Launch Service Alliance

Dites-donc, au départ on nous présentait la Launch Service Alliance comme un truc super pour tout le monde, mais jusque là, est-ce que ça n'a pas servi qu'à Sea Launch ???

Récemment encore, Jean-ves Le Gall se félicitait du lancement de JCSat-9 sur Zenit...

http://www.arianespace.com/site/news/releases/06_05_16_release_index.html

Nicolas

Pour le moment, il me semble que Zenit lance pas mal de satellites prévus initialement pour Ariane... Je n'ai pas encore vu l'inverse... Même Soyuz s'y met.

13/08/05: Soyuz avec Galaxy 14 (prévu initialement sur Ariane 5)
08/11/05: Zenit avec Inmarsat 4F2 (prévu initialement sur Ariane 5ECA)
13/04/06: Zenit avec JCSat 9 (Contrat signé par Arianespace avant transfert sur Zenit suite à l'accord du Launch Services Alliance)

Astra 1KR était prévu aussi sur Ariane ECA mais SES-Astra a préféré le confier à Atlas V. A cette époque là, la version ECA était toujours clouée au sol et la politique de SES-Astra est de confier un satellite à un lanceur qualifié. ILS, l'opérateur des fusées Atlas et Proton, n'est pas lié à Launch Service Alliance. Mais bon, l'air de rien, 4 satellites prévus sur Ariane qui ont été transférés sur un autre lanceur et visiblement, il n'y a encore rien eu en retour.

Avec le dernier échec du Proton, qui sait, peut-être qu'Ariane pourra bénéficier de ces arrangements ...

Tibret a écrit:Avec le dernier échec du Proton, qui sait, peut-être qu'Ariane pourra bénéficier de ces arrangements ...

Les Russes ont balayé l'echec d'un rever de main... comme à leur habitude... Elle n'a pas marché mais la prochaine marchera !
C'est sans doute inhabituel pour les occidentaux. Si la prochaine a un pepin, ils risquent de le payer tres cher.
Si ca marche par contre, quelle economie. PAs de fusée clouée au sol, pas d'enquete, pas de retards, etc.
D'un autre coté, il ne s'agissait pas d'un vol de qualification.

On verra bien...

Magic a écrit:Les Russes ont balayé l'echec d'un rever de main... comme à leur habitude... Elle n'a pas marché mais la prochaine marchera ...

La panne est due à une particule étrangère qui a bloqué une tuyère de la pompe hydraulique, coupant ainsi l'alimentation en comburant.

montmein69 a écrit:
Lorsque le pas ELS sera terminé et que Véga sera au point (quand ???) il y aura une palette de possibilités plus large et surtout une rentabilité économique assurée à chaque lancement.

:D

Launch Service Alliance ne concerne que les vols commerciaux pour l'orbite géostationnaire. Autrement dit, il regroupe Ariane 5, Zenit et H-IIA. Vega est un petit lanceur à poudre pour l'orbite polaire qui ne volerait que 2 à 3x/an avec une capacité maximale d'environ 1 tonne. Raison pour laquelle ce lanceur ne fait pas partie de l'accord.

Quant à Vega, son premier vol est prévu pour 2008. Dans l'ESA Bulletin de février, on parle de 5 lancements entre 2008 et 2010.

Faites quand même attention quand vous dites que la version ECA marche bien maintenant... Elle n'a toujours que trois vols réussi... imaginez les conséquences d'un échec , ne serait-ce que l'année prochaine ou dans deux ans!!... Est-ce si improbable que ça ?

D'autre part, n'allez pas trop vite en besogne! Les Russes ont fait une enquête et apportent des mesures de corrections. Les choses vont juste plus vite que chez nous parce que les normes de sécurité sont moins exigeantes et l'administration plus souple.

Par exemple, après l'échec d'Arabsat-4A, ils ont réalisé des allumages au banc du moteur 14D30...

http://www.kosmonavtika.com/lancements/2006/28022006/28022006.html

Nicolas

La version ECA a montré qu'elle fonctionnait. Les défauts se situaient au niveau de Vulcain 2 et depuis celà a été corrigé. Quant à l'étage ECA, même si le design en lui-même est nouveau, le système est aussi ancien que la famille Ariane puisque le moteur est un HM7B... Il vole depuis 1979 (sur Ariane 1 c'était HM7). Si échec il y a, ce ne sera qu'un accident de parcours comme Proton a connu avec Arabsat. Ce n'est jamais fiable à 100%. Ce sont les risques du métier.

ILS demande à ce que Proton soit fiable. Les critères de fiabilité ont été renforcés suite à 2 échecs consécutifs de Proton en 1999 qui ont poussé le Kazakhstan à refuser que la fusée ne revole tant que la sécurité ne serait pas revue.