[France] Opus - Mini-lanceur
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Opus est une compagnie française qui souhaite développer un lanceur suborbitale nommé Mesange et un mini-lanceur nommé Sterne capable de livrer 250 kg en LEO, ils sont situés à Bretigny-sur-Orge.
Entre 30 et 50 satellites sont utilisés en moyenne et par jour, pour qu'une personne puisse regarder la télévision, utiliser des applications de son Smartphone ou du GPS de sa voiture. « Il ne s'agit pas nécessairement de gros satellites tels que ceux de la taille du système européen Galileo, précise Safouane Benamer, ingénieur de 25 ans diplômé de l'IPSA (École d'ingénieurs aéronautique et spatiale de Paris), nombre d'entre eux sont de petits satellites. C'est un marché qui explose en ce moment. »
Fort de ce constat, il s'est associé avec son camarade d'études Timothée Gerlinger pour lancer il y a quatre ans leur start-up, baptisée « Opus Aerospace ». Installés avec leurs 25 collaborateurs à Brétigny-sur-Orge, ils mettent au point des lanceurs de petits satellites. De la forme d'une élégante fusée, leurs premiers produits s'appellent Mésange et Sterne. Leur valeur ajoutée ? Un poids léger ainsi que des procédés et un coût de fabrication réduits. Ils obtiennent ce résultat grâce à l'impression 3D, des logiciels derniers cri et des cartes électroniques qu'ils élaborent eux-mêmes. L'impression 3D « permet de réaliser des pièces complexes d'un seul bloc. Par exemple, un moteur de fusée qui nécessitait hier un assemblage de 1 000 petites pièces n'en exige que 3 aujourd'hui », explique Safouane Benamer.
Pour réinventer ces pièces du futur, il faut parfaitement maîtriser leur procédé de fabrication. L'apprentissage en école a eu son importance. Mais l'application industrielle nécessite des ajustements. « L'équipe et nous-mêmes sommes dans une démarche de formation permanente, que nous suivons en ligne, ou en réel, explique l'ingénieur. Pour trouver les bons formateurs, nous nous sommes appuyés sur notre premier incubateur d'entreprises IncubAlliance, à Saclay, et sur la communauté de La French Fab, mise en place par Bpifrance, qui met en lien les entreprises industrielles françaises. » Leurs interlocuteurs viennent d'organismes de haut vol, tels que le Centre national d'Études spatiales (CNES), le centre français de recherche aérospatiale (ONERA). Opus Aerospace multiplie également les contacts avec la Délégation générale de l'armement (DGA) et l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). « Nous travaillons sur des sujets sensibles, qui peuvent toucher des questions de défense », rappelle l'entrepreneur. « Nous devons penser également aux questions de cybersécurité et de propriété intellectuelle », ajoute-t-il
Pour les deux compères, La French Fab est aussi un carrefour de rencontres, où ils ont déniché des partenaires tels que le groupe Erpro, spécialisé dans les impressions 3D en matières métalliques et plastiques, ou encore Micronique, une PME fabricante de cartes électroniques de pointe. « Pour monter en compétence sur la manipulation des carburants gazeux et liquides, nous avons pu facilement échanger avec un interlocuteur d'Air Liquide, détaille Safouane Benamer, qui se réjouit de bénéficier également de l'orientation de Bpifrance pour les questions de propriété intellectuelle et de structuration administrative. Nous savons toujours à qui nous adresser. » En début d'année, les entrepreneurs partiront pour le centre spatial de Kourou, en Guyane. Ils assisteront au premier vol démonstratif de leur engin suborbital Mésange. Après plus de quatre ans de recherche et développement, son vol durera… trois minutes. Un petit pas pour le chronomètre. Un grand pas pour Opus Aerospace.
Entre 30 et 50 satellites sont utilisés en moyenne et par jour, pour qu'une personne puisse regarder la télévision, utiliser des applications de son Smartphone ou du GPS de sa voiture. « Il ne s'agit pas nécessairement de gros satellites tels que ceux de la taille du système européen Galileo, précise Safouane Benamer, ingénieur de 25 ans diplômé de l'IPSA (École d'ingénieurs aéronautique et spatiale de Paris), nombre d'entre eux sont de petits satellites. C'est un marché qui explose en ce moment. »
Fort de ce constat, il s'est associé avec son camarade d'études Timothée Gerlinger pour lancer il y a quatre ans leur start-up, baptisée « Opus Aerospace ». Installés avec leurs 25 collaborateurs à Brétigny-sur-Orge, ils mettent au point des lanceurs de petits satellites. De la forme d'une élégante fusée, leurs premiers produits s'appellent Mésange et Sterne. Leur valeur ajoutée ? Un poids léger ainsi que des procédés et un coût de fabrication réduits. Ils obtiennent ce résultat grâce à l'impression 3D, des logiciels derniers cri et des cartes électroniques qu'ils élaborent eux-mêmes. L'impression 3D « permet de réaliser des pièces complexes d'un seul bloc. Par exemple, un moteur de fusée qui nécessitait hier un assemblage de 1 000 petites pièces n'en exige que 3 aujourd'hui », explique Safouane Benamer.
Pour réinventer ces pièces du futur, il faut parfaitement maîtriser leur procédé de fabrication. L'apprentissage en école a eu son importance. Mais l'application industrielle nécessite des ajustements. « L'équipe et nous-mêmes sommes dans une démarche de formation permanente, que nous suivons en ligne, ou en réel, explique l'ingénieur. Pour trouver les bons formateurs, nous nous sommes appuyés sur notre premier incubateur d'entreprises IncubAlliance, à Saclay, et sur la communauté de La French Fab, mise en place par Bpifrance, qui met en lien les entreprises industrielles françaises. » Leurs interlocuteurs viennent d'organismes de haut vol, tels que le Centre national d'Études spatiales (CNES), le centre français de recherche aérospatiale (ONERA). Opus Aerospace multiplie également les contacts avec la Délégation générale de l'armement (DGA) et l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). « Nous travaillons sur des sujets sensibles, qui peuvent toucher des questions de défense », rappelle l'entrepreneur. « Nous devons penser également aux questions de cybersécurité et de propriété intellectuelle », ajoute-t-il
Pour les deux compères, La French Fab est aussi un carrefour de rencontres, où ils ont déniché des partenaires tels que le groupe Erpro, spécialisé dans les impressions 3D en matières métalliques et plastiques, ou encore Micronique, une PME fabricante de cartes électroniques de pointe. « Pour monter en compétence sur la manipulation des carburants gazeux et liquides, nous avons pu facilement échanger avec un interlocuteur d'Air Liquide, détaille Safouane Benamer, qui se réjouit de bénéficier également de l'orientation de Bpifrance pour les questions de propriété intellectuelle et de structuration administrative. Nous savons toujours à qui nous adresser. » En début d'année, les entrepreneurs partiront pour le centre spatial de Kourou, en Guyane. Ils assisteront au premier vol démonstratif de leur engin suborbital Mésange. Après plus de quatre ans de recherche et développement, son vol durera… trois minutes. Un petit pas pour le chronomètre. Un grand pas pour Opus Aerospace.
J-B- Messages : 1778
Inscrit le : 17/11/2020
Age : 32
Localisation : Besançon
Enthousiasmant de découvrir qu'Opus Aerospace se trouve non loin de chez moi et que j'ai pu apercevoir le bâtiment de la start-up en passant sur la route qui le longe. Il se trouve sur l'ancienne BA 217 qui accueillait à une époque le CEV de Brétigny (Essonne) que j'ai connu, transféré par la suite dans le Sud à Istres (Bouches-du-Rhône).
J'imagine la difficulté (+ le risque) de l'entreprise en partant quasiment de zéro d'un point de vue pratique et sans expérience préalable que celles possiblement aquises lors de stages d'écoles d'ingénieurs. Cependant, je pense que leurs nombreux partenariats (CNES, ESA, Safran , ...) doit les aider notablement.
Question sous-traitants, ils font appel à la PME Erpro Group pour l'impression 3D des moteurs. Disons, que de dépendre de trop nombreux sous-traitants peut constituer une faiblesse comme c'est le cas pour Arianespace (ArianeGroup) vs SpaceX.
Sur le site : https://www.opus-aerospace.com/ , malheureusement, ils donnent très peu d'info concernant le moteur "Elanion" (LOX/GPL) équipant le mini-lanceur orbital "Sterne". Est-il de leur conception propre (problème des brevets) ?
Aussi, intéressant d'apprendre que le banc d'essai du moteur "Torgos" de leur petit fusée suborbitale "Mesange" (quel joli nom !) se trouve sur le site de Brétigny. Est-ce que ce sera aussi le cas du moteur-fusée "Elanion" ? Question décibels (avec le CEV, c'était pas mal !), riverains, sécurité et autres : obtenir une autorisation doit être sacrément compliqué !
Les lancements auront lieu à Kourou. Est-ce qu'un jour ce sera imaginable de les effectuer en métropole (Landes, Languedoc-Roussillon) comme le britanniques le font bien (ou vont le faire) chez-eux ?
Côté charges utiles, ils ont des contacts avec la DGA, est-ce à dire qu'il devient en France impossible (ou incontournable) dans le domaine spatial d'avoir une activité indépendante, 100 % civile, c'est fort dommage ?
Sinon, bonne chance à cette jeune équipe ambitieuse dont l'activité me fait rêver (Ah ! Si j'était plus jeune et plus intelligent : ingénieur !). A l'occasion, je pense leurs faire une petite visite, si le site reçoit du public, car j'ai encore mille questions à leurs poser ...
J'imagine la difficulté (+ le risque) de l'entreprise en partant quasiment de zéro d'un point de vue pratique et sans expérience préalable que celles possiblement aquises lors de stages d'écoles d'ingénieurs. Cependant, je pense que leurs nombreux partenariats (CNES, ESA, Safran , ...) doit les aider notablement.
Question sous-traitants, ils font appel à la PME Erpro Group pour l'impression 3D des moteurs. Disons, que de dépendre de trop nombreux sous-traitants peut constituer une faiblesse comme c'est le cas pour Arianespace (ArianeGroup) vs SpaceX.
Sur le site : https://www.opus-aerospace.com/ , malheureusement, ils donnent très peu d'info concernant le moteur "Elanion" (LOX/GPL) équipant le mini-lanceur orbital "Sterne". Est-il de leur conception propre (problème des brevets) ?
Aussi, intéressant d'apprendre que le banc d'essai du moteur "Torgos" de leur petit fusée suborbitale "Mesange" (quel joli nom !) se trouve sur le site de Brétigny. Est-ce que ce sera aussi le cas du moteur-fusée "Elanion" ? Question décibels (avec le CEV, c'était pas mal !), riverains, sécurité et autres : obtenir une autorisation doit être sacrément compliqué !
Les lancements auront lieu à Kourou. Est-ce qu'un jour ce sera imaginable de les effectuer en métropole (Landes, Languedoc-Roussillon) comme le britanniques le font bien (ou vont le faire) chez-eux ?
Côté charges utiles, ils ont des contacts avec la DGA, est-ce à dire qu'il devient en France impossible (ou incontournable) dans le domaine spatial d'avoir une activité indépendante, 100 % civile, c'est fort dommage ?
Sinon, bonne chance à cette jeune équipe ambitieuse dont l'activité me fait rêver (Ah ! Si j'était plus jeune et plus intelligent : ingénieur !). A l'occasion, je pense leurs faire une petite visite, si le site reçoit du public, car j'ai encore mille questions à leurs poser ...
Dernière édition par Gasgano le Ven 19 Avr 2024 - 17:44, édité 1 fois
Gasgano- Messages : 2711
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Gasgano a écrit: ils donnent très peu d'info concernant le moteur "Elanion" (LOX/GPL) équipant le mini-lanceur orbitall "Sterne"
Ergols LOX et GPL ...
GPL c'est normalement le gaz de pétrole liquéfié* ? donc un mélange de différents alcanes (ou aussi alcènes ?)
ou bien c'est du méthane seul qu'ils utiliseront ?
* mélange d'hydrocarbures légers, stocké à l'état liquide et issu du raffinage du pétrole pour 40 % et de traitement du gaz naturel pour 60 %
montmein69- Donateur
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