Voyages spatiaux au trop long cours désormais !

[Humeur]

J'ai entamé en 2012 mon 70e tour du Soleil, j'ai vu partir Spoutnik-1, et 4 ans après Gagarine, et 7 ans après Gagarine, j'ai vu partir Armstrong, puis, ... puis, New Horzon en 2006 qui si tout va bien arrivera dans la banlieue de Pluton en 2015, 9 ans de voyage (c'est normal).

4-7-9, certes ce n'est pas grave à priori, sauf qu'entre Spoutnik-1 et Gagarine, j'ai vu tellement de choses passionnantes dans la conquête de l'espace, Lunik-1, Discovery 13, etc. Entre Gagarine et Neil, j'ai vu Mariner IV, Venusik, Gemini, Soyouz, etc. Pas de pose dès qu'une expérience se concluait une autre démarrait pendant qu'une était en cours de navigation.

Mais là, et je ne fais plus allusion à mon age, mais au notre, ne croyez vous pas que pour garder un intérêt à cette quête de l'espace il faudrait vite des propulseurs de science fiction avant que la nouvelle génération se désintéresse des sondes spatiales planétaires de notre système solaire et beyond ? AMHA on va mourir d'ennui tant les délais de conception, de financement, de construction et de voyage sont de plus en plus long ! Vivement des moteurs de propulsion, carburant à la poudre de merlin-pin-pin, pour ne pas avoir à attendre à chaque lancement 1/7e de notre temps de vie pour en voir l'aboutissement (de 15 ans à 85 ans) !

Bon c'était mon moment de mauvaise humeur.

Et voilà Astro-notes qui nous fait une déprime :evil:

L'étude des propulseurs de science-fiction à la poudre de perlinpinpin aux nanoparticules plasmiques de carbure de plutonium (*) est un domaine passionnant du point de vue de la physique, même si ce genre de chose ne fonctionne que dans 100 ans, ...ou jamais.
Est-il théoriquement possible de fabriquer de l'antimatière et de l'utiliser dans un moteur ? D'expédier une sonde autour d'Alpha Centauri en moins d'un siècle ? Peut-il exister un modèle économique qui pourrait rendre rentable les centrales solaires orbitales ? L'ascenseur orbital est-il vraiment une chimère ? Comment amorcer la colonisation de la planète Mars ?
La recherche théorique et plus appliquée me parait être assez dynamique, et continue de susciter des vocations, pour peu qu'elle soit bien présentée et vulgarisée.
Moment de bonne humeur


(*) plans ici :
http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t13787-sur-le-moteur-a-fragments-de-fission

Le dire, et déjà cela va mieux.

Effectivement! On peut raisonnablement penser que les équipes du MIT vont déposer leur dossier auprès de la NASA dans ce cas.

Astro-notes a écrit:j'ai vu tellement de choses passionnantes dans la conquête de l'espace, Lunik-1, Discovery 13, etc. Entre Gagarine et Neil, j'ai vu Mariner IV, Venusik, Gemini, Soyouz, etc. Pas de pose dès qu'une expérience se concluait une autre démarrait pendant qu'une était en cours de navigation..

c'est sûr, c'était la belle époque.
J'attends la prochaine Vague.

Patience, cosmos99, cela va forcément venir. Voici un prochain projet européano-russe sur un concept américain ancien mais jamais réalisé faute de crédit...



Non, rassure toi cosmos99, cela se veut drôle et surtout pas moqueur. J'espère que tu as le sens de l'humour, si non j'ai fais un flop. :)

Astro-notes a écrit:Le dire, et déjà cela va mieux.

Le dire, c'est bien mais le fer, c'est mieux... Et l'eau ferrugineuse, c'est encore mieux. Rassures-toi, ton coup de calcaire, je me le fais assez régulièrement sans attendre le jour de mon anniversaire. Toutefois, je compare l'échelle de temps que tu mentionnes avec ce qui s'est passé dans le voyage aérien et on voit bien que l'histoire de l'aéronautique a été faite aussi de période trépidante avec des avancées significatives à rythme soutenu et de période de pause, des plateaux où il fallait consolider ces avancées afin de pouvoir envisager l'étape majeure suivante. Voyons plus près de nous: combien de temps entre le premier vol du 747 et celui de l'A380 ? Combien de temps entre le franchissement du mur du son avec le X-1 et le Concorde ? On parle d'un décalage d'environ une génération et je vois que tu prends conscience de faire partie comme beaucoup d'entre nous de la génération précédente, celle des Gagarine, Amstrong...etc. C'est maintenant à la génération suivante de concevoir l'étape suivante, non ? Ce que Cosmos99 appelle "la prochaine vague" mais là, contrairement à d'autres, je ne la sens pas du tout venir ;)

Les analogies de développements continus avec quelques phases de consolidation ont leur limites, et on peut citer autant d'exemples de disruptions (15 ans entre la découverte de la fission nucléaire et le voyage inaugural du Nautilus, par exemple).
Si quelque part dans un obscur laboratoire, un chercheur découvre une méthode magique et pas trop chère pour se déplacer vite dans l'espace, il n'y aura pas de problème pour trouver la volonté politique et les moyens de la mettre en oeuvre. Et il est assez probable que personne ne l'aura vu venir comme une "nouvelle vague".
Le contexte politique et économique est un peu sombre, mais d'un autre côté, il n'y a jamais eu autant de chercheurs, et il y a un flux continu d'idées intéressantes, même si beaucoup ne valent pas un clou d'un point de vue pratique.

En attendant, en parlant du passé et du présent, peut-on tracer sur un graphe le nombre d'engins d'exploration en activité au delà de l'orbite terrestre à un instant donné depuis 1957 ?

lambda0 a écrit:
Si quelque part dans un obscur laboratoire, un chercheur découvre une méthode magique et pas trop chère pour se déplacer vite dans l'espace, il n'y aura pas de problème pour trouver la volonté politique et les moyens de la mettre en oeuvre. Et il est assez probable que personne ne l'aura vu venir comme une "nouvelle vague".

Moi c'est ça qui m'ennuie un peu. Autrefois, on s'intéressait, mettait les moyens et on trouvait.
Aujourd'hui, on doit trouver sans moyens pour qu'on s'y intéresse et qu'on envisage peut être d'y mettre des moyens. :affraid:
Comme tu le dis, il faut que quelqu'un trouve dans un obscur laboratoire... C'est sans doute là la grande différence des années Gagarine, Apollo, etc...

Marie Ange Sanguy a écrit:
...
Moi c'est ça qui m'ennuie un peu. Autrefois, on s'intéressait, mettait les moyens et on trouvait.
Aujourd'hui, on doit trouver sans moyens pour qu'on s'y intéresse et qu'on envisage peut être d'y mettre des moyens. :affraid:
Comme tu le dis, il faut que quelqu'un trouve dans un obscur laboratoire... C'est sans doute là la grande différence des années Gagarine, Apollo, etc...

Il s'agissait de développements, ce qui n'est pas comparable à la recherche plus fondamentale, qui nécessite nettement moins de moyens dans ses phases initiales.
Et si je me base sur le nombre et la qualité des publications scientifiques, je n'ai pas l'impression que la recherche appliquée soit moins dynamique et créative que vers 1960-1970.
Par contre, on est peut être un peu moins disposé à déverser des milliards pour tester un concept sans études approfondies, pour limiter des gaspillages que l'urgence et le contexte politique pouvait rendre plus acceptables en d'autres temps.

A+

le problème viens surtout du contexte historique .
faut pas oublier que la seconde guerre mondiale et la guerre froide sont à l'origine de de quasiment toutes les technologie spatiale utilisées actuellement. ( hormis les dernières avancées )

à cette époque le monde et surtout les forces militaire et politique voyées l'avenir hors de notre planète et système solaire . et considérer l'accès au spatial comme source de puissance militaire .



maintenant dans notre contexte économique et militairement le spatial passe au second plan niveau recherche . il n'y a malheureusement aucun enjeux qui force à une recherche effrénée.

le seul intérêt "rentable " actuellement et le lancement de satellites chose que l'ont sait faire avec notre technologie actuelle .




sauf découverte d'une nouvelle énergie colossale sur une autre planète ou nouvelle guerre mondiale, les politiques non aucun intérêt à investir en masse dans un domaine aussi coûteux .


pourtant il y a urgence. l’énergie fossile n'est pas inépuisable loin de la et les maigres avancées technologiques ne permettent pas de se passer de pétrole . hors actuellement la seule source d'énergie fossile "facilement" récupérable hors de notre planète se trouve sur TITAN .