Grail : une mission pour étudier le champ de gravité lunaire
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La NASA vient d'annoncer la sélection d'une mission dédiée à l'étude du champ de gravité de la Lune.
Cette mission sera lancée en 2011 et comprendra 2 vaisseaux jumeaux qui orbiteront autour de la Lune durant quelques mois.
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2007-145
Cette mission sera lancée en 2011 et comprendra 2 vaisseaux jumeaux qui orbiteront autour de la Lune durant quelques mois.
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2007-145
Invité- Invité
Diantre, ca va bouchonner sur la lune, avec tout ce monde. 8-)
zx- Messages : 2650
Inscrit le : 02/12/2005
Age : 63
Localisation : Loir et Cher
http://www.flashespace.com/html/dec07/12a_12.htm
12.12.07 | La NASA sélectionne la mission GRAIL | |
Cette mission vise à mieux connaître la Lune au travers d'une cartographie sans précédent de sa structure interne grâce à des mesures de gravité très précises. La mission doit également apporter son lot de réponses ou d'indices, sur l'histoire de la formation de la Lune et partant de là et de façon plus générale affiner nos connaissances sur la manière dont se sont formées la Terre et les autres planètes (rocheuses) du Système Solaire. GRAIL (Gravity Recovery and Interior Laboratory) GRAIL est une mission à 2 satellites (construits par Lockheed Martin Space Systems) qui seront lancés en même temps en 2011. Ils tourneront en formation autour de la Lune pendant plusieurs mois de façon à mesurer de façon très précise son champ gravitationnel. Outre son aspect scientifique, cette mission est vraisemblablement le précurseur à d'autres missions aux objectifs similaires autour d'autres planètes du Système Solaire. Mars en particulier. La partie technique s'appuiera sur celle de GRACE, une mission de gravimétrie terrestre développée conjointement par la NASA et la DLR qui tourne autour de la Terre depuis 2002 avec succès. Que ce soit autour de la Terre, de la Lune ou de Mars, la mesure des variations du champ de gravité terrestre équivaut aux mesures de variations de distance entre satellites. Cela signifie que la réussite de ce type de mission est conditionnée par le 'lien' entre les 2 satellites. Dans le cas de la mission Grace, ce lien se fait par micro-onde. | ||
Vue d'artiste des 2 satellites de la mission GRAIL Crédits NASA / JPL | ||
Le Programme Discovery Ce programme de la NASA permet aux scientifiques d'envisager toutes sortes de missions ou de moyens novateurs susceptibles d'approfondir nos connaissances du Système Solaire et/ou aptes à résoudre les énigmes qui résistent aux moyens d'investigation traditionnels comme les observatoires terrestres. Les missions qui s'inscrivent dans ce programme sont généralement peu coûteuses et mettent en œuvre des technologies nouvelles, voire innovantes de façon à répondre à des objectifs scientifiques ciblés. Aujourd'hui, dix missions s'inscrivent dans le programme Discovery. Mars Pathfinder, Near, Lunar Prospector, Stardust, Genesis et Deep Impact ont brillamment accompli leur tâche tandis que Messenger vole vers Mercure qu'elle atteindra en 2011 et Dawn fait de même vers 2 astéroïdes. Enfin Kepler et donc GRAIL sont en cours de développement. Un seul échec est à déplorer, celui de la sonde Contour qui n'a pas réussi à quitter l'orbite terrestre à la poursuite de la comète Encke. La mission Grace Lancés en mars 2002 depuis le cosmodrome de Plesetsk par une fusée Rockot, les satellites jumeaux Grace ont été baptisés Tom et Jerry. D'une durée de vie opérationnelle d'au moins 5 ans, ils volent en formation à une altitude moyenne de 485 km et sont séparés de 220 km. Cette mission est dédiée à la modélisation du champ de gravité et à la détection de ses variations grandes longueurs d'onde. Ce type de données peut être utilisé pour évaluer, par comparaison, l'augmentation ou la diminution des masses des glaces ou encore affiner nos connaissances sur la circulation des océans (les courants marins) qui influent fortement sur le temps et affectant le climat mondial. |
grysor- Messages : 3316
Inscrit le : 09/06/2006
Age : 52
Localisation : bretagne rennes
La mission doit également apporter son lot de réponses ou d'indices, sur l'histoire de la formation de la Lune et partant de là et de façon plus générale affiner nos connaissances sur la manière dont se sont formées la Terre et les autres planètes (rocheuses) du Système Solaire.
Ca ça revient souvent, à chaque mission en enttend ça :face:
ManouchKa- Messages : 1105
Inscrit le : 20/09/2006
Age : 47
Localisation : chez wam
Merci pour l'info. C'est très intéressant.
Fabien- Messages : 6865
Inscrit le : 23/09/2005
Age : 46
Localisation : Paris (75)
-> fusion des 2 sujets
Invité- Invité
Un autre article très intéressant sur le sujet:
L’Humanité se prépare à retourner sur la Lune, pour la coloniser ou pour préparer une future mission sur Mars. Pour cela, il importe de bien connaître son champ de gravité. Ce sera le but de la mission GRAIL.
Même si l’Homme a déserté la Lune depuis les missions Apollo, notre satellite a conservé tout son pouvoir de fascination. Plusieurs pays, s’étant dotés depuis d'une technologie spatiale suffisante, ont entamé une nouvelle course à la Lune. On a vu récemment les images de la mission japonaise Kaguya, et les Chinois ainsi que les Russes comptent bien eux aussi entrer dans la danse.
Les prochaines missions lunaires, si l’on veut bien établir une base permanente sur la Lune, nécessiteront une bonne connaissance du champ de gravité de la Lune. C’est pourquoi la Nasa vient de lancer un projet de 375 millions de dollars nommé Gravity Recovery and Interior Laboratory (GRAIL). Elle vient d’en confier la direction au MIT (Massachusetts Institute of Technology), et en particulier à son directeur du Department of Earth, Atmospheric and Planetary Sciences : le professeur Maria Zuber.
Normalement, deux petites sondes seront lancées en 2011. Elles viendront se placer en orbite autour de la Lune. Leurs positions respectives, et par rapport au sol lunaire, seront très précisément mesurées à l’aide du signal radio qu’elles enverront sur Terre. Il s’agit de la réutilisation d’une technologie déjà bien rodée avec la mission Grace, elle aussi dédiée à la gravimétrie.
En fonction du profil de la densité de la Lune, et donc de sa composition minéralogique, les orbites et les distances mutuelles des deux sondes seront très légèrement perturbées par rapport à ce que l’on attendrait d’une sphère parfaite et homogène. En résolvant ce qu’on appelle en géophysique un problème inverse, on avait déjà pu apprendre beaucoup de choses sur la structure de l’intérieur de la Terre. C’est la même stratégie qui sera mise en œuvre ici.
Des mesures du champ de gravité de notre satellite ont déjà été effectuées dans le passé et, jointes à d’autres données issues des missions lunaires, elles avaient permis de dresser un modèle de l’intérieur de la Lune. Mais il subsiste encore bien des incertitudes.
En particulier, on n’est pas certain de l’existence d’un cœur différencié, avec une graine, comme dans le cas de la Terre. Mieux comprendre la structure interne de la Lune, avec sa croûte et son manteau, nous renseignera aussi sur son histoire thermique. Le renseignement est d'importance pour valider l'hypothèse de la formation de la Lune par une collision de la Terre avec un corps céleste de la taille de Mars, baptisé Théia.
A terme, la même stratégie devrait être transposable sur Mars et les autres planètes du système solaire sans oublier deux des lunes de Jupiter, Io et Europe, cette dernière étant particulièrement intéressante avec son océan d’eau liquide dont on ignore toujours si la couche de glace le recouvrant est mince ou épaisse. Dans le cas de la Lune, la cartographie de son champ de gravitation devrait, en seulement trois mois, devenir mille fois plus précise que celle dont on dispose actuellement. Sa qualité sera même supérieure à la cartographie de la Terre.
GRAIL aura aussi un autre but : susciter des vocations. La première femme astronaute américaine, Sally Ride, devrait diriger un programme d’éducation pour des élèves du secondaire, en particulier les filles, basé sur cinq caméras qui équiperont les deux sondes. Les élèves pourront les contrôler eux-mêmes, dans une certaine mesure, afin d’observer des zones particulières de la surface de la Lune.
http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/astronomie/d/on-va-sonder-linterieur-de-la-lune_14048/
L’Humanité se prépare à retourner sur la Lune, pour la coloniser ou pour préparer une future mission sur Mars. Pour cela, il importe de bien connaître son champ de gravité. Ce sera le but de la mission GRAIL.
Même si l’Homme a déserté la Lune depuis les missions Apollo, notre satellite a conservé tout son pouvoir de fascination. Plusieurs pays, s’étant dotés depuis d'une technologie spatiale suffisante, ont entamé une nouvelle course à la Lune. On a vu récemment les images de la mission japonaise Kaguya, et les Chinois ainsi que les Russes comptent bien eux aussi entrer dans la danse.
Les prochaines missions lunaires, si l’on veut bien établir une base permanente sur la Lune, nécessiteront une bonne connaissance du champ de gravité de la Lune. C’est pourquoi la Nasa vient de lancer un projet de 375 millions de dollars nommé Gravity Recovery and Interior Laboratory (GRAIL). Elle vient d’en confier la direction au MIT (Massachusetts Institute of Technology), et en particulier à son directeur du Department of Earth, Atmospheric and Planetary Sciences : le professeur Maria Zuber.
Normalement, deux petites sondes seront lancées en 2011. Elles viendront se placer en orbite autour de la Lune. Leurs positions respectives, et par rapport au sol lunaire, seront très précisément mesurées à l’aide du signal radio qu’elles enverront sur Terre. Il s’agit de la réutilisation d’une technologie déjà bien rodée avec la mission Grace, elle aussi dédiée à la gravimétrie.
En fonction du profil de la densité de la Lune, et donc de sa composition minéralogique, les orbites et les distances mutuelles des deux sondes seront très légèrement perturbées par rapport à ce que l’on attendrait d’une sphère parfaite et homogène. En résolvant ce qu’on appelle en géophysique un problème inverse, on avait déjà pu apprendre beaucoup de choses sur la structure de l’intérieur de la Terre. C’est la même stratégie qui sera mise en œuvre ici.
Des mesures du champ de gravité de notre satellite ont déjà été effectuées dans le passé et, jointes à d’autres données issues des missions lunaires, elles avaient permis de dresser un modèle de l’intérieur de la Lune. Mais il subsiste encore bien des incertitudes.
En particulier, on n’est pas certain de l’existence d’un cœur différencié, avec une graine, comme dans le cas de la Terre. Mieux comprendre la structure interne de la Lune, avec sa croûte et son manteau, nous renseignera aussi sur son histoire thermique. Le renseignement est d'importance pour valider l'hypothèse de la formation de la Lune par une collision de la Terre avec un corps céleste de la taille de Mars, baptisé Théia.
A terme, la même stratégie devrait être transposable sur Mars et les autres planètes du système solaire sans oublier deux des lunes de Jupiter, Io et Europe, cette dernière étant particulièrement intéressante avec son océan d’eau liquide dont on ignore toujours si la couche de glace le recouvrant est mince ou épaisse. Dans le cas de la Lune, la cartographie de son champ de gravitation devrait, en seulement trois mois, devenir mille fois plus précise que celle dont on dispose actuellement. Sa qualité sera même supérieure à la cartographie de la Terre.
GRAIL aura aussi un autre but : susciter des vocations. La première femme astronaute américaine, Sally Ride, devrait diriger un programme d’éducation pour des élèves du secondaire, en particulier les filles, basé sur cinq caméras qui équiperont les deux sondes. Les élèves pourront les contrôler eux-mêmes, dans une certaine mesure, afin d’observer des zones particulières de la surface de la Lune.
http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/astronomie/d/on-va-sonder-linterieur-de-la-lune_14048/
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Age : 34
Localisation : québec/Québec
Site de la mission :
http://moon.mit.edu/
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Ripley- Messages : 1998
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