Ariane 6 : version récupérable ... possible ? rentable ? déjà trop tard ?
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Le FIL consacré aux nouvelles versions Ariane 62 et Ariane 64 va déjà avoir pas mal de contenu d'ici 2020 (au mieux) pour voir ces lanceurs voler et entrer en service après les essais.
Je propose donc d'ouvrir un sujet dédié à la récupération, qui n'est qu'un sujet d'étude, mais ouvre un vaste champ de discussion, à la fois technique, et aussi polémique (au bon sens du terme) dans le cadre de la concurrence internationale -pour les aspects économiques du bénéfice espéré notamment -
Je laisse aux modos le soin d'entériner - ou pas - ce nouveau FIL et de transférer les éléments de cette discussion déjà présents sur le FIL des "Nouvelles d'Ariane 6"
Le problème de la récupération n'est pas simple. Donc évitons les "yakafokon"
Il faut à la fois (je ne suis probablement pas exhaustif) :
- disposer d'une barge d'atterrissage et/ou de consacrer une quantité d'ergols pas négligeable pour le retour à terre. Cette quantité d'ergols ne sera pas disponible pour le coeur de la mission, à savoir la mise en orbite du satellite. Pour les boosters si on veut récupérer l'enveloppe il faut une flotte de récupération et un rinçage rapide de l'eau de mer (à bord ?)
- vérifier l'intégrité de la structure du premier étage et l'état des moteurs. Faire le reconditionnement en étant sûr de la fiabilité lors du vol suivant (donc savoir aussi combien de re-lancements on escompte)
- gagner la confiance des clients qui seront dans l'ordre 1,2, 3,.... xième tir avec la même motorisation. Il y a forcément des éléments statistiques plus défavorables à la fiabilité quand le rang avance.
- être sûr que cela est rentable financièrement et à quel niveau par rapport au neuf ?
L'article déjà cité par ailleurs détaille cela assez précisément.
Je propose donc d'ouvrir un sujet dédié à la récupération, qui n'est qu'un sujet d'étude, mais ouvre un vaste champ de discussion, à la fois technique, et aussi polémique (au bon sens du terme) dans le cadre de la concurrence internationale -pour les aspects économiques du bénéfice espéré notamment -
Je laisse aux modos le soin d'entériner - ou pas - ce nouveau FIL et de transférer les éléments de cette discussion déjà présents sur le FIL des "Nouvelles d'Ariane 6"
Le problème de la récupération n'est pas simple. Donc évitons les "yakafokon"
Il faut à la fois (je ne suis probablement pas exhaustif) :
- disposer d'une barge d'atterrissage et/ou de consacrer une quantité d'ergols pas négligeable pour le retour à terre. Cette quantité d'ergols ne sera pas disponible pour le coeur de la mission, à savoir la mise en orbite du satellite. Pour les boosters si on veut récupérer l'enveloppe il faut une flotte de récupération et un rinçage rapide de l'eau de mer (à bord ?)
- vérifier l'intégrité de la structure du premier étage et l'état des moteurs. Faire le reconditionnement en étant sûr de la fiabilité lors du vol suivant (donc savoir aussi combien de re-lancements on escompte)
- gagner la confiance des clients qui seront dans l'ordre 1,2, 3,.... xième tir avec la même motorisation. Il y a forcément des éléments statistiques plus défavorables à la fiabilité quand le rang avance.
- être sûr que cela est rentable financièrement et à quel niveau par rapport au neuf ?
L'article déjà cité par ailleurs détaille cela assez précisément.
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Petit état des lieux google à props de récupérable en Europe, essentiellement du Cnes et un peu de la Dlr.
Partiellement récupérable (1er étage ou booster) :
- 2000, Baikal, Le CNES a travaillé au début des années 2000 "une dizaine d'années avec les Russes sur le concept d'un deuxième étage réutilisable", explique-t-on en interne au CNES. En 2001, Krounitchev proposait de développer une version réutilisable du premier étage de son lanceur Baïkal. Mais à cette époque, les conclusions de ce projet ont été sans appel. Ce lanceur n'était viable sur le plan économique qu'à condition d'effectuer une quarantaine de missions. Visiblement la Drl y avait aussi été associée.
http://www.russianspaceweb.com/baikal.html
2015 : Le CNES "retravaille sur une stratégie de récupération du corps central avec des moteurs oxygène liquide et méthane liquide". Un concept différent par rapport SpaceX. L'enjeu est de trouver un équilibre sur le plan économique avec une dizaine de lancements par an. 30M d'Euros investis. C'est donc le projet Baikal qui est repris, pas de petit nom cette fois. (pas le temps d'en chercher un )
- 2006, Bargouzin : Le Liquid Fly Back Booster (LFBB) remplace les accélérateurs à poudre d'Ariane par des étages à hydrocarbure liquide. Ceux-ci, équipés de petites ailes, reviennent à Kourou.
http://iafastro.directory/iac/archive/browse/IAC-07/D2/5/7230/
Nanosatellites
2013, Éole : Premiers vols d’Eole, démonstrateur d’un aéronef automatisé et réutilisable pour mettre en orbite des nano-satellites. Pas la même ambition bien sûr.
http://www.onera.fr/fr/actualites/premiers-vols-eole-demonstrateur-automatise-reutilisable-pour-mettre-en-orbite-nano-satellites
Fil de discussion :http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t15353-demonstrateur-de-lancement-aeroporte-eole-du-projet-perseus-du-cnes
Totalement réutilisable
2002, Shingle et Everest : Yves Prel et son équipe cherchent la meilleure solution pour franchir de façon répétée ce mur de la chaleur qui marque la frontière entre l’espace et notre planète. Et ils sont sur une très bonne piste. Son nom : le Shingle.
http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/5335-shingle-un-bouclier-contre-la-chaleur.php
« Le concept privilégié par les Européens correspond ici à un véhicule 100 % recyclable à deux étages – le Two Stage To Orbit, deux étages vers l'orbite – baptisé Everest (Evolved European Reusable Space Transportation), indique Yves Prel, ingénieur à la division des projets futurs. Le lanceur serait composé de modules superposés, dotés d'ailes et alimentés par de l'hydrogène-oxygène liquides. Les études Cnes/EADS laissent entrevoir une économie de 50 %. En outre, l'adaptation aux vols habités est envisageable. Mais ne nous précipitons pas. Le choix final ne s'imposera pas avant dix ans. »
Projet très futuriste, à mon avis il faudra attendre les recherches et financements militaires sur l'hypersonique avant d'espérer quoi que ce soit dans ce domaine.
Mais je n'ai pas trouvé de documents intéressants.
Partiellement récupérable (1er étage ou booster) :
- 2000, Baikal, Le CNES a travaillé au début des années 2000 "une dizaine d'années avec les Russes sur le concept d'un deuxième étage réutilisable", explique-t-on en interne au CNES. En 2001, Krounitchev proposait de développer une version réutilisable du premier étage de son lanceur Baïkal. Mais à cette époque, les conclusions de ce projet ont été sans appel. Ce lanceur n'était viable sur le plan économique qu'à condition d'effectuer une quarantaine de missions. Visiblement la Drl y avait aussi été associée.
http://www.russianspaceweb.com/baikal.html
2015 : Le CNES "retravaille sur une stratégie de récupération du corps central avec des moteurs oxygène liquide et méthane liquide". Un concept différent par rapport SpaceX. L'enjeu est de trouver un équilibre sur le plan économique avec une dizaine de lancements par an. 30M d'Euros investis. C'est donc le projet Baikal qui est repris, pas de petit nom cette fois. (pas le temps d'en chercher un )
- 2006, Bargouzin : Le Liquid Fly Back Booster (LFBB) remplace les accélérateurs à poudre d'Ariane par des étages à hydrocarbure liquide. Ceux-ci, équipés de petites ailes, reviennent à Kourou.
http://iafastro.directory/iac/archive/browse/IAC-07/D2/5/7230/
Nanosatellites
2013, Éole : Premiers vols d’Eole, démonstrateur d’un aéronef automatisé et réutilisable pour mettre en orbite des nano-satellites. Pas la même ambition bien sûr.
http://www.onera.fr/fr/actualites/premiers-vols-eole-demonstrateur-automatise-reutilisable-pour-mettre-en-orbite-nano-satellites
Fil de discussion :http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t15353-demonstrateur-de-lancement-aeroporte-eole-du-projet-perseus-du-cnes
Totalement réutilisable
2002, Shingle et Everest : Yves Prel et son équipe cherchent la meilleure solution pour franchir de façon répétée ce mur de la chaleur qui marque la frontière entre l’espace et notre planète. Et ils sont sur une très bonne piste. Son nom : le Shingle.
http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/5335-shingle-un-bouclier-contre-la-chaleur.php
« Le concept privilégié par les Européens correspond ici à un véhicule 100 % recyclable à deux étages – le Two Stage To Orbit, deux étages vers l'orbite – baptisé Everest (Evolved European Reusable Space Transportation), indique Yves Prel, ingénieur à la division des projets futurs. Le lanceur serait composé de modules superposés, dotés d'ailes et alimentés par de l'hydrogène-oxygène liquides. Les études Cnes/EADS laissent entrevoir une économie de 50 %. En outre, l'adaptation aux vols habités est envisageable. Mais ne nous précipitons pas. Le choix final ne s'imposera pas avant dix ans. »
Projet très futuriste, à mon avis il faudra attendre les recherches et financements militaires sur l'hypersonique avant d'espérer quoi que ce soit dans ce domaine.
Mais je n'ai pas trouvé de documents intéressants.
Sebas- Messages : 186
Inscrit le : 20/03/2013
Age : 46
Localisation : Ile de France
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