Memoire vols ARIANE L01 V162

En trois paquets :

http://cjoint.com/?3HquQr4tYxa L01 V83

http://cjoint.com/?3Hqu2UigTJV V083 V119

http://cjoint.com/?3HqvapTzA6J V120 V162

Commence avec Ariane 1 L01

Il y a aussi ce pdf moins "coloré", mais qui va du LA 01 en 1979 au VA 207, en 2012:

http://www.cnes.fr/automne_modules_files/standard/public/p9776_631ebab2570943304156c15414e8d6b3Historique_des_lancements_au_CSGValideMPJA.pdf

Bonsoir,

Ces récapitulatifs des missions Ariane sont vraiment très intéressants.

Je ne sais si je suis dans la bonne section pour poser quelques questions techniques, mais j'aurais voulu savoir en quoi consiste le basculement des vannes R2-R3-R2 ou R2-R5-R2 sur les moteurs VULCAIN ; je me souviens que c'est un moyen de faire varier la poussée, mais comment, dans quelle proportion, pendant quelle phase du vol et quelle est la différence entre R3 et R5?

J'ai aussi appris grâce à ces documents l'utilisation du projet OURS sur Ariane 4 et que dans le cadre de ce dernier un des vols, V129, a vu l'extinction du H10-3 sur épuisement ergol. Cela a-t-il une influence sur le "confort" des charges utiles? (Je suppose que le sujet est toujours d'actualité avec les charges record des récentes Ariane 5 ECA)

Enfin, en dehors de jouer sur l'inclinaison de l'orbite (entre 6 et 2°) Ariane 5 a-t-elle les mêmes possibilités de jouer sur les périgées et les apogées comme le faisait Ariane 4 (orbite PVA, GTO supersynchrone,etc...)?

Merci.

Petit déterrage de sujet...  Mon disque dur ayant rendu l'âme, j'ai perdu les PDF sur "La mémoire des vols Ariane".  J'ai pu en retrouver quelques-uns, mais je n'ai pu su remettre la main sur les vols L01 à V82.  Si quelqu'un les as, ce serait bien sympa de partager le lien pour les télécharger :)

Merci

Baratong a écrit:Bonsoir,

Ces récapitulatifs des missions Ariane sont vraiment très intéressants.

Je ne sais si je suis dans la bonne section pour poser quelques questions techniques, mais j'aurais voulu savoir en quoi consiste le basculement des vannes R2-R3-R2 ou R2-R5-R2 sur les moteurs VULCAIN ; je me souviens que c'est un moyen de faire varier la poussée, mais comment, dans quelle proportion, pendant quelle phase du vol et quelle est la différence entre R3 et R5?

J'ai aussi appris grâce à ces documents l'utilisation du projet OURS sur Ariane 4 et que dans le cadre de ce dernier un des vols, V129, a vu l'extinction du H10-3 sur épuisement ergol. Cela a-t-il une influence sur le "confort" des charges utiles? (Je suppose que le sujet est toujours d'actualité avec les charges record des récentes Ariane 5 ECA)

Enfin, en dehors de jouer sur l'inclinaison de l'orbite  (entre 6 et 2°) Ariane 5 a-t-elle les mêmes possibilités de jouer sur les périgées et les apogées comme le faisait Ariane 4 (orbite PVA, GTO supersynchrone,etc...)?

Merci.

Quelques réponses....

Basculement vannes R2/R3 : La poussée d’un moteur varie avec le rapport de mélange des ergols (proportion entre carburant et comburant). Ce rapport de mélange est lui-même fonction (légèrement) des conditions d’accélération rencontrées pendant le vol. Sur Vulcain la proportion de carburant et comburant est définie par le réglage de vannes d’alimentation.   Pour les premieres AR5  un pré réglage était effectué avant lancement et était défini en prenant en compte le profil d’accélération moyen rencontré pendant le vol EPC. L’accélération étant assez fortement variable pendant le vol (forte en phase EAP, chutant brutalement après les EAP et re augmentant régulièrement ensuite) le rapport de mélange pré défini est donc un compromis et est donc non optimal pour chaque phase de vol. On a donc introduit la possibilité de modifier le réglage à des instant discrets pendant le vol pour mieux adapter ce réglage au conditions d’accélération d’où un réglage pour la phase EAP, un pour la phase  post largage EAP et un pour la phase fin de vol Vulcain. Ce basculement se fait à l’aide de vannes motorisées. Ceci permet donc d’augmenter la poussée du moteur et donc de gagner de la performance. Le nec plus ultra serait de réguler en permanence le rapport de mélange en fonction de l’accélération (théorique ou réelle) mais ça devient compliqué et probablement dé fiabilisant…
 
OURS : l’impact principal pour les charges utiles est que l’orbite de transfert n’est plus « déterministe » c’est-à-dire que au lieu de s’organiser pour prendre en main le satellite avec un apogée disons à 36 000 km (garanti dans au moins 99% de probabilité) il faut s’organiser pour récupérer le satellite avec un apogée compris entre 30 000 km et 36 000 km (exemple)….ce qui peut sérieusement compliquer les manœuvres pour rejoindre l’orbite GEO/GSO. Par exemple faire un allumage du moteur d’apogée au périgée donc probablement en aveugle. Cette procédure est aussi qualifiée sur AR5