Découverte d'une exoplanète tellurique.
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Découverte d'une exoplanète aux caractéristiques "similaires" à la Terre
AFP 25.01.06 | 19h00
Une exoplanète "dont les caractéristiques se rapprochent" de celles de la Terre a été découverte à quelque 25.000 années-lumière de notre propre système solaire, annonce une équipe internationale d'astronomes dans la revue Nature à paraître jeudi.Cette nouvelle planète, solide, composée probablement de roches et de glace, est de "seulement 5 masses terrestres", soit la plus petite jamais mesurée pour une planète hors du système solaire, a précisé dans un communiqué Jean-Philippe Beaulieu, de l'Institut d'Astrophysique de Paris-1, qui a dirigé les astronomes du Probing Lensing Anomalies NETwork (PLANET).Cette exoplanète, dont la température est estimée à quelque 53 degrés Kelvin (-220 degrés Celsius), se trouve à trois fois la distance Terre-Soleil de son étoile, autour de laquelle elle tourne en 10 ans, ont indiqué les astronomes de PLANET.Cette nouvelle planète a reçu le nom de OGLE-2005-BLG-390Lb, d'après son étoile OGLE-2005-BLG-390.PLANET a pu suivre avec ses 5 télescopes répartis dans l'hémisphère sud la variation d'éclat d'une étoile observée le 11 juillet 2005 par l'équipe américano-polonaise de OGLE (Opical Gravitational Lensing Experiment).Les participants à l'étude - 73 astrophysiciens appartenant à 32 établissements de 12 pays différents - ont pu attribuer cette variation au passage d'une exoplanète beaucoup plus petite que Neptune.Plus de 170 planètes ont été observées jusqu'à présent hors de notre système solaire.Pour le Dr Pascal Fouqué, du Laboratoire d'Astrophysique de Toulouse et Tarbes, la température "extrême" qui règne sur cette exoplanète "empêche probablement l'émergence d'une forme de vie". En effet, a-t-il rappelé dans un entretien téléphonique, "on estime que la vie sur Terre s'est développée grâce à la présence de l'eau, et il faut donc une température telle que l'eau soit liquide", ni trop chaude, ni trop froide. Pour cela, il faudrait que l'exoplanète se trouve, par rapport à son étoile, à une distance permettant des conditions idéales, "soit en gros celle de la Terre au Soleil".
source : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-26488750@7-347,0.html
AFP 25.01.06 | 19h00
Une exoplanète "dont les caractéristiques se rapprochent" de celles de la Terre a été découverte à quelque 25.000 années-lumière de notre propre système solaire, annonce une équipe internationale d'astronomes dans la revue Nature à paraître jeudi.Cette nouvelle planète, solide, composée probablement de roches et de glace, est de "seulement 5 masses terrestres", soit la plus petite jamais mesurée pour une planète hors du système solaire, a précisé dans un communiqué Jean-Philippe Beaulieu, de l'Institut d'Astrophysique de Paris-1, qui a dirigé les astronomes du Probing Lensing Anomalies NETwork (PLANET).Cette exoplanète, dont la température est estimée à quelque 53 degrés Kelvin (-220 degrés Celsius), se trouve à trois fois la distance Terre-Soleil de son étoile, autour de laquelle elle tourne en 10 ans, ont indiqué les astronomes de PLANET.Cette nouvelle planète a reçu le nom de OGLE-2005-BLG-390Lb, d'après son étoile OGLE-2005-BLG-390.PLANET a pu suivre avec ses 5 télescopes répartis dans l'hémisphère sud la variation d'éclat d'une étoile observée le 11 juillet 2005 par l'équipe américano-polonaise de OGLE (Opical Gravitational Lensing Experiment).Les participants à l'étude - 73 astrophysiciens appartenant à 32 établissements de 12 pays différents - ont pu attribuer cette variation au passage d'une exoplanète beaucoup plus petite que Neptune.Plus de 170 planètes ont été observées jusqu'à présent hors de notre système solaire.Pour le Dr Pascal Fouqué, du Laboratoire d'Astrophysique de Toulouse et Tarbes, la température "extrême" qui règne sur cette exoplanète "empêche probablement l'émergence d'une forme de vie". En effet, a-t-il rappelé dans un entretien téléphonique, "on estime que la vie sur Terre s'est développée grâce à la présence de l'eau, et il faut donc une température telle que l'eau soit liquide", ni trop chaude, ni trop froide. Pour cela, il faudrait que l'exoplanète se trouve, par rapport à son étoile, à une distance permettant des conditions idéales, "soit en gros celle de la Terre au Soleil".
source : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-26488750@7-347,0.html
Invité- Invité
Celle-ci est quand même à 25000 années-lumière, autour d'une autre étoile.
Pluton c'est la porte à côté...
Celà dit, ils font bien de mettre des guillemets à "similaire", parce que à -220 °C, en orbite autour d'une étoile naine rouge, j'irais pas y passer mes vacances.
Cette détection est un tour de force, mais c'est quand même difficilement généralisable : on utilise un effet de lentille gravitationnelle qui dépend d'un alignement précis avec une autre étoile. Evénement très rare et expérience non reproductible : on n'en saura donc jamais plus sur cette planète.
A+
Pluton c'est la porte à côté...
Celà dit, ils font bien de mettre des guillemets à "similaire", parce que à -220 °C, en orbite autour d'une étoile naine rouge, j'irais pas y passer mes vacances.
Cette détection est un tour de force, mais c'est quand même difficilement généralisable : on utilise un effet de lentille gravitationnelle qui dépend d'un alignement précis avec une autre étoile. Evénement très rare et expérience non reproductible : on n'en saura donc jamais plus sur cette planète.
A+
lambda0- Messages : 4879
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lambda0 a écrit:
Celà dit, ils font bien de mettre des guillemets à "similaire", parce que à -220 °C, en orbite autour d'une étoile naine rouge, j'irais pas y passer mes vacances.
Moi j'irai bien volontier ! (mais avec le nécessaire de toilette :) :)
Cette détection est un tour de force, mais c'est quand même difficilement généralisable : on utilise un effet de lentille gravitationnelle qui dépend d'un alignement précis avec une autre étoile. Evénement très rare et expérience non reproductible : on n'en saura donc jamais plus sur cette planète.
Je te trouve bien pessimiste. Puisque nous savons qu'elle existe. Nous en saurons davantage à l'aide d'une autre méthode...à la Kepler !
Fabien- Messages : 6862
Inscrit le : 23/09/2005
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Fabien a écrit:lambda0 a écrit:
Celà dit, ils font bien de mettre des guillemets à "similaire", parce que à -220 °C, en orbite autour d'une étoile naine rouge, j'irais pas y passer mes vacances.
Moi j'irai bien volontier ! (mais avec le nécessaire de toilette :) :)
Cette détection est un tour de force, mais c'est quand même difficilement généralisable : on utilise un effet de lentille gravitationnelle qui dépend d'un alignement précis avec une autre étoile. Evénement très rare et expérience non reproductible : on n'en saura donc jamais plus sur cette planète.
Je te trouve bien pessimiste. Puisque nous savons qu'elle existe. Nous en saurons davantage à l'aide d'une autre méthode...à la Kepler !
Oui, mais uniquement si cette planète passe devant son soleil, c'est-à-dire si nous regardons ce système "par la tranche", puisque le Kepler de la NASA utilisera la méthode du transit. La planète en question ayant été trouvée par microlentille gravitationnelle, il n'était pas nécessaire que le système soit vu ainsi.
Mais le plus extraordinaire, ce sera le futur, au-dela de l'échéance 2020 : des télescopes spatiaux de 10 à 50 m de diamètre ( :shock: ) fonctionnant en interférométrie devraient permettre de voir directement ces planètes. On parle de pouvoir faire un cliché d'une cinquantaine de pixels de large. Ca ne parait pas impressionant dit comme ça, mais c'est en fait exceptionnel (en spectroscopie, ça permet de caractériser les biomarqueurs).
Invité- Invité
TPF va probablement être annulée car la NASA développe en priorité le CEV.
Il faut absolument que DARWIN de l'ESA voit le jour ! On donnerait l'exclusivité aux chercheurs européens pour la prochaine décennie. C'est une mission très ambitieuse, et elle pourrait opérer en même temps que Rosetta. L'ESA deviendrait alors grande, très grande dans le domaine de l'exploration robotique de l'univers.
Il faut absolument que DARWIN de l'ESA voit le jour ! On donnerait l'exclusivité aux chercheurs européens pour la prochaine décennie. C'est une mission très ambitieuse, et elle pourrait opérer en même temps que Rosetta. L'ESA deviendrait alors grande, très grande dans le domaine de l'exploration robotique de l'univers.
Fabien- Messages : 6862
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Localisation : Paris (75)
Olivier Sanguy a écrit:
On parle de pouvoir faire un cliché d'une cinquantaine de pixels de large. Ca ne parait pas impressionant dit comme ça, mais c'est en fait exceptionnel
Voilà ce que donne la Terre en 50 pixels de large
Patrick- Invité
Olivier Sanguy a écrit:
(...)
Mais le plus extraordinaire, ce sera le futur, au-dela de l'échéance 2020 : des télescopes spatiaux de 10 à 50 m de diamètre ( :shock: ) fonctionnant en interférométrie devraient permettre de voir directement ces planètes. On parle de pouvoir faire un cliché d'une cinquantaine de pixels de large. Ca ne parait pas impressionant dit comme ça, mais c'est en fait exceptionnel (en spectroscopie, ça permet de caractériser les biomarqueurs).
Euh, peut-être pour une planète située à quelques dizaines d'années-lumière, mais ici, il s'agit de 25000 a.l., et le flux reçu décroit comme le carré de la distance : on intègre donc 1 million de fois moins de flux que pour une planète située à 25 a.l., dont l'observation optique est déjà un exploit technique (on en a vu une seule pour l'instant, sur 2 ou 3 pixels, et ce n'est pas une planète tellurique).
Mais ça m'étonnerait qu'on arrive à obtenir à une échéance prévisible l'image optique d'une planète située à 25000 a.l.
Sinon, à l'échéance 2020, effectivement, il y a le projet Darwin, où on cherche surtout à analyser la composition de l'atmosphère de planètes relativement proches, à quelques dizaines d'années-lumière au plus, et qui permettrait d'avoir des images optiques exploitables.
(Je connais quelqu'un qui travaille sur ce projet et j'ai fourni des outils de calcul).
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lambda0- Messages : 4879
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lambda0 a écrit:Olivier Sanguy a écrit:
(...)
Mais le plus extraordinaire, ce sera le futur, au-dela de l'échéance 2020 : des télescopes spatiaux de 10 à 50 m de diamètre ( :shock: ) fonctionnant en interférométrie devraient permettre de voir directement ces planètes. On parle de pouvoir faire un cliché d'une cinquantaine de pixels de large. Ca ne parait pas impressionant dit comme ça, mais c'est en fait exceptionnel (en spectroscopie, ça permet de caractériser les biomarqueurs).
Euh, peut-être pour une planète située à quelques dizaines d'années-lumière, mais ici, il s'agit de 25000 a.l., et le flux reçu décroit comme le carré de la distance : on intègre donc 1 million de fois moins de flux que pour une planète située à 25 a.l., dont l'observation optique est déjà un exploit technique (on en a vu une seule pour l'instant, sur 2 ou 3 pixels, et ce n'est pas une planète tellurique).
Mais ça m'étonnerait qu'on arrive à obtenir à une échéance prévisible l'image optique d'une planète située à 25000 a.l.
Sinon, à l'échéance 2020, effectivement, il y a le projet Darwin, où on cherche surtout à analyser la composition de l'atmosphère de planètes relativement proches, à quelques dizaines d'années-lumière au plus, et qui permettrait d'avoir des images optiques exploitables.
(Je connais quelqu'un qui travaille sur ce projet et j'ai fourni des outils de calcul).
A+
Oups ! Oui, bien sûr, ce ne sera pas pour des exoplanètes à 20.000 années-lumières... J'ai oublié de préciser que ce serait pour des mondes plus proches.
L'image de 50 pixels ne sera pas à ma connaissance le fait de Darwin qui vise surtout la caractérisation de l'atmosphère des exoplanètes par spectroscopie. Pour cette image il faudrait des télescopes de 10 à 50 me de iamètre volant en formation à 1.000 voire 5.000 km de distance !
Ce sera donc un autre programme qui ne sera lancé que si Darwin (ou TPF pour la NASA) trouve des exoplanètes similaires à la Terre.
Invité- Invité
Quel résultat obtiendrait des télescopes placé sur Pluton? Est ce fesable avant 2020?
Alpha- Messages : 729
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Age : 66
Localisation : Canada
Alpha a écrit:Quel résultat obtiendrait des télescopes placé sur Pluton? Est ce fesable avant 2020?
Pour parler en distance-lumière, Pluton est à environ 5h lumière de la terre et les exoplanètes à plusieurs années voire centaines ou milliers. Donc, se mettre sur Pluton ne nous rapprocherait pas de ces mondes lointains vu les distances (est-ce à cela que tu pensais ?) et ne donnerait aucune résolution supplémentaire.
Pour de l'interférométrie à très grande base (1.000 à 5.000 km séparent les télescopes), l'espace à un avantage : par de courbure de la surface qui compliquerait le trajet des rayons lumineux. Défaut : il faut arriver à faire "voler" de gros engins (télescopes de 10 à 50m sur orbite) avec une précision équivalente à la longueur d'onde de la lumière (donc on parle de micromètres !!!) sinon on ne peut pas combiner les lumières récoltées par les différents télescopes.
Le défi optique en interférométrie est considérablement plus difficile qu'en radioastronomie. Dans le dernier cas on peut se "contenter" d'enregistrer le signal reçu par différents télescopes pour le combiner après sur ordinateur. Exigence : que chaque signal soit enregistré avec une énorme précision temporelle (c'est cette référence du moment de la captation qui permettra de combiner les signaux), ce qui explique la présence d'horloges atomiques dans les radiotélescopes.
En optique, on doit combiner la lumière issue des différents instruments en "live" ! On ne sait pas enregistrer tous les états de la lumière, donc combiner après coup ne fonctionne pas. Résultat : des petits miroirs additionnels qui se déplacent avec une précision ahurissante et qui jouent le rôle de "lignes à retard" afin que les faisceaux soient en phase (c'est à dire arrivent à l'endroit où ils se combinent en ayant parcouru exactement la même longueur de chemin, ce qui est bien plus difficile qu'en apparence). Pour l'instant, l'interférométrie optique donne surtout de bons résultats en infrarouge car les longueurs d'ondes sont plus longues et donc plus tolérantes.
Invité- Invité
Une autre raison pour laquelle on opère dans l'infrarouge est qu'il s'agit de bandes spectrales pour lesquelles la rapport de luminosité entre la planète et l'étoile principal est maximal (en plus du fait que les raies spectrales recherchées sont aussi dans l'IR). Le montage interférométrique prévu pour Darwin (par exemple) permet d'"éteindre" l'étoile centrale par interférences destructives, et les performances du système sont déterminées par ce taux d'extinction de l'étoile centrale. Moyennant quoi, on récupère quelques photons/s/m² venant de la planète, sans être aveuglé par la luminosité de l'étoile. Mais celà implique quand même des temps de pose assez long pour reconstituer un spectre.
A+
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lambda0- Messages : 4879
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
lambda0 a écrit:Une autre raison pour laquelle on opère dans l'infrarouge est qu'il s'agit de bandes spectrales pour lesquelles la rapport de luminosité entre la planète et l'étoile principal est maximal (en plus du fait que les raies spectrales recherchées sont aussi dans l'IR). Le montage interférométrique prévu pour Darwin (par exemple) permet d'"éteindre" l'étoile centrale par interférences destructives, et les performances du système sont déterminées par ce taux d'extinction de l'étoile centrale. Moyennant quoi, on récupère quelques photons/s/m² venant de la planète, sans être aveuglé par la luminosité de l'étoile. Mais celà implique quand même des temps de pose assez long pour reconstituer un spectre.
A+
Exact ! Et Spitzer l'a même déjà fait une fois :
http://www.spitzer.caltech.edu/Media/releases/ssc2005-09/release.shtml
Invité- Invité
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