Interview du président du CNES

Space Opera a écrit:

patoscope a écrit:et n'oubliez pas que les travaux du CNES sont gratuits

Pardon ?

Ce que je veux dire par là (hors salaire versé et cout des locaux financé par les ministères dont le CNES dépends), le taux horaire d'un employé travaillant sur un projet Européen ou autre est nul.
Toutes les phases d'avant projet pouvant être faites, suivi de projet, travaux etc etc sont à coûts nul pour les institutions ou organisations demandant support au CNES - ce qui n'est pas le cas de l'industrie!

Bah dans tous les cas c'est le contribuable qui paie, je ne vois pas bien la différence. Que ça soit un salaire d'un ingénieur CNES ou le salaire d'un ingénieur industriel qui est financé par un projet institutionnel (ESA, UE, ...), dans tous les cas ce sont nos impôts qui paient...
Certes on paie le CNES via un ministère alors qu'on donne l'argent à l'industriel via l'ESA ou le CNES qui vient lui-même d'un ministère, mais à part le chemin de l'argent qui est différent, on trinque peu ou prou de la même façon. D'un côté on finance une marge société en plus, mais de l'autre on finance une administration un peu plus pyramidale, je ne suis pas sur que l'un des 2 soit vraiment moins cher que l'autre.

Dire que le CNES est "gratuit" est assez... biaisé allons-nous dire. Le salaire des ingénieurs, où qu'ils bossent, viendra de toute façon de nos impôts.

Apparemment ce chiffre a été calculé par les industriels du spatial. Pour ma part, avant de les entendre dans la bouche de D'Escatha, je les ai eus chez Thales Alenia Space Cannes et Turin. Le rendement est de 1 pour 20 pour le "classique" et de 1 pou 30 pour tout ce qui est télécommunications. Alors, y a t-il des documents publiés ?

D'accord, merci, en effet si il s'agit d'un chiffre qui est calculé pour les industriels du spatial cela aurait plus de sens, mais je ne pense pas qu'on puisse extrapoler ce chiffre au secteur du spatial au sens large (incorporant exploration, satellites d'astronomie, vol habité ect...) comme peuvent le faire le président du CNES ou Nicolas Sarkozy, ou en tout cas leur déclaration peuvent prêter à confusion.
Mais je m'interroge toujours sur les chiffres et la manière dont ils sont obtenu.

Ça ne donne pas la source de ces chiffres, mais le rapport annuel 2010 du CNES précise:

Rapport Annuel 2010 du CNES a écrit:Un euro investi dans les infrastructures spatiales génère 19 euros d’activités nouvelles en applications et services opérationnels (télécommunications, positionnement et navigation notamment).

Ça serait effectivement intéressant d'avoir le détail ... et de voir ce qui reste quand on retire les satcoms.