eau H2O qu’il suffit d’électrolyser selon : 2 H2O = 2H2 + O2…et tiens on récupère aussi du dihydrogène nécessaire initialement : la poule et l’œuf !
Bon ,un peu compliqué tout çà…mais la NASA a d’autres cartes dans ses mains comme une électrolyse directe de CO2 à chaud…pas évidant pour une molécule globalement apolaire…mais rien n’est impossible (ou presque )il suffit de trouver le catalyseur pour accélérer la réaction !
Et après que faire des déchets organiques :utiliser la voie biologique avec des microorganismes modifiés ou pas . Peu à peu un système hybride mi-chimique, mi-biologique se mettra en place et quand des serres avec des plantes seront installer , on tendra de plus en plus vers le « Bio » mais peut-être à base d’ OGM…quelle horreur !...POur le label Bio on pourra toujours aller se rhabiller...en scaphandre. Il vaudra mieux toutefois garder en réserve et comme bouée de secours les systèmes chimiques des débuts au cas où un vilain mutant débarque et sème la pagaille.
Cordialement,
Giwa
Giwa- Donateur
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Bonjour,
Par exemple, si on a un taux d'oxygène qui devient trop important à cause d'algues vertes qui se seraient multipliées plus que prévu, il doit être assez facile de réguler la chose en supprimant des algues vertes à l'aide d'outils de jardiniers ! On peut imaginer comme ça de multiples interventions humaines relativement simples pour réguler des populations animales ou végétales, qui sinon pourraient entraîner une divergence lente mais dramatique de l'écosystème, que ce soit au niveau de l'atmosphère, de l'équilibre végétal, animal ou du sol.
Biosphère 2 a été un échec, c'est vrai. Mais l'expérience a eu lieu assez haut dans l'hémisphère nord, avec donc une différence très forte entre l'été et l'hiver. Si elle avait eu lieu plus près de l'équateur, je pense qu'ils n'auraient pas eu le problème du manque d'O2, car les journées auraient été plus longues avec un soleil plus haut, et donc + de photosynthèse.
Par ailleurs, il y a eu quelques erreurs à ne pas reproduire, comme la constitution du sol qui a chimiquement réagi avec l'atmopshère.
Il n'est donc pas si évident que ça qu'on soit loin de pouvoir obtenir un écosystème qui s'autorégule. Je pense au contraire qu'on doit en être très proche, et ce, d'autant plus qu'on donne à l'humain des outils de régulation de technologie rudimentaire.
Cordialement,
Argyre
En fait, je pense que l'objectif n'est pas nécessairement de disposer d'un système naturel stable. L'objectif est de disposer d'un système naturel relativement stable, avec surtout la possibilité d'intervenir manuellement sur le système pour le corriger si nécessaire.lambda0 a écrit:D'autre part, ce document évoque bien aussi les difficultés à stabiliser les interactions entre les différents microorganismes nécessaires à la croissance des plantes qui pourraient recycler le CO2.
Tout celà n'empêche pas des missions de longues durées, la construction de serres sur des planètes, on peut toujours se reposer sur des systèmes artificiels, mais j'ai l'impression qu'on est encore assez loin de concevoir des écosystèmes "naturels" clos.
Par exemple, si on a un taux d'oxygène qui devient trop important à cause d'algues vertes qui se seraient multipliées plus que prévu, il doit être assez facile de réguler la chose en supprimant des algues vertes à l'aide d'outils de jardiniers ! On peut imaginer comme ça de multiples interventions humaines relativement simples pour réguler des populations animales ou végétales, qui sinon pourraient entraîner une divergence lente mais dramatique de l'écosystème, que ce soit au niveau de l'atmosphère, de l'équilibre végétal, animal ou du sol.
Biosphère 2 a été un échec, c'est vrai. Mais l'expérience a eu lieu assez haut dans l'hémisphère nord, avec donc une différence très forte entre l'été et l'hiver. Si elle avait eu lieu plus près de l'équateur, je pense qu'ils n'auraient pas eu le problème du manque d'O2, car les journées auraient été plus longues avec un soleil plus haut, et donc + de photosynthèse.
Par ailleurs, il y a eu quelques erreurs à ne pas reproduire, comme la constitution du sol qui a chimiquement réagi avec l'atmopshère.
Il n'est donc pas si évident que ça qu'on soit loin de pouvoir obtenir un écosystème qui s'autorégule. Je pense au contraire qu'on doit en être très proche, et ce, d'autant plus qu'on donne à l'humain des outils de régulation de technologie rudimentaire.
Cordialement,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Bonjour,Argyre a écrit:Bonjour,
En fait, je pense que l'objectif n'est pas nécessairement de disposer d'un système naturel stable. L'objectif est de disposer d'un système naturel relativement stable, avec surtout la possibilité d'intervenir manuellement sur le système pour le corriger si nécessaire.
Il n'est donc pas si évident que ça qu'on soit loin de pouvoir obtenir un écosystème qui s'autorégule. Je pense au contraire qu'on doit en être très proche, et ce, d'autant plus qu'on donne à l'humain des outils de régulation de technologie rudimentaire.
Cordialement,
Argyre
Effectivement, on ne doit pas faire abstraction de l'intervention humaine: nous pouvons faire parti intégrante de l'écosystème comme sur Terre d'ailleurs! Que deviendraient les bocages normands et les alpages sans la présence de l'Homme! D'ailleurs à la limite,cela serait absurde :un écosystème implanté sur un autre astre que la Terre n'a de finalité que par notre présence et même sur la Terre d'ailleurs , même si pour certains extrêmistes de GAIA cette position est anthropocentriste !
Donc il faudra cultiver cet écosystème et pourquoi se limiter à des techniques rudimentaires et ne pas aussi utiliser les technologies les plus modernes du goutte à goutte , de la culture hydroponique et de l'ensoleillement artificiel.
Finalement tout çà ne devrait pas être insurmontable
Cordialement,
Giwa
Giwa- Donateur
- Messages : 12848
Inscrit le : 15/04/2006
Age : 81
Localisation : Draguignan
Non, bien sûr, ce n'est pas insurmontable, et de toute façon, celà n'est pas vraiment un frein à la conquête spatiale.giwa a écrit:
Bonjour,
Effectivement, on ne doit pas faire abstraction de l'intervention humaine: nous pouvons faire parti intégrante de l'écosystème comme sur Terre d'ailleurs! Que deviendraient les bocages normands et les alpages sans la présence de l'Homme! D'ailleurs à la limite,cela serait absurde :un écosystème implanté sur un autre astre que la Terre n'a de finalité que par notre présence et même sur la Terre d'ailleurs , même si pour certains extrêmistes de GAIA cette position est anthropocentriste !
Donc il faudra cultiver cet écosystème et pourquoi se limiter à des techniques rudimentaires et ne pas aussi utiliser les technologies les plus modernes du goutte à goutte , de la culture hydroponique et de l'ensoleillement artificiel.
Finalement tout çà ne devrait pas être insurmontable
Cordialement,
Giwa
Cependant, dans une longue discussion sur l'éventualité d'une implantation durable sur une autre planète, l'idée qui a émergé est que l'équilibre d'un nouvel écosystème devait autant que possible reposer sur des technologies rudimentaires : plutôt les bocages normands que les hydroponiques.
Le recours massif à la technologie de pointe se justifie bien pendant les phases initiales d'exploration, mais devient assez douteux pour une implantation pérenne sur une autre planète : si on doit mettre des microprocesseurs, des capteurs sophistiqués partout, il suffit de penser à toute l'infrastructure industrielle qu'il faut derrière pour fabriquer ces composants.
Argyre : je ne tire pas de conclusion de faisabilité ou infaisabilité du fait que Biosphere 2 ait avorté, il faut analyser ce qui n'a pas marché, et on fera mieux la prochaine fois. De plus, j'ai dû dire ailleurs que ce n'était pas rédhibitoire : cette expérience a quand même marché sur une durée de l'ordre de celle d'un voyage de longue durée, et si une telle expérience avait été réalisée sur une planète comme Mars, le déficit en oxygène aurait pu être compensé par un apport extérieur, en extrayant de l'oxygène du sol ou de l'atmosphère, ce qui aurait laissé le temps aux occupants d'améliorer progressivement le système par retour d'expériences.
On peut donc argumenter que les résultats de cette expérience sont finalement assez encourageants.
A+
lambda0- Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
Bonjour,
Tout à fait d'accord, il faudra tendre progressivement vers les systèmes de "jardinage" les plus simples possibles à la suite d'un processus de maturation quasi darwinien et alors il y a de fortes chances que les serres sur Mars ne ressemblent que peu à celles de la Lune ou d’autres astres, les apports de l’environnement extérieur n’étant pas les mêmes.
D’autre part puisqu’à terme des colonies extraterrestres (mais humaines) deviendraient tout de même très dépendantes du bon fonctionnement de leurs plantations sous serre et que l’on n’est jamais à l’abri d’une fuite par manque d’étanchéité , d’ un dysfonctionnement de la climatisation voire d’une mutation néfaste , il faudra mieux avoir de multiples serres totalement séparées les unes des autres.
Cordialement,
Giwa
Tout à fait d'accord, il faudra tendre progressivement vers les systèmes de "jardinage" les plus simples possibles à la suite d'un processus de maturation quasi darwinien et alors il y a de fortes chances que les serres sur Mars ne ressemblent que peu à celles de la Lune ou d’autres astres, les apports de l’environnement extérieur n’étant pas les mêmes.
D’autre part puisqu’à terme des colonies extraterrestres (mais humaines) deviendraient tout de même très dépendantes du bon fonctionnement de leurs plantations sous serre et que l’on n’est jamais à l’abri d’une fuite par manque d’étanchéité , d’ un dysfonctionnement de la climatisation voire d’une mutation néfaste , il faudra mieux avoir de multiples serres totalement séparées les unes des autres.
Cordialement,
Giwa
Giwa- Donateur
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