Mission HI-SEAS

Maurice a écrit:Il suffit donc de rationner l'eau disponible pour simuler les contraintes d'un réel système de recyclage.

dans ce cas il faut prévoir une quantité de dizaines de mètres cubes suffisante au départ (avec peut-être un risque de développement de bactéries au fil du temps ? alors il faut un système de traitement ?)

Moi non plus je ne sais trop quoi penser de telles expériences. Peut-être cela sert-il à faire avancer le "schmilbic martien" ou si je peux le dire autrement cela fait jouer le buzz martien.

Oui Maurice, un truc comme ça. On peut encore en parler longtemps.

Astro-notes a écrit:Oui, au fait comment s'est passé l'entente entre membre d'équipage la fois précédente ? Je pose la question maintenant car j'espère que l'on a rangé les éventuelles vantardises s'il y en a eu (?).

Quelques éléments de réponses dans cet article du Huffingtonpost du 16 juin ; ça s'est relativement bien passé .

(Pour la nourriture pas question de petits plats tout fraîchement préparés qui leur seraient apportés !) 

http://www.huffingtonpost.fr/2015/06/16/simulation-vie-mars-scientifiques-nasa-volcan-hawai_n_7592230.html

HI-SEAS mission 5 a démarré. 6 membres d'équipage simulant une mission à la surface de Mars :
* 8 mois enfermés dans un module d'habitation, isolés de l'extérieur (sortie à l'air libre interdite sans scaphandre) ;
* Communications perturbées par un délai de ~20 minutes ;
* Semi-autonomie pour l'eau, la nourriture, l'énergie ;
* Obligation d'entraînement physique, de promiscuité, de maintenance des systèmes, et de recherche scientifique (8 sujets préparés à l'avance + 3 opportunistes décidés pendant la mission) ;
* Tout ceci dans la bonne humeur si possible, l'expérience visant à étudier l'évolution du comportement des cobayes dans le temps ;
* Pas de français cette fois-ci (on espère que ce n'est pas pour voir si par hasard, la mission se passerait mieux dans froggies :D).

Présentation de la misison en anglais :
http://www.hawaii.edu/news/2017/01/09/hi-seas-mission-v-crew-preparing-to-enter-mars-simulation-habitat/

Article de presse relatant le démarrage de l'expérience :
http://www.hawaii.edu/news/2017/01/19/mission-v-crew-enters-hi-seas-mars-simulation-habitat-on-mauna-loa/

Le compte Twitter : https://twitter.com/hi_seas

Deux filles, quatre garçons, 8 mois enfermés avec promiscuité obligatoire ;  :yeea:

Comme d'hab  :iout: (sans scaphandre)

Parlons-en : je ne sais pas si le paramètre des besoins sexuels est pris en compte dans ces études. Je pense que non, mais je peux me tromper. Peut-être que les chercheurs ont peur que ça dérape en Loft Story ? En tout cas, ce serait intéressant de mesurer les impacts, bienfaits et méfaits de plusieurs situations, en fonction de couples pré-établis ou "opportuns", la parité, l'homosexualité, la jalousie ou la frustration (etc.) en vase clos.

Vaste sujet. Mais peut-être qu'on préfère penser nos valeureux astronautes comme au dessus de ces besoins bassement animaux ?

Incident menant à l'arrêt de Hi-Seas mission 6 en février. Les nuages recouvrant Hawaii pendant les quatre premiers jours de la mission, les panneaux solaires n'ont pu recharger suffisamment les batteries et une EVA a été décidée pour activer l'alimentation de secours. L' opération consiste à faire sortir deux membres d'équipage en scaphandre pour démarrer un générateur de secours tournant au propane. Lors de la connexion électrique, les membres restés à l'habitat ont été électrocutés, la faute apparemment à un panneau électrique un peu vétuste. Une fois rentrés, les marcheurs ont trouvé leurs collègues choqués, frissonants et souffrant de douleurs. Le support mission n'est accessible qu'avec un délai de 40 minutes dans les communications (20+20), mais une ligne téléphonique d'urgence est disponible pour ces cas-là. Il semble que le numéro du docteur assigné à la mission n'a pas répondu, aussi l'équipage a convenu d'appeler le 911 (service d'urgence de l'île). La décision n'a pas été facile à prendre et a fait naître des tensions dans l'équipe. En effet, tout contact avec l'extérieur annule la mission. Il y avait d'un côté ceux qui voulaient continuer la mission, et qui ont accepté d'appeler le 911 juste pour un avis médical, sans demander d'ambulance. Et de l'autre une personne qui mettait la sécurité de l'équipage avant la mission, quitte à l'annuler. Les symptômes ne passant pas et le médecin de mission restant injoignable, la décision a été prise avec le support mission de rappeler le 911 pour une ambulance. Celle-ci a mis 45 minutes à arriver. Quand elle est arrivée au pied de l'habitat, il y 1 eu encore une tension, le Commandant de mission rappelant que le contact compromettrait la mission, mais la jeune femme qui mettait la sécurité avant la mission n'a rien entendu du tout et a fait entrer les secours. Les blessés ont été évacués et la mission terminée. Il a été envisagé de reprendre la mission si l'université donnait son feu vert, mais la jeune femme a envoyé au support mission une liste de tous les trucs qu'elle estimait dangereux dans l'habitat, demandant qu'ils soient réparés pour qu'elle accepte de rester dans l'expérience. Rien ne pouvant être garanti avant qu'une investigation soit menée, elle a décidé d'abandonner pour de bon.

https://www.theatlantic.com/science/archive/2018/06/mars-simulation-hi-seas-nasa-hawaii/553532/

drôle d'histoire,  surtout que la cause racine (nuage privant d'alimentation solaire) coïncide parfaitement avec les difficulté que rencontre actuellement opportunity.  
petite question: le générateur de secours au propane est il anaérobie (avec ses propres réserves d’oxygène)? ou quel système équivalent sur mars ? (réacteur de sabatier fonctionnant avec le co2 de mars et des réserve d’hydrogène produite sur place? ou un systeme utilisant le carburant et carburant du vaisseau de remonté, mais si la situation se prolonge et qu'on a pas une surcapacité de production suffisante, ça pourrait affecter le retour)

en tout cas, il y aurait probablement eu moins de tension au cours d'une vrai mission martienne car il n'y aurait pas eu de débat sur l'appel d'ambulance (a moins qu'on trouve le numero de nos amis martiens avant)

C'est ce que je pensais également, c'est la limite de faire "comme si" on était en mission, tout en sachant qu'en cas de pépin, on fait "pouce" comme à la récré. La pression ne doit pas être la même, et c'est certain que ça fausse les observations du comportement.

En effet, plus j'y pense plus je trouve que le cœur de l’antarctique est un lieu parfait pour un telle mission.
- déjà c'est la pire situation d'isolement atteignable actuellement par l’humanité. au cours des 8 mois (exactement la durée de la mission hawaïen)  d'hiver australe, les base continental sont inaccessible. C'est pire que l'ISS ou on peut rentré en moins de d'une journées et en moins d'une semaine pour une mission lunaire . 
-avec un -50°c a -60°c de moyenne certes il y a pas besoin d'un vrai scaphandre , mais bon chaque sortie doit quand même demandé un minimum d’équipement.

Par contre,
-pour le décalage de communication se sera quand même artificiel (donc en cas de vrai problème, il pourront avoir des dialogue direct) .
-il y a pas non plus la gestion des panneaux solaire.

On a déjà beaucoup de retour pour des groupes de 16 (base concordia) ou 13 (vostok) personnes,  mais une mission a 6, 4, 3 voir 2 (comme certain projet martien) apporterai de vrais enseignement, en plus ça permettrait de faire de la vrai science, et pas du ramassage de caillou déjà connu.