Triste réveillion pour Dan Tani

Dan Tani, actuellement à bord de la station, a envoyé un message à son épouse lors de l'EVA de mardi, lui souhaitant de joyeuses fêtes et s'excusant de ne pas pouvoir être là, comme c'était initialement prévu.
En effet, il devait rentrer sur terre avec la mission STS-122 aujourd'hui repoussée à janvier au plus tôt.

Et hier, alors que l'on fêtait la 52'000 orbite du premier module de la station, Zarya, il a apris par le centre de contrôle que sa mère, 90 ans, venait de succomber suite à un tragique accident de circulation.

Triste quand même... :(

Mon message n'a rien de choquant.
Vous faites trop de cinéma, je trouve :|

-> restons dans le sujet s'il vous plait, merci.

ManouchKa a écrit:Mon message n'a rien de choquant.
Vous faites trop de cinéma, je trouve :|

La mort de quelqu'un n'est jamais du cinéma.

Cinéma , c'est pour certains réaction vis à vis de mon message précédent, pas pour la morte de la dame.

ManouchKa a écrit:Cinéma , c'est pour certains réaction vis à vis de mon message précédent, pas pour la morte de la dame.

Vu ce qui a été dit (supprimé par la modération) c'est un peu normal que ça suscite des réactions. Bon c'était sans doute de l'humour noire mais ça peu en choquer certain donc il faut penser à cela.
Allez, on revient sur le sujet initial.

Voila un cas d'école.

Triste nouvelle pour l'astronaute D.Tani. Sa mère Rose est décédée et lui est en mission au long cours sur l'ISS dans le cadre d'Expedition-16.

Il n'est pourtant qu'à 350 km de sa maison, mais à 28000 km/h sa famille est inaccessible à moins d'abandonner la misssion ISS pour ses deux autres collègues.

Il se trouve isolé, en tout cas psychologiquement isolé. Certes par radio il peut s'entretenir avec sa famille, certes il doit être affectueusement soutenu par sa collègue Américaine et son collègue Russe qui font équipe avec lui, mais il n'en demeure pas moins vrai qu'il doit, seul, faire face à un deuil.

Retardé par les problèmes de la navette de la mission STS-122 il ne pourra pas revenir sur Terre avant qqs semaines.

C'est à mon avis la première fois qu'un tel cas se pose, et ce n'est rien à côté d'autres cas encore plus tristes qui ne manqueront pas de se produire pour des missions
plus lointaines.

Dans l'espace on entend pas crier, et j'ajoute que l'on est seul face aux sentiments les plus intimes.

Les robots n'ont pas ces états d'âmes... 

C'est moche surtout avec la distance et même si un astronaute est censé psychologiquement être "fort", il n'en vit pas moins un deuil, et celui-ci sera d'autant + difficile qu'il n'a pas pu revoir sa mère ni préparer les obsèques et y assister...

Ce type de situation ne manquera pas un jour de se reproduire. C'est donc un cas interessant à réfléchir au sein de la Nasa. Que se passera-t-il si par malheur une femme ou un enfant d'un astronaute sur ISS décède ? Comment gérer cela ? ramener l'astronaute qui sera anéanti par la perte mais aussi par l'impossibilité de se rendre à l'enterrement ? c'est à en devenir fou au point de pouvoir craindre une réaction irraisonné et dangereuse.
Voila effectivement un cas d'école.

Je sais qu'il y a des cas similaires avec les marins mais là à bord d'ISS il y a tout de même possibilité de retour en quelques heures. Mais il est clair que le programme serait fortement bouleversé par un tel retour.

C'est vraiment triste.

Je sais qu'il y a des cas similaires avec les marins mais là à bord d'ISS il y a tout de même possibilité de retour en quelques heures. Mais il est clair que le programme serait fortement bouleversé par un tel retour.

Dans un tel cas si l'on prenait la décision de ramener la personne cela oblige de rapatrier tout l'équipage je suppose?

maxime a écrit:C'est vraiment triste.
Dans un tel cas si l'on prenait la décision de ramener la personne cela oblige de rapatrier tout l'équipage je suppose?

absolument et c'est bien là le problème.
Actuellement avec un seul équipage cela reviendrait à abandonner ISS, avec tous les risques que cela comporte (panne, incendie, etc).
Avec un second équipage cela serait acceptable mais il est clair que ça bouleverserait l'organisation. Sans compter le cout.

Cela s'est déjà produit. Georgy Grechko a perdu son père quand il était à bord de Salyut 6..Mais personnes ne le lui a dit avant qu'il rentre....Il l'a mal pris. Depuis, on le dit même quand ils sont là-haut dans l'espace.

Triste nouvelle :(

Mustard a écrit:Actuellement avec un seul équipage cela reviendrait à abandonner ISS, avec tous les risques que cela comporte (panne, incendie, etc).
Avec un second équipage cela serait acceptable mais il est clair que ça bouleverserait l'organisation. Sans compter le cout.

En effet ce problème serait difficile à gérer si cela devait arriver, Ce sont les aléas du voyage dans l’espace malheureusement .Pour un voyage vers mars on devra s’attendre a tout ; du meilleur comme du pire.

J'espère que Youri lui racontrera les plus joyeux souvenirs de son mariage...

Néanmoins, je pense que la résistance psychologique due a la perte d'un proche loin de chez soi doit être prix en compte lors des sélection d'astronautes, bon, là, ce qui est plus terrible c'est qu'il devait rentré (ah, ces capteurs ECO :evil: ).

Triste histoire quand même :(

En tout cas j'ai une grande penser pour Dan et toute sa famille :(

Mon avis c'est que à bord ou sur terre qu'est-ce que cela change? L'éloignement physique n'est pas vraiment un problème sauf si la personne ne peut faire son deuil sans voir le corps du défunt. Mais compte-tenu des sommes en cause il est impensable de ramener l'astronaute à cette occasion.

patchfree a écrit:Mon avis c'est que à bord ou sur terre qu'est-ce que cela change? L'éloignement physique n'est pas vraiment un problème sauf si la personne ne peut faire son deuil sans voir le corps du défunt. Mais compte-tenu des sommes en cause il est impensable de ramener l'astronaute à cette occasion.

Evidement sans recul cela parait si simple mais imagine un astronaute, homme ou femme, de 30 ans a qui l'ont apprend que son conjoint et ses enfants sont morts dans un accident, et bien j'imagine facilement dans l'état de choc que cela peut amener. certains dans la détresse pouvant meme faire de grosse betise. Après tout on a bien eu une astronaute qui a pété un cable par amour et jalousie.
Bon là je donne un exemple extrème mais la mort d'un enfant c'est déja terrible mais ne pouvoir lui rendre hommage et lui dire au revoir aux obséque c'est très dur. meme si c'est spirituel ce doit etre culpabilisant de se sentir si loin.
Après la question pour la nasa est de savoir où est la limite de sécurité ou d'efficacité dans le travail d'un astronaute effondré de douleur

Je suis d'accord avec patchfree, comment font les marins?
Il faut suivre la personne avec plus d'attention pour voir si elle ne pète pas les plombs mais je pense que la question du retour immédiat ne se pose même pas...
Et je suis quelqu'un de très sensible donc j'envisage la lourdeur de la peine

je connais le cas pour les sous-mariniers, j' en ais un dans la famille, il est sur SNLE donc 70 jours en mer sans escale, l' armée donne les infos familliales que deux jours avant le retour sur terre, même pour les cas
de décès.

C'est une situation très douloureuse pour Dan à vivre, mais il n'a en aucune manière à culpabiliser: il ne pouvait prévoir et son retour précipité n'est pas viable pour la mission en cours. Il peut continuer à communiquer avec ses proches et souvent la proximité spirituelle compte plus que celle physique.

Bien que l'info soit parfois douloureuse comme ici, on peut continuer à rêver... allez donc voir cette info:
http://www.forum-conquete-spatiale.fr/russie-f9/transformer-les-infos-commencent-a-filtrer-t4763.htm

l'avenir sera passionant.

Et un petit salut à Tani dans ce moment difficile.

astroyoyo a écrit:l' armée donne les infos familliales que deux jours avant le retour sur terre, même pour les cas de décès.

Les astonautes US doivent préciser à la NASA avant de partir s'ils désirent être informés de suite ou seulement à leur retour dans ce genre de cas.
Mais (presque ?) tous choisissent l'information imédiate.

En tout cas, une fois le deuil passé, ça serait intèressant que Dan raconte son ressentis et ce qu'il pense pour l'avenir, pour d'autres qui subbiraient une perte pareille.

Une pensée aussi pour lui. Quand ma grand mère est partie, j'ai aussi un peu culpabilisé de pas avoir été la voir avant qu'elle parte. Je ne la voyais pas souvent. J'étais de garde en ambulance et je n'ai pas sû aller rejoindre mon grand-père quand le décès est survenu.

Le cas des marins et sous mariniers est différents je pense car en pleine mer ils ne doivent pas avoir trop de contacts avec les familles. Jepense que c'est surtout lors des escales qu'ils peuvent savoir ce qu'ils se passent chez eux. Et en pleine mer, loin des cotes de toute façon il n'y a pas vraiment de possibilité de revenir sur Terre.
Pour ISS c'est différent puisque le contact est quasi quotidien (vidéo et mails) et techniquement le retour immédiat est possible.

On a beau être entrainé, fort mentalement, quand on perd un enfant ou quelqu'un de très proche, on ne peut pas vraiment savoir comment on va le supporter. Surtout quand s'ajoute la culpabilité de ne pouvoir être présent pour l'inhumation.
En tout ca spour les spy de la NASA ou autres ce pourrait être un bon cas de réflexion et d'étude, car les longues missions futures pourraient rencontrer à nouveau cette situation.