Coordination temporelle entre une sonde et la Terre
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Question que je me pose.
Les sondes en voyage lointain emportent-elles une horloge atomique pour qu'on ait une référence temporelle identique entre la sonde et les opérations du suivi terrestre ?
Les sondes en voyage lointain emportent-elles une horloge atomique pour qu'on ait une référence temporelle identique entre la sonde et les opérations du suivi terrestre ?
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
A ma connaissance, pas d'horloge atomique embarquée, mais une horloge assez précise qui est recalée périodiquement.
Mais si quelqu'un a plus d'info, le sujet est intéressant.
Mais si quelqu'un a plus d'info, le sujet est intéressant.
Invité- Invité
Le problème de la synchronisation temps bord temps sol provient de deux sources d'écart:
-les dérives relatives des horloges bord et sol
-les effets relativistes
On s'attache en général aux premiers, les seconds étant en général négligés sauf cas particulier comme pour les satellites fournissant les signaux GPS.
A bord on dispose de quatre types de références de temps:
-le quartz libre
-le quartz thermocompensé
-le quartz thermorégulé
-les horloges atomiques (elles mêmes ayant quelques variantes)
Tous les quartz dérivent en fonction du vieillissement et de l'environnement spatial.
Le terme le plus influent est la température.
Les quartz libres sont évidemment les moins précis
Les quartz thermocompensés voient leur fréquence propre biaisée par une tension qui dépend d'une sonde de température. La fonction température tension est établie au sol et caractéristique de chaque pièce.
Les quartz thermorégulés sont placés dans une enceinte chauffée dont on s'attache à maintenir la température aussi constante que possible en profitant de l'inertie thermique de l'enceinte et d'une boucle de régulation.
Les horloges atomiques sont un cas à part de par leur principe même et sont rarement utilisées.
Pour la petite histoire, les satellites occidentaux sont conçus avec des équipements directement placés dans le vide donc susceptibles de voir des variations de température assez rapides. Par exemple lors des alternances jour/nuit. Les satellites russes ont jusqu'à présent dans leur grande majorité utilisé une avionique contenue dans un genre de cocote minute qui est régulée par circulation d'azote vers des radiateurs extérieurs. Leur stabilité thermique est structurellement meilleure mais c'est plus lourd....
Quoi que l'on fasse il y a toujours une dérive entre le bord et le sol. Pour resynchroniser on a besoin de connaître l'heure locale et l'heure bord d'une même évènement simultané, en général un signal RF. Le problème étant que justement la simultanéité n'est pas possible de par la vitesse finie de la lumière. On doit donc estimer le temps de propagation du signal en tenant compte aussi de l'effet Doppler. Les méthodes standards reposent sur une comparaison de phase entre un signal envoyé du sol et ce même signal renvoyé par le satellite (on calibre le temps de traversée du satellite au sol). On peut aussi envoyer un signal pseudoaléatoire binaire et effectuer une corrélation sur le signal retour. Une fois ceci effectué, on peut soit recaler le temps bord en faisant un peu attention aux sauts de temps qui peuvent perturber le logiciel, ou intégrer l'équation de temps locale dans la planification mission sol.
Voila en gros le principe :roll:.
Bons Vols
-les dérives relatives des horloges bord et sol
-les effets relativistes
On s'attache en général aux premiers, les seconds étant en général négligés sauf cas particulier comme pour les satellites fournissant les signaux GPS.
A bord on dispose de quatre types de références de temps:
-le quartz libre
-le quartz thermocompensé
-le quartz thermorégulé
-les horloges atomiques (elles mêmes ayant quelques variantes)
Tous les quartz dérivent en fonction du vieillissement et de l'environnement spatial.
Le terme le plus influent est la température.
Les quartz libres sont évidemment les moins précis
Les quartz thermocompensés voient leur fréquence propre biaisée par une tension qui dépend d'une sonde de température. La fonction température tension est établie au sol et caractéristique de chaque pièce.
Les quartz thermorégulés sont placés dans une enceinte chauffée dont on s'attache à maintenir la température aussi constante que possible en profitant de l'inertie thermique de l'enceinte et d'une boucle de régulation.
Les horloges atomiques sont un cas à part de par leur principe même et sont rarement utilisées.
Pour la petite histoire, les satellites occidentaux sont conçus avec des équipements directement placés dans le vide donc susceptibles de voir des variations de température assez rapides. Par exemple lors des alternances jour/nuit. Les satellites russes ont jusqu'à présent dans leur grande majorité utilisé une avionique contenue dans un genre de cocote minute qui est régulée par circulation d'azote vers des radiateurs extérieurs. Leur stabilité thermique est structurellement meilleure mais c'est plus lourd....
Quoi que l'on fasse il y a toujours une dérive entre le bord et le sol. Pour resynchroniser on a besoin de connaître l'heure locale et l'heure bord d'une même évènement simultané, en général un signal RF. Le problème étant que justement la simultanéité n'est pas possible de par la vitesse finie de la lumière. On doit donc estimer le temps de propagation du signal en tenant compte aussi de l'effet Doppler. Les méthodes standards reposent sur une comparaison de phase entre un signal envoyé du sol et ce même signal renvoyé par le satellite (on calibre le temps de traversée du satellite au sol). On peut aussi envoyer un signal pseudoaléatoire binaire et effectuer une corrélation sur le signal retour. Une fois ceci effectué, on peut soit recaler le temps bord en faisant un peu attention aux sauts de temps qui peuvent perturber le logiciel, ou intégrer l'équation de temps locale dans la planification mission sol.
Voila en gros le principe :roll:.
Bons Vols
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