Your application for the post of Astronaut
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Part I
Fantasque …
Fantasque ?
Fantasque !
Je n’ai jamais pensé cela de moi-même, vraiment. Je me considérais comme quelqu’un de très cartésien, cohérent, logique, raisonné … jusqu’il y a une semaine environ … le vendredi 5 décembre, ce fameux jour ou j’ai reçu ce mail de l’agence.
Dear Ms Georis,
On behalf of the European Space Agency, I wish to thank you for your application and interest in joining the European Astronaut Corps.
I would like to express to you our gratitude for your interest in human spaceflight, and for your motivation to become an astronaut. You have indeed passed important steps, by being amongst the applicants invited for the second round of tests.
I regret, however, to inform you that following the second round of tests and after very careful consideration, it has been decided not to retain your application for the post of Astronaut. Let me assure you that we have been deeply impressed by your personality, your background and experience. We therefore would like to keep your file on record for other career opportunities at ESA and contact you if a post which matches your profile should emerge. However, if you would like us to delete your file please let us know at astronautselection@esa.int.
I would also like to direct your attention to ‘Careers at ESA’ website in which we advertise all current external vacancies. You may also be interested in subscribing to our recently introduced job alert feature. In order to receive the regular updates on vacant positions at ESA, please click
http://www.esa.int/SPECIALS/Careers_at_ESA/index.html and follow the link ‘Subscribe to ESA vacancy notices’.
On behalf of the European Space Agency, I wish you all the best for your further career.
Yours sincerely,
F.C. Danesy
Head, ESOC Human Resources Division
Autant je m’attendais à une élimination après l’épreuve Psycho I à Hambourg l’été dernier, le 23 juillet, et ça m’aurait bien plus affectée à ce moment-là car c’était quelque chose que je pensais pouvoir contrôler, le cognitif…
Autant je pensais bien ne pas arriver dans le dernier carré car, même si j’étais motivée, je ne l’étais certes pas autant que la plupart des allocataires actuels des 45 derniers sièges, et cela se serait probablement senti à l’interview finale. Sans parler de mes connaissances de la question spatiale – relativement limitées, quoiqu’en nette amélioration, ces derniers temps. Sans parler du soutien politique qui sera plus que probablement décisif le moment venu.
Autant j’étais vraiment satisfaite de ma prestation au Psycho II de Cologne le 8 octobre dernier. Parce que je n’ai pas triché. Sur ma présentation de moi-même. Parce que je persiste à penser que, comme bon nombre des 146 autres candidats éliminés à cette phase (sans compter les innombrables « high potentials » que l’ESA a du laisser sur le bord de la route en juin et en septembre), j’aurais pu être utile, là haut, efficace même, et « team-building » et cætera.
Tout à coup, je réalise que mes motivations pour devenir astronaute furent sans doute un peu « légères » en regard de celles de beaucoup d’autres qui ont œuvré toute leur jeune carrière en fonction de cet objectif: devenir astronaute. Pas moi: j’ai enfoui ce rêve loin en moi, refoulé, au plus profond de moi-même, tellement consciente qu’il serait à jamais inaccessible, tellement insconsciente que ce rêve existait encore en moi. Et je m’en portais très bien. Je n’y pensais pas une seconde. Pas une seule seconde. Avant le 10 avril 2008.
Avec un peu de recul, lorsque je considère les profils des quelques privilégiés dont j’ai actuellement connaissance du parcours, je me rends compte à quel point j’ai été naïve. Un peu comme la petite fille qui rêve de devenir princesse. Ou bien comme celui qui achète un billet de Loterie et sent en son for intérieur que « ça y est, c’est sa chance, ce sera pour cette fois, il VA gagner ».
C’était donc ça, mon sentiment : le 19 mai dernier, j’ai acheté un billet de Loterie !
Namur, le 9 décembre 2008
Fantasque …
Fantasque ?
Fantasque !
Je n’ai jamais pensé cela de moi-même, vraiment. Je me considérais comme quelqu’un de très cartésien, cohérent, logique, raisonné … jusqu’il y a une semaine environ … le vendredi 5 décembre, ce fameux jour ou j’ai reçu ce mail de l’agence.
Dear Ms Georis,
On behalf of the European Space Agency, I wish to thank you for your application and interest in joining the European Astronaut Corps.
I would like to express to you our gratitude for your interest in human spaceflight, and for your motivation to become an astronaut. You have indeed passed important steps, by being amongst the applicants invited for the second round of tests.
I regret, however, to inform you that following the second round of tests and after very careful consideration, it has been decided not to retain your application for the post of Astronaut. Let me assure you that we have been deeply impressed by your personality, your background and experience. We therefore would like to keep your file on record for other career opportunities at ESA and contact you if a post which matches your profile should emerge. However, if you would like us to delete your file please let us know at astronautselection@esa.int.
I would also like to direct your attention to ‘Careers at ESA’ website in which we advertise all current external vacancies. You may also be interested in subscribing to our recently introduced job alert feature. In order to receive the regular updates on vacant positions at ESA, please click
http://www.esa.int/SPECIALS/Careers_at_ESA/index.html and follow the link ‘Subscribe to ESA vacancy notices’.
On behalf of the European Space Agency, I wish you all the best for your further career.
Yours sincerely,
F.C. Danesy
Head, ESOC Human Resources Division
Autant je m’attendais à une élimination après l’épreuve Psycho I à Hambourg l’été dernier, le 23 juillet, et ça m’aurait bien plus affectée à ce moment-là car c’était quelque chose que je pensais pouvoir contrôler, le cognitif…
Autant je pensais bien ne pas arriver dans le dernier carré car, même si j’étais motivée, je ne l’étais certes pas autant que la plupart des allocataires actuels des 45 derniers sièges, et cela se serait probablement senti à l’interview finale. Sans parler de mes connaissances de la question spatiale – relativement limitées, quoiqu’en nette amélioration, ces derniers temps. Sans parler du soutien politique qui sera plus que probablement décisif le moment venu.
Autant j’étais vraiment satisfaite de ma prestation au Psycho II de Cologne le 8 octobre dernier. Parce que je n’ai pas triché. Sur ma présentation de moi-même. Parce que je persiste à penser que, comme bon nombre des 146 autres candidats éliminés à cette phase (sans compter les innombrables « high potentials » que l’ESA a du laisser sur le bord de la route en juin et en septembre), j’aurais pu être utile, là haut, efficace même, et « team-building » et cætera.
Tout à coup, je réalise que mes motivations pour devenir astronaute furent sans doute un peu « légères » en regard de celles de beaucoup d’autres qui ont œuvré toute leur jeune carrière en fonction de cet objectif: devenir astronaute. Pas moi: j’ai enfoui ce rêve loin en moi, refoulé, au plus profond de moi-même, tellement consciente qu’il serait à jamais inaccessible, tellement insconsciente que ce rêve existait encore en moi. Et je m’en portais très bien. Je n’y pensais pas une seconde. Pas une seule seconde. Avant le 10 avril 2008.
Avec un peu de recul, lorsque je considère les profils des quelques privilégiés dont j’ai actuellement connaissance du parcours, je me rends compte à quel point j’ai été naïve. Un peu comme la petite fille qui rêve de devenir princesse. Ou bien comme celui qui achète un billet de Loterie et sent en son for intérieur que « ça y est, c’est sa chance, ce sera pour cette fois, il VA gagner ».
C’était donc ça, mon sentiment : le 19 mai dernier, j’ai acheté un billet de Loterie !
isabelle, belgique- Messages : 57
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Age : 50 Localisation : belgique
Je te comprends à 100%. J'ai eu le même mail (sauf la petite partie congratulante où ils te disent que c'est quand même bien d'être arrivée au 2ème tour), j'ai même eu droit au petit chapitre qui va bien sur le fait qu'ils vont précieusement garder mon CV...
J'ai également eu ta réaction de me dire que j'avais été bien naïf de rêver un instant, et le même sentiment de me dire que je n'avais pas mis toutes mes forces dans mon rêve... Certains ont suivi le cursus idéal car ils y ont cru, et moi je me suis écarté trop tôt de l'astronautique, car en effet c'était juste un rêve de devnir astronaute, et en aucun cas un rêve accessible. D'où cet amer regret que je trimballe un peu comme un boulet depuis.
Moi qui pensais que je serais fier d'avoir au moins essayé de postuler, aujourd'hui j'ai presque honte tellement j'étais loin du niveau requis...
J'ai également eu ta réaction de me dire que j'avais été bien naïf de rêver un instant, et le même sentiment de me dire que je n'avais pas mis toutes mes forces dans mon rêve... Certains ont suivi le cursus idéal car ils y ont cru, et moi je me suis écarté trop tôt de l'astronautique, car en effet c'était juste un rêve de devnir astronaute, et en aucun cas un rêve accessible. D'où cet amer regret que je trimballe un peu comme un boulet depuis.
Moi qui pensais que je serais fier d'avoir au moins essayé de postuler, aujourd'hui j'ai presque honte tellement j'étais loin du niveau requis...
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Documents pour le FCS :
- Grand concours de pronostics SpaceX
Thierz- Admin
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Localisation : Grenoble-Chambéry
Thierz, tu dis que tu as presque honte tellement tu étais loin du niveau requis. Loin du parfait astronaute que l'ESA recherche peut-être. Mais tu étais le candidat idéal puisqu'ils t'ont repris pour passer les tests.
Pense à toutes les personnes qui ont comme rêve de devenir astronaute mais qui n'ont même pas le niveau requis pour passer les tests et pour qui ça restera encore et pour probablement leur vie entière un rêve de toucher les étoiles. Il n'y a aucune honte à ne pas avoir été plus loin. Il y a la fierté d'avoir pu postuler et être retenu. Quelqu'un qui recherche du travail, noter ça sur son CV le mettrait en valeur. C'est quelqu'un qui a des rêves et qui met en oeuvre ce qu'il faut pour les réaliser. Quelqu'un qui a de l'ambition, qui ne se contente pas de son acquit. C'est une précieuse qualité dans la vie actuelle. Non, non, il n'y a aucune honte à n'avoir été que candidat pour passer des tests. C'est une fierté.
Vous avez vécu une aventure qui a le mérite de vous avoir enrichi personnellement. Et ça, c'est aussi précieux que si vous aviez été sélectionné.
Je vous tire mon chapeau parce que vous, vous avez osé votre rêve et y avez cru.
Pense à toutes les personnes qui ont comme rêve de devenir astronaute mais qui n'ont même pas le niveau requis pour passer les tests et pour qui ça restera encore et pour probablement leur vie entière un rêve de toucher les étoiles. Il n'y a aucune honte à ne pas avoir été plus loin. Il y a la fierté d'avoir pu postuler et être retenu. Quelqu'un qui recherche du travail, noter ça sur son CV le mettrait en valeur. C'est quelqu'un qui a des rêves et qui met en oeuvre ce qu'il faut pour les réaliser. Quelqu'un qui a de l'ambition, qui ne se contente pas de son acquit. C'est une précieuse qualité dans la vie actuelle. Non, non, il n'y a aucune honte à n'avoir été que candidat pour passer des tests. C'est une fierté.
Vous avez vécu une aventure qui a le mérite de vous avoir enrichi personnellement. Et ça, c'est aussi précieux que si vous aviez été sélectionné.
Je vous tire mon chapeau parce que vous, vous avez osé votre rêve et y avez cru.
Ça, c’est de la Classe « Yantar ».
Dernière édition par Firnas2 le Jeu 1 Jan 2009 - 18:45, édité 1 fois
Firnas2- Messages : 2415
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Localisation : Tunisie
Comme le dit Yantar, c'est déjà bien d'en être arrivé là dans une sélection on ne peu plus pointue. Bien entendu le mot
pointu ne veut pas dire tout en haut de la pyramide intellectuelle, mais certes c'est une belle sélection où vous avez
isabelle et thierz participés. Ceci dit vous pouvez vous réaliser encore brillamment soit dans les sciences spatiales,
soit dans les technologies qui vont avec, ou vous révéler dans d'autres domaines qui n'ont rien à voir avec l'astronautique.
Vous pouvez même activer des dons que vous ne soupçonniez pas et vous embarquer dans des aventures intéressantes.
Si non, vous pourriez assurer un petit train train professionnel qui vous laisse l'esprit libre de vous cultiver à votre guise,
c'est pas mal non plus.
Félicitation pour cet essai, cela valait le coup, et bonne continuation ailleurs. C'est ce que disaient les héros de X-Files
(Mulder et Scully) "La vérité est ailleurs"
pointu ne veut pas dire tout en haut de la pyramide intellectuelle, mais certes c'est une belle sélection où vous avez
isabelle et thierz participés. Ceci dit vous pouvez vous réaliser encore brillamment soit dans les sciences spatiales,
soit dans les technologies qui vont avec, ou vous révéler dans d'autres domaines qui n'ont rien à voir avec l'astronautique.
Vous pouvez même activer des dons que vous ne soupçonniez pas et vous embarquer dans des aventures intéressantes.
Si non, vous pourriez assurer un petit train train professionnel qui vous laisse l'esprit libre de vous cultiver à votre guise,
c'est pas mal non plus.
Félicitation pour cet essai, cela valait le coup, et bonne continuation ailleurs. C'est ce que disaient les héros de X-Files
(Mulder et Scully) "La vérité est ailleurs"
Heu non tu dois confondre avec un autre :oops: car je n'ai pas passé le moindre test... J'ai juste décroché le certif médical d'aptitude préalable à l'inscription, mais c'est tout... Aucun entretien, aucun voyage à Hambourg, rien : un recalage sur dossier, en quelque sorte. D'où le sentiment de ne pas avoir suivi les bonnes études...Yantar a écrit:Thierz, tu dis que tu as presque honte tellement tu étais loin du niveau requis. Loin du parfait astronaute que l'ESA recherche peut-être. Mais tu étais le candidat idéal puisqu'ils t'ont repris pour passer les tests.
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Thierz- Admin
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Age : 47
Localisation : Grenoble-Chambéry
Isabelle, tout mes voeux de courage pour cette digestion un peu difficile, même si pour moi l'aventure s'est arrêté début Juillet, je pense que le malaise "temporaire" est le même.
Je remarque quand même un certain "manque de classe" de l'ESA, un effet "Star Académie" ? Ils ne sont pas capable d'envoyer un courrier ? j'hallucine grave ....
De toute façon, tu as tenté ta chance, et c'est vrai l'essentiel c'est d'avoir essayé ... même démarche pour moi, je ne voulais jamais me dire j'aurais dû essayé ......
Mais être dans un des derniers groupes tu peux en être fier, sans rire .... c'est assez incroyable non ?
Bon je ne sais pas si je tenterais la prochaine, ou alors juste pour rire (47 ans).... :sage:
Bonne route pour la suite, je retourne moi aussi à mes articles, soumission/reviews/corrections etc etc, les sciences c'est pas mal non plus, non ?
Je remarque quand même un certain "manque de classe" de l'ESA, un effet "Star Académie" ? Ils ne sont pas capable d'envoyer un courrier ? j'hallucine grave ....
De toute façon, tu as tenté ta chance, et c'est vrai l'essentiel c'est d'avoir essayé ... même démarche pour moi, je ne voulais jamais me dire j'aurais dû essayé ......
Mais être dans un des derniers groupes tu peux en être fier, sans rire .... c'est assez incroyable non ?
Bon je ne sais pas si je tenterais la prochaine, ou alors juste pour rire (47 ans).... :sage:
Bonne route pour la suite, je retourne moi aussi à mes articles, soumission/reviews/corrections etc etc, les sciences c'est pas mal non plus, non ?
Bruxelles, le 18 décembre
Part II : Présentation
Je m’appelle Isabelle Georis. Attention, si vous me Googlez, je ne suis pas sexologue. C’est une sensation récente et assez étrange d’avoir un homonyme plus « célèbre », j’entends par là qui sort avant moi quand je me cherche dans Google… J’aurai pourtant essayé d’y remédier, en nparticipant à cette fameuse sélection …
J’aurai 35 ans en janvier, je suis mariée, nous avons une fille de 5 ans ½ et un garçon de 4 ans. Je suis chargée de recherches en microbiologie. Depuis ma plus tendre enfance, je suis passionnée par les sciences. De la vie en particulier. J’ai étudié la biologie à la Fac entre 1991 et 1996 et y ai eu une révélation pour la recherche fondamentale, la génétique, les réseaux de régulations de l’expression des gènes, le métabolisme. J’exerce mon art dans des microbes. Les levures. De parfaits petits modèles réduits d’êtres humains, pour les circuits de régulations que j’étudie. J’ai défendu ma thèse le 6 janvier 2000. « Etude comparative de régulateurs transcriptionnels répondant à la source de carbone chez les levures bourgeonnantes Kluyveromyces lactis et Saccharomyces cerevisiae ». Faute de financement, j’ai du m’éloigner de mes levures pendant 4 ans. Pendant ce temps, j’ai notamment œuvré à la caractérisation de divers éléments de la boucle MELISSA. Vous savez, cette boucle de recyclage que l’ESA essaie de faire fonctionner pour permettre les voyages spatiaux longue durée. Puis je suis revenue à mes levures, pour mon plus grand plaisir, depuis bientôt 4 ans. J’étudie actuellement des réseaux de régulations géniques qui permettent aux levures d’adapter leur croissance à la qualité de la source d’azote qui est disponible.
L’espace, pourquoi l’espace ? En fait, ce n’est pas vraiment clair. C’est en moi, ça a toujours été en moi. Je l’assimilerais un peu comme le désir d’enfant. On n’en a pas, on ne sait pas vraiment ce que c’est, mais on sait qu’on en a envie, besoin. Je suis en très bonne forme physique. Même si je n’ai jamais vraiment recherché les sensations fortes, je ne suis pas contre une bonne dose d’adrénaline.
Alors … pourquoi ne pas avoir tenté sa chance quand la possibilité était offerte ?
Je n’ai pas de regrets !
Part II : Présentation
Je m’appelle Isabelle Georis. Attention, si vous me Googlez, je ne suis pas sexologue. C’est une sensation récente et assez étrange d’avoir un homonyme plus « célèbre », j’entends par là qui sort avant moi quand je me cherche dans Google… J’aurai pourtant essayé d’y remédier, en nparticipant à cette fameuse sélection …
J’aurai 35 ans en janvier, je suis mariée, nous avons une fille de 5 ans ½ et un garçon de 4 ans. Je suis chargée de recherches en microbiologie. Depuis ma plus tendre enfance, je suis passionnée par les sciences. De la vie en particulier. J’ai étudié la biologie à la Fac entre 1991 et 1996 et y ai eu une révélation pour la recherche fondamentale, la génétique, les réseaux de régulations de l’expression des gènes, le métabolisme. J’exerce mon art dans des microbes. Les levures. De parfaits petits modèles réduits d’êtres humains, pour les circuits de régulations que j’étudie. J’ai défendu ma thèse le 6 janvier 2000. « Etude comparative de régulateurs transcriptionnels répondant à la source de carbone chez les levures bourgeonnantes Kluyveromyces lactis et Saccharomyces cerevisiae ». Faute de financement, j’ai du m’éloigner de mes levures pendant 4 ans. Pendant ce temps, j’ai notamment œuvré à la caractérisation de divers éléments de la boucle MELISSA. Vous savez, cette boucle de recyclage que l’ESA essaie de faire fonctionner pour permettre les voyages spatiaux longue durée. Puis je suis revenue à mes levures, pour mon plus grand plaisir, depuis bientôt 4 ans. J’étudie actuellement des réseaux de régulations géniques qui permettent aux levures d’adapter leur croissance à la qualité de la source d’azote qui est disponible.
L’espace, pourquoi l’espace ? En fait, ce n’est pas vraiment clair. C’est en moi, ça a toujours été en moi. Je l’assimilerais un peu comme le désir d’enfant. On n’en a pas, on ne sait pas vraiment ce que c’est, mais on sait qu’on en a envie, besoin. Je suis en très bonne forme physique. Même si je n’ai jamais vraiment recherché les sensations fortes, je ne suis pas contre une bonne dose d’adrénaline.
Alors … pourquoi ne pas avoir tenté sa chance quand la possibilité était offerte ?
Je n’ai pas de regrets !
isabelle, belgique- Messages : 57
Inscrit le : 10/07/2008
Age : 50 Localisation : belgique
isabelle, belgique a écrit:Bruxelles, le 18 décembre
Part II : Présentation
Je m’appelle Isabelle Georis. Attention, si vous me Googlez, je ne suis pas sexologue. C’est une sensation récente et assez étrange d’avoir un homonyme plus « célèbre », j’entends par là qui sort avant moi quand je me cherche dans Google… J’aurai pourtant essayé d’y remédier, en nparticipant à cette fameuse sélection …
J’aurai 35 ans en janvier, je suis mariée, nous avons une fille de 5 ans ½ et un garçon de 4 ans. Je suis chargée de recherches en microbiologie. Depuis ma plus tendre enfance, je suis passionnée par les sciences. De la vie en particulier. J’ai étudié la biologie à la Fac entre 1991 et 1996 et y ai eu une révélation pour la recherche fondamentale, la génétique, les réseaux de régulations de l’expression des gènes, le métabolisme. J’exerce mon art dans des microbes. Les levures. De parfaits petits modèles réduits d’êtres humains, pour les circuits de régulations que j’étudie. J’ai défendu ma thèse le 6 janvier 2000. « Etude comparative de régulateurs transcriptionnels répondant à la source de carbone chez les levures bourgeonnantes Kluyveromyces lactis et Saccharomyces cerevisiae ». Faute de financement, j’ai du m’éloigner de mes levures pendant 4 ans. Pendant ce temps, j’ai notamment œuvré à la caractérisation de divers éléments de la boucle MELISSA. Vous savez, cette boucle de recyclage que l’ESA essaie de faire fonctionner pour permettre les voyages spatiaux longue durée. Puis je suis revenue à mes levures, pour mon plus grand plaisir, depuis bientôt 4 ans. J’étudie actuellement des réseaux de régulations géniques qui permettent aux levures d’adapter leur croissance à la qualité de la source d’azote qui est disponible.
L’espace, pourquoi l’espace ? En fait, ce n’est pas vraiment clair. C’est en moi, ça a toujours été en moi. Je l’assimilerais un peu comme le désir d’enfant. On n’en a pas, on ne sait pas vraiment ce que c’est, mais on sait qu’on en a envie, besoin. Je suis en très bonne forme physique. Même si je n’ai jamais vraiment recherché les sensations fortes, je ne suis pas contre une bonne dose d’adrénaline.
Alors … pourquoi ne pas avoir tenté sa chance quand la possibilité était offerte ?
Je n’ai pas de regrets !
Voici un bel exemple :
Claudie André-Deshays Haigneré et Yolaine de la Bigne
Une Française dans l'espace, de (éd. Plon, 2001) -
En août 1996, Claudie André-Deshays effectue un séjour dans l'espace,
à bord de la station Mir. La première spationaute européenne
tient son journal de bord et retrace les étapes de sa carrière.
Dernière édition par Firnas2 le Mar 23 Déc 2008 - 13:59, édité 3 fois
Firnas2- Messages : 2415
Inscrit le : 29/09/2008
Age : 72
Localisation : Tunisie
Argh, j'enrage, j'avais fait une réponse à Isabelle et je ne sais pas si c'est le forum qui peine aujourd'hui ou les ordinateurs de l'hôpital qui déraillent mais c'est pas passé. Donc si ça ressort dans 3 heures, désolé pour les redites, mais je tenais à y aller de mon petit mot d'encouragement.
Bon, Isabelle apparement tu as passé la phase de révolte, ce qui n'était pas facilité par l'effet Star Ac' que décrit Nyos et le manque absolu de classe de l'esa dans ses réponses. Ca ne m'étonne pas finalement que l'Europe fasse peu rêver ses enfants (par rapport aux US, qui bien que trèèèèès loins de la perfection, mettent au moins dans la tête de leurs ouailles qu'ils sont bons et qu'aucun rêve n'est impossible). Leurs mails stéréotypés sont vraiment à ch... et reflètent vraiment un manque absolu de respect pour les candidats.
Maintenant c'est sûr que le deuil d'une aventure pareille est dur à faire : qu'est ce qu'on en a à f..tre d'être dans leur banque de CV quand on a rêvé d'être astronaute ? En revanche, je ne suis pas d'accord avec toi quand tu parles de loterie. D'abord, à part Tognini qui avait dit que le profil idéal serait pilote-ingénieur-chercheur-médecin (!), il n'y avait en gros aucune indication sur les profils recherchés et ça se voulait ouvert. Mon idée c'est que cela ne l'était pas, mais que craignant sans doute de ne pas sortir d'une image ultra-élitiste qui aurait pu décourager de nombreux "bons" candidats à postuler, l'esa a voulu récolter le maximum de CV en se donnant une image ouverte.
Il n'y a aucune loterie là-dedans (à part peut-être le subjectif des tests psychoII : comment connaître vraiment quelqu'un en une journée ?) mais des critères pré-définis dans lesquels tu es ou non. Rien à voir avec ta valeur intrinsèque. Tu parles de rêve ancien : comme nombre de forumeurs, je rêve d'être astronaute depuis que j'ai 7 ans et je pense qu'inconsciemment j'ai toujours dirigé mes choix perso et pro vers cela, ou vers ce que je pensais être le meilleur profil (ou peut être, comme j'ai toujours fait le choses par plaisirs, pensais-je prétentieusement avoir le bon profil intrinsèquement): ingénieur grande école, PhD bio, post doc, hop en même temps médecine, et puis tiens pourquoi pas une petite spécialité en anesthésie-réa, pilote planeur pendant pas mal de temps, plongeur niveau 4, montagne, etc etc etc. Je me disais "si un jour il y a une sélection, je devrais être dans les clous". Autant te dire qu'en voyant le "profil idéal" de Tognini, je me suis dit "ne vendons pas la peau de l'ours, restons modeste, mais au moins le premier tour ça devrait passer". Patatra, bité dès juillet au premier tour ! Comme nombre d'entre vous ici, j'ai découvert à cette occasion ce forum convivial ou chacun a pu discuter du pourquoi du comment des critères de sélections. Ca m'a pourri l'été, le deuil a été dur et honnêtement je ne cache pas que l'idée "c'est pas juste :scratch: ils ont gardé des "simples" PhD ou MD, et pas moi" m'a traversé la tête plus d'une fois. Bon après on a des idées plus claires sur le pourquoi ça n'a pas marché et au moins (sauf tuile !) mes gosses grandiront en voyant leur vieux père. Pourtant, toute la famille était prête à partir à Cologne...
Tout ça, ça n'était pas pour parler (encore) de moi mais pour te dire que :
1)-même si tu doutes de la pertinence d'avoir postulé (alors que moi je n'en doutais pas à l'époque :lol!: ), l'histoire t'a donné raison :up8: , et elle m'a donné tort (ainsi qu'à d'autres au "CV étoffé") tu as été retenue. Tes résultats aux psycho1 t'appartiennent et tu as montré (aux autres et à toi même) tes capacités à résoudre des problèmes complexes. Bravo encore !
2)-les candidats, même s'ils sont top, n'influencent sans doute pas les critères de sélection, et même si tu es quelqu'un de très bien (ce dont je ne doute aaaabsolument pas) s'ils ont décidé que tu n'es pas dans le moule, tu ne passes pas la passoire et tu reçois le joyeux petit mail sans état d'âme.
Ne te sens donc pas naïve d'avoir postulé, soit fière de ce que tu as accompli, même si pour des raisons qui échappent à tout le monde cela s'arrête là. On se doute un peu d'après la littérature (cf toute la biblio citée par Next-step-to-Mars) du genre de profil psy recherché, et la fenêtre semble étroite.
On verra les profils (et les caractères) des retenus. Je parie, comme le suggérait Next-step-to-Mars, que côté français (ça m'étonnerait qu'il n'y ait pas un français et un allemand dans le tas ), on va encore nous sortir le pilote d'essai qui va bien.
Courage pour la suite, si tu as besoin de causer, on est là.
Bon, Isabelle apparement tu as passé la phase de révolte, ce qui n'était pas facilité par l'effet Star Ac' que décrit Nyos et le manque absolu de classe de l'esa dans ses réponses. Ca ne m'étonne pas finalement que l'Europe fasse peu rêver ses enfants (par rapport aux US, qui bien que trèèèèès loins de la perfection, mettent au moins dans la tête de leurs ouailles qu'ils sont bons et qu'aucun rêve n'est impossible). Leurs mails stéréotypés sont vraiment à ch... et reflètent vraiment un manque absolu de respect pour les candidats.
Maintenant c'est sûr que le deuil d'une aventure pareille est dur à faire : qu'est ce qu'on en a à f..tre d'être dans leur banque de CV quand on a rêvé d'être astronaute ? En revanche, je ne suis pas d'accord avec toi quand tu parles de loterie. D'abord, à part Tognini qui avait dit que le profil idéal serait pilote-ingénieur-chercheur-médecin (!), il n'y avait en gros aucune indication sur les profils recherchés et ça se voulait ouvert. Mon idée c'est que cela ne l'était pas, mais que craignant sans doute de ne pas sortir d'une image ultra-élitiste qui aurait pu décourager de nombreux "bons" candidats à postuler, l'esa a voulu récolter le maximum de CV en se donnant une image ouverte.
Il n'y a aucune loterie là-dedans (à part peut-être le subjectif des tests psychoII : comment connaître vraiment quelqu'un en une journée ?) mais des critères pré-définis dans lesquels tu es ou non. Rien à voir avec ta valeur intrinsèque. Tu parles de rêve ancien : comme nombre de forumeurs, je rêve d'être astronaute depuis que j'ai 7 ans et je pense qu'inconsciemment j'ai toujours dirigé mes choix perso et pro vers cela, ou vers ce que je pensais être le meilleur profil (ou peut être, comme j'ai toujours fait le choses par plaisirs, pensais-je prétentieusement avoir le bon profil intrinsèquement): ingénieur grande école, PhD bio, post doc, hop en même temps médecine, et puis tiens pourquoi pas une petite spécialité en anesthésie-réa, pilote planeur pendant pas mal de temps, plongeur niveau 4, montagne, etc etc etc. Je me disais "si un jour il y a une sélection, je devrais être dans les clous". Autant te dire qu'en voyant le "profil idéal" de Tognini, je me suis dit "ne vendons pas la peau de l'ours, restons modeste, mais au moins le premier tour ça devrait passer". Patatra, bité dès juillet au premier tour ! Comme nombre d'entre vous ici, j'ai découvert à cette occasion ce forum convivial ou chacun a pu discuter du pourquoi du comment des critères de sélections. Ca m'a pourri l'été, le deuil a été dur et honnêtement je ne cache pas que l'idée "c'est pas juste :scratch: ils ont gardé des "simples" PhD ou MD, et pas moi" m'a traversé la tête plus d'une fois. Bon après on a des idées plus claires sur le pourquoi ça n'a pas marché et au moins (sauf tuile !) mes gosses grandiront en voyant leur vieux père. Pourtant, toute la famille était prête à partir à Cologne...
Tout ça, ça n'était pas pour parler (encore) de moi mais pour te dire que :
1)-même si tu doutes de la pertinence d'avoir postulé (alors que moi je n'en doutais pas à l'époque :lol!: ), l'histoire t'a donné raison :up8: , et elle m'a donné tort (ainsi qu'à d'autres au "CV étoffé") tu as été retenue. Tes résultats aux psycho1 t'appartiennent et tu as montré (aux autres et à toi même) tes capacités à résoudre des problèmes complexes. Bravo encore !
2)-les candidats, même s'ils sont top, n'influencent sans doute pas les critères de sélection, et même si tu es quelqu'un de très bien (ce dont je ne doute aaaabsolument pas) s'ils ont décidé que tu n'es pas dans le moule, tu ne passes pas la passoire et tu reçois le joyeux petit mail sans état d'âme.
Ne te sens donc pas naïve d'avoir postulé, soit fière de ce que tu as accompli, même si pour des raisons qui échappent à tout le monde cela s'arrête là. On se doute un peu d'après la littérature (cf toute la biblio citée par Next-step-to-Mars) du genre de profil psy recherché, et la fenêtre semble étroite.
On verra les profils (et les caractères) des retenus. Je parie, comme le suggérait Next-step-to-Mars, que côté français (ça m'étonnerait qu'il n'y ait pas un français et un allemand dans le tas ), on va encore nous sortir le pilote d'essai qui va bien.
Courage pour la suite, si tu as besoin de causer, on est là.
bibi- Messages : 142
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Aie, la remarque qui fait mal
Faut-il absolument être pilote d'essai pour faire un astronaute ?
Je réponds certainement oui, si c'est lui qui est aux manettes de pilotage car je ne
doute pas une seconde qu'il sera le dernier plus conscient dans la cabine pour décider d'une
manœuvre dans une rentrée atmosphérique critique (fort facteur de charge).
Par contre pour faire de la science au titre de la recherche, le moins compétent restera
le pilote de chasse ou d'essai, mais n'oublions pas que dans une station orbitale de
grande dimension on aura de + en + besoin de petites mains et dans ce cas ils feront
parfaitement l'affaire. Est-ce qu'un commandant de mission doit-être pilote de combat
pour mener une équipe de chercheurs dans l'espace ? Bien sûr que non et je crois même
que nous avons déjà vu des commandants de mission non pilote sur l'ISS (?).
Oui, le cas de Claudie Haigneré est exemplaire, et je ne doute pas que cette spationaute
ait-été à la hauteur de sa tâche dans Mir. Son CV ne l'a jamais destiné à être pilote
d'essai. Désormais l'ESA, la NASA équilibrent leurs équipages en fonction des besoins réels
et non de la tradition initiale (1961).
Y a-t-il là aussi des conservatismes dans les sélections, je ne le pense pas trop car la
discrimination (à ce prix là) ferait très mauvais effet dans l'opinion publique qui participe
financièrement à cette aventure et en plus démotiverait les jeunes générations aux quelles
on ne peut plus faire avaler de grosses couleuvres.
On aura encore besoin de pilotes de chasse ou d'essai dans les manœuvres des vaisseaux
spatiaux, mais pas dans le fonctionnement d'une station orbitale. Y aura-t-il un jour une
formation spécifique de pilote de vaisseaux spatiaux non ex-militaires ?
Je le pense, comme on a vu, et on le voit pour la formation de pilote commerciaux qui n'ont
jamais piloté d'aéronef militaire désormais, il y aura sans doute un jour une école de
formation spécifique de pilotes cosmonautes sans être passés par la case Kaki.
Maintenant n'exagérons pas, tant qu'un X qui aura fait ces humanités à Centrale avant de
passer par l'EPNER sera sur les rangs, il sera mieux placé qu'un pilote de planeur amateur
qui a un Diplôme d'IUT (même fluent en Anglais)...
(Même si je sais que la formation ab initio de pilote planeur est une très bonne école pour
devenir pilote de tout ce que vous voudrez.)
Faut-il absolument être pilote d'essai pour faire un astronaute ?
Je réponds certainement oui, si c'est lui qui est aux manettes de pilotage car je ne
doute pas une seconde qu'il sera le dernier plus conscient dans la cabine pour décider d'une
manœuvre dans une rentrée atmosphérique critique (fort facteur de charge).
Par contre pour faire de la science au titre de la recherche, le moins compétent restera
le pilote de chasse ou d'essai, mais n'oublions pas que dans une station orbitale de
grande dimension on aura de + en + besoin de petites mains et dans ce cas ils feront
parfaitement l'affaire. Est-ce qu'un commandant de mission doit-être pilote de combat
pour mener une équipe de chercheurs dans l'espace ? Bien sûr que non et je crois même
que nous avons déjà vu des commandants de mission non pilote sur l'ISS (?).
Oui, le cas de Claudie Haigneré est exemplaire, et je ne doute pas que cette spationaute
ait-été à la hauteur de sa tâche dans Mir. Son CV ne l'a jamais destiné à être pilote
d'essai. Désormais l'ESA, la NASA équilibrent leurs équipages en fonction des besoins réels
et non de la tradition initiale (1961).
Y a-t-il là aussi des conservatismes dans les sélections, je ne le pense pas trop car la
discrimination (à ce prix là) ferait très mauvais effet dans l'opinion publique qui participe
financièrement à cette aventure et en plus démotiverait les jeunes générations aux quelles
on ne peut plus faire avaler de grosses couleuvres.
On aura encore besoin de pilotes de chasse ou d'essai dans les manœuvres des vaisseaux
spatiaux, mais pas dans le fonctionnement d'une station orbitale. Y aura-t-il un jour une
formation spécifique de pilote de vaisseaux spatiaux non ex-militaires ?
Je le pense, comme on a vu, et on le voit pour la formation de pilote commerciaux qui n'ont
jamais piloté d'aéronef militaire désormais, il y aura sans doute un jour une école de
formation spécifique de pilotes cosmonautes sans être passés par la case Kaki.
Maintenant n'exagérons pas, tant qu'un X qui aura fait ces humanités à Centrale avant de
passer par l'EPNER sera sur les rangs, il sera mieux placé qu'un pilote de planeur amateur
qui a un Diplôme d'IUT (même fluent en Anglais)...
(Même si je sais que la formation ab initio de pilote planeur est une très bonne école pour
devenir pilote de tout ce que vous voudrez.)
Tiens, moi je dirais non... On voit que le pilotage automatique - y compris pour des manœuvres d'amarrage - fait des merveilles (ATV), ce qui fait que pour les opérations "nominales" on pourrait même se passer d'un pilote. Pour les situations de crise, ça se discute.Astro-notes a écrit:Faut-il absolument être pilote d'essai pour faire un astronaute ?
Je réponds certainement oui
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Thierz- Admin
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Je me trompe de fil, ou bien tous les messages précédents (notamment d'Isabelle) ont été supprimés ???
Edit : en effet je me trompe, on a deux sujets avec le même titre... Celui d'Isabelle est ici : Your application for the post of Astronaut
Edit : en effet je me trompe, on a deux sujets avec le même titre... Celui d'Isabelle est ici : Your application for the post of Astronaut
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Thierz- Admin
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Exact thierz, lorsque j'ai voulu re-répondre à Isabelle, j'ai coché "nouveau" en place de "répondre".
Une bavure quoi...
Bon, je prends note de ta remarque sur le besoin de pilote d'essai et ton avis sur les automatismes
qui permettent depuis longtemps d'assurer un retour automatique des vaisseaux (Bourane) ou alors
des rendez-vous (Progress), je suis moi aussi convaincu par cet aspect des choses, en fait je
faisais allusion aux rares cas extrêmes encore traitables par un pilote professionnel rompu aux
procédures d'urgence en situation de crise que ne saurait pas gérer monsieur tout le monde fut-il
un brillant chercheur ou/et ingénieur. Mise à part ce cas, la présence d'un pilote de combat ou
d'essai ne me semble plus indispensable (sauf aux essais).
Pour le reste je pense que tu admets que la présence dans les CV d'un polytechnicien (d'X) qui a
obtenu un diplôme d'ingé dans une "grande école" (Centrale par exemple), puis qui par passion a
fait l'EPNER (l'école des pilotes d'essais et réceptions) fasse encore une grosse impression sur
un jury à l'ESA (?).
Je crois que pour parler de ce sujet j'aurai du quitter ce fil...
Une bavure quoi...
Bon, je prends note de ta remarque sur le besoin de pilote d'essai et ton avis sur les automatismes
qui permettent depuis longtemps d'assurer un retour automatique des vaisseaux (Bourane) ou alors
des rendez-vous (Progress), je suis moi aussi convaincu par cet aspect des choses, en fait je
faisais allusion aux rares cas extrêmes encore traitables par un pilote professionnel rompu aux
procédures d'urgence en situation de crise que ne saurait pas gérer monsieur tout le monde fut-il
un brillant chercheur ou/et ingénieur. Mise à part ce cas, la présence d'un pilote de combat ou
d'essai ne me semble plus indispensable (sauf aux essais).
Pour le reste je pense que tu admets que la présence dans les CV d'un polytechnicien (d'X) qui a
obtenu un diplôme d'ingé dans une "grande école" (Centrale par exemple), puis qui par passion a
fait l'EPNER (l'école des pilotes d'essais et réceptions) fasse encore une grosse impression sur
un jury à l'ESA (?).
Je crois que pour parler de ce sujet j'aurai du quitter ce fil...
Je fusionne tout ça ;)
Invité- Invité
Bien sûr... En réfléchissant un peu plus à la question : un "simple" pilote (pardonnez-moi l'expression) suffirait-il en cas de crise majeure ? je me rends compte que... probablement non. Il faut la crème de la crème, le baron du manche à balai, le seigneur du temps de réaction. Et ceux-là, on en trouve chez les pilotes d'essai.Astro-notes a écrit:Pour le reste je pense que tu admets que la présence dans les CV d'un polytechnicien (d'X) qui a obtenu un diplôme d'ingé dans une "grande école" (Centrale par exemple), puis qui par passion a fait l'EPNER (l'école des pilotes d'essais et réceptions) fasse encore une grosse impression sur un jury à l'ESA (?).
Cela dit, connait-on des cas où l'excellence du pilotage a fait la différence entre la vie et la mort ? Mettons de côté l'éjection d'Armstrong du LLRV à la dernière seconde. Je pose la question en totale innocence et inculture, n'y voyez pas un quelconque mépris ou ironie.
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Thierz- Admin
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Merci Steph, j'allais te demander de fusionner, sinon nous allons nous perdre dans ce jardin d'Eden.Steph a écrit:Je fusionne tout ça ;)
Dernière édition par Firnas2 le Jeu 1 Jan 2009 - 18:47, édité 1 fois
Firnas2- Messages : 2415
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Christer Fuglesang n'a pas fait l'X militaire et n'était même pas pilote PPL lors de son recrutement en 1992, après qu'il eût passé quelques années à casser du proton au CERN à Genève. Cela ne l'a pas empêché de donner entière satisfaction lors de ses EVA et de rempiler pour une seconde mission en 2009.Astro-notes a écrit:Pour le reste je pense que tu admets que la présence dans les CV d'un polytechnicien (d'X) qui a obtenu un diplôme d'ingé dans une "grande école" (Centrale par exemple), puis qui par passion a fait l'EPNER (l'école des pilotes d'essais et réceptions) fasse encore une grosse impression sur un jury à l'ESA (?).
La France ne sélectionnera qu'un pilote militaire comme d'habitude. Claudie Haigneré, l'exception, avait été sélectionnée, sur ses compétences bien sûr mais aussi parce qu'il fallait trouver une astronaute femme. Il n'y avait alors pas de femme pilote militaire en France. Si une femme est sélectionnée lors de cette sélection, et l'on comprendrait mal qu'il en soit autrement, ce ne sera certainement pas du côté français.
Tant mieux si je me trompe.
Nextstep-to-Mars- Messages : 421
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Localisation : Toulouse
Thierz a écrit:Bien sûr... En réfléchissant un peu plus à la question : un "simple" pilote (pardonnez-moi l'expression) suffirait-il en cas de crise majeure ? je me rends compte que... probablement non. Il faut la crème de la crème, le baron du manche à balai, le seigneur du temps de réaction. Et ceux-là, on en trouve chez les pilotes d'essai.Astro-notes a écrit:Pour le reste je pense que tu admets que la présence dans les CV d'un polytechnicien (d'X) qui a obtenu un diplôme d'ingé dans une "grande école" (Centrale par exemple), puis qui par passion a fait l'EPNER (l'école des pilotes d'essais et réceptions) fasse encore une grosse impression sur un jury à l'ESA (?).
Cela dit, connait-on des cas où l'excellence du pilotage a fait la différence entre la vie et la mort ? Mettons de côté l'éjection d'Armstrong du LLRV à la dernière seconde. Je pose la question en totale innocence et inculture, n'y voyez pas un quelconque mépris ou ironie.
Pour répondre encore à thierz sur ce sujet, je rassure tout de suite notre collègue, oui,
il a de la culture dans l'histoire spatiale puisqu'il cite le LLRV dans lequel Armstrong
n'avait du sa survie qu'à sa bonne dissociation d'attention et son bon jugement pour décider
d'abandonner son aéronef avant l'écrasement. Oui, c'est le cas typique, où l'entrainement
de Neil, dans lequel il a rencontré sans doute assez de cas extrêmes pour devenir un surdoué,
lui a permit d'échapper à l'accident assuré.
Je n'ai pas d'exemple à donner à thierz sur des cas où les réflexes qu'acquiert un pilotes
(ex essais) astronaute lui ont servi à échapper à une situation critique dans l'espace.
Mais par contre il ne fait pas de doute, pour moi, qu'en cas de stress violent, pour ne pas
perdre son sang froid et continuer à réfléchir on sera mieux disposé en tant que pilote
d'essai qu'en tant qu'ingénieur mécanicien (physicien).
J'ai vu dernièrement sur la toile une brève séquence filmée où l'on voit un pilote de voltige
aérienne en concours réussir à ramener au sol, sans le casser plus, son avion qui avait perdu
une aile. Dans ce cas extrême et urgent, je pense que seul un pilote "surentrainé" (en voltige
aérienne) avait une petite chance d'en réchapper. C'est le cas typique du surdoué du manche
à balai, dont parle sans doute thierz.
Maintenant à contrario (mais après tout c'est identique) il vaut mieux que ce soit un médecin
biologiste qui étudie un prélèvement d'échantillon de sang plutôt qu'un pilote d'essai qui a
peut-être fait un stage d'initiation infirmier de 48 heures...
Chacun son formatage...
Voilà le problème, pas d'exemple à citer et un "il ne fait aucun doute" qui n'est étayé que par la conviction intime de son auteur... :???:Astro-notes a écrit: Je n'ai pas d'exemple à donner à thierz sur des cas où les réflexes qu'acquiert un pilotes
(ex essais) astronaute lui ont servi à échapper à une situation critique dans l'espace. Mais par contre il ne fait pas de doute, pour moi, qu'en cas de stress violent, pour ne pas
perdre son sang froid et continuer à réfléchir on sera mieux disposé en tant que pilote d'essai qu'en tant qu'ingénieur mécanicien (physicien).
...
Nextstep-to-Mars- Messages : 421
Inscrit le : 04/08/2008
Age : 64
Localisation : Toulouse
isabelle, belgique a écrit:
Autant je pensais bien ne pas arriver dans le dernier carré car, même si j’étais motivée, je ne l’étais certes pas autant que la plupart des allocataires actuels des 45 derniers sièges, et cela se serait probablement senti à l’interview finale.
Isabelle, je suis curieux... où est-ce que tu as trouvé cette information concernant le nombre de candidats qui passeront les visites médicales?
Moi, j'ai été recalé après Hambourg, mais dans la mail que j'avais reçu en juin ESA parlait de 80 candidats qui allaient passer le visites.
Merci,
Black
P.S.: excusez-moi s'il y a beaucoup d'erreurs de français, c'est pas ma langue maternelle :)
Black- Messages : 1
Inscrit le : 21/12/2008
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Nextstep-to-Mars a écrit:Christer Fuglesang n'a pas fait l'X militaire et n'était même pas pilote PPL lors de son recrutement en 1992, après qu'il eût passé quelques années à casser du proton au CERN à Genève. Cela ne l'a pas empêché de donner entière satisfaction lors de ses EVA et de rempiler pour une seconde mission en 2009.Astro-notes a écrit:Pour le reste je pense que tu admets que la présence dans les CV d'un polytechnicien (d'X) qui a obtenu un diplôme d'ingé dans une "grande école" (Centrale par exemple), puis qui par passion a fait l'EPNER (l'école des pilotes d'essais et réceptions) fasse encore une grosse impression sur un jury à l'ESA (?).
La France ne sélectionnera qu'un pilote militaire comme d'habitude. Claudie Haigneré, l'exception, avait été sélectionnée, sur ses compétences bien sûr mais aussi parce qu'il fallait trouver une astronaute femme. Il n'y avait alors pas de femme pilote militaire en France. Si une femme est sélectionnée lors de cette sélection, et l'on comprendrait mal qu'il en soit autrement, ce ne sera certainement pas du côté français.
Tant mieux si je me trompe.
Oui, Christer Fulglesang fait bien partie de ce corps de cosmonautes "technicien" et bonne remarques,
dans les manoeuvres EVA qui ne requièrent absolument pas des qualités de pilote d'essai mais bien celles
d'ingénieurs ou chercheurs, les agences spatiales ont puisé là où il fallait dans le personnel.
Bon, peut-être que le CNES cherchait au moins une pilote militaire pour présenter à l'ESA sa première
"cosmonette" et "faute de grive il a présenté un merle" ( ! ) en tout cas pour ma part je ne regrette
pas qu'il ait choisi Claudie et à mon avis elle a été une charmante et excellente ambassadrice Française.
Qu'il reste encore des relents de misogynie chez nous, sans doute, mais remarque je trouve que l'on se
soigne assez bien, cette discrimination disparaîtra bien vite maintenant au CNES comme ailleurs.
Au fait tant qu'à continuer ce sujet sur ce fil, alors que nous aurions pu en ouvrir un plus spécifique,
cela me fait penser que Fuglesang en voyant des protons casser d'autres protons au CERN ne devait pas se
douter qu'un jour il serait à la place de la cible dans l'espace face au soleil en EVA...
Nextstep-to-Mars a écrit:Astro-notes a écrit: Je n'ai pas d'exemple à donner à thierz sur des cas où les réflexes qu'acquiert un pilotes
(ex essais) astronaute lui ont servi à échapper à une situation critique dans l'espace. Mais par contre il ne fait pas de doute, pour moi, qu'en cas de stress violent, pour ne pas
perdre son sang froid et continuer à réfléchir on sera mieux disposé en tant que pilote d'essai qu'en tant qu'ingénieur mécanicien (physicien).
...
Voilà le problème, pas d'exemple à citer et un "il ne fait aucun doute" qui n'est étayé que par la conviction intime de son auteur... :???:
A contrario thierz était venu à mon aide en me rappelant l'accident de Neil
Armstrong dans le vol d'essai du LLRV, je peux à mon tour aider les tenants
de ne pas avoir besoin de pilote d'essai dans l'espace en rappelant l'accident
qui avait failli coûter la vie de Gus Grissom à son retour de son vaisseau
Mercury en mer et où, l'ouverture "prématurée" de sa cabine avait entrainé son
naufrage. Bon, voilà la phase d'étayage terminée, reste maintenant a avoir des
convictions.
Pour en revenir à elle, parfois aussi la conviction c'est tout ce qui nous reste
après avoir oublié les résultats d'expériences ou les circonstances de la vie qui
l'on fait se naitre.
Il me semble avoir agacé thierz et un peu contrarié Nextstep-to-mars, rassurez
vous j'ai plaisir à vous lire.
Au fait c'est sur le fil d'Isabelle que l'on disserte, je ne l'oublie pas.
Ah non rassure-toi : pas le moins du monde :)Astro-notes a écrit:Il me semble avoir agacé thierz (...)
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Thierz- Admin
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Astro-notes a écrit:Il me semble avoir agacé thierz et un peu contrarié Nextstep-to-mars, rassurez
vous j'ai plaisir à vous lire.
Pas contrarié mais alors pas du tout :D , on "disserte" c'est notre seule ambition ici...
Nextstep-to-Mars- Messages : 421
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