Début de la fin de la démilitarisation de Baïkonour

Le ministère de la défense russe a transmis à Roscosmos (par l'intermédiaire de l'entreprise "Centre spatial de Baïkonour" une filiale du Tsenki) les derniers biens militaires que la Russie possédait au cosmodrome de Baïkonour, achevant ainsi, ce 1er janvier 2009, la démilitarisation du cosmodrome de Baïkonour.

[NK)

Bien qu'en pratique assez insignifiant, cet évènement marque tout de même la fin d'une époque où Baïkonour était le plus grand cosmodrome militaire du monde.
Il reste aux militaires, Plesetsk, lui au contraire, totalement sous administration militaire, mais beaucoup moins bien placé pour un grand nombre de lancements spatiaux intéressant la défense.

On comprend mieux ainsi que, malgré l'effort financier que cela représente, la construction du cosmodrome Vostochny en territoire russe et situé à peu de chose près à la même latitude que Baïkonour, soit un objectif stratégique très important pour la Russie. Même si ce nouveau cosmodrome sera mixte (on ne sait pas vraiment de quelle type sera son administration), c'est-à-dire permettra des lancements militaires, civils et commerciaux, le fait pour les russes de pouvoir développer en toute tranquillité (et discrétion?) des projets militaires, apparait comme fondamental à son indépendance.

L'absence des militaires russes à Baïkonour, ne signifie pas qu'il n'y aura plus là-bas de lancements pour le compte de la défense. Vostochny ne sera pas opérationnel avant 2015 (et encore...moi je verrais plutôt 2018) et les militaires auront encore besoin de lancements d'ici là, en particulier avec la Proton.