Politique spatiale de Donald Trump, 45e président des Etats-Unis

Pour moi le "beyond" commence au-delà de l'orbite lunaire. Par exemple une culmination en vol balistique façon Zond-5 qui afficherait 400000 km serait vu par moi comme un premier pas dans le "beyond". C'est un peu comme si Alan Shepard avait pris le départ avant Gagarine pour son petit vol balistique avec Mercury, il serait sans doute vu comme le premier homme a être allé dans l'espace.

Des références plus explicites à la NASA et au programme spatial auraient été initialement prévues, avant d'être coupées pour que le discours ne soit pas plus long qu'une heure...
https://twitter.com/jeff_foust/status/836928554243870721
L'article de Spacenews : http://spacenews.com/space-makes-cameo-appearance-in-trump-speech-before-congress/

On a bien compris que Trump veut nous inciter à rêver, mais quid des crédits ? Pas de sou = pas de rêve pour la Nasa.

Cela dit, il a aussi raison de dire que le bonheur est aussi un état d'esprit. Si on passe tout notre temps à se critiquer les uns et les autres, nous n'irons plus nulle part et nous sombrerons (l'Apocalypse, ça peut être chouette, façon boite de nuit). Disons qu'on attend de voir la suite et je pense que l'annonce de Musk à propos de ce voyage de deux luniens autour de la lune fin 2018 est aussi la réponse de Trump.

D'où reste la question : Quid de Mars ? Et Trump n'en a donc pas parlé du tout pour l'instant.

katalpa a écrit:D'où reste la question : Quid de Mars ? Et Trump n'en a donc pas parlé du tout pour l'instant.

Peut être qu'il attend d'avoir du concret avant de trop en dire/faire. Le SLS n'a pas encore volé, Falcon Heavy non plus. Rien n'est donc sûr pour le moment.

Après il pourrait tout miser sur les entreprises privées (SpaceX et Blue Origin en tête) en ne laissant plus à la NASA le développement des lanceurs et des capsules.

Si le privé fait mieux et pour moins cher ce serait logique.

SLS n'a pas encore volé certes, après tout on a bien vu Ares V repartir dans les limbes même après un test d'un booster avec Ares 1. Mais Falcon Heavy est trop sur les rails pour imaginer un arrêt. Si elle ne part pas avant la fin de l'année ce sera au début de l'autre c'est l'ordre des choses. Bien sûr la fusée peut exploser sur son pas de tir en le ravageant et en tuant par la même Space X, mais je pense qu'actuellement on est plus proche d'un 90% de réussite plus tôt que 50% d'échec. Certes on voudrait pour un premier vol un 100% voire un 110% de réussite. Serait-on jamais content ?

110%, c'est ce que l'on disait du vol d'Apollo 7 après son vol en oct 1967.

Saturmir a écrit:

katalpa a écrit:D'où reste la question : Quid de Mars ? Et Trump n'en a donc pas parlé du tout pour l'instant.

Peut être qu'il attend d'avoir du concret avant de trop en dire/faire. Le SLS n'a pas encore volé, Falcon Heavy non plus. Rien n'est donc sûr pour le moment.

Après il pourrait tout miser sur les entreprises privées (SpaceX et Blue Origin en tête) en ne laissant plus à la NASA le développement des lanceurs et des capsules.

Si le privé fait mieux et pour moins cher ce serait logique.

Ben  c'est qu'il doit être dans la Lune :megalol:

montmein69 a écrit:

anthoemt a écrit:"American footprints on distant worlds are not too big to dream."
tres court, tres vague,

Attendons effectivement ce qui va être dit.
Mais associer "footprints on distant worlds" en y incluant une étape (qui pourrait être longue) sur le sol lunaire ferait un peu bizarre.

Dans la phraséologie spatiale américaine, "distant worlds" peut aussi signifier la Lune. C'est en effet un monde distant.
"Distant planets" aurait forcément inclus Mars.
Donc une phrase politique adroitement floue qui laisse les options ouvertes.

"Dans la phraséologie spatial américaine, "distant worlds" peut aussi signifier la Lune. C'est en effet un monde distant.
"Distant planets" aurait forcément inclus Mars."
J'ai l'impression que dans la phraséologie Trumpienne, "Distant world" va bientôt signifier "Mexique" :iout:

@Hadéen   :megalol:

Olivier Sanguy a écrit:
Dans la phraséologie spatiale américaine, "distant worlds" peut aussi signifier la Lune. C'est en effet un monde distant.
"Distant planets" aurait forcément inclus Mars.
Donc une phrase politique adroitement floue qui laisse les options ouvertes.

Du point de vue sémantique je suis d'accord que la Lune peut faire partie des "distant worlds"

Mais effectuer un retour sur la Lune pour y faire des "empreintes de pied", cela a déjà été fait il y près de cinquante ans. Donc que Trump en fasse un domaine générateur de "rêve" me paraissait un peu incongru.
D'ailleurs les vols d'essais EM-1 et EM-2 .... avec vol circum-lunaire n'ont jamais fait "vibrer" qui que ce soit en terme de destination.
De plus retourner sur la Lune voudrait dire - au minimum - un atterrisseur lunaire (genre Altaïr qui ne fut jamais financé dans Constellation).
Cela n'est pas totalement impossible, mais cela suppose qu'il y ait changement d'orientation et d'objectif pour la NASA, avec décision de retourner sur la Lune et alors de s'y implanter (on fait renaitre Constellation). Cela ne me paraissait - en l'état des choses* - pas trop crédible. Je subodorai que pour Trump .. il fallait aller au moins jusqu'à Mars .... et plus loin encore, pourquoi pas ?

* notamment des financements, qui s'ils étaient consacrés à nouveau à la Lune (présence permanente ?) reporteraient encore la destination Mars de xx décennies

Wouhaou montmein69 le "beyond" Mars ! Ça va chercher où ? Un coup d'optimisme ; va falloir calmer ça  :D

Ce qui m'a tout de suite sauté aux yeux, c'est qu'il a parlé de "worlds" au pluriel (Mars et Lune) et pas au singulier (qui aurait été la Lune). Cool. :)

Beaucoup de voix s'élèvent, même côté républicain, contre l'augmentation de 10% du budget de la défense alors que les investissement publics promis doivent être importants. On verra bien ce qui en sortira...

Space Opera a écrit:Beaucoup de voix s'élèvent, même côté républicain, contre l'augmentation de 10% du budget de la défense alors que les investissement publics promis doivent être importants. On verra bien ce qui en sortira...

Cette situation est bien connue, mais avec l'illustration c'est vraiment édifiant. Présenté comme cela, on se dit qu'il y a peut-être d'autres priorités...

Hadéen a écrit:Cette situation est bien connue, mais avec l'illustration c'est vraiment édifiant. Présenté comme cela, on se dit qu'il y a peut-être d'autres priorités...

On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul. Al Capone

Quel gâchis, si on investissait ne serait ce que la moitié de ce fric dans la conquête spatiale, la santé, l'éducation et les transports. On serait sur Mars depuis longtemps, et la Lune serait une destination de routine.

Space Opera a écrit:Ce qui m'a tout de suite sauté aux yeux, c'est qu'il a parlé de "worlds" au pluriel (Mars et Lune) et pas au singulier (qui aurait été la Lune). Cool. :)

Le pluriel est une façon de ne fermer aucune porte. World au singulier aurait été en effet beaucoup plus restrictif. Et pour un politicien qui en est encore à définir son programme réel (surtout celui spatial en l'occurence), il préfère garder toutes les options.

Les discours politiques ont souvent cette faculté de "transposition" (cad qu'on peut les mettre à plusieurs sauces, ce qui autorise celui qui les a tenu à dire : j'ai fait ce que j'avais dit).

Dans le film Contact, ils reprennent quasiment mot pour mot la déclaration de Clinton (c'est un extrait de son allocation d'ailleurs) à propos de la météorite martienne (celle qui avait pensait-on des fossiles de microbes - je ne vais pas plus loin ce serait hors sujet) en la transposant à la découverte du message ET. Comme quoi, on peut transposer assez facilement certains discours politiques, même "scientifiques"...

aRes a écrit:Quel gâchis, si on investissait ne serait ce que la moitié de ce fric dans la conquête spatiale, la santé, l'éducation et les transports. On serait sur Mars depuis longtemps, et la Lune serait une destination de routine.

Ou bien on serait un paradis communiste de 15 milliards d'âmes... :blbl:
(et oui, en investissant dans la santé et l'éducation nul n'est à l'abri de découvrir un médicament fontaine de jouvence. Si on ne meurt plus de vieillesse ou de cancer, on risque d'être sacrément nombreux sur Terre, surtout si on n'a plus aucune arme pour s'entre-tuer. :megalol:).

Oui, le tableau de Space Opera est saisissant. C'est ce que nous appelons "la pax americana". Mais trêve de plaisanterie, dans les dépenses pour grands travaux ne doit on pas penser que le budget militaire en augmentation est aussi considéré comme un budget public ?

Le vice-président a rencontré Buzz Aldrin.
https://twitter.com/VP/status/840301473611337728

Il semble avoir la pêche Buzz Aldrin à 86 ans, on le voit encore beaucoup je trouve. Ceci dit, c'est probablement sa nature, dès l'après Apollo certains notaient qu'il aimait bien les relations publiques, au contraire de Neil Armstrong, plus taciturne, par exemple.

On remarquera les chaussettes...  :eeks:

Cravate nationale en plus. C'est un américain, pas de doute. :D

Rencontre qui n'a rien d'un hasard. Trump prépare une annonce d'ici l'été je pense.

aRes a écrit:Rencontre qui n'a rien d'un hasard. Trump prépare une annonce d'ici l'été je pense.

Ce n'est pas avec une annonce qu'un programme spatial avance, mais avec un (ou des) objectif(s) clair(s) et réaliste(s), une bonne organisation et un budget à la hauteur du (ou des) objectif(s).

Pour ceux qui pensaient que Trump allait rendre le programme spatial américain "great again"...
https://twitter.com/SciGuySpace/status/840251960070688768
Mais comme le rappelle Marcia Smith, le Congrès n'est pas obligé d'avaliser la proposition de budget de la Maison Blanche...
https://twitter.com/SpcPlcyOnline/status/840256307139629056