Une mission "Mars-500" depuis ISS?
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Et bien oui...peut-être.
La Russie pourrait répéter l'expérience Mars-500, avec cette fois-ci un équipage à bord de la Station spatiale internationale (ISS), selon le chef de l'agence spatiale fédérale russe Vladimir Popovkine. Ce dernier a en effet annoncé cette information lors d’une interview donné à la radio Ekho Moskvy aujourd'hui, en ajoutant que Moscou serait actuellement en pourparlers avec la NASA et l'Agence spatiale européenne. A suivre...
La Russie pourrait répéter l'expérience Mars-500, avec cette fois-ci un équipage à bord de la Station spatiale internationale (ISS), selon le chef de l'agence spatiale fédérale russe Vladimir Popovkine. Ce dernier a en effet annoncé cette information lors d’une interview donné à la radio Ekho Moskvy aujourd'hui, en ajoutant que Moscou serait actuellement en pourparlers avec la NASA et l'Agence spatiale européenne. A suivre...
Ria novostiRussia may repeat the Mars-500 experiment simulating a crewed flight to the Red Planet on the International Space Station (ISS), the head of the Russian Space Federal Agency Roscosmos, Vladimir Popovkin said on Thursday
“Mars-500 was a very useful thing in terms of studying people's psychology…We are now seriously considering the possibility of repeating this experiment in space,” Popovkin said in an interview with Ekho Moskvy radio, adding that Moscow is now in talks with NASA and the European Space Agency.
The unique Moscow-based Mars-500 experiment was completed on November 4. It attempted to recreate at least some of the conditions of a flight to the Red Planet by locking six men away in a mock spacecraft.
They spent 520 days in an environment simulating space flight. The six volunteers - researcher Alexander Smoleyevsky, flight engineer Roman Charles, crew commander Alexei Sitev, medical doctor Sukhrob Kamolov, and researchers Diego Urbina and Wang Yueh - were isolated from the outside world in a specially designed complex simulating a spaceship.
Sidjay- Messages : 17121
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Le moyen de recycler ISS après 2020? ;)
Maurice- Messages : 1437
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Précédemment (vers 1994-95) Valeriy Polyakov nous a déjà commis un "MIR-437" (dont un peu de Soyuz) !
Gasgano- Messages : 2710
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Pour qu'une telle mission apporte plus d'informations que celle qui a été réalisée au sol, il faudra que la station soit en autarcie pendant toute sa durée (les 520 jours).
Elle n'a pas été vraiment conçue pour cela. Aurait-elle besoin d'adaptations pour stocker le nécessaire (ergols, eau, oxygène, etc ...) ? Et il faudra une série de vols d'approvisionnement pour tout stocker avant que l'expérience commence (réalisable mais cher).
On aura en tout cas des informations cruciales sur l'efficacité du recyclage et sa fiabilité sur le long terme (on y apportera probablement des évolutions dans ce but)
Et l'autarcie ne comprendra pas le "pilotage" depuis le centre de contrôle, si on estime trop risqué de le confier à l'équipage.
On verra bien si les autres partenaires sont intéressés et pour quand. Au vu des normes actuelles de séjour dans l'espace .... cela "grillera" 6 astronautes pour le reste de leur carrière.
Elle n'a pas été vraiment conçue pour cela. Aurait-elle besoin d'adaptations pour stocker le nécessaire (ergols, eau, oxygène, etc ...) ? Et il faudra une série de vols d'approvisionnement pour tout stocker avant que l'expérience commence (réalisable mais cher).
On aura en tout cas des informations cruciales sur l'efficacité du recyclage et sa fiabilité sur le long terme (on y apportera probablement des évolutions dans ce but)
Et l'autarcie ne comprendra pas le "pilotage" depuis le centre de contrôle, si on estime trop risqué de le confier à l'équipage.
On verra bien si les autres partenaires sont intéressés et pour quand. Au vu des normes actuelles de séjour dans l'espace .... cela "grillera" 6 astronautes pour le reste de leur carrière.
montmein69- Donateur
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Ce serait peut-être possible de confiner un équipage à six dans une certaine mesure, mais il y aurait plusieurs gros problèmes :
- le ravitaillement : impossible de stocker un an et demi de consommables.
- les Soyouz : il faut forcément changer les deux Soyouz tous les six mois, et donc il faut bien qu'un équipage vienne rendre visite à la station
- les expériences embarquées : il y a des tas d'expériences sur la station (c'est l'une de ses raisons d'être), et ça posera des problèmes. Par exemple, les différents labos qui ont payé pour ça ne seront pas d'accord pour que les communications soient volontairement limitées.
- le ravitaillement : impossible de stocker un an et demi de consommables.
- les Soyouz : il faut forcément changer les deux Soyouz tous les six mois, et donc il faut bien qu'un équipage vienne rendre visite à la station
- les expériences embarquées : il y a des tas d'expériences sur la station (c'est l'une de ses raisons d'être), et ça posera des problèmes. Par exemple, les différents labos qui ont payé pour ça ne seront pas d'accord pour que les communications soient volontairement limitées.
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nikolai39 a écrit:
- le ravitaillement : impossible de stocker un an et demi de consommables.
Dans l'hypothèse que ce type de mission-simulation voie le jour, je penche également sur l'idée de Maurice, c'est à dire, lorsque l'ISS aura pleinement atteint le terme de sa mission première. 2020 serait potentiellement une date où les agence spatiales auraient achevées leurs travaux, permettant ainsi certains aménagements (intérieurs?) garantissant la mise en œuvre d'un MARS-500/ISS. Je me demande d'ailleurs nikolaï, si les dits "labos" ayant financé leurs expérimentations à bord ne sont pas soumis à contrat, avec une date de fin (Date de l'éventuel déorbit.)...
Concernant le ravitaillement, quid de la durée de mise en orbite d'une dragon ou d'un Dream chaser, voir même d'un CST-100? (faisant tous trois parti des futurs véhicules conçus pour conduire des hommes ou du fret sur ISS), 6,8,10,12 mois? On pourrait imaginer un Progress amarré à pirs, une Dragon-cargo amarrée via port CBM et une CST100 au PMA-3 (véhicule équipage)..
Sidjay- Messages : 17121
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nikolai39 a écrit:Ce serait peut-être possible de confiner un équipage à six dans une certaine mesure, mais il y aurait plusieurs gros problèmes :
- le ravitaillement : impossible de stocker un an et demi de consommables.
- les Soyouz : il faut forcément changer les deux Soyouz tous les six mois, et donc il faut bien qu'un équipage vienne rendre visite à la station
- les expériences embarquées : il y a des tas d'expériences sur la station (c'est l'une de ses raisons d'être), et ça posera des problèmes. Par exemple, les différents labos qui ont payé pour ça ne seront pas d'accord pour que les communications soient volontairement limitées.
Un ravitaillement en cours de mission, pour des raisons purement techniques, ne me paraît pas si gênant que cela pour le scénario de la simulation. En effet, à condition de ne pas en profiter pour envoyer des objets personnels, du courrier, etc., on pourrait très bien "faire comme si" cela était du fret stocké depuis le départ de la Terre mais non encore "entamé" par l'équipage.
De même, les expériences embarquées pourraient très bien être réalisées par les astronautes de cette hypothétique mission Mars500/ISS. Pourquoi pas ? Durant la simulation à terre, les expérimentations (surtout médicales) ont été la principale occupation des six volontaires.
Reste donc le problème des Soyouz "périssables". Un docking en automatique à la manière du Progress n'est-il pas envisageable ?
pioneer6014 a écrit:
Reste donc le problème des Soyouz "périssables". Un docking en automatique à la manière du Progress n'est-il pas envisageable ?
L'information n'est pour le moment évoquée que par l'agence spatiale Fédérale Russe, (Visiblement asse désireuse de voir se concrétiser cette prochaine simulation en conditions réelles), cependant rien de la part des autres partenaires d’ISS. Aujourd’hui, deux questions me viennent à l'esprit..
Premièrement, quid de la période d’exploitation la plus appropriée à bord d'ISS pour qu’une mission MARS500/ISS puisse être programmée ? D’une, je doute fortement que les partenaires de la station envisagent d’inclure cette sim. dans le cadre du programme ISS, de deux ça ne pourra à mon sens n'être mis sur pieds qu’une fois la station spatiale arrivée au terme de son exploitation orbitale. Pour que ISS soit pleinement opérationnelle (Et rentable ?), il lui faut six hommes à bord en continu, entièrement voués à soutenir sa maintenance, ainsi que de multiples expériences scientifiques. Lors des venues diverses du shuttle, l’effectif de la station doublait, il passait de six à douze ou treize. Il doublait certes, mais sur une durée bien définie, plus ou moins limitée à 11 jours. De plus les dépenses énergétiques (conso d’air, d’eau ou de vivres) étaient tout de même asse bien compensées par la navette elle-même, porteuse de vivres alloués uniquement à son équipage, composé au maximum de sept astronautes. De ce fait, je doute qu’un équipage de 13 membre soit mis un jours sur pieds en continu, (l’un appartenant au programme ISS, l’autre appartenant à ce MARS500/ISS).
Dans le cas où une simulation ne soit mise sur pieds que suite au programme actuel, cela signifierait que la date de 2020 pourrait devenir caduque et que sa période d’exploitation orbitale soit une fois encore rallongée. Certains exprime aisément une désorbitation prévue aux environs de 2028…
Pourquoi alors ne penser qu’au moyen de transport Russe pour convoyer les équipages de MARS500? Pour envoyer sept membres d’équipages à la fois, sera-t'il vraiment le plus appropriés et le plus rentable? En 2020, les véhicules privés du CCDEV auront certainement déjà effectués quelques rotations (Terre>ISS>terre) et je doute également qu'après avoir soutenues deux ou trois missions ISS pour la NASA, ces sociétés renoncent à poursuivre les trajets vers ISS. Toutefois, quid de la résistance orbitale de ces nouveaux véhicules comparativement a celle des véhicules soyouz sur du long terme...? je l'ignore...
PS: De plus si Mars500/ISS est prévu post-programme ISS (International), c'est à dire à compter de 2020, pourquoi ignorons nous l'éventualité d'un X37C (une version évoluée & man-rated du 37B), sachant que la plus petite version (X37B), actuellement en vol pour les militaires de L'USAF, est placée sur orbite depuis plus de 500 jours déjà...mais, je n'y crois pas trop, voir pas du tout pour ISS/2020-2028 en tout cas. Néanmoins question date de péremption, là conception du 37B fait ses preuves en ce moment. ;)
Sidjay- Messages : 17121
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Certes, mais les normes sont sûrement différentes pour un vaisseau automatique que pour un vaisseau habité, donc même si le X37-B reste longtemps dans l'espace, rien ne dit qu'il serait acceptable que sa version man-rated en fasse de même. De plus, je doute que les Soyouz "périment" en raison d'une conception trop ancienne, mais probablement à cause certains composants (électroniques ?) qu'ils contiennent et qui ne sont garantis que pour une certaine exposition aux rayons cosmiques. Si les spécialistes FCS du spatial russe pouvaient d'ailleurs nous éclairer sur cette question, ce serait très intéressant pour alimenter cette discussion hautement spéculative.Sidjay a écrit:PS: De plus si Mars500/ISS est prévu post-programme ISS (International), c'est à dire à compter de 2020, pourquoi ignorons nous l'éventualité d'un X37C (une version évoluée & man-rated du 37B), sachant que la plus petite version (X37B), actuellement en vol pour les militaires de L'USAF, est placée sur orbite depuis plus de 500 jours déjà...mais, je n'y crois pas trop, voir pas du tout pour ISS/2020-2028 en tout cas. Néanmoins question date de péremption, là conception du 37B fait ses preuves en ce moment. ;)
On peut envisager que pour le changement de Soyouz - si la présence d'un équipage est nécessaire - , celui-ci ne fasse qu'un très bref passage dans la station, le temps de repartir dans l'autre avec interdiction de manifester aucune sympathie pour les "prisonniers " comme le feraient des geôliers. ;)
Pour que la simulation soit encore un peu plus réelle - à mi -parcours - la moitié des "prisonniers " devront s'évader pour revenir sur Terre pour quelques semaines dans un lieu sympa comme une steppe ou un désert en opération survie sans banderole de bienvenue et là encore on les "capture " à la fin de séjour de "charme" et on les ré - embarque "manu militari " vers la station spatiale. ;)
Pour que la simulation soit encore un peu plus réelle - à mi -parcours - la moitié des "prisonniers " devront s'évader pour revenir sur Terre pour quelques semaines dans un lieu sympa comme une steppe ou un désert en opération survie sans banderole de bienvenue et là encore on les "capture " à la fin de séjour de "charme" et on les ré - embarque "manu militari " vers la station spatiale. ;)
Giwa- Donateur
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Giwa a écrit:
Pour que la simulation soit encore un peu plus réelle - à mi -parcours - la moitié des "prisonniers " devront s'évader pour revenir sur Terre pour quelques semaines dans un lieu sympa comme une steppe ou un désert en opération survie sans banderole de bienvenue et là encore on les "capture " à la fin de séjour de "charme" et on les ré - embarque "manu militari " vers la station spatiale. ;)
Je pense qu'il doit s'agir d'une mission de simulation orbitale, réalisé d'une traite et en millieu totalement clos...
En fouillant un peu plus sur RIA novosti j’apprends que le chef du projet Boris Morukov était réjoui du succès de la première expérience « MARS500 », mais qu’elle ne pouvait simuler tous les facteurs d’un vol spatial, comme la microgravité ou les contraintes physiques dues aux rayonnements cosmiques (logique..). Morukov, a déclaré que cette expérience ne doit pas s'arrêter aux hangars de Moscou et a suggéré de poursuivre ces missions de simulations à bord de la Station spatiale internationale.
Néanmoins il précise tout de même qu’au jour d’aujourd'hui ça ne pourrait être mis en œuvre par les membres d’équipage de l’ISS. En effet, il souligne que les membres d’équipages sont généralement assignés à des misions allants de 4-6 mois en orbite, ce qui ne serait pas asse (dit-il) pour apprécier en intégralité les effets de la microgravité similaires à ceux rencontrés sur de vols interplanétaires des longue durée. Il aurait également ajouté qu’il serait difficile de recréer à bord de l'ISS, l'atmosphère d'isolement recherchée…. Là, je vous avoue être quelques peu embarrassé à la lecture de cette dernière phrase...."Il serait difficile de recréer à bord de l'ISS, l'atmosphère d’isolement recherchée.." (Est-elle trop proche de la terre? Trop fréquentée). Est-ce qu'un MARS500 en condition réelles ait vraiment besoins de l'ISS pour être réalisée? Est-ce qu'un "hôtel spatial" (Russe) en LEO ne serait alors pas plus approprié?
- Spoiler:
- Project chief Boris Morukov said that while the study “could not
simulate all factors,” such as constant weightlessness and some of the
radiation dangers that exist in space, it will provide clues as to how
humans could cope, psychologically as well as physiologically, on a long
journey to another world.
“At the centre of our attention in this experiment was Man, and the
conditions which are characteristic of an interplanetary flight:
autonomy, the impossibility of replenishing resources, and
communication,” Morukov said.
Morukov, himself an astronaut, said the experiment would not stop at
the Moscow hangar and suggested extending missions to the International
Space Station (ISS) and carrying out a similar experiment in orbit.
“Today, [astronauts] go for 4-6 months. This is not enough to
experience in full the effects of micro gravitation similar to those
encountered on a lengthy interplanetary flight,” he said.
“It is also hard to recreate at the ISS the atmosphere of isolation which our researches have encountered,” he added.
While a real Mars mission is still decades away, the Mars500 astronauts all said they were ready to participate.
Sidjay- Messages : 17121
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Sidjay a écrit:... En effet, il souligne que les membres d’équipages sont généralement assignés à des misions allants de 4-6 mois en orbite, ce qui ne serait pas asse (dit-il) pour apprécier en intégralité les effets de la microgravité similaires à ceux rencontrés sur de vols interplanétaires des longue durée.
Je comprend que l'expérience Mars500 ait permis d'apprendre beaucoup de chose sur le confinement et en particulier son aspect "social". Maintenant vouloir la reproduire (sur la même durée ??) dans des conditions de microgravité, c'est envoyer des cobayes là-haut. Déjà 6 mois, les astros reviennent en piteux état, alors plus ..? Les effets des radiations, ainsi que de la microgravité, sont étudiés depuis très longtemps sur les vols spatiaux. Il n'y a pas de secrets, plus on reste, plus on morfle ! Je ne comprend pas cette intention d'un Mars500 dans l'ISS, sans l'utilisation simultanée d'une nouvelle "panacée" à ces maux.
DGFIP- Messages : 892
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Bonjour,
Je suis d'accord avec dgfip, une augmentation significative de la durée de vol pour ces personnes là, pourrait engendrer des conséquences physiologiques asse peu maitrisées en sommes, la durée globale d’une mission scientifique sur ISS n'étant basée que sur 6 mois. je ne sais pas si les partenaires de cette stations entreront en accord avec cette suggestion, cautionnant ainsi les risques encourus pour la santé du futur équipage..
Je suis d'accord avec dgfip, une augmentation significative de la durée de vol pour ces personnes là, pourrait engendrer des conséquences physiologiques asse peu maitrisées en sommes, la durée globale d’une mission scientifique sur ISS n'étant basée que sur 6 mois. je ne sais pas si les partenaires de cette stations entreront en accord avec cette suggestion, cautionnant ainsi les risques encourus pour la santé du futur équipage..
cométaire- Messages : 7
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Effectivement en dehors du problème de radiations que l'on ne va tout de même pas recréer à bord de l'ISS ce pose le problème d'un long séjour supérieur à six mois d'une traite et là il faudra bien améliorer les moyens de combattre les effets néfastes de la microgravité .
Un des problèmes majeur, c'est que les organismes affaiblis supporteront difficilement les deux rentrées atmosphériques : celle de la descente sur Mars et celle du retour vers la Terre ; avec en plus pour Mars aucun accueil médical (avec, peut-être , tout de même une récupération plus rapide puisque la pesanteur sur Mars n'est que le tiers de celle de la Terre).
Mon premier post était sur le ton de la plaisanterie, mais en réalité cela peut être lourd de conséquences et c'est bien pour cela qu'une simulation devrait inclure deux rentrées atmosphériques pour ceux sensés se poser sur Mars... Et bien sûr avec pour celle à mi-parcours - comme pour la dernière - une équipe médicale pour intervenir rapidement en cas de problème (donc avec des atterrissages très précis )
Un des problèmes majeur, c'est que les organismes affaiblis supporteront difficilement les deux rentrées atmosphériques : celle de la descente sur Mars et celle du retour vers la Terre ; avec en plus pour Mars aucun accueil médical (avec, peut-être , tout de même une récupération plus rapide puisque la pesanteur sur Mars n'est que le tiers de celle de la Terre).
Mon premier post était sur le ton de la plaisanterie, mais en réalité cela peut être lourd de conséquences et c'est bien pour cela qu'une simulation devrait inclure deux rentrées atmosphériques pour ceux sensés se poser sur Mars... Et bien sûr avec pour celle à mi-parcours - comme pour la dernière - une équipe médicale pour intervenir rapidement en cas de problème (donc avec des atterrissages très précis )
Giwa- Donateur
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J'hésite à être d'accord avec les idées que plus les durées de séjour dans l'espace sont longues plus les cosmonautes "morflent".
Il y a des modifications sérieuses physiologiques mais l'homme est incroyablement adaptable à des conditions différentes et extrêmes. Il n'y a pas de modifications physiologiques provoquées par l'apesanteur qui ne soient pas reversibles. L'expérience des cosmonautes qui au total ont passé des années dans l'espace ne semblent pas infirmer cette idée.
L'expérience avérée que l'on a dans ce domaine est des sèjours répétés d'environ 6 mois.
Il est donc peut-être temps de tenter des expériences plus longues: l'ISS en serait un cadre idéal. Possibilité de surveillance physiolgique permanente et possibilité de retour à n'importe quel moment si des signes graves apparaissaient.
Pour la lune, on peut se contenter de l'expérience que l'on a des 6 mois sur l'ISS. Pour un voyage vers mars il faudra bien en passer par des séjours significativement plus longs. L'ISS est une opportunité qui ne se reproduira sans doute jamais avant un vol vers mars même si celui-ci se réalise que dans 50 ans ou plus...
Il y a des modifications sérieuses physiologiques mais l'homme est incroyablement adaptable à des conditions différentes et extrêmes. Il n'y a pas de modifications physiologiques provoquées par l'apesanteur qui ne soient pas reversibles. L'expérience des cosmonautes qui au total ont passé des années dans l'espace ne semblent pas infirmer cette idée.
L'expérience avérée que l'on a dans ce domaine est des sèjours répétés d'environ 6 mois.
Il est donc peut-être temps de tenter des expériences plus longues: l'ISS en serait un cadre idéal. Possibilité de surveillance physiolgique permanente et possibilité de retour à n'importe quel moment si des signes graves apparaissaient.
Pour la lune, on peut se contenter de l'expérience que l'on a des 6 mois sur l'ISS. Pour un voyage vers mars il faudra bien en passer par des séjours significativement plus longs. L'ISS est une opportunité qui ne se reproduira sans doute jamais avant un vol vers mars même si celui-ci se réalise que dans 50 ans ou plus...
patchfree a écrit:J'hésite à être d'accord avec les idées que plus les durées de séjour dans l'espace sont longues plus les cosmonautes "morflent".
Il y a des modifications sérieuses physiologiques mais l'homme est incroyablement adaptable à des conditions différentes et extrêmes. Il n'y a pas de modifications physiologiques provoquées par l'apesanteur qui ne soient pas reversibles. L'expérience des cosmonautes qui au total ont passé des années dans l'espace ne semblent pas infirmer cette idée.
L'expérience avérée que l'on a dans ce domaine est des sèjours répétés d'environ 6 mois.
Il est donc peut-être temps de tenter des expériences plus longues: l'ISS en serait un cadre idéal. Possibilité de surveillance physiolgique permanente et possibilité de retour à n'importe quel moment si des signes graves apparaissaient.
Pour la lune, on peut se contenter de l'expérience que l'on a des 6 mois sur l'ISS. Pour un voyage vers mars il faudra bien en passer par des séjours significativement plus longs. L'ISS est une opportunité qui ne se reproduira sans doute jamais avant un vol vers mars même si celui-ci se réalise que dans 50 ans ou plus...
Vous avez raison, on n'en sait pas assez et effectivement il ne faudrait pas passer à côté de cette opportunité que nous offre l'ISS avant sa fin .
C'est pourquoi, il serait intéressant aussi que lors de la simulation une partie de l'équipage fasse un retour intermédiaire sur Terre . Il n'est d'ailleurs pas du tout évident qui - des deux groupes - seraient en meilleur santé à la fin de la simulation. Cela pourrait avoir des conséquences sur le scénario à choisir pour Mars : faudrait - il laisser une partie de l'équipage en orbite martienne ou pas ?
Dernière édition par Giwa le Dim 5 Fév 2012 - 0:46, édité 1 fois
Giwa- Donateur
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Très intéressantes interventions de giwa et de patchfree. Effectivement, je comprends mieux le rôle que jouera ISS dans cette simulation.
;)
;)
Sidjay- Messages : 17121
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Bonjour à tous!
Mars 500 reprend du service!
J'ai eu en effet l'info par Romain il y a quelque temps, cependant concernant les passager, il semblerait qu'ils ne soient que deux (Russes) prévus pour cette mission.
Deux Russes qui par ailleurs faisaient parti d'une mission de simulation précédente (Mars 105) et qui sont déjà astronautes.
concernant leur "habitat" il se pourrait qu'ils utilisent effectivement un soyouz, puisque lors de la mission Mars 500 avec romain, Diego, Wang, et nos trois amis Russes, la simulation de pilotage se faisait sur le tableau de bord d'un soyouz amélioré pour l'occasion (peut-être un pré-test ou même un pretexte) histoire d'effectuer quelques contrôles de compatibilité.
Rien n'exclu non plus qu'ils arriment un nouvel engin à l'ISS (soyouz plus vaste), auquel ils pourraient fixer un ATV qui leur serait entièrement dédié, ce qui finalement ne coûterai pas plus cher qu'un ravitaillement classique et qui pourrait contenir le nécessaire à la survie de 2 hommes de manière autarcique durant le trajet.
Par ailleurs lors de la mission mars 500 lorsqu'ils eurent atteint la phase Marswalkers, ils ont eu la bonne surprise d'un ravitaillement, qui consistait à un ATV sensé être parti un peu avant eux avec des aliments et du matériel, placé en orbite Martienne pour les accueillir sur la planète rouge.
Cette configuration pourrait être réutilisée dans une simulation Martienne, et l'ATV de base, une fois vidé peut offrir une petite pièce supplémentaire au soyouz, tout comme le second à i parcours...
Romain qui est toujours en contrat avec l' ESA jusqu'au mois de mai finira son contrat avec un vol suborbital.
Je le revois fin février, je lui poserai des questions à ce sujet et vous tiendrais au courant. Je vais également tenter d'en savoir plus auprès du responsable des vols habités au cnes et reviendrai vers vous pour vous donner des infos directes depuis le centre d'études spatial...
A très bientôt.
Mars 500 reprend du service!
J'ai eu en effet l'info par Romain il y a quelque temps, cependant concernant les passager, il semblerait qu'ils ne soient que deux (Russes) prévus pour cette mission.
Deux Russes qui par ailleurs faisaient parti d'une mission de simulation précédente (Mars 105) et qui sont déjà astronautes.
concernant leur "habitat" il se pourrait qu'ils utilisent effectivement un soyouz, puisque lors de la mission Mars 500 avec romain, Diego, Wang, et nos trois amis Russes, la simulation de pilotage se faisait sur le tableau de bord d'un soyouz amélioré pour l'occasion (peut-être un pré-test ou même un pretexte) histoire d'effectuer quelques contrôles de compatibilité.
Rien n'exclu non plus qu'ils arriment un nouvel engin à l'ISS (soyouz plus vaste), auquel ils pourraient fixer un ATV qui leur serait entièrement dédié, ce qui finalement ne coûterai pas plus cher qu'un ravitaillement classique et qui pourrait contenir le nécessaire à la survie de 2 hommes de manière autarcique durant le trajet.
Par ailleurs lors de la mission mars 500 lorsqu'ils eurent atteint la phase Marswalkers, ils ont eu la bonne surprise d'un ravitaillement, qui consistait à un ATV sensé être parti un peu avant eux avec des aliments et du matériel, placé en orbite Martienne pour les accueillir sur la planète rouge.
Cette configuration pourrait être réutilisée dans une simulation Martienne, et l'ATV de base, une fois vidé peut offrir une petite pièce supplémentaire au soyouz, tout comme le second à i parcours...
Romain qui est toujours en contrat avec l' ESA jusqu'au mois de mai finira son contrat avec un vol suborbital.
Je le revois fin février, je lui poserai des questions à ce sujet et vous tiendrais au courant. Je vais également tenter d'en savoir plus auprès du responsable des vols habités au cnes et reviendrai vers vous pour vous donner des infos directes depuis le centre d'études spatial...
A très bientôt.
Merci pour ces infos. Ce sont donc Sergei Ryazanskyi et Oleg Artemyev. Ryazansky (recruté comme cosmonaute de l'IMBP) est actuellement prévu pour l'Expédition 37/38 (retour vers avril 2014) et Artemyev pour 39/40 (retour vers septembre 2014). Ils auraient donc une carrière "à la Polyakov", avec un vol long puis un vol très long.steve légère a écrit:J'ai eu en effet l'info par Romain il y a quelque temps, cependant concernant les passager, il semblerait qu'ils ne soient que deux (Russes) prévus pour cette mission.
Deux Russes qui par ailleurs faisaient parti d'une mission de simulation précédente (Mars 105) et qui sont déjà astronautes.
Un ATV sera-t-il construit exprès (puis stocké) pour une mission aussi éloignée dans le temps ?steve légère a écrit:auquel ils pourraient fixer un ATV qui leur serait entièrement dédié
HS ici mais que veux-tu dire ?steve légère a écrit: Romain qui est toujours en contrat avec l' ESA jusqu'au mois de mai finira son contrat avec un vol suborbital.
cosmochris- Messages : 1892
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En tout cas souhaitons que cela se réalise car en effet ce qui compte surtout maintenant c'est de savoir si l'homme peut supporter la microgravité pendant de très longues durées et deux cosmonautes seront suffisants , Mars 500 ayant déblayé le côté psychologique et sociétal .
Giwa- Donateur
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Je n'avais pas pensé à la possibilité de faire deux rentrées atmosphériques : c'est une option intéressante ! Imaginons le scénario suivant : trois astronautes restent un an sur l'ISS, ils reviennent sur Terre, où ils restent six mois puis repartent pour un an sur l'ISS. Plutôt que l'aspect psychologique, largement exploré par l'expérience Mars500 moscovite (et effectivement difficile à reproduire sur l'ISS pour de plusieurs raisons évoquées précédemment : rotations des vaisseaux de ravitaillement, la Terre visible par le hublot, etc.), ce serait ici l'aspect physiologique qui serait étudié.
Je comprends les réserves de DGFIP et de Guy concernant les risques pour la santé des astronautes. Mais justement : si nous voulons un jour aller sur Mars, il faudra en passer par là (sauf improbable déclic technologique) et il est donc nécessaire d'acquérir des données sur la question, quitte à interrompre l'expérience si des gros problèmes apparaissent. Ne perdons pas de vue ce qu'est une expérience : cela induit par définition une certaine incertitude sur les résultats. A Moscou, l'un des six auraient pu devenir fou, agresser un coéquipier, demander à sortir, etc. Cela ne s'est pas produit, c'est donc une validation des travaux préparatoires. Pour Mars500/ISS, il faudrait la même chose : un gros travail en amont pour préparer l'ISS et les astronautes à (par exemple) deux séjours de très longue durée.
Je comprends les réserves de DGFIP et de Guy concernant les risques pour la santé des astronautes. Mais justement : si nous voulons un jour aller sur Mars, il faudra en passer par là (sauf improbable déclic technologique) et il est donc nécessaire d'acquérir des données sur la question, quitte à interrompre l'expérience si des gros problèmes apparaissent. Ne perdons pas de vue ce qu'est une expérience : cela induit par définition une certaine incertitude sur les résultats. A Moscou, l'un des six auraient pu devenir fou, agresser un coéquipier, demander à sortir, etc. Cela ne s'est pas produit, c'est donc une validation des travaux préparatoires. Pour Mars500/ISS, il faudrait la même chose : un gros travail en amont pour préparer l'ISS et les astronautes à (par exemple) deux séjours de très longue durée.
cosmochris a écrit:Un ATV sera-t-il construit exprès (puis stocké) pour une mission aussi éloignée dans le temps ?steve légère a écrit:auquel ils pourraient fixer un ATV qui leur serait entièrement dédié
Non, il ne faut pas compter sur l'ATV, qui cessera d'exister après son cinquième vol, en 2014.
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pioneer6014 a écrit:Reste donc le problème des Soyouz "périssables". Un docking en automatique à la manière du Progress n'est-il pas envisageable ?
Ça c'est déjà fait (Soyouz-34, Soyouz TM).
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pioneer6014 a écrit:De plus, je doute que les Soyouz "périment" en raison d'une conception trop ancienne, mais probablement à cause certains composants (électroniques ?) qu'ils contiennent et qui ne sont garantis que pour une certaine exposition aux rayons cosmiques. Si les spécialistes FCS du spatial russe pouvaient d'ailleurs nous éclairer sur cette question, ce serait très intéressant pour alimenter cette discussion hautement spéculative.
C'est l'eau oxygénée utilisée par le système d'orientation du Compartiment de Descente (SIO-S) qui limite la durée de vie des Soyouz.
Avec le temps, l'H2O2 se dégrade selon l'équation : 2 H2O2 → 2 H2O + O2
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