Article Atlantico d'Olivier Sanguy
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Le programme Space Shuttle tel qu'il a été mené à bien n'était pas tout-à-fait le concept abouti prévu à l'origine, qui était je le rappelle celui d'un ensemble entièrement récupérable, avec par exemple deux étages ailés dont le supérieur aurait ressemblé à l'Orbiter qu'on a connu (l'Orbiter, c'est un Space Shuttle sans son réservoir ni ses boosters). Essentiellement pour des raisons de coût, c'est un formule bâtarde qui a été choisie, avec des moteurs placés sur la partie "orbitable" (barbarisme ! ) et récupérable, assortie d'un réservoir jetable et de boosters pour faire décoller le tout. A noter que les Soviétiques, tout en copiant sans vergogne l'Orbiter américain (et ce n'est pas seulement parce que les lois de l'aérodynamique sont les mêmes pour tous !) se sont bien gardés de copier la partie motrice de la navette américaine.
Les Américains espéraient que plus tard ils pourraient débarrasser l'orbiter de ses gros moteurs qui auraient alors équipé un premier étage ailé et également récupérable.
Quant aux Russes, ils envisageaient de récupérer au moins les boosters à liquide d'Energia.
Les Américains espéraient que plus tard ils pourraient débarrasser l'orbiter de ses gros moteurs qui auraient alors équipé un premier étage ailé et également récupérable.
Quant aux Russes, ils envisageaient de récupérer au moins les boosters à liquide d'Energia.
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Commence par te demander ce qu'est un type. Tu en trouveras la définition là: https://fr.wikipedia.org/wiki/Certificat_de_typePapy Domi a écrit:Prototype, quelle bonne définition lui donner?
Ensuite, un prototype est un engin qui ne répond pas encore à la définition d'un type, qui précède le type comme la protohistoire précède l'histoire écrite. Le préfixe proto signifie premier dont les prototypes sont les premiers avant que le type existe. Il en possède le plus souvent les caractéristiques principales mais ça n'est pas un exemplaire définitif. Ce qui distingue un ensemble de prototypes de la série, c'est bien souvent qu'ils sont tous différents (les navettes étaient toutes différentes même si elles se ressemblaient pour le grand public), encore plus que les exemplaires de série qui se réfèrent tous à une définition commune, celle du type.
Je ne vois pas tellement en quoi le STS a tenu le haut du pavé. J'admire la merveille technologique qu'il est, mais je ne vois pas en quoi son abandon au profit des capsules est un retour en arrière. Je ne veux pas dire qu'il était mal conçu, bien au contraire. Il répondait plutôt bien à son cahier des charges (hormis au niveau des coûts de maintenance). Le problème est que le cahier des charges était mal fait. Avant de se demander comment amener des hommes et des charges utiles en orbite, il aurait peut-être fallu se demander s'il était judicieux de le faire avec le même véhicule. Le couple Soyouz / Progress montre depuis déjà pas mal d'années que ce n'est pas le cas.Lunarjojo a écrit:C'est un retournement technologique simplement parce que la navette a tenu le haut du pavé pendant presque 40 ans. Ce n'était pas simplement une vision d'ingénieurs, mais un programme mené à terme et qui a coûté des dizaines de milliards de dollars, pour finalement s'arrêter. A l'époque, le choix navette était celui de l'avenir, malgré effectivement qu'elle ne pouvait que faire des allers et retours vers l'orbite terrestre, ce pourquoi elle était construite. Dire aujourd'hui qu'une capsule aurait très bien fait l'affaire était déjà valable à l'époque.
Personnellement, je considère le STS comme une "mauvaise bonne machine". "Bonne" parce qu'il a fait (à peu près) ce qu'on lui a demandé de faire, "mauvaise" parce que ce n'est pas comme ça qu'il aurait fallu s'y prendre.
Peut-être queLunarjojo a écrit:Preuve, s'il en fallait une, que la navette possédait bien une ascendance sur le choix des autres pays: lorsque les Européens se sont lancés dans la construction de la fusée Ariane (Ariane 1, premier vol le 24 décembre 1979), et que de l'autre côté de l'Atlantique, on mettait au point le concept navette, de nombreuses voix, en Europe et en France, et pas des moindres, ont critiqué le choix des Européens comme étant celui du passé.
Ceci dit, je me mets aussi à la place de l'Administration américaine: il aurait été politiquement difficile d'abandonner après seulement quelques années d'exploitation un programme dont le développement avait coûté aussi cher.
PS: Afin de ne pas être taxé d'anti-américanisme primaire, je précise que je pense la même chose au sujet de Bourane.
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