On embauche des astronautes à l'esa :-)

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http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/02/13/l-europe-cherche-a-recruter-des-spationautes_1010596_3244.html#ens_id=1008857


A l'arrimage, lundi 11 février, du module Columbus à la Station spatiale internationale (ISS) succèdera celui, début mars, du cargo automatique ATV (Automated Transfer Vehicle), chargé de ravitailler la station en vivre, en matériel et en ergols de propulsion. "Ensuite, une fois le docking de l'ATV effectué, nous ouvrirons le recrutement d'au moins quatre nouveaux astronautes, dit Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA). Il n'en reste aujourd'hui que 8 en Europe, ce qui n'est pas suffisant." Le long processus complexe de recrutement s'achèvera après une conférence ministérielle, en novembre 2008.


"l'embauche" des spationautes ne se fait plus, en Europe, au niveau national. "Les corps nationaux ont été unifiés au sein du Corps des astronautes européens, l'EAC, explique son chef, l'ancien astronaute Michel Tognini. Et ce dans un souci de cohérence et d'homogénéité." Les responsables de l'ESA s'attendent à un afflux de candidature – "sans doute entre 20 000 et 40 000". Si cette estimation est exacte, le taux de réussite n'excèdera donc pas 0,02 %. Qui seront les élus ? Il y aura, d'abord, d'inévitables tractations politiques. Les pays qui contribuent le plus au budget de l'ESA – l'Allemagne, la France et l'Italie, en particulier – seront en situation de peser en faveur de leurs nationaux. Cela laisse peu de chances à un candidat britannique puisque le Royaume-Uni, second pays plus riche d'Europe, n'est que le sixième contributeur au budget spatial européen...

"Il n'y a pas un profil-type mais des profils-types", estime Michel Tognini. Nombre d'élus sont généralement pilotes de formation – civils ou militaires, à l'instar de Michel Tognini lui-même. Il arrive aussi, comme ce fut le cas de Jean-Jacques Favier, physicien au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), que de purs scientifiques soient retenus. Il avait été recruté en 1985 par le Centre national d'études spatiales (CNES), mais les profils atypiques ont généralement moins de chances de voler un jour, même une fois recrutés. "Arrivé à la Cité des étoiles [le centre d'entraînement des cosmonautes russes], on s'est rendu compte que je ne rentrais pas dans le Soyouz, raconte Jean-Jacques Favier, haut de 1 m 92. Je savais que si je voulais voler, ce ne pouvait être que dans la navette américaine." De retour à sa carrière d'origine, il part travailler comme chercheur, dans un laboratoire de la NASA. "J'ai appris que l'Agence cherchait des physiciens pour mener des expériences en apesanteur, j'ai postulé et j'ai été retenu." Il volera sur Columbia en 1996.

La condition physique est un critère déterminant. "Mais nous porterons, cette année, une attention particulière à la psychologie des candidats puisque ces derniers devront pouvoir effectuer des missions de 6 mois dans la station internationale, précise Michel Tognini. De plus, ceux qui seront recrutés seront susceptibles de faire partie du prochain programme lunaire." L'Europe prévoit, en effet, un retour de l'homme sur notre satellite avant une quinzaine d'années, en attendant la conquête de Mars qui ne se fera qu'à beaucoup plus long terme.

Des critères plus inattendus entrent en ligne de compte. Un candidat connaissant parfaitement l'histoire de la conquête spatiale aura un avantage. Un russophone aussi, car la pratique de la langue de Pouchkine est indispensable, comme celle de l'anglais. "Il faut donc une forte capacité d'apprentissage et une importante force de travail, pour apprendre également le fonctionnement des systèmes spatiaux américains et russes", prévient Michel Tognini. Une vie de famille réduite à sa plus simple expression est un atout... Les quatre à cinq années d'entraînement intensif obligeront les élus à des déplacements incessants et des séjours de plusieurs mois dans les différents centres d'entraînement. A Cologne, en Allemagne, bien sûr, mais aussi aux Etats-Unis, au Japon, en Russie et au Canada. Quant à ceux qui espèrent percevoir des émoluments mirobolants, ils seront déçus. "La rémunération des astronautes européens est calquée sur celle des fonctionnaires communautaire, confie Michel Tognini. Et n'a rien d'exceptionnel." Y a-t-il une vie pofessionnelle après la carrière spatiale ? D'abord, il est possible de voler jusqu'à 60 ans, voire plus. Ensuite, les anciens spationautes réussissent souvent leur reconversion. Dans l'industrie aéronautique, dans l'encadrement des nouveaux arrivants, pourquoi pas comme ministre! Aujourd'hui, Jean-Jacques Favier est directeur adjoint du CNES, chargé de la stratégie et de la prospective.
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Des astronautes, oui, mais pour quoi faire ? :|
jassifun
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zx a écrit:"Mais nous porterons, cette année, une attention particulière à la psychologie des candidats puisque ces derniers devront pouvoir effectuer des missions de 6 mois dans la station internationale, précise Michel Tognini. De plus, ceux qui seront recrutés seront susceptibles de faire partie du prochain programme lunaire." L'Europe prévoit, en effet, un retour de l'homme sur notre satellite avant une quinzaine d'années, en attendant la conquête de Mars qui ne se fera qu'à beaucoup plus long terme.

ça me semble assez clair... ;)
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Dirk De Winne

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Sarkozy :

Le rôle de l'Europe n'est certainement pas d'essayer de les [les Etats-Unis] imiter ni de dupliquer leurs efforts. Il est encore moins d'essayer de faire toute seule en 2010 ce qu'ils ont déjà fait dans les années 1960.
jassifun
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Perso, je ne trouve pas ça contradictoire. Rien n'empêche de collaborer avec d'autre pour aller sur la Lune ou Mars. Cela n'empêche pas non plus de déveloper un vaisseau européen qui pourrait servir à diverses missions, avec de la colaboration. De recevoir dans notre vaisseau d'autres nations pour un projet commun.

Bon, c'est vrai aussi que si on compte que sur sarko... On trouve surement surement des gens plus motivés.

Perso, je ne vois pas non plus l'interet pour l'europe d'aller sur la lune toute seule... Déjà que j'ai du mal à concevoir la Lune comme une étape obligée avant Mars.
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Dirk De Winne

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On ne coopère bien qu'entre égaux. Si on doit continuer à quémander des strapontins pour accéder à nos propres investissements, on va continuer à jeter de l'argent par les fenêtres an gardant nos belles manip' au frais en attendant que quelqu'un veuille bien les lancer.

Columbus était quasiment prêt à lancer il y a 5 ans. Il a 15 ans de retard sur le planning initial et il risque d'être détruit dans le Pacifique dans à peine 7 ans alors qu'il a été conçu (et vendu) pour au moins 10 ans d'activités.

Avant cela, on nous avait promis que la navette volerait 50 fois par an et qu'un vol sur 5 emporterait le Spacelab. Pour avoir le droit de le faire voler une seule fois, il nous a fallu en donner deux exemplaires à la NASA. Et après il fallait encore payer pour l'utiliser ! Au total : 22 missions en 15 ans, dont une pour l'ESA et deux pour l'Allemagne (qui a payé pour).

Si nous voulons pouvoir être traités dignement dans les coopérations à venir, il faut que nous disposions nous aussi d'un moyen de nous rendre sur place. Pas besoin d'une mini-navette ou de quelque autre projet papivore et budgétivore, une bête capsule suffira. "Et une fois en orbite basse, on est à mi-chemin de partout !"

Le but n'est pas d'égaler les Russes, les Américains et les Chinois por le simple plaisir de la compèt'. Le but c'est d'être là nous aussi pour participer.

Et au bout du compte, avec une approche par étape (ATV -> CaRV -> CRV -> CTV) c'est faisable sans se ruiner.

Ariane 5ECA est développée et stabilisée. L'ATV est développé et j'espère qu'il tiendra ses promesses. Des lignes budgétaires deviennent donc accessibles. Autant les attribuer à un projet qui motivera les équipes à ne pas s'en aller ailleurs avec leurs compétences et nous permettra de conserver l'expertise acquise avec l'ARD, Hermes et avant eux avec les corps de rentrée balistiques. Une expertise bien reconnue hors d'Europe, puisqu'Américains et Japonais viennent chez nous faire faire leurs éudes voire commander leurs pièces les plus complexes (comme le nez de feu-le-X-33).

Evidemment, si en Novembre c'est Allègre qui va à La Haye, c'est pas gagné. Fillon était autrefois un farouche partisan du spatial. C'est lui qui a la côte aujourd'hui. S'il est viré après les municipales c'est cuit. Sinon...
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0.02% de chances d'être pris... ça laisse une ouverture ! :P
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