Un programme européen veut rendre accessibles à tous les données observées par les satellites
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http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/09/18/un-programme-europeen-veut-rendre-accessibles-a-tous-les-donnees-observees-par-les-satellites_1096681_3244.html#ens_id=1090372
Après Galileo, Kopernikus. Intervenant dans le cadre du Forum annuel européen sur la surveillance de la planète, le vice-président de la Commission européenne, Günter Verheugen, a dévoilé, mardi 16 septembre, à Lille, le nouveau nom du programme européen d'observation de la Terre. Anciennement baptisé GMES (Global Monitoring for Environment and Security), Kopernikus est ainsi formellement entré, a déclaré Günter Verheugen, "en phase opérationnelle". Le dirigeant affirme la volonté européenne de voir se développer des services environnementaux à forte valeur ajoutée.
Fruit d'un partenariat entre l'Union européenne (UE) et l'Agence spatiale européenne (ESA), Kopernikus vise à fédérer les données issues de l'observation de la planète et décrivant l'état de l'atmosphère, des sols ou de l'océan. Pour l'heure, cette surveillance repose "sur la trentaine de satellites déjà en activité, qui consacrent de 10 % à 30 % de leurs ressources au programme", explique Josef Aschbacher, responsable de Kopernikus à l'ESA. "Mais l'envoi de cinq satellites dédiés au programme est prévu", ajoute-t-il.
Valérie Pécresse, la ministre française de l'enseignement supérieur et de la recherche, a déclaré que les données agrégées dans le cadre de Kopernikus devront être accessibles gratuitement à partir d'un point central - sans doute un portail Internet - et être considérées comme "un bien public européen". Elles seront utilisées à des fins de recherche en sciences environnementales (changement climatique, océanographie, etc.), de suivi des pollutions (marées noires, pollutions atmosphériques, etc.) et de gestion des situations de crise occasionnées par des phénomènes naturels (cyclones, inondations, etc.).
Un volet sécuritaire est également prévu, avec la surveillance des frontières extérieures de l'UE. Surtout, la mise à disposition gratuite de ces nouvelles ressources devrait susciter l'essor d'entreprises innovantes capables d'exploiter ces données pour produire de nouveaux services - à forte valeur ajoutée - de gestion ou de simulation de l'environnement. Par ailleurs, a insisté Mme Pécresse, ces données devront être certifiées et acquérir ainsi une valeur juridique. Elles pourraient donc être utilisées dans le cadre de la résolution de litiges.
De nombreuses inconnues demeurent toutefois. D'abord, la continuité de Kopernikus n'est pour l'heure pas assurée.
Le 7e Programme cadre de recherche et développement (PCRD) prévoit bien un investissement de 1,2 milliard d'euros dans les infrastructures mais, à partir de 2010, le fonctionnement de Kopernikus ne dispose pas d'un financement pérenne. Des questions de souveraineté se posent aussi : dans quelle mesure des données intéressant la sécurité des Etats membres peuvent-elles être rendues accessibles au public ?
"Derrière la volonté de faire de l'ensemble de ces données un "bien public européen", il y a l'espoir de susciter de nouvelles activités pour des entreprises européennes qui pourront, par exemple, exporter des services de gestion prévisionnelle des ressources hydriques en Afrique, explique un haut responsable du secteur spatial européen. Mais rien ne dit que des sociétés étrangères ne viendront pas utiliser ces mêmes données pour proposer le même genre de services. Il n'y a aujourd'hui aucun instrument juridique pour "protéger" les données issues de Kopernikus."
Stéphane Foucart
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Après Galileo, Kopernikus. Intervenant dans le cadre du Forum annuel européen sur la surveillance de la planète, le vice-président de la Commission européenne, Günter Verheugen, a dévoilé, mardi 16 septembre, à Lille, le nouveau nom du programme européen d'observation de la Terre. Anciennement baptisé GMES (Global Monitoring for Environment and Security), Kopernikus est ainsi formellement entré, a déclaré Günter Verheugen, "en phase opérationnelle". Le dirigeant affirme la volonté européenne de voir se développer des services environnementaux à forte valeur ajoutée.
Fruit d'un partenariat entre l'Union européenne (UE) et l'Agence spatiale européenne (ESA), Kopernikus vise à fédérer les données issues de l'observation de la planète et décrivant l'état de l'atmosphère, des sols ou de l'océan. Pour l'heure, cette surveillance repose "sur la trentaine de satellites déjà en activité, qui consacrent de 10 % à 30 % de leurs ressources au programme", explique Josef Aschbacher, responsable de Kopernikus à l'ESA. "Mais l'envoi de cinq satellites dédiés au programme est prévu", ajoute-t-il.
Valérie Pécresse, la ministre française de l'enseignement supérieur et de la recherche, a déclaré que les données agrégées dans le cadre de Kopernikus devront être accessibles gratuitement à partir d'un point central - sans doute un portail Internet - et être considérées comme "un bien public européen". Elles seront utilisées à des fins de recherche en sciences environnementales (changement climatique, océanographie, etc.), de suivi des pollutions (marées noires, pollutions atmosphériques, etc.) et de gestion des situations de crise occasionnées par des phénomènes naturels (cyclones, inondations, etc.).
Un volet sécuritaire est également prévu, avec la surveillance des frontières extérieures de l'UE. Surtout, la mise à disposition gratuite de ces nouvelles ressources devrait susciter l'essor d'entreprises innovantes capables d'exploiter ces données pour produire de nouveaux services - à forte valeur ajoutée - de gestion ou de simulation de l'environnement. Par ailleurs, a insisté Mme Pécresse, ces données devront être certifiées et acquérir ainsi une valeur juridique. Elles pourraient donc être utilisées dans le cadre de la résolution de litiges.
De nombreuses inconnues demeurent toutefois. D'abord, la continuité de Kopernikus n'est pour l'heure pas assurée.
Le 7e Programme cadre de recherche et développement (PCRD) prévoit bien un investissement de 1,2 milliard d'euros dans les infrastructures mais, à partir de 2010, le fonctionnement de Kopernikus ne dispose pas d'un financement pérenne. Des questions de souveraineté se posent aussi : dans quelle mesure des données intéressant la sécurité des Etats membres peuvent-elles être rendues accessibles au public ?
"Derrière la volonté de faire de l'ensemble de ces données un "bien public européen", il y a l'espoir de susciter de nouvelles activités pour des entreprises européennes qui pourront, par exemple, exporter des services de gestion prévisionnelle des ressources hydriques en Afrique, explique un haut responsable du secteur spatial européen. Mais rien ne dit que des sociétés étrangères ne viendront pas utiliser ces mêmes données pour proposer le même genre de services. Il n'y a aujourd'hui aucun instrument juridique pour "protéger" les données issues de Kopernikus."
Stéphane Foucart
zx- Messages : 2650
Inscrit le : 02/12/2005
Age : 63
Localisation : Loir et Cher
Personnellement je trouve que c'est une très bonne initiative de la par de l'UE :eeks:
Jonath- Messages : 252
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Localisation : Paris
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