femmes cosmonautes en Russie

Ce qui m'étonne quand même dans la politique spatiale russe actuelle, c'est qu'il n'y ait pas de cosmonaute féminine.
Celles qui avaient été recrutées ont assez rarement volé (souvent doublures).
Et depuis ISS c'est le vide absolu

Du site de Capcom : http://www.capcomespace.net/dossiers/espace_sovietique/cosmonautes/equipages_femme.htm

Au 1er juillet 2003, il ne reste qu'une seule femme cosmonautes en activité à la Cité des Etoiles, Nadezhda Kuzhelnaya sélectionnée en janvier 1994. Cette jeune russe est née en novembre 1962 à Alekseyevskoye. Sélectionnée comme ingénieur de vol dans le groupe NPOE-11 (avec Mikhail Tyurin qui a déja volé sur STS 105), elle attends un vol depuis 10 ans.

Mai 2003, le dernier recrutement russe ne comporte aucune femme

Edit : info réactualisée : Nadezhda Kuzhelnaya a pris sa retraite en 2004 et il y a eu un recrutement féminin en 2006 (voir posts suivants)

Ils ont une "théorie" pour justifier cela ?

montmein69 a écrit:Ils ont une "théorie" pour justifier cela ?

Oui : les femmes sont moins bien que les hommes. C'est Koroliov qui l'a dit ! :D

Il y a encore au moins une cosmonaute (qui n'a pas volé!) dans le corps des cosmonautes et qui s'entraîne. Mais volera-t-elle?

Je crois effectivement que les russes ont gardé un peu de misogynie, que les nécessités politiques avaient forcé à masquer sur la scène spatiale soviétique...

patchfree a écrit:Il y a encore au moins une cosmonaute (qui n'a pas volé!) dans le corps des cosmonautes et qui s'entraîne. Mais volera-t-elle?

Il s'agit de Serova helena.



http://www.spacefacts.de/bios/cosmonauts/english/serova_yelena.htm

patchfree a écrit:
Je crois effectivement que les russes ont gardé un peu de misogynie, que les nécessités politiques avaient forcé à masquer sur la scène spatiale soviétique...

Article illustrant ces propos:

Encore un retour sur Terre mouvementé pour un Soyouz
Mardi 22 Avril 2008 - www.techno-science.net

La capsule russe Soyouz, ramenant la première astronaute sud-coréenne sur Terre, a subi une rentrée "balistique" samedi dernier, et s'est posé à 400 kilomètres du point d'atterrissage prévu. C'est la deuxième fois de suite que ce type d'incident se produit (voir notre news). Les astronautes ont supporté des forces atteignant jusqu'à 10 G tandis que la capsule prenait une trajectoire très raide lors d'une traversée de l'atmosphère qui a duré trois d'heures et demi. Les trois membres d'équipage sont heureusement sains et saufs. Mais comment expliquer cet événement ? Pourquoi la capsule s'est-elle posée si loin du site prévu et avec 20 minutes de retard ? Un changement non autorisé du plan de vol ou une vieille superstition navale...?

Le TMA-11 russe a atterri dans la steppe kazakhe samedi matin. A bord, la première astronaute de la Corée du Sud, Yi So-yeon, le cosmonaute russe Yuri Malenchenko et l'américaine Peggy Whitson, Cette dernière totalise 377 jours passés autour de la Terre à bord de l'ISS. Yi So-yeon est restée 11 jours sur la station après un lancement impeccable de Soyouz TMA-12 (voir notre news). Cependant les choses ont semblé mal tourner lorsque le trio s'est séparé de la station pour revenir sur Terre.

Selon la BBC, les responsables russes ont accusé l'équipage d'avoir procédé à un changement du plan de vol juste avant la rentrée. Ce changement n'aurait pas été communiqué au contrôle de mission qui supposait que le plan original se poursuivait. La conséquence de ces modifications fut un angle de rentrée plus raide que la normale (cad. une rentrée balistique), entrainant la capsule à des centaines de kilomètres de sa trajectoire prévue. Les hélicoptères ont mis 25 minutes pour arriver sur le site d'atterrissage où l'équipage les attendait sous une température de 6°C.

Cependant, selon certaines sources, les officiels n'ont pas fait que se plaindre du manque de communication entre la capsule et le contrôle de mission. Dans une déclaration controversée, Anatoly Perminov, responsable principal de l'Agence Spatiale Fédérale, se fait l'écho d'une superstition navale archaïque selon laquelle un équipage à majorité féminine portait malheur et accuse le commandant Peggy Whitson d'être responsable de la modification du plan de vol.

"Vous savez en Russie, il existe certains mauvais présages au sujet de cette sorte de chose, mais grâce à Dieu tout s'est finalement bien terminé. Naturellement à l'avenir, nous nous efforcerons de nous assurer d'une façon ou d'une autre que le nombre de femmes ne dépasse pas [ le nombre d'hommes ]." - Anatoly Perminov

Bien entendu, cette déclaration a provoqué un certain émoi ! Un journaliste a demandé des éclaircissements et Perminov a continué: "Ce n'est pas de la discrimination. Je prétends juste que lorsqu'il y a une majorité de femmes, certains types de comportements irrationnels ou autres se produisent, c'est tout ce que je dis. "

Il semblerait donc que certains responsables d'agence spatiale croient toujours en d'antiques superstitions navales, mais espérons que cela n'influencera pas les futures participations féminines au programme spatial russe.

Fan de Ducrocq a écrit:

patchfree a écrit:Il y a encore au moins une cosmonaute (qui n'a pas volé!) dans le corps des cosmonautes et qui s'entraîne. Mais volera-t-elle?

Il s'agit de Serova helena.

Exact elle a fait partie du recrutement de 2006.

Nadezhda Kuzhelnaya a donc mis fin à sa carrière sans avoir volé ... en 2004
http://www.spacefacts.de/bios/cosmonauts/english/kuzhelnaya_nadezhda.htm

10 ans d'efforts pour ne pas réaliser son rêve 8-)

Fan de Ducrocq a écrit:

patchfree a écrit:Il y a encore au moins une cosmonaute (qui n'a pas volé!) dans le corps des cosmonautes et qui s'entraîne. Mais volera-t-elle?

Il s'agit de Serova helena.



http://www.spacefacts.de/bios/cosmonauts/english/serova_yelena.htm

...Et c'est la femme d'un cosmonaute. Sans doute une motivation de plus pour rester dans le corps des cosmonautes.


Le mari (qui n'a pas non plus volé encore).

Sait on pourquoi les russes sont toujours aussi réticents à avoir des femmes cosmonautes ? car il faut bien le reocnnaitre, on les compte sur les doigts de la main depuis Gagarine.

Mustard a écrit:Sait on pourquoi les russes sont toujours aussi réticents à avoir des femmes cosmonautes ? car il faut bien le reocnnaitre, on les compte sur les doigts de la main depuis Gagarine.

Réponse plus haut dans ce fil: en gros misogynie résistante (ou due à) à 60 ans de communisme (ou de ce qui se faisait passer pour).

Sans atténuer en rien la mysoginie exprimée par Perminov qui est quand même le boss de l'agence spatiale russe

Perminov ..... se fait l'écho d'une superstition navale archaïque selon laquelle un équipage à majorité féminine portait malheur

qui démontre assez brillamment que le QI version militaire russe reste assez bas, cette superstition dans la marine est assez partagée toutes nationalités confondues.

Mais le décalage entre les mentalités des pays occidentaux et celles en Russie (et probablement en Chine ? Inde ?) est devenue patente.

Faudra-t'il si un nouveau programme de collaboration se met en place, imposer des quotas féminins ? :hot:

patchfree a écrit:

Mustard a écrit:Sait on pourquoi les russes sont toujours aussi réticents à avoir des femmes cosmonautes ? car il faut bien le reocnnaitre, on les compte sur les doigts de la main depuis Gagarine.

Réponse plus haut dans ce fil: en gros misogynie résistante (ou due à) à 60 ans de communisme (ou de ce qui se faisait passer pour).

L'URSS, qui avait bien des défauts - pour employer une litote, n'était cependant globalement pas mysogyne, bien au contraire, et sûrement moins que la France d'aujourd'hui où les filles n'osent pas aller à l'école en jupe et où l'inégalité des salaires hommes-femmes est il me semble la plus forte d'Europe. Ca n'empêche évidemment pas de nuire les recruteurs de cosmonautes. Dans le fond, c'est peut-être ce milieu, qui, en Russie, est mysogyne. Qu'est-ce que ça donne en France, par exemple dans le milieu des pilotes de ligne, ou dans celui des pilotes de chasse ?

Tableau récapitulant les femmes sélectionnées pour trois ayant volé:
Tereshkova, Savitskaya et Kondakova
http://www.spacefacts.de/english/e_female_cosmo.htm

Article édité en 2003 sur Yahoo.fr:

lundi 16 juin 2003
Quarante ans après Terechkova, les femmes russes ne vont plus dans l'espace

MOSCOU (AFP) - Quarante ans après le vol historique de la Russe Valentina Terechkova, première femme dans l'espace le 16 juin 1963, l'équipe des cosmonautes russes ne compte qu'une seule femme, qui n'a jamais volé et risque de ne jamais réaliser le rêve de sa vie.
Nadejda Koujelnaïa, 40 ans, s'entraîne depuis 1994 à la Cité des Etoiles, près de Moscou, en attendant un vol hypothétique.

Elle se préparait à partir vers la station orbitale russe Mir, mais celle-ci a achevé son parcours en mars 2001. Elle fut ensuite candidate à un vol sur la Station spatiale internationale (ISS) en avril 2001, mais c'est le millionnaire américain Dennis Tito qui prit sa place en payant 20 millions de dollars.

Elle se plaint depuis d'être confrontée au chauvinisme masculin.

"Je ne veux pas dire que les femmes cosmonautes ne sont pas les bienvenues dans le programme spatial russe. Je dois pourtant dire que tout l'équipement spatial, y compris scaphandres et installations à bord des vaisseaux, est construit par les hommes et pour les hommes", soulignait-elle dans une interview sur le site space.com il y a deux ans.

Mme Koujelnaïa a toutes les raisons de désespérer. Après la catastrophe de la navette américaine Columbia en février qui a emporté les vies de 7 astronautes, dont deux femmes, le directeur de l'Agence aérospatiale russe Iouri Koptev a annoncé la décision de ne plus envoyer de femmes russes dans l'espace.

"Si nous décidons d'envoyer des femmes cosmonautes sur l'ISS, ce ne sera pas pour bientôt", assurait M. Koptev, ajoutant qu'"il n'y aurait de place pour les femmes à bord de la station que lorsque les équipages seraient composés de six ou sept personnes".

"Nous sommes prêts à examiner des candidatures de femmes au prochain recrutement", assure pourtant un responsable de la société de construction spatiale RKK Energuia, Alexandre Alexandrov, qui gère la formation des cosmonautes.

Mais les neuf nouveaux membres admis en mai dernier dans le détachement des cosmonautes russes, qui compte aujourd'hui une quarantaine de personnes, sont tous des hommes. Le recrutement précédent avait eu lieu il y a cinq ans.

La mission de Valentina Terechkova, un vol de 70 heures et 41 minutes autour de la Terre, était pourtant une occasion pour les Soviétiques de prouver que le principe de l'égalité des sexes, proclamé en URSS, était réel et valable loin de la Terre.

Quarante ans après, la première femme cosmonaute avoue que les responsables du secteur spatial lui avaient "interdit" de retourner en orbite.

"On m'a interdit de voler, malgré toutes mes protestations", raconte Mme Terechkova, aujourd'hui âgée de 66 ans, à l'hebdomadaire russe Ogoniok, dans une interview publiée lundi.

"Après avoir voyagé une fois dans l'espace, j'avais une énorme envie d'y retourner", ajoute-t-elle.

Un second vol spatial féminin était initialement prévu, mais il a été d'abord reporté après la mort en 1966 de Sergueï Koroliov, constructeur des premiers vaisseaux spatiaux soviétiques.

Puis une succession de coïncidences tragiques ont entraîné son annulation: en 1967, le cosmonaute Vladimir Komarov mourait lors des tests d'un nouveau vaisseau Soyouz. Et en 1968, Iouri Gagarine, premier homme dans l'espace, décédait dans un accident d'avion.

Il a fallu attendre 1982 avant qu'une autre Soviétique, Svetlana Savitskaïa, effectue un voyage dans l'espace. La troisième et dernière cosmonaute russe a été Elena Kondakova qui en 1994-1995 a passé plusieurs mois à bord de la station Mir et en 1997 à bord d'une navette américaine.

La première Américaine dans l'espace, Sally Ride, est partie sur orbite en juin 1983.

Mustard a écrit:Sait on pourquoi les russes sont toujours aussi réticents à avoir des femmes cosmonautes ? car il faut bien le reocnnaitre, on les compte sur les doigts de la main depuis Gagarine.

Cela est arrivé parce que tout ce que l'espace-temps de Russie patrons étaient des généraux. La plupart de nos cosmonautes sont des pilotes avion militaire. Et militaires ont tendance à être le genre de personnes qui peuvent afficher des préjugés sans restriction. Dont l'un est le licenciement de la capacité des femmes à un pilote de chasseur.

En outre, Soyouz a beaucoup moins de place que la Navette Spatiale. Donc, nous avons toujours manqué de sièges disponibles pour les spécialistes de vol.

Je suis très conciliant avec l'histoire russe, qui n'a pas commencé en 1917, et qui n'a pas particulièrement brillée après 1992.
Mais pour ce qui concerne la position des femmes dans l'aventure humaine de l'espace, les russes sont de gros nuls, et le restent
toujours aujourd'hui, et à mon avis, les "coco" n'ont rien à y voir (ils avaient bien des tares, mais pas celle là). Quand à la France
c'est la même chose, même état d'esprit, même mysoginie. Je suis souvent prompt à critiquer l'Amérique, mais pour la place de la
femme (dans l'aventure spatiale), là c'est à mon avis UN GROS

Si les femmes sont toujours absentes des pas de tir russes, je ne crois pas que l'absence de prètres pour bénir les fusées avant leur
départ ait beaucoup nui a l'histoire spatiale russe de 57 à 92. Soyons honnête, la bénédiction maintenant n'a pas diminué la réussite,
certes. Est-ce une manifestation du romantisme slave ?

Je vous avais donné mon avis sur la présence des femmes dans les escadrilles de combat sur un fil à ce sujet, là comme ailleurs, j'ai
évolué et je considère qu'elles sont ou devraient être à leur place (dans cet ultime bastion).

Non mais. :evil:

Astro-notes a écrit:Je suis très conciliant avec l'histoire russe, qui n'a pas commencé en 1917, et qui n'a pas particulièrement brillée après 1992.
Mais pour ce qui concerne la position des femmes dans l'aventure humaine de l'espace, les russes sont de gros nuls, et le restent
toujours aujourd'hui, et à mon avis, les "coco" n'ont rien à y voir (ils avaient bien des tares, mais pas celle là). Quand à la France
c'est la même chose, même état d'esprit, même mysoginie. Je suis souvent prompt à critiquer l'Amérique, mais pour la place de la
femme (dans l'aventure spatiale), là c'est à mon avis UN GROS

Si les femmes sont toujours absentes des pas de tir russes, je ne crois pas que l'absence de prètres pour bénir les fusées avant leur
départ ait beaucoup nui a l'histoire spatiale russe de 57 à 92. Soyons honnête, la bénédiction maintenant n'a pas diminué la réussite,
certes. Est-ce une manifestation du romantisme slave ?

Je vous avais donné mon avis sur la présence des femmes dans les escadrilles de combat sur un fil à ce sujet, là comme ailleurs, j'ai
évolué et je considère qu'elles sont ou devraient être à leur place (dans cet ultime bastion).

Non mais. :evil:

Décidément cher Astro-notes, tu te défoules sur tous les fronts :megalol: . D'accord avec toi pour noter que la gente féminine russe est injustement écartée de l'accès à l'espace. Mais je pense que ça vient du fait que le mode d'approche du spatial de nos amis de l'Est reste sous une grande influence et emprise des militaires, un monde essentiellement masculin dans lequel la femme reste curieusement "indésirable". Dommage mais c'est ainsi ! Ils ont de gros efforts à faire dans la parité ! :blbl:

LM-5 a écrit: Décidément cher Astro-notes, tu te défoules sur tous les fronts :megalol: . D'accord avec toi pour noter que la gente féminine russe est injustement écartée de l'accès à l'espace. Mais je pense que ça vient du fait que le mode d'approche du spatial de nos amis de l'Est reste sous une grande influence et emprise des militaires, un monde essentiellement masculin dans lequel la femme reste curieusement "indésirable". Dommage mais c'est ainsi ! Ils ont de gros efforts à faire dans la parité ! :blbl:

Heu, ben foui :oops: :D

Ptit dialogue entre un légionnaire romain et un autochtone insulaire dans une célèbre BD ;)

- tu as parlé à ma soeur
- ah ? je ne savais pas que...
- tu as parlé à ma soeur
- mais elle ne m'intéresse pas votre soeur....
- elle te plaît pas ma soeur ?
- mais si, bien sûr elle me plaît...
- ah elle te plaît ma soeur ? Retenez moi ou je le tue lui et ses imbéciles !

lambda0 a écrit:Ptit dialogue entre un légionnaire romain et un autochtone insulaire dans une célèbre BD ;)

- tu as parlé à ma soeur
- ah ? je ne savais pas que...
- tu as parlé à ma soeur
- mais elle ne m'intéresse pas votre soeur....
- elle te plaît pas ma soeur ?
- mais si, bien sûr elle me plaît...
- ah elle te plaît ma soeur ? Retenez moi ou je le tue lui et ses imbéciles !

C'est vrai qu'Astrix en Corse est un grand moment d'hilarité pour moi, aller ; assez parlé de femme (autre tirade)