Choix des missions d'exploration : y-en-a t'il d'utiles et d'autre pas ?
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Mustard a écrit:
Très très approximatif, c'est bien là le problème. Ce genre de programme n'apporte rien, c'est juste démonstratif et théorique, mais dans la pratique ça ne marche pas comme ça, il y a plein d'autres critères qui changent tout.
Non, approximatif tout court. Et ce programme apporte justement une démonstration théorique, c'est son but. Sa précision est largement suffisante pour cela (il n'est pas destiné à poser MSL dans Gale).
On m'a demandé le calcul du delta V : il y est, avec les trajectoires.
Et je ne vois pas quels sont les paramètres qui vont TOUT changer. En tout cas, rien que ne fera varier notablement les ordres de grandeur.
Akwa a écrit:Mustard a écrit:
Très très approximatif, c'est bien là le problème. Ce genre de programme n'apporte rien, c'est juste démonstratif et théorique, mais dans la pratique ça ne marche pas comme ça, il y a plein d'autres critères qui changent tout.
Non, approximatif tout court. Et ce programme apporte justement une démonstration théorique, c'est son but. Sa précision est largement suffisante pour cela (il n'est pas destiné à poser MSL dans Gale).
On m'a demandé le calcul du delta V : il y est, avec les trajectoires.
Et je ne vois pas quels sont les paramètres qui vont TOUT changer. En tout cas, rien que ne fera varier notablement les ordres de grandeur.
bon j'arrête là car on n'en finira jamais.
Tout comme Exocet, je te propose donc de te présenter à l'ESA, mais aussi à la Nasa, avec ton petit script sur Internet, pour leur dire que leurs ingénieurs qui ont fait de grandes études, et aidé de super calculateurs, sont des nuls, et que toi tu as réussi à faire un trajet Terre-Mercure en 3 mois (avec ton script de 100 ou 200 lignes) alors qu'eux ne le font en 7 ans. on verra l'accueil.
Moi j'arrête là, je perd mon temps.
Dernière édition par Mustard le Lun 30 Juil 2012 - 19:00, édité 1 fois
Mustard a écrit:Akwa a écrit:Mustard a écrit:
Très très approximatif, c'est bien là le problème. Ce genre de programme n'apporte rien, c'est juste démonstratif et théorique, mais dans la pratique ça ne marche pas comme ça, il y a plein d'autres critères qui changent tout.
Non, approximatif tout court. Et ce programme apporte justement une démonstration théorique, c'est son but. Sa précision est largement suffisante pour cela (il n'est pas destiné à poser MSL dans Gale).
On m'a demandé le calcul du delta V : il y est, avec les trajectoires.
Et je ne vois pas quels sont les paramètres qui vont TOUT changer. En tout cas, rien que ne fera varier notablement les ordres de grandeur.
bon j'arrête là car on n'en finira jamais.
Tout comme Exocet, je te propose donc de te présenter à l'ESA, mais aussi à la Nasa, avec ton petit script sur Internet, pour leur dire que leurs ingénieurs qui ont fait de grandes études, et aidé de super calculateurs, sont des nuls, et que toi tu as réussi à faire un trajet Terre-Mercure en 3 mois (avec ton script de 100 ou 200 lignes) alors qu'eux ne le font en 7 ans. on verra l'accueil.
Moi j'arrête là, je perd mon temps.
Humm humm humm, avant de se passionner de trop, il faudrait peut-être
savoir pourquoi cette trajectoire et cette durée, il y a surement une
raison que l'on peut trouver sur Internet non ? et à mon avis c'est
sûrement une bonne raison.... C'est la recherche Google du jour !... à
vos claviers .... Et comme il n'y a plus de concours, c'est une bonne
occasion de trancher ce petit duel ... Nous, ben on compte les points...
:sleep:
Y être le premier n'est pas un critère objectif pour la sélection d'une mission spatiale d'exploration scientifique :
A la base, il faut des propositions de missions, qui devront respecter des critères de coût, et de délais (estimés) de faisabilité.
- On peut tous ici imaginer une mission d'exploration de toutes les lunes de Jupiter, atterrisseurs compris, plus retour d'échantillons... et caméras Full HD en 10 images/ secondes ... et pour une phase opérationnelle disons dans 5 ans.
Tous cela serait possible techniquement ... avec beaucoup de moyens.
Hors cela m'étonnerait qu'une agence spatiale trouve crédible et puisse sélectionner une telle mission sur la base des budgets qu'elle a déjà proposé (comme pour les missions cités plus haut par exemple), donc ces projets n'existent pas longtemps. D'accord il y a des problèmes de management et on pourrait sauver quelques centaines de millions d'euros ici ou là mais ce n'est pas le débat.
Donc cette agence se retrouve à sélectionner des missions plus ou moins originales, plus ou moins innovantes, mais pas forcément nouvelles d'un point de vue de l'objectif. Par contre, le programme scientifique est regardé à la loupe : qu'est ce qui va être étudié, avec quelle précision, sur quelle durée, qu'est ce qu'on pourrait découvrir, quelle théorie doit être confirmée etc...
Exemple (puisque quelqu'un a évoqué le prorgramme d'exploration de Mars et que je suis chaud là dessus :) ) Les sondes martiennes transportées sur Mars, n'ont jamais eu le même objectif : tantôt il s'agit de découvrir Mars et de découvrir s'il y a de la vie (au hasard) ; tantôt il s'agit de déterminer si la surface a été capable d'abriter la vie dans le passé ou l'est encore; Tantôt l'analyse va se faire au niveau géologique, tantôt à un niveau microscopique ou encore atomique -- les instruments embarqués vont donc varier en fonction de ces objectifs.
C'est facile de dire que de l'eau a coulé sur Mars, encore faut il déterminer si l'eau y est restée longtemps liquide, jusqu'à quand, si elle était propre à permettre l'apparition de la vie ... etc... Quand on découvre de la glace d'eau à 2 centimètres sous la surface, on valide une théorie - c'est facile de dire après qu'on le savait déjà (Hors il a fallu prouver qu'il ne s'agissait pas de CO2 pour commencer)
Concernant l'innovation, il s'agit d'analyser les aspects techniques ou les risques pris par rapport à la maturité technique
Hors, même si une mission est retenue, ses ambitions sont revues à la baisse dès lors que les budgets s'envolent : c'est ainsi que Bepi Colombo se retrouve à perdre son atterrisseur, et son rover.
Et ce n'est pas parceque les russes ont fait atterrir un rover sur la Lune en 1971, que la mission du rover Chinois embarqué sur Chang'e3 sera inutile parce qu'on l'a déjà fait.
Je pense aussi qu'il est plus que facile de critiquer les décisions prises par certaines agences quand on est derrière son écran : si les missions "coûtent", c'est aussi parce qu'on a payé des ingénieurs et collaborateurs compétents. Donc il ne reste qu'à leur faire confiance.
On peut critiquer certains lobbying certes.
[Mode ironique] : on peut aussi se demander pourquoi on continue d'envoyer des satellites d'observation de la Terre. On en a envoyé plein en orbite dans les années 70, donc on sait maintenant tout sur le climat, les ressources, les pôles, la pollution terrestre. Quel gâchis.
Vonfeld
A la base, il faut des propositions de missions, qui devront respecter des critères de coût, et de délais (estimés) de faisabilité.
- On peut tous ici imaginer une mission d'exploration de toutes les lunes de Jupiter, atterrisseurs compris, plus retour d'échantillons... et caméras Full HD en 10 images/ secondes ... et pour une phase opérationnelle disons dans 5 ans.
Tous cela serait possible techniquement ... avec beaucoup de moyens.
Hors cela m'étonnerait qu'une agence spatiale trouve crédible et puisse sélectionner une telle mission sur la base des budgets qu'elle a déjà proposé (comme pour les missions cités plus haut par exemple), donc ces projets n'existent pas longtemps. D'accord il y a des problèmes de management et on pourrait sauver quelques centaines de millions d'euros ici ou là mais ce n'est pas le débat.
Donc cette agence se retrouve à sélectionner des missions plus ou moins originales, plus ou moins innovantes, mais pas forcément nouvelles d'un point de vue de l'objectif. Par contre, le programme scientifique est regardé à la loupe : qu'est ce qui va être étudié, avec quelle précision, sur quelle durée, qu'est ce qu'on pourrait découvrir, quelle théorie doit être confirmée etc...
Exemple (puisque quelqu'un a évoqué le prorgramme d'exploration de Mars et que je suis chaud là dessus :) ) Les sondes martiennes transportées sur Mars, n'ont jamais eu le même objectif : tantôt il s'agit de découvrir Mars et de découvrir s'il y a de la vie (au hasard) ; tantôt il s'agit de déterminer si la surface a été capable d'abriter la vie dans le passé ou l'est encore; Tantôt l'analyse va se faire au niveau géologique, tantôt à un niveau microscopique ou encore atomique -- les instruments embarqués vont donc varier en fonction de ces objectifs.
C'est facile de dire que de l'eau a coulé sur Mars, encore faut il déterminer si l'eau y est restée longtemps liquide, jusqu'à quand, si elle était propre à permettre l'apparition de la vie ... etc... Quand on découvre de la glace d'eau à 2 centimètres sous la surface, on valide une théorie - c'est facile de dire après qu'on le savait déjà (Hors il a fallu prouver qu'il ne s'agissait pas de CO2 pour commencer)
Concernant l'innovation, il s'agit d'analyser les aspects techniques ou les risques pris par rapport à la maturité technique
Hors, même si une mission est retenue, ses ambitions sont revues à la baisse dès lors que les budgets s'envolent : c'est ainsi que Bepi Colombo se retrouve à perdre son atterrisseur, et son rover.
Et ce n'est pas parceque les russes ont fait atterrir un rover sur la Lune en 1971, que la mission du rover Chinois embarqué sur Chang'e3 sera inutile parce qu'on l'a déjà fait.
Je pense aussi qu'il est plus que facile de critiquer les décisions prises par certaines agences quand on est derrière son écran : si les missions "coûtent", c'est aussi parce qu'on a payé des ingénieurs et collaborateurs compétents. Donc il ne reste qu'à leur faire confiance.
On peut critiquer certains lobbying certes.
[Mode ironique] : on peut aussi se demander pourquoi on continue d'envoyer des satellites d'observation de la Terre. On en a envoyé plein en orbite dans les années 70, donc on sait maintenant tout sur le climat, les ressources, les pôles, la pollution terrestre. Quel gâchis.
Vonfeld
Vonfeld- Messages : 2599
Inscrit le : 07/03/2007
Age : 57
Localisation : Achern ( Allemagne )
"how long does it take to get to mercury from earth"Nyos a écrit:
Humm humm humm, avant de se passionner de trop, il faudrait peut-être
savoir pourquoi cette trajectoire et cette durée, il y a surement une
raison que l'on peut trouver sur Internet non ? et à mon avis c'est
sûrement une bonne raison.... C'est la recherche Google du jour !... à
vos claviers .... Et comme il n'y a plus de concours, c'est une bonne
occasion de trancher ce petit duel ... Nous, ben on compte les points...
:sleep:
La principale réponse c'est que pour se mettre en orbite autour de mercure, il suffit de s'y approcher doucement. Donc pas besoin de faire le trajet en quelques mois si c'est pour devoir freiner à mort en arrivant ( pas d'atmosphère là bas pour nous freiner ).
Vonfeld
Vonfeld- Messages : 2599
Inscrit le : 07/03/2007
Age : 57
Localisation : Achern ( Allemagne )
La taille des sondes susceptibles de faire à la fois un gros travail scientifique, et d'épater le public (ce qui est un des ressorts des décisions politiques) ne peut que grossir.
On a la fois besoin d'un orbiteur (faire des analyses, servir de relais aux transmissions - on avait même envisagé sur le FCS de faire une couverture de Mars avec 3 orbiteurs pour éviter les "trous"), d'un atterrisseur (bouclier, parachutes, lander éventuellement avec airbags ou rétro-fusées, sky-crane etc ...) ce qui fait grimper allégrement la masse, un rover bien équipé en instruments, foreuse etc ....
C'est clair que pour avoir tout cela, il faut un gros lanceur (ou deux en répartissant certains instruments) et des technologies très pointues.
Avec le risque qu'à une étape ou une autre .... la mission se plante.
Déjà pour ces objectifs finalement relativement modestes .... les prix grimpent et une agence spatiale seule commence à "tirer la langue" si elle doit signer seule le chèque (visiblement la NASA ne remettra pas une mission de l'ampleur de MSL-Curiosity en chantier avant un bon peu) et on sait qu'ExoMars après le désengagement de la NASA, ne doit sa possible survie qu'à la participation russe.
Les destinations qui peuvent fasciner comme Io, Ganymède, Europe etc .... on n'a pour l'instant pas toutes les techniques (notamment l'Europe qui sans RTG est coincée), ni le financement pour faire mieux que JUICE (soit un orbiteur, et c'est déjà une belle mission où on se débrouillera avec des panneaux solaires de dernière génération).
Si on voulait atterrir sur ces boules glacées, explorer en surface, forer, descendre un sous-marin sous la banquise .... il faudrait sacrément faire chauffer les neurones et la carte bleue
On est un peu dans la même situation pour un retour d'échantillons (sauf bien sûr la Lune ... mais même cela pas grand monde pour s'y frotter ... faut-il croire que l'intérêt scientifique reste limité (hors la maîtrise technique) : cela a déjà été fait, et les missions Apollo ont rapporté des kilos de pierres et de régolithe)
Donc de grosses missions ambitieuses et innovantes : AMHA hors de portée pour longtemps d'une agence spatiale unique ....
Pour en rajouter une couche, le contexte de crise et les efforts demandés aux populations y compris des pays riches (chômage, restriction des dépenses sociales, baisse de salaires et de pensions de retraite etc ..) amènent les politiques à privilégier les missions spatiales utiles , donc gros recentrage sur l'observation de la Terre (prévention de catastrophes, surveillance écologique etc ...) ... et cela même si ensuite l'OMC (entre autres) s'assoit généralement assez allègrement sur ce que disent les données :bounce1:
On a la fois besoin d'un orbiteur (faire des analyses, servir de relais aux transmissions - on avait même envisagé sur le FCS de faire une couverture de Mars avec 3 orbiteurs pour éviter les "trous"), d'un atterrisseur (bouclier, parachutes, lander éventuellement avec airbags ou rétro-fusées, sky-crane etc ...) ce qui fait grimper allégrement la masse, un rover bien équipé en instruments, foreuse etc ....
C'est clair que pour avoir tout cela, il faut un gros lanceur (ou deux en répartissant certains instruments) et des technologies très pointues.
Avec le risque qu'à une étape ou une autre .... la mission se plante.
Déjà pour ces objectifs finalement relativement modestes .... les prix grimpent et une agence spatiale seule commence à "tirer la langue" si elle doit signer seule le chèque (visiblement la NASA ne remettra pas une mission de l'ampleur de MSL-Curiosity en chantier avant un bon peu) et on sait qu'ExoMars après le désengagement de la NASA, ne doit sa possible survie qu'à la participation russe.
Les destinations qui peuvent fasciner comme Io, Ganymède, Europe etc .... on n'a pour l'instant pas toutes les techniques (notamment l'Europe qui sans RTG est coincée), ni le financement pour faire mieux que JUICE (soit un orbiteur, et c'est déjà une belle mission où on se débrouillera avec des panneaux solaires de dernière génération).
Si on voulait atterrir sur ces boules glacées, explorer en surface, forer, descendre un sous-marin sous la banquise .... il faudrait sacrément faire chauffer les neurones et la carte bleue
On est un peu dans la même situation pour un retour d'échantillons (sauf bien sûr la Lune ... mais même cela pas grand monde pour s'y frotter ... faut-il croire que l'intérêt scientifique reste limité (hors la maîtrise technique) : cela a déjà été fait, et les missions Apollo ont rapporté des kilos de pierres et de régolithe)
Donc de grosses missions ambitieuses et innovantes : AMHA hors de portée pour longtemps d'une agence spatiale unique ....
Pour en rajouter une couche, le contexte de crise et les efforts demandés aux populations y compris des pays riches (chômage, restriction des dépenses sociales, baisse de salaires et de pensions de retraite etc ..) amènent les politiques à privilégier les missions spatiales utiles , donc gros recentrage sur l'observation de la Terre (prévention de catastrophes, surveillance écologique etc ...) ... et cela même si ensuite l'OMC (entre autres) s'assoit généralement assez allègrement sur ce que disent les données :bounce1:
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Mustard a écrit:
Sur ce point, je ne rejoins pas Space Opera dans le sujet de départ, car je trouve au contraire qu'éblouir et passionner le public et les médias est un bon moyen pour obtenir de meilleurs budgets de la part des politiciens, qui, eux, ne s'intéressent pas aux données scientifiques mais aux avis du peuple et des médias. je pense qu'on ne peut pas négliger cet aspect.
Avoir l'ESA qui montrerait les premières images et données de ces mondes inconnus aurait une retombée fantastique sur le dynamisme du spatial européen à travers le monde et sur les retombés industriels. A un moment où on souhaite relancer l'europe ce genre de premières serait plus importantes que d'aller visiter un monde déja visité plusieurs fois.
Je ne suis pas certain que des sondes scientifiques, quels que soient leurs objectifs et le site visité, aient une retombée fantastique sur le dynamisme du spatial et passionnent les médias et/ou le public. Huygens s'est posé sur Titan, exploit scientifique et technique s'il en fut, et il suffit d'interroger quelques personnes, y compris des étudiants, pour s'apercevoir que personne ne connait cette sonde (et même Titan d'ailleurs ). Attention à ne pas prendre le public pour des lecteurs assidus du FCS
montmein69 a écrit:
On est un peu dans la même situation pour un retour d'échantillons (sauf bien sûr la Lune ... mais même cela pas grand monde pour s'y frotter ... faut-il croire que l'intérêt scientifique reste limité (hors la maîtrise technique) : cela a déjà été fait, et les missions Apollo ont rapporté des kilos de pierres et de régolithe)
Si des sondes avaient ramené des échantillons d'une dizaine d'endroits de la Terre (qui plus est centrés sur la bande équatoriale), dira t-on que l'on connait tout de la géologie terrienne?
Pour en rajouter une couche, le contexte de crise et les efforts demandés aux populations y compris des pays riches (chômage, restriction des dépenses sociales, baisse de salaires et de pensions de retraite etc ..) amènent les politiques à privilégier les missions spatiales utiles, donc gros recentrage sur l'observation de la Terre (prévention de catastrophes, surveillance écologique etc ...) ... et cela même si ensuite l'OMC (entre autres) s'assoit généralement assez allègrement sur ce que disent les données
Que vient faire l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce, si je ne m'abuse) dans la gestion des catastrophes naturelles?
Lunarjojo- Donateur
- Messages : 3318
Inscrit le : 03/01/2008
Age : 71
Localisation : Epinal
Ne pas non plus confondre l'intérêt médiatique immédiat (la télé, la radio, les journaux en parlent .... cela marque pendant quelques jours) et la mémorisation à long terme .... qui restreint drastiquement le cercle des "initiés".Lunarjojo a écrit:
Je ne suis pas certain que des sondes scientifiques, quels que soient leurs objectifs et le site visité, aient une retombée fantastique sur le dynamisme du spatial et passionnent les médias et/ou le public. Huygens s'est posé sur Titan, exploit scientifique et technique s'il en fut, et il suffit d'interroger quelques personnes, y compris des étudiants, pour s'apercevoir que personne ne connait cette sonde (et même Titan d'ailleurs ). Attention à ne pas prendre le public pour des lecteurs assidus du FCS
Lunarjojo a écrit:montmein69 a écrit:
On est un peu dans la même situation pour un retour d'échantillons (sauf bien sûr la Lune ... mais même cela pas grand monde pour s'y frotter ... faut-il croire que l'intérêt scientifique reste limité (hors la maîtrise technique) : cela a déjà été fait, et les missions Apollo ont rapporté des kilos de pierres et de régolithe)
Si des sondes avaient ramené des échantillons d'une dizaine d'endroits de la Terre (qui plus est centrés sur la bande équatoriale), dira t-on que l'on connait tout de la géologie terrienne?
On peut certes faire des prélévements d'échantillons en très grand nombre sur toute la surface lunaire. Et les géologues, les spécialistes de l'histoire de la Lune y trouveraient leur content. Par contre si on s'intéresse au paramètre "acceptation par le public" ... cela est moins évident. Les analyses par les orbiteurs donnent déjà pas mal de data, et AMHA ce serait plutôt la confirmation de présence d'eau au fond de cratères (genre Shakelton) qui pourrait se défendre. Mais de toute façon, moins aujourd'hui que lors du battage de la NASA pour Constellation et sa base habitée permanente. La Chine se mettra-t'elle sur les rangs ?
Lunarjojo a écrit:montmein69 a écrit:
Pour en rajouter une couche, le contexte de crise et les efforts demandés aux populations y compris des pays riches (chômage, restriction des dépenses sociales, baisse de salaires et de pensions de retraite etc ..) amènent les politiques à privilégier les missions spatiales utiles, donc gros recentrage sur l'observation de la Terre (prévention de catastrophes, surveillance écologique etc ...) ... et cela même si ensuite l'OMC (entre autres) s'assoit généralement assez allègrement sur ce que disent les données
Que vient faire l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce, si je ne m'abuse) dans la gestion des catastrophes naturelles?
C'était "un raccourci" - sans doute abusif - pour dire qu'aussi bien la plupart des gouvernements, que leurs organisations internationales censées "réguler" pour le plus grand bien de l'humanité triomphante .... n'avaient que très peu le souci des précautions recommandées pour éviter des dégradations : émission de gaz à effet de serre (non respect des engagements), transport de certaines marchandises d'un bout à l'autre du monde dont l'utilité est douteuse , exploitation de ressources naturelles dans des pays sous-développés (et pas que ...) sans précaution, etc ...
Et si cela n'a probablement guère d'effet sur la tectonique des plaques, les éruptions volcaniques, les tsunami .... à contrario, les précipitations, ouragans et autres déréglements climatiques peuvent être impactés.
(je ne m'étendrai pas sur les pavillons de complaisance, cargos
poubelles, les exportations de déchets dans des pays aux dirigeants
complaisants moyennant un bakschich substantiel.versé dans un paradis
fiscal..... avec à la clef des pollutions des mers et sols)
Alors si des satellites permettent d'avoir des diagnostics de l'état de santé de la Terre .... c'est bien. Le public trouve cela plutôt de l'argent bien employé. Mais cela ne suffit pas pour entrevoir des solutions..
Mais on s'éloigne du sujet portant sur les missions par sondes interplanétaires
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Akwa a écrit:Exocet a écrit:As-tu fait le calcul du DeltaV nécessaire pour atteindre Mercure ? Et ce que ça implique en terme d'ergols ?
J'attends ta réponse.
A partir d'une petite simulation numérique, il apparait qu'en lançant à 8,5 km/s une sonde dans la direction strictement opposée à la trajectoire de la Terre, la sonde rejoint en 3 mois 1/2 l'orbite de Mercure, avec une vitesse d'environs 59 km/s. La vitesse orbitale de Mercure étant à ce moment de 48 km/s, et tenant compte de la vitesse de satellisation autours de la planète d'environ 3 km/s, il faut freiner d'environ 8 km/s.
Il est très probable qu'il y ait des trajectoire encore mieux, je n'en ai testé qu'une.
Pour le freinage, avec 300 kg de CU et 300 Kg de réservoir, il faudra environ 10400 Kg d'aérozine+NTO (soit 11T à envoyer vers Mercure, sans compter l'étage d'insertion vers Mercure).
L'orbite que tu as représenté est l'ellipse de transfert de Hohmann.
Sans utiliser de puissant logiciel de simulation, juste avec les formules analytiques qui trainent dans tous les cours d'astronautique, je trouve deltaV=16.5 km/s pour les deux manoeuvres, sans tenir compte de la libération de l'attraction terrestre et de quelques manoeuvres à l'arrivée (pour comparaison, c'est 3 fois plus que pour Mars).
Ca fait plus de 20 km/s au total, ce qui est énorme, heureusement que les manoeuvres d'assistance gravitationnelles permettent de réduire ce chiffre pour ne pas avoir besoin d'un lanceur gigantesque.
A+
lambda0- Messages : 4877
Inscrit le : 22/09/2005
Age : 57
Localisation : Nord, France
Mustard a écrit:(.../...)De petite sonde, ça a été à la mode à la Nasa durant un temps, le "Cheaper, Faster, Better", mais l'expérience à montrer que c'est un mauvais choix. La Nasa revient à des sondes plus grosses.
Question idiote, pourquoi? Certes on a de la casse, mais on a aussi des pertes avec les programmes plus massifs, non?
el_slapper- Messages : 507
Inscrit le : 06/08/2008
Age : 48
Localisation : damned, je suis localisé
Pour ajouter mon commentaire au sujet du bien fondé de l'utilité de certaines sondes spatiales, il me revient le souvenir du cas Vénus et plus particulièrement de la cartographie du sol de cette proche panète. Déjà bien avancés dans l'observation de Vénus, les russes lancent en avril 1983 un radar orbital, Venera-15, doublé en juin de la même année avec Vénéra-16 qui vont dresser une très bonne cartographie (altimétrique) de la planète avec peu de manques. Le JPL (NASA) reédite cette même mission six ans plus tard avec la sonde Magellan lancée avec la navette Atlantis. Sa mission sera elle aussi excellente et dressera une cartographie radar peut-être plus complète encore que celle des russes mais surtout avec une meilleure résolution. Doit-on parler dans ce cas d'inutile doublon ? Je ne le pense pas. Bien entendu la vanité américaine a fait que les USA ne suportaient sans doute pas de voir une cartographie de Vénus d'origine soviétique orner les Atlas et autres encyclopédies dans le monde et seront ravis de faire disparaître ces documents, mais je pense que les techniciens qui ont initié cette sonde Magellan l'ont fait avec la certitude d'utiliser, six ans après les russes, des techniques non seulement spatiales, mais surtout des techniques de traitement du signal radar et d'image bien meilleurs que ceux de 1983.
De fait les résultats de cette mission seront remarquables et remplaceront sans contestation les documents russes mais en oubliant pas que les progrès au sol du traitement d'images y sont pour beaucoup dans cet excellent résultat. D'ailleurs rien n'a interdit aux soviétiques d'en faire autant avec les anciennes données stockées des signaux des sondes Vénéra-15 & 16 (?).
J'ai encore un souvenir assez vif des progrès informatiques (non embarqués) qui se sont faits entre 1983 et 1986 et qui expliquent par exemple les images 3D de Magellan qui sont encore même aujourd'hui saisissantes. Voilà pourquoi je pense qu'il y a peut-être des doublons excessifs, sans doute, mais dans la majorité des cas ce sont es progrès techniques qui justifient les redites. Sans compter que ce n'est pas parcequ'un pays a réalisé une belle première que d'autres pays doivent s'en priver par la suite.
De fait les résultats de cette mission seront remarquables et remplaceront sans contestation les documents russes mais en oubliant pas que les progrès au sol du traitement d'images y sont pour beaucoup dans cet excellent résultat. D'ailleurs rien n'a interdit aux soviétiques d'en faire autant avec les anciennes données stockées des signaux des sondes Vénéra-15 & 16 (?).
J'ai encore un souvenir assez vif des progrès informatiques (non embarqués) qui se sont faits entre 1983 et 1986 et qui expliquent par exemple les images 3D de Magellan qui sont encore même aujourd'hui saisissantes. Voilà pourquoi je pense qu'il y a peut-être des doublons excessifs, sans doute, mais dans la majorité des cas ce sont es progrès techniques qui justifient les redites. Sans compter que ce n'est pas parcequ'un pays a réalisé une belle première que d'autres pays doivent s'en priver par la suite.
montmein69 a écrit:Par contre si on s'intéresse au paramètre "acceptation par le public" ... cela est moins évident.
J'ai du mal à saisir le sens de "acceptation par le public" au sujet des sondes spatiales. Le public vote pour élire des représentants, qui forment un gouvernement, qui vote les budgets, dont le budget consacré à l'espace. Ensuite, dans les limites financières disponibles, les acteurs du spatial décident des missions à développer. Le public, ou du moins l'opinion publique, n'a pas son mot à dire à ce niveau. D'ailleurs, même ses représentants, à savoir les députés et sénateurs, ne se mêlent jamais des destinations des sondes spatiales. Dommage: un débat à l'assemblée pour ou contre un atterrissage sur Vénus, ça aurait de la "gueule"
Lunarjojo- Donateur
- Messages : 3318
Inscrit le : 03/01/2008
Age : 71
Localisation : Epinal
Astro-notes a écrit: Sans compter que ce n'est pas parcequ'un pays a réalisé une belle première que d'autres pays doivent s'en priver par la suite.
Heureusement d'ailleurs!! Sinon, les destinations se raréfieraient rapidement
Lunarjojo- Donateur
- Messages : 3318
Inscrit le : 03/01/2008
Age : 71
Localisation : Epinal
Les deux missions, Venera et Magellan ont utilisé un radar à synthèse d'ouverture, ce qui mérite le respect pour les Russes qui ont été les premiers à envoyer ce type de matériel autour de vénus. La différence se situe certainement au niveau du traitement d'impulsion, sans avoir trouvé trop de détails, il est quasi certain que les Russes n'ont pas utilisé de la compression d'impulsion (ils n'en avaient pas sur les radars embarqués sur Almaz qui en contrepartie envoyaient des Watts...et qui pouvaient embarquer une électronique autrement plus complexe que ce que l'on pouvait placer dans une Venera) alors que les américains l'ont certainement fait avec Magellan. D'où la bien meilleure résolution atteinte. C'est plus cet aspect là de la chaîne imageur qui a fait la différence que le traitement d'images sol, qui pour spectaculaire qu'il ait été, pouvait tout autant être fait côté Russe.mais je pense que les techniciens qui ont initié cette sonde Magellan
l'ont fait avec la certitude d'utiliser, six ans après les russes, des
techniques non seulement spatiales, mais surtout des techniques de
traitement du signal radar et d'image bien meilleurs que ceux de 1983.
Bons vols
DeepThroat- Messages : 570
Inscrit le : 22/06/2007
Age : 63 Localisation : France
Lunarjojo a écrit:montmein69 a écrit:Par contre si on s'intéresse au paramètre "acceptation par le public" ... cela est moins évident.
J'ai du mal à saisir le sens de "acceptation par le public" au sujet des sondes spatiales. Le public vote pour élire des représentants, qui forment un gouvernement, qui vote les budgets, dont le budget consacré à l'espace. Ensuite, dans les limites financières disponibles, les acteurs du spatial décident des missions à développer. Le public, ou du moins l'opinion publique, n'a pas son mot à dire à ce niveau. D'ailleurs, même ses représentants, à savoir les députés et sénateurs, ne se mêlent jamais des destinations des sondes spatiales. Dommage: un débat à l'assemblée pour ou contre un atterrissage sur Vénus, ça aurait de la "gueule"
La remarque aurait été fondée -à la rigueur - si j'avais utilisé le terme "approbation par le public" .... or j'ai parlé "d'acceptation"
On se pose souvent la question sur ce forum si le spatial (en général, ou telle mission en particulier) est "connu du public" .... et aussi "s'il est bien perçu".
Après ce cours de droit constitutionnel .... revenons à la simplicité
Dans la discussion il était question des points de vue des scientifiques ... de celui des politiciens (censés ne jamais rien y comprendre d'après certains) ... et du public.
Je voulais simplement exprimer (mais sans doute aurais-je du être plus clair) le fait que le public, acceptait volontiers les satellites en orbite terrestre qui assurent le téléphone, la météo, la surveillance de la Terre. Il y a besoin de plus d'explications pour le convaincre de l'importance d'une cartographie de Mercure ou d'avoir des données relatives à Titan ou un noyau de comète. Et sans doute des cours particuliers répétés pour ce qui est des analyses par des missions à répétition du régolithe lunaire qui AMHA (qui n'engage que moi )ne suscite l'enthousiasme que des aficionados du retour de missions lunaires habités.
Je serai dans le lot des sceptiques d'ailleurs, bien que cela pourrait être le but d'une mission automatique de retour d'échantillons , moins pour l'intérêt du chargement d'échantillons * , que pour la maîtrise de la technique du "sample return" qui pourrait être utilisée ensuite sur d'autres destinations.
* sans vouloir minorer l'intérêt que cela présenterait pour les géologues et planétologues
montmein69- Donateur
- Messages : 20962
Inscrit le : 01/10/2005
Age : 73
Localisation : région lyonnaise
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Sondage sur les choix de l'ESA des 4-5 Décembre.
» Choix du nom des navettes
» Choix difficile
» [HS...quoique]Votre avatar!
» Eutelsat
» Choix du nom des navettes
» Choix difficile
» [HS...quoique]Votre avatar!
» Eutelsat
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum