du methane dans les moteurs fusées
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Un article sur la production d’hydrogène à partir du méthane de l’ambassade de France en Allemagne :
De l'hydrogène à partir de méthane, mais sans émissions de CO2
un extrait sous volet:
- Faire remarquer que jusqu’à présent le LH2 des fusées et celui servant à bien d’autres usages en chimie est produit à partir d’hydrocarbures et que donc indirectement, ce n’est pas aussi "écolo" que certains peuvent les chanter - puisque lors de cette production, on dégage du CO2
D’autre part ce procédé met en lumière que le méthane peut être un "sac" à hydrogène et qui peut en contenir plus que l’eau : 4 atomes au lieu de 2 par molécule, mais surtout en masse 4 g pour 16 g au lieu de 2 g pour 18 g , soit en fraction : 1/4 > 1/9 , donc plus de deux fois plus.
Alors comme nous avons vu que c’est en premier la production en ISRO de LOX qui est primordiale pour réduire le rapport de masse global du lanceur pour un voyage aller /retour vers Mars (il en est d’ailleurs de même pour la Lune si on arrive aussi à produire le LOX sur place à partir de la régolite), on peut envisager de transporter du méthane vers Mars – en plus de celui nécessaire au retour - pour le décomposer sur place en carbone et dihydrogène et utiliser celui –ci pour par une réaction de Bosch pour décomposer le CO2 martien en carbone et dioxygène (après électrolyse de l’eau formée)
Mais alors pourquoi ne pas transporter directement depuis la Terre le dihydrogène nécessaire ?
A cause des difficultés de conservation - sur des mois que dureront le voyage - du LH2 avec un système de réfrigération et de protection thermique qui puisse s’avérer bien plus lourd que pour le méthane liquide où dans le vide de l’espace les réservoirs deviennent des sortes de bouteille thermos si on réfléchit la lumière solaire : conserver du méthane liquide vers – 162 °C ne pose pas les mêmes difficultés que conserver du LH2 à – 253 °C ( sous une atm), surtout qu’en plus les réservoirs pour contenir ce dernier sont bien plus volumineux donc avec une surface d’échange thermique bien plus grande.
PS : un additif sur les chaleurs latentes de vaporisation qui montrent qu’il faut moins de chaleur pour vaporiser le LH2 que le LCH4.
Bien dans ce cas l’écart n’est pas trop grand, mais cela va encore quand même dans le même sens d’une difficulté plus grande de conserver le premier à l’état liquide.
Air Liquide > L’encyclopédie des gaz
Méthane : Chaleur latente de vaporisation (1,013 bar au point d'ébullition) : 510 kJ/kg
Dihydrogène : Chaleur latente de vaporisation (1,013 bar au point d'ébullition) : 454.3 kJ/kg
De l'hydrogène à partir de méthane, mais sans émissions de CO2
un extrait sous volet:
- Spoiler:
Ce réacteur à métal liquide et colonne à bulles consiste en une colonne verticale d'environ un demi-mètre de hauteur et d'un diamètre de quelques centimètres. Cette colonne est remplie de métal liquide chauffé à 1000 degrés Celsius. A travers un corps poreux situé à l'extrémité inférieure de la colonne sont introduites de fines bulles de méthane, qui remontent jusqu'à la surface. "A ces températures élevées, le méthane se désintègre en ses deux composants : l'hydrogène et le carbone", explique M. Wetzel. "Nous allons étudier la quantité d'hydrogène que l'on peut effectivement produire grâce à une conception intelligente du réacteur."
- Faire remarquer que jusqu’à présent le LH2 des fusées et celui servant à bien d’autres usages en chimie est produit à partir d’hydrocarbures et que donc indirectement, ce n’est pas aussi "écolo" que certains peuvent les chanter - puisque lors de cette production, on dégage du CO2
Bien ne culpabilisons quand même pas trop pour les fusées à LH2 qui ne doivent représenter qu’une faible proportion de ces 5% … mais au moins en utilisant directement le méthane dans les fusées on ne contribue pas plus à l’effet de serre.La production mondiale d'hydrogène est responsable d'environ cinq pour cent des émissions mondiales de CO2.
D’autre part ce procédé met en lumière que le méthane peut être un "sac" à hydrogène et qui peut en contenir plus que l’eau : 4 atomes au lieu de 2 par molécule, mais surtout en masse 4 g pour 16 g au lieu de 2 g pour 18 g , soit en fraction : 1/4 > 1/9 , donc plus de deux fois plus.
Alors comme nous avons vu que c’est en premier la production en ISRO de LOX qui est primordiale pour réduire le rapport de masse global du lanceur pour un voyage aller /retour vers Mars (il en est d’ailleurs de même pour la Lune si on arrive aussi à produire le LOX sur place à partir de la régolite), on peut envisager de transporter du méthane vers Mars – en plus de celui nécessaire au retour - pour le décomposer sur place en carbone et dihydrogène et utiliser celui –ci pour par une réaction de Bosch pour décomposer le CO2 martien en carbone et dioxygène (après électrolyse de l’eau formée)
Mais alors pourquoi ne pas transporter directement depuis la Terre le dihydrogène nécessaire ?
A cause des difficultés de conservation - sur des mois que dureront le voyage - du LH2 avec un système de réfrigération et de protection thermique qui puisse s’avérer bien plus lourd que pour le méthane liquide où dans le vide de l’espace les réservoirs deviennent des sortes de bouteille thermos si on réfléchit la lumière solaire : conserver du méthane liquide vers – 162 °C ne pose pas les mêmes difficultés que conserver du LH2 à – 253 °C ( sous une atm), surtout qu’en plus les réservoirs pour contenir ce dernier sont bien plus volumineux donc avec une surface d’échange thermique bien plus grande.
PS : un additif sur les chaleurs latentes de vaporisation qui montrent qu’il faut moins de chaleur pour vaporiser le LH2 que le LCH4.
Bien dans ce cas l’écart n’est pas trop grand, mais cela va encore quand même dans le même sens d’une difficulté plus grande de conserver le premier à l’état liquide.
Air Liquide > L’encyclopédie des gaz
Méthane : Chaleur latente de vaporisation (1,013 bar au point d'ébullition) : 510 kJ/kg
Dihydrogène : Chaleur latente de vaporisation (1,013 bar au point d'ébullition) : 454.3 kJ/kg
Giwa- Donateur
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Effectivement, et du coup tu arrives à la même conclusion que la NASA dans la DRA5, il faut amener le CH4 et on ne produit que l'O2 à partir du CO2 martien.Giwa a écrit:
Mais alors pourquoi ne pas transporter directement depuis la Terre le dihydrogène nécessaire ?
A cause des difficultés de conservation - sur des mois que dureront le voyage - du LH2 avec un système de réfrigération et de protection thermique qui puisse s’avérer bien plus lourd que pour le méthane liquide où dans le vide de l’espace les réservoirs deviennent des sortes de bouteille thermos si on réfléchit la lumière solaire : conserver du méthane liquide vers – 162 °C ne pose pas les mêmes difficultés que conserver du LH2 à – 253 °C ( sous une atm), surtout qu’en plus les réservoirs pour contenir ce dernier sont bien plus volumineux donc avec une surface d’échange thermique bien plus grande.
Personnellement, je reste partisan du 100% produits sur Mars, O2 et CH4, pour 2 raisons :
1) On gagne quand même 1 dizaine de tonnes (ordre de grandeur, faudrait que je refasse les calculs) si on produit tout sur place, et cette dizaine de tonnes fait une énorme différence en termes de complexité pour les formes, les systèmes et les procédures de descente et atterrissage (EDL) sur Mars. Je pense que le problème de l'EDL est prioritaire du point de vue des risques (et du coût et de la roadmap) et que par conséquent, cela vaut le coup de faire l'effort de ce côté même si c'est au détriment de la complexification de la partie ISRU.
2) ll faudrait que je vérifie, mais je pense que les 10 tonnes de plus sur Mars impliquent une capacité vers Mars (TMI) de l'ordre de 50 tonnes pour un équipage à 3, ce qui fait qu'on est au-delà des capacités du futur SLS et qu'il faudrait donc procéder à un assemblage en LEO du vaisseau qui doit partir vers Mars, assemblage qui induit des risques et des coûts supplémentaires ... avec également une complexification accrue pour la qualification EDL (il faut une mission de type MSR très lourde pour tester l'EDL d'un atterrisseur lourd).
A+,
Argyre
Argyre- Messages : 3397
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LA société japonaise IHI AEROSPACE a développé un moteur GNL-LOX : le LE-8.
Il a tourné au banc d'essai. Pas d'application à ce jour.
Mais ils continuent à travailler sur le concept :
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70659.htm
Il a tourné au banc d'essai. Pas d'application à ce jour.
Mais ils continuent à travailler sur le concept :
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70659.htm
montmein69- Donateur
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La société russe KBKhA «Konstruktorskoe Buro Khimavtomatiky» travaille sur des concepts de moteurs LNG/LOX
http://www.kbkha.ru/?p=8&cat=11&prod=59
Le plus récent serait un RD 0 162 .... dans le cadre du projet VOLGA ???? Infos datant de 2012 (forum L2 de NSF)
http://forum.nasaspaceflight.com/index.php?topic=28912.0
http://www.kbkha.ru/?p=8&cat=11&prod=59
Le plus récent serait un RD 0 162 .... dans le cadre du projet VOLGA ???? Infos datant de 2012 (forum L2 de NSF)
http://forum.nasaspaceflight.com/index.php?topic=28912.0
montmein69- Donateur
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Depuis l’accident majeur survenu sur la centrale nucléaire de Fukushima, l’intérêt du méthane au Japon comme source alternative d’énergie est relancé et l’exploitation des hydrates de méthane des fonds marins a été testée: voir futura-sciences
Bien sûr l’utilisation du méthane comme ergol pour les fusées ne serait qu’une goutte de méthane liquide par rapport aux autres utilisations, mais par ricochet on peut quand même s’attendre à un intérêt plus grand pour cette voie.
Bien sûr l’utilisation du méthane comme ergol pour les fusées ne serait qu’une goutte de méthane liquide par rapport aux autres utilisations, mais par ricochet on peut quand même s’attendre à un intérêt plus grand pour cette voie.
Giwa- Donateur
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Même si on n'est pas aidé (moi du moins) par le déchiffrage du cyrillique ou des kanjis ... on trouve quelques références.
Je suppose qu'il s'agit aussi du moteur LNG/LOX RD 0160 déjà signalé plus haut ????
article de Roscosmos (datant d'octobre 2011)
http://www.roscosmos.ru/17486/
Soit avec Bing Translator (je laisse en anglais car c'est plus fidèle que russe ---> français):
Je suppose qu'il s'agit aussi du moteur LNG/LOX RD 0160 déjà signalé plus haut ????
article de Roscosmos (datant d'octobre 2011)
http://www.roscosmos.ru/17486/
- Spoiler:
- Новости Роскосмоса
Рекордные испытания ракетного двигателя
:: 03.10.2011 11:11
Огневое ресурсное испытание многоразового ракетного двигателя-демонстратора С5.86.1000-0 №2 тягой 7,5 тс на топливной паре жидкий кислород (ЖК) – сжиженный природный газ (СПГ) успешно проведено 28 сентября на стенде В2А ИС-106 ФКП «НИЦ РКП» в г. Пересвет (Московская область).
Ракетный двигатель разработан и изготовлен в «КБхиммаш им. А.М.Исаева» – филиал ФГУП «ГКНПЦ им. М.В.Хруничева» по техническому заданию ГНЦ ФГУП «Центр Келдыша».
В ходе испытания выполнено двукратное включение двигателя. Длительность первого включения составила 162 секунды. На втором включении была достигнута рекордная длительность работы двигателя такой размерности при однократном включении – 2007 секунд. Испытания были прекращены по выработке компонентов.
Суммарная наработка данного экземпляра двигателя в ходе 4-х включений составила 3389 секунд.
В процессе испытания подтверждена возможность многократного (двукратного) запуска и остановки двигателя-демонстратора на сжиженном природном газе; продолжительной работы двигателя, выполненного по замкнутой схеме с дожиганием восстановительного генераторного газа, на топливной паре ЖК–СПГ; стабильность продолжительной (более 2000 секунд) работы двигателя демонстратора на основном режиме с разными сочетаниями тяги и соотношения компонентов топлива; правильность принятых технических решений по обеспечению многократного запуска, управления, регулирования с учетом особенностей сжиженного природного газа; возможность стенда по проведению длительных испытаний и др.
Проведенные испытания позволили получить экспериментальные данные для уточнения методики расчета охлаждения камеры сгорания при использовании СПГ в качестве охладителя. Также усовершенствована технология транспортировки, заправки и термостатирования больших масс сжиженного природного газа и отработаны технологические решения, практически применимые для процедуры заправки летных изделий.
Программа испытаний двигателя успешно выполнена.
Soit avec Bing Translator (je laisse en anglais car c'est plus fidèle que russe ---> français):
Roscosmos News
Record test rocket engine
11:11: 03/10/2011:
Durability test firing of a reusable rocket engine demonstrator with 5.86.1000-0 # 2 thrust 7.5 ton to fuel a pair of liquid oxygen (lox)-liquefied natural gas (LNG) successfully held on September 28 at the stand of V2A-106 FKP SIC RCP "Peresvet (Moscow region).
Rocket engine developed and produced in the KBhimmaš them. A. Isaeva is a branch of federal state unitary enterprise "SATELLITE. Khrunichev's main task of FSUE "Keldysh Center SSC."
During the test, performed twice on the engine. The first time was 162 seconds. The second listing was achieved record-breaking engine run time the dimensions of the one-time inclusion-2007 seconds. The tests were stopped on the components.
Total hours of use this instance of the engine during the 4-h inclusions-3389 seconds.
The test confirmed the possibility of multiple (2) starts and stops the engine demonstrator liquefied natural gas; prolonged engine operation, performed on closed circuit with post-combustion restorative producer gas to the fuel pair LCD-LNG; stability of prolonged (over 2000 seconds) engine demonstrator in native mode with different combinations of thrust and pattern of the fuel components; the correctness of technical solutions to ensure continued control, regulation, taking into account the characteristics of liquefied natural gas; ability to stand for long trials, etc.
Tests have yielded experimental data to refine the methodology for calculating cooling the combustion chambers when used CNG as the cooler. Also improved the technology of transportation, refueling, and temperature control of large masses of liquefied natural gas and developed solutions, practicable procedures for refueling flight products.
Engine test program is successful.
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Du côté de la NASA aussi des moteurs Aerojet ont été testés avec ce couple d'ergols (au banc) :
http://spacefellowship.com/news/art19903/nasa-completes-altitude-testing-of-advanced-liquid-oxygen-liquid-methane-rocket-engine.html
Il y avait eu une étude pendant le programme Constellation pour équiper le "lander lunaire"
http://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.gov/20110016509_2011017526.pdf
http://spacefellowship.com/news/art19903/nasa-completes-altitude-testing-of-advanced-liquid-oxygen-liquid-methane-rocket-engine.html
Il y avait eu une étude pendant le programme Constellation pour équiper le "lander lunaire"
http://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.gov/20110016509_2011017526.pdf
montmein69- Donateur
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Travail de l'Agence Spatiale Italienne (ASI) avec accord de collaboration avec Roscosmos pour le LM10 MIRA moteur LNG/LOX
http://congress.cimne.com/eucass2013/admin/files/fileabstract/a36.pdf
http://congress.cimne.com/eucass2013/admin/files/fileabstract/a35.pdf
http://congress.cimne.com/eucass2013/admin/files/fileabstract/a36.pdf
http://congress.cimne.com/eucass2013/admin/files/fileabstract/a35.pdf
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Très intéressant ce programme d'évolution pour le troisième étage de Véga.montmein69 a écrit:Travail de l'Agence Spatiale Italienne (ASI) avec accord de collaboration avec Roscosmos pour le LM10 MIRA moteur LNG/LOX
http://congress.cimne.com/eucass2013/admin/files/fileabstract/a36.pdf
http://congress.cimne.com/eucass2013/admin/files/fileabstract/a35.pdf
Voir le programme LYRA
Effectivement le LCH4 (méthane liquide) peut être stocké sur de longues durées beaucoup plus facilement que le LH2 ce qui le rend intéressant pour les étages supérieurs mis sur des orbites d'attente avant ré-allumage pour l'obtention de la trajectoire définitive .
On l’envisage aussi pour des "tugs " (remorqueurs) entre des orbites terrestres et lunaires
Giwa- Donateur
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