Stratégies martiennes
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Henri a écrit:[mode grincheux = ON]ManouchKa a écrit:Vraiment, je ne comprends pas.
Si c'est une technologie prometteuse, alors pourquoi la NASA ne s'investit pas dedans :?: :scratch:Moi, je ne comprends que trop malheureusement. La technologie VASIMR est susceptible (à moyen terme) d'ouvrir la route d'une mission habitée vers Mars dans des conditions de sécurité raisonnables (raccourcissement de la durée du voyage = moins de risques d'accident et moins de radiations cosmiques) contrairement à la propulsion chimique ou nucléothermique. Or les décideurs politiques sont très content d'être dans la situation que toute mission habitée vers Mars soit rendue trop dangereuse pour les équipages avec les techno actuelles et qu'ils puissent se contenter de belles animations et infographies (et projets vites annulés) pour amuser la galerie...
:wall:
[mode grincheux = OFF]
Il n'y aurait pas de mission vers Mars parce qu'il y a trop de radiations si on y va en tout chimique ? Je ne crois pas avoir entendu un tel argument de la part de la NASA. La vraie raison est à mon avis toute autre. Les spécialistes de missions martiennes à la NASA ne sont tout simplement pas capables de définir une mission vers Mars qui soit suffisamment simple et robuste (et donc pas trop chère). La complexité n'est pas que dans la mission, elle est aussi dans la tête de certains penseurs ...
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Argyre
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Argyre et moi avons un objectif commun (l'exploration humaine de Mars) mais nous divergeons sur les modalités :
et les moyens :
À partir de là mon intérêt pour VASIMR s'explique facilement...
J'espère avoir résumé honnêtement les deux démarches qui sont débattues à ce sujet depuis pas mal de temps (espérant ne pas être trop HS, mais c'est difficile de parler de VASIMR sans parler de Mars)...
- missions longues vs missions courtes,
- établissement immédiat d'une base permanente vs constitution d'une base permanente après explorations courtes,
et les moyens :
- propulsion (semi-)traditionnelle vs propulsion avancée.
- fiabilité reposant sur la robustesse intrinsèque de l'architecture de la mission vs fiabilité reposant sur la diminution de la durée de transit.
À partir de là mon intérêt pour VASIMR s'explique facilement...
J'espère avoir résumé honnêtement les deux démarches qui sont débattues à ce sujet depuis pas mal de temps (espérant ne pas être trop HS, mais c'est difficile de parler de VASIMR sans parler de Mars)...
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Les fous ouvrent les voies qu'empruntent ensuite les sages. (Carlo Dossi)
Henri a écrit:[justify]Argyre et moi avons un objectif commun (l'exploration humaine de Mars) mais nous divergeons sur les modalités :
- missions longues vs missions courtes,
Tout est relatif. Pour toi, une mission courte, c'est 1 mois à la surface je suppose ? S'il s'agit de gagner 6 mois sur une durée totale de 3 ans grâce à VASIMR en restant plus d'1 an à la surface, effectivement, pour moi c'est une mission longue et c'est celle que je supporte (avec ou sans VASIMR, note le bien).
Henri a écrit:
- établissement immédiat d'une base permanente vs constitution d'une base permanente après explorations courtes,
Immédiat ? Je n'utiliserai pas ce terme, car ça voudrait dire que je préconise l'installation d'une base permanente dès le premier voyage, ce qui n'est pas le cas. Non, je pense que sur ce point, on est sur la même longueur d'onde. Constitution d'une base permanente après quelques voyages, tel est mon credo. Ou plutôt non, "base permanente" porte trop à confusion, car souvent les gens pensent aux bases antarctiques, ce qui n'est pas du tout l'idée que je défend. Je préfère "processus de colonisation", ce qui sousentend une base permanente, mais avec une autonomie maximale et un développement local.
Je ne suis pas contre la propulsion avec VASIMR (et les autres propulsions avancées), ce serait stupide de ma part. Je défend cependant l'idée qu'elle n'est pas un prérequis à une première mission habitée. Un des obstacles majeurs à la première mission martienne est la complexité des systèmes à mettre en oeuvre (et leur coût). Développer un VASIMR prendra du temps et de l'argent alors que, de mon propre avis, on peut y aller en tout chimique en peu de temps et à moindre frais. Je rappelle que la NASA envisageait d'aller vers la Lune avant d'aller sur Mars, pour tester les technologies. Maintenant, il est question d'aller vers un astéroïde ou de rester en orbite autour de Mars pour les premières missions. Dans cette même logique qui consiste à progresser par étapes, pourquoi vouloir développer un nouveau système de propulsion si on peut faire plus simple pour la première mission ? Ensuite, oui, une fois qu'on aura posé le pied sur Mars et qu'on voudra envoyer beaucoup plus d'hommes et de matériel, on pourra très logiquement développer le VASIMR.Henri a écrit:
et les moyens :
- propulsion (semi-)traditionnelle vs propulsion avancée.
Là encore, je pense que notre point de vue n'est pas si éloigné. La robustesse, tout le monde la souhaite et une meilleure ISP aussi. La question n'est pas de choisir l'un ou l'autre, mais de définir la stratégie de développement qui va nous faire utiliser certaines technologies dans un certain ordre pour que le succès soit au rendez-vous le plus rapidement possible.Henri a écrit:
- fiabilité reposant sur la robustesse intrinsèque de l'architecture de la mission vs fiabilité reposant sur la diminution de la durée de transit.
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Argyre
Argyre- Messages : 3397
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tout bien considéré, un séjour sur place de près d'un an nécessite des infrastructures très proches de celles d'une base permanente... Et d'ailleurs, l'ISS qui est une base permanente en orbite ne permet même pas encore de séjour en totale autonomie d'une telle durée.Argyre a écrit:....
Immédiat ? Je n'utiliserai pas ce terme, car ça voudrait dire que je préconise l'installation d'une base permanente dès le premier voyage, ce qui n'est pas le cas. Non, je pense que sur ce point, on est sur la même longueur d'onde. Constitution d'une base permanente après quelques voyages, tel est mon credo.
On est d'accord mais dans ce cas, commençons par construire une base autonome sans habitants puis l'apport de colons apportera suffisamment de problèmes supplémentaires pour que leur présence permanente apporte un plus (i.e. pour la maintenance ou le soutien aux opérations non automatisables).Argyre a écrit:Ou plutôt non, "base permanente" porte trop à confusion, car souvent les gens pensent aux bases antarctiques, ce qui n'est pas du tout l'idée que je défend. Je préfère "processus de colonisation", ce qui sousentend une base permanente, mais avec une autonomie maximale et un développement local.
Comme beaucoup de nouvelles technologies (e.g. robonaute), l'amélioration de la propulsion n'est pas un pré-requis mais il devrait bien faciliter la tache et surtout éviter le syndrome Apollo du "3 p'tits tours et puis s'en vont" => une présence sinon permanente dans un premier temps, du moins fréquente, nécessite immanquablement des temps de trajets raccourcis du même ordre que ce que pouvaient faire les premiers explorateurs de l'antarctique justement. C'est là que l'analogie se situe: l'environnement martien étant au moins aussi hostile et psychologiquement oppressant qu'une planète désertique lointaine d'où on ne peut même pas apercevoir son chez soi à l'œil nu (chose qui réconforte chaque jour les astronautes en séjour de longue durée sur l'ISS).Argyre a écrit:
Je ne suis pas contre la propulsion avec VASIMR (et les autres propulsions avancées), ce serait stupide de ma part. Je défend cependant l'idée qu'elle n'est pas un prérequis à une première mission habitée. Un des obstacles majeurs à la première mission martienne est la complexité des systèmes à mettre en oeuvre (et leur coût). Développer un VASIMR prendra du temps et de l'argent alors que, de mon propre avis, on peut y aller en tout chimique en peu de temps et à moindre frais. Je rappelle que la NASA envisageait d'aller vers la Lune avant d'aller sur Mars, pour tester les technologies. Maintenant, il est question d'aller vers un astéroïde ou de rester en orbite autour de Mars pour les premières missions. Dans cette même logique qui consiste à progresser par étapes, pourquoi vouloir développer un nouveau système de propulsion si on peut faire plus simple pour la première mission ? Ensuite, oui, une fois qu'on aura posé le pied sur Mars et qu'on voudra envoyer beaucoup plus d'hommes et de matériel, on pourra très logiquement développer le VASIMR.
Peut-etre qu'Henri faisait référence au lien directe qui existe entre la probabilité de panne catastrophique et le temps de risque lié à la durée du trajet ainsi qu'entre la complexité d'une architecture tolérante aux pannes et sa robustesse à long terme ?Argyre a écrit:Là encore, je pense que notre point de vue n'est pas si éloigné. La robustesse, tout le monde la souhaite et une meilleure ISP aussi. La question n'est pas de choisir l'un ou l'autre, mais de définir la stratégie de développement qui va nous faire utiliser certaines technologies dans un certain ordre pour que le succès soit au rendez-vous le plus rapidement possible.Henri a écrit:
- fiabilité reposant sur la robustesse intrinsèque de l'architecture de la mission vs fiabilité reposant sur la diminution de la durée de transit.
A mon sens, l'élément sous-entendu, ce sont les radiations. VASIMR permet certes d'aller plus vite, ce qui est toujours bon à prendre, mais surtout de réduire le temps d'exposition aux radiations.
Si les radiations sont considérées comme un danger mortel, alors des systèmes avançés style VASIMR sont indispensables pour aller plus loin que la lune. Si elles ne sont considérées que comme une vague nuisance, alors on peut y aller sans. Quitte à les développer plus tard pour optimiser la colonisation.
Et j'ai l'impression que c'est une position idéologique, des deux cotés. Je ne parle pas des posteurs de ce forum, je parle de Bolden(pessimiste) et de Zubrin(optimiste). Je n'ai pas la réponse, à mon grand regret.
Sinon, l'idée de Kostya de poser la bas d'abord, en plusieurs morceaux si nécéssaire, avant d'envoyer les premiers humains, me plait beaucoup. Juste : est-on capable de se poser avec cette précision-là? Je n'ai pas la réponse non plus.
Si les radiations sont considérées comme un danger mortel, alors des systèmes avançés style VASIMR sont indispensables pour aller plus loin que la lune. Si elles ne sont considérées que comme une vague nuisance, alors on peut y aller sans. Quitte à les développer plus tard pour optimiser la colonisation.
Et j'ai l'impression que c'est une position idéologique, des deux cotés. Je ne parle pas des posteurs de ce forum, je parle de Bolden(pessimiste) et de Zubrin(optimiste). Je n'ai pas la réponse, à mon grand regret.
Sinon, l'idée de Kostya de poser la bas d'abord, en plusieurs morceaux si nécéssaire, avant d'envoyer les premiers humains, me plait beaucoup. Juste : est-on capable de se poser avec cette précision-là? Je n'ai pas la réponse non plus.
el_slapper- Messages : 507
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Localisation : damned, je suis localisé
un séjour sur Mars de courte durée ne me satisfait pas sur le plan médico-physiologique:
- exposer l'équipage aux risques radiatifs élevés pendant un long voyage pour les laisser relativement protégés par la planète et l'environnement créé pendant seulement 1 mois n'est pas cohérent
- il faudra un temps de réadaptation à la surface même si la gravité n'est que d'1/3 de la Terre
- un séjour prolongé (3 mois??) permettrait une récupération partielle des effets néfastes de l'absence de gravité avant de repartir en Og pour 6 ou 9 mois
- exposer l'équipage aux risques radiatifs élevés pendant un long voyage pour les laisser relativement protégés par la planète et l'environnement créé pendant seulement 1 mois n'est pas cohérent
- il faudra un temps de réadaptation à la surface même si la gravité n'est que d'1/3 de la Terre
- un séjour prolongé (3 mois??) permettrait une récupération partielle des effets néfastes de l'absence de gravité avant de repartir en Og pour 6 ou 9 mois
dominique M.- Messages : 1863
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Kostya a écrit:On est d'accord mais dans ce cas, commençons par construire une base autonome sans habitants puis l'apport de colons apportera suffisamment de problèmes supplémentaires pour que leur présence permanente apporte un plus (i.e. pour la maintenance ou le soutien aux opérations non automatisables).Argyre a écrit:Ou plutôt non, "base permanente" porte trop à confusion, car souvent les gens pensent aux bases antarctiques, ce qui n'est pas du tout l'idée que je défend. Je préfère "processus de colonisation", ce qui sousentend une base permanente, mais avec une autonomie maximale et un développement local.
Je ne comprends pas très bien le concept. Une base tout robotique ? Sur Terre, on ne sait pas faire des usines tout robotique, on ne sait pas non plus construire une maison uniquement avec des robots. Rien que pour taper sur un clou avec un marteau, je pense qu'il faudrait plusieurs années de développement pour construire le robot qui le fait avec une efficacité acceptable sans trop de contrainte de positionnement (mais quelques unes quand même !). Néanmoins, comme je dis toujours, il existe déjà des machines très perfectionnées qui le font très bien et qui ne nécessitent aucun frais de R&D, ce sont des êtres humains. Alors pourquoi se priver de cette technologie ?
De plus, la façon que tu as de présenter le problème présuppose que l'être humain n'est qu'un accessoire encombrant dont il faudrait se passer si on le pouvait. Mais même si on pouvait faire du 100% robotique (ce qui n'est pas le cas, mais admettons), j'y serais encore et toujours opposé. A mon sens, il s'agit d'une aventure humaine, pas d'une aventure technologique. Combien de personnes au monde connaissent l'exploit de Neil Armstrong ? Et combien connaissent l'exploit du Lunokhod ? Ou de Huygens qui a atterri sur Titan ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi, tiens, c'est vrai, pourquoi ? :D
Salute,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Merci à vous pour tous ces commentaires
Deux questions d’un forumeur lambda :
1) Où sont les recherches concernant les moyens pour se protéger contre les radiations?
2) Où sont les recherches pour créer une gravitation artificielle ?
Merci, pour vos éventuels éclairages :?:
Deux questions d’un forumeur lambda :
1) Où sont les recherches concernant les moyens pour se protéger contre les radiations?
2) Où sont les recherches pour créer une gravitation artificielle ?
Merci, pour vos éventuels éclairages :?:
Firnas2- Messages : 2415
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Localisation : Tunisie
Kostya a écrit: ... une présence sinon permanente dans un premier temps, du moins fréquente, nécessite immanquablement des temps de trajets raccourcis du même ordre que ce que pouvaient faire les premiers explorateurs de l'antarctique justement.
Ce qui guide la conduite, ce sont avant tout les besoins pour la survie. Les contraintes, l'homme compose avec.
Pour illustrer mon propos, je pense d'ailleurs que même si on avait un VASIMR, son apport le plus important serait dans l'augmentation de la charge utile qu'on pourrait envoyer vers Mars, pas dans la minimisation des temps de trajet.
A+,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Firnas2 a écrit:Merci à vous pour tous ces commentaires
Deux questions d’un forumeur lambda :
1) Où sont les recherches concernant les moyens pour se protéger contre les radiations?
2) Où sont les recherches pour créer une gravitation artificielle ?
Merci, pour vos éventuels éclairages :?:
Pour le problème de la microgavité, la centrifugeuse :
http://www.medes.fr/home_fr/recherche_clinique/la_clinique_spatiale/les-equipements/la_centrifugeuse.html
A+,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Argyre a écrit:Kostya a écrit:On est d'accord mais dans ce cas, commençons par construire une base autonome sans habitants puis l'apport de colons apportera suffisamment de problèmes supplémentaires pour que leur présence permanente apporte un plus (i.e. pour la maintenance ou le soutien aux opérations non automatisables).Argyre a écrit:Ou plutôt non, "base permanente" porte trop à confusion, car souvent les gens pensent aux bases antarctiques, ce qui n'est pas du tout l'idée que je défend. Je préfère "processus de colonisation", ce qui sousentend une base permanente, mais avec une autonomie maximale et un développement local.
Je ne comprends pas très bien le concept. (.../...)
Salute,
Argyre
Moi, ce que je comprends, c'est "déposer en avance de phase ce dont les explorateurs auront besoin". Pour une arrivée en 2028; on envoie la serre en 2020, les véhicules en 2022, le materiel de construction en 2024, l'habitat en 2026, et les explorateurs ont déjà tout ce sont ils ont besoin sur place, avant même de partir. Pas seulement le carburant, dans l'hypothèse probable d'un ISRU, mais aussi un tas de matos qu'ils ne pourront pas emmener avec eux. VASIMR ou pas, c'est le meilleur moyen de s'assurer que les explorateurs ne manqueront de rien.
el_slapper- Messages : 507
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Localisation : damned, je suis localisé
Firnas2 a écrit:....1) Où sont les recherches concernant les moyens pour se protéger contre les radiations?
...........Merci, pour vos éventuels éclairages :?:
comme écrivait Hubert Reeves: "Patience dans l'Azur" ;) ;) ;)
dominique M.- Messages : 1863
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el_slapper a écrit:Argyre a écrit:Kostya a écrit:On est d'accord mais dans ce cas, commençons par construire une base autonome sans habitants puis l'apport de colons apportera suffisamment de problèmes supplémentaires pour que leur présence permanente apporte un plus (i.e. pour la maintenance ou le soutien aux opérations non automatisables).Argyre a écrit:Ou plutôt non, "base permanente" porte trop à confusion, car souvent les gens pensent aux bases antarctiques, ce qui n'est pas du tout l'idée que je défend. Je préfère "processus de colonisation", ce qui sousentend une base permanente, mais avec une autonomie maximale et un développement local.
Je ne comprends pas très bien le concept. (.../...)
Salute,
Argyre
Moi, ce que je comprends, c'est "déposer en avance de phase ce dont les explorateurs auront besoin". Pour une arrivée en 2028; on envoie la serre en 2020, les véhicules en 2022, le materiel de construction en 2024, l'habitat en 2026, et les explorateurs ont déjà tout ce sont ils ont besoin sur place, avant même de partir. Pas seulement le carburant, dans l'hypothèse probable d'un ISRU, mais aussi un tas de matos qu'ils ne pourront pas emmener avec eux. VASIMR ou pas, c'est le meilleur moyen de s'assurer que les explorateurs ne manqueront de rien.
Ok, je comprends mieux. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas tout envoyer au moment où ils partent ? Ainsi, ils n'auront pas du matériel qui a subi pendant quelques années les affres du climat martien. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un problème de logistique, donc si pour une raison ou pour une autre on ne peut pas envoyer un trop grand nombre de fusées à la fois, oui, on peut tout à fait répartir ces envois sur plusieurs années. On peut aussi décider d'une ou plusieurs missions préliminaires A/R avec peu d'astronautes qui auraient pour seul travail de construire et déployer les installations les plus importantes de la base. Ainsi, comme le proposait Kostya, on aurait la base prête avant que les premiers colons n'arrivent.
(Au lieu de travailler à construire la base, ils pourront se payer des vacances dès leur arrivée, génial !) :D
Amicalement,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Houla, j'ai suscité involontairement tout un fil de discussion...
Sinon, par mission courte je parlais du round-trip complet en opposition Mars-Terre, ayant la faiblesse de penser que VASIMR permettrait -couplé à un générateur électronucléaire de puissance massique suffisante- d'abréger les durées de transit aux alentours de 90 à 100 jours chacun avec un séjour court et une durée totale de mission de l'ordre de 7 mois, ce qui reste dans les clous des durées de missions spatiales les + longues actuellement expérimentées.
http://minilien.fr/a0lrly (vidéo)
Sinon, par mission courte je parlais du round-trip complet en opposition Mars-Terre, ayant la faiblesse de penser que VASIMR permettrait -couplé à un générateur électronucléaire de puissance massique suffisante- d'abréger les durées de transit aux alentours de 90 à 100 jours chacun avec un séjour court et une durée totale de mission de l'ordre de 7 mois, ce qui reste dans les clous des durées de missions spatiales les + longues actuellement expérimentées.
http://minilien.fr/a0lrly (vidéo)
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C'est un peu ça sauf qu'il serait dangereux d'envoyer qui que ce soit en mission longue durée (et même avec VASIMR, il s'agit bien d'une mission longue durée au regard de ce qu'on sait faire aujourd'hui) avant de s'assurer que la production locale d'eau (et son recyclage) et d'oxygène fonctionne. Et ça, cela peut se faire à distance (on sait bien contrôler les minis labos d'analyse envoyés à bord des sondes et des rovers alors une unité de production elle-même basée sur des ressources locales, ça doit pas être plus difficile). Si on a peur de l'effet de l'environnement martien sur ces matériels alors autant ne rien envoyer car de toute façon, la survie des astronautes sur place dépendra exclusivement de ce matériel qu'il soit envoyé avant ou amené par leur soin.Argyre a écrit:...
Ok, je comprends mieux. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas tout envoyer au moment où ils partent ? Ainsi, ils n'auront pas du matériel qui a subi pendant quelques années les affres du climat martien. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un problème de logistique, donc si pour une raison ou pour une autre on ne peut pas envoyer un trop grand nombre de fusées à la fois, oui, on peut tout à fait répartir ces envois sur plusieurs années. On peut aussi décider d'une ou plusieurs missions préliminaires A/R avec peu d'astronautes qui auraient pour seul travail de construire et déployer les installations les plus importantes de la base. Ainsi, comme le proposait Kostya, on aurait la base prête avant que les premiers colons n'arrivent.
(Au lieu de travailler à construire la base, ils pourront se payer des vacances dès leur arrivée, génial !) :D
Amicalement,
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et pourquoi pas justement envoyer dans des délais compatibles tous les équipements nécessaires à la survie de l'Homme en précurseur, les laisser sous cocons à l'abri des rayonnements nocifs ou autres intempéries, les zones d'attérissage (ou amarçage) étant judisieument choisies prés de tunnel de lave pouvant ultérieurement devenir des abris
alors arrivent les Hommes, qui mettre en oeuvre ces équipements et vont les placer justement à l'abri (pérennité) dans ces fameuses grottes
bref ceci est un scénario
réaliste?????? :scratch:
alors arrivent les Hommes, qui mettre en oeuvre ces équipements et vont les placer justement à l'abri (pérennité) dans ces fameuses grottes
bref ceci est un scénario
réaliste?????? :scratch:
tatiana13- Messages : 6102
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tatiana13 a écrit:et pourquoi pas justement envoyer dans des délais compatibles tous les équipements nécessaires à la survie de l'Homme en précurseur, les laisser sous cocons à l'abri des rayonnements nocifs ou autres intempéries, les zones d'attérissage (ou amarçage) étant judisieument choisies prés de tunnel de lave pouvant ultérieurement devenir des abris
alors arrivent les Hommes, qui mettre en oeuvre ces équipements et vont les placer justement à l'abri (pérennité) dans ces fameuses grottes
bref ceci est un scénario
réaliste?????? :scratch:
D'ou ma question : sait-on atterir avec précision sur Mars? Si oui, il n'y a plus qu'à trouver un lieu adequat, et en voiture simone! Sinon, on peut oublier. Il y aura des tonnes et des tonnes de matériel, et si il faut les trimballer sur 10 ou 20 bornes, ça posera de GROS problèmes.
el_slapper- Messages : 507
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Localisation : damned, je suis localisé
Pas encore de manière totalement autonome mais le projet ESA d'alunisseur automatique http://www.forum-conquete-spatiale.fr/europe-f10/esa-rfi-pour-un-projet-d-atterrisseur-lunaire-t7508-75.htm devrait être un grand pas dans ce sens.el_slapper a écrit:....
D'ou ma question : sait-on atterir avec précision sur Mars? ...
el_slapper a écrit:D'ou ma question : sait-on atterir avec précision sur Mars?
Les ellipses d'incertitude sur la zone d'atterrissage des rovers martiens (Spirit par exemple) couvrent plusieurs centaines de kilomètres carrés (80x12 sur Wikipedia). C'est beaucoup trop.
En général, la descente est ballistique. Les incertitudes proviennent donc du manque de précision concernant la position de départ et de l'approximation du modèle atmosphérique qui détermine le coefficient de freinage. Toutefois, c'est une question de moyens. Si on se donne les moyens pour une correction de trajectoire pendant la descente, on peut atterrir où on veut avec précision. Mais cela pose de nombreux problèmes, car il faudrait manoeuvrer alors que le bouclier thermique est encore attaché au vaisseau.
Autre idée : faire atterrir un gros véhicule porteur qui sera capable de rouler jusqu'à l'emplacement désiré.
A+,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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Localisation : sud-ouest
personnellement ma question serait plutôt quelle est la réalité du danger des radiations cosmiques lors des transit terre mars;
parce que tous le monde en parle, en parle ..... comme si un voyage vers mars avec les technos actuel était équivalent a
[mode humour on ] passer 6 mois a coté du cœur du réacteur de Tchernobyl le lendemain de l'explosion :affraid: [mode humour off / mode sérieux on ]
reste que l'avantage de pouvoir allé sur mars en 39 Jours au lieux de 180 jours est évident le tout c'est de savoir si on a la source d'énergie
capable d'alimenter le système de propulsion de manière efficace
un vaisseau composer de
............................................300 tonnes de panneaux solaires et 30 KM X 30 KM :eeks:
...............................................10 tonnes de VASIMIR
.................................................3 tonnes de module vie
sa ma pas l'air très efficace ;) ( a quel cout de lancement en LEO ) mais je ne suis pas un expert en astronautique
parce que tous le monde en parle, en parle ..... comme si un voyage vers mars avec les technos actuel était équivalent a
[mode humour on ] passer 6 mois a coté du cœur du réacteur de Tchernobyl le lendemain de l'explosion :affraid: [mode humour off / mode sérieux on ]
reste que l'avantage de pouvoir allé sur mars en 39 Jours au lieux de 180 jours est évident le tout c'est de savoir si on a la source d'énergie
capable d'alimenter le système de propulsion de manière efficace
un vaisseau composer de
............................................300 tonnes de panneaux solaires et 30 KM X 30 KM :eeks:
...............................................10 tonnes de VASIMIR
.................................................3 tonnes de module vie
sa ma pas l'air très efficace ;) ( a quel cout de lancement en LEO ) mais je ne suis pas un expert en astronautique
peronik- Messages : 640
Inscrit le : 01/04/2008
Age : 53
Localisation : region parisienne
Le thème du voyage long reste prolifique pour générer des messages
On peut prendre le problème par n'importe quel bout, la résistance de l'homme est au centre de la problématique.
- résistance aux rayonnements aussi bien pendant la durée du voyage A-R, que pendant le séjour à destination (s'enterrer dans un trou de tunnel de lave ... pourquoi pas ... mais il faudra bien faire de l'exploration au sol ..et l'homme n'est pas une termite, il sera avide d'espace après le confinement dans le vaisseau spatial)
- resistance aux effets de l'impesanteur pendant le voyage : perte de masse osseuse, perte musculaire etc .... il ne s'agit pas qu'on ait des astronautes centenaires quand ils débarqueront ....
Mettre au point une propulsion plus efficace et réduire la durée du voyage .... serait une partie de la solution.
Du côté US on a plutôt misé sur du voyage classique pour atteindre un astéroïde (donc une dure de mission sur place assez réduite). Il faudra déjà voir comment cela se passe pour imaginer un scénario martien.
Donc les échanges de solutions miracles vont perdurer sur le FCS encore quelques dizaines d'années au moins :lol!:
On peut prendre le problème par n'importe quel bout, la résistance de l'homme est au centre de la problématique.
- résistance aux rayonnements aussi bien pendant la durée du voyage A-R, que pendant le séjour à destination (s'enterrer dans un trou de tunnel de lave ... pourquoi pas ... mais il faudra bien faire de l'exploration au sol ..et l'homme n'est pas une termite, il sera avide d'espace après le confinement dans le vaisseau spatial)
- resistance aux effets de l'impesanteur pendant le voyage : perte de masse osseuse, perte musculaire etc .... il ne s'agit pas qu'on ait des astronautes centenaires quand ils débarqueront ....
Mettre au point une propulsion plus efficace et réduire la durée du voyage .... serait une partie de la solution.
Du côté US on a plutôt misé sur du voyage classique pour atteindre un astéroïde (donc une dure de mission sur place assez réduite). Il faudra déjà voir comment cela se passe pour imaginer un scénario martien.
Donc les échanges de solutions miracles vont perdurer sur le FCS encore quelques dizaines d'années au moins :lol!:
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
montmein69 a écrit:Donc les échanges de solutions miracles vont perdurer sur le FCS encore quelques dizaines d'années au moins :lol!:
oui mais peut-être qu'à force de phosphorer tous ensemble des idées de génie pourraient un jour ou l'autre y émerger :blbl:
tatiana13- Messages : 6102
Inscrit le : 25/06/2009
Age : 74
Localisation : galaxie
En effet, ce ne sont pas les idées qui manquent ;)
http://www.universetoday.com/75263/could-a-human-mars-mission-be-funded-commercially/
(Attention, âmes sensibles un peu idéalistes s'abstenir)
Libre traduction-résumé:
Mars, c'est une affaire de pognon, si on en a beaucoup, celà résoudra certainement beaucoup de problèmes. D'ailleurs, d'après un article publié dans le douteux "Journal de Cosmologie", le bon plan serait de monter une société privée pour superviser une campagne de marketing, comme le font les équipes de sport pour vendre leur camelote et appater des sponsors. D'après l'auteur de l'article, un psy nommé Dr. Rhawn Joseph, il en coutera 150 milliards de dollars sur 10 ans pour y aller et s'incruster, et il nous fait part de son plan pour faire du fric en vendant les droits sur les produits dérivés, et même en créant un reality show et en vendant des titres de propriétés.
Bon plan ou arnaque ?
Pas vraiment, d'après Jim Mc Lane, ingénieur à la NASA, et qui, lui, a une idée géniale : mission d'une personne, en aller-simple.
(...)
Mc Lane: je crois que le bon docteur devrait suspendre son traitement
(...)
Et le Dr Joseph de conclure en prétendant que plusieurs nations font déjà des plans pour Mars dans les deux décennies qui suivent.
(...)
Mc Lane: quelques citoyens fortunés pourraient contribuer (à hauteur de, mettons, un quart de milliard de dollars) au financement d'études détaillées pour une mission en aller-simple, un concept que la NASA a toujours refusé de considérer.
...
(il y a quelques autres perles dans cet article un peu loufoque, ne pas lire au premier degré - quoique... Von Braun lui même en personne, dans ses vieux jours...).
http://www.universetoday.com/75263/could-a-human-mars-mission-be-funded-commercially/
(Attention, âmes sensibles un peu idéalistes s'abstenir)
Libre traduction-résumé:
Mars, c'est une affaire de pognon, si on en a beaucoup, celà résoudra certainement beaucoup de problèmes. D'ailleurs, d'après un article publié dans le douteux "Journal de Cosmologie", le bon plan serait de monter une société privée pour superviser une campagne de marketing, comme le font les équipes de sport pour vendre leur camelote et appater des sponsors. D'après l'auteur de l'article, un psy nommé Dr. Rhawn Joseph, il en coutera 150 milliards de dollars sur 10 ans pour y aller et s'incruster, et il nous fait part de son plan pour faire du fric en vendant les droits sur les produits dérivés, et même en créant un reality show et en vendant des titres de propriétés.
Bon plan ou arnaque ?
Pas vraiment, d'après Jim Mc Lane, ingénieur à la NASA, et qui, lui, a une idée géniale : mission d'une personne, en aller-simple.
(...)
Mc Lane: je crois que le bon docteur devrait suspendre son traitement
(...)
Et le Dr Joseph de conclure en prétendant que plusieurs nations font déjà des plans pour Mars dans les deux décennies qui suivent.
(...)
Mc Lane: quelques citoyens fortunés pourraient contribuer (à hauteur de, mettons, un quart de milliard de dollars) au financement d'études détaillées pour une mission en aller-simple, un concept que la NASA a toujours refusé de considérer.
...
(il y a quelques autres perles dans cet article un peu loufoque, ne pas lire au premier degré - quoique... Von Braun lui même en personne, dans ses vieux jours...).
lambda0- Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
[quote="Argyre"]
N'est-ce pas justement ce que doit étudier IXV qui n'a pas grand intérêt sur Terre mais peut s'avérer très utile sur Mars pour regrouper en une même zone d'atterrissage des matériels arrivés séparément en orbite.el_slapper a écrit:.... Toutefois, c'est une question de moyens. Si on se donne les moyens pour une correction de trajectoire pendant la descente, on peut atterrir où on veut avec précision. Mais cela pose de nombreux problèmes, car il faudrait manoeuvrer alors que le bouclier thermique est encore attaché au vaisseau.
...
lambda0 a écrit:(...)
Pas vraiment, d'après Jim Mc Lane, ingénieur à la NASA, et qui, lui, a une idée géniale : mission d'une personne, en aller-simple.
(...)
Et une fois sur place, il fait quoi l'astronaute seul ? Il survit sans rien ?
Ça s'appelle, à mon humble avis, un suicide pour l'astronaute, un assassinat pour ceux qui l'envoient.
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