Histoire des projets de missions habitées vers Mars
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Mouais, je trouve tes arguments peu convaincants pour ne pas reproduire Apollo. Je les reprends:
1) Ah parce que si Apollo avait des systèmes de recyclage, cela aurait eu un quelconque impact au niveau du Congrès qui a tué les rêves de colonisation lunaire ? Non, pas vraiment...
2) Personne n'est prêt à envisager avant très longtemps la notion d'aller-simple (sauf bouée de sauvetage notamment). Et puis ça n'était pas très différent pour Apollo: une simple Saturn 1B aurait suffit à un vol aller simple sur la Lune. Ca n'a pas eu le moindre impact sur le devenir de tout ça.
3) Le privé sur les rails ou pas, ça ne changera pas la question de la provenance de l'argent. Tant que c'est indirectement les états qui payent, la présence du privé ne changera pas profondément la donne.
4) Je doute bien qu'il y ait une forme de "course" à quoi que ce soit, surtout si comme Apollo on s'arrête après les pionniers. L'impact politique restera faible pour les missions suivantes, voire négatif: ça sera déjà dur de convaincre la populace que les politiciens font bien de dépenser des milliards pour aller sur Mars, ça le sera encore plus pour les convaincre qu'il faut continuer à en dépenser d'autres pour y retourner. L'émulation internationale est surtout fantasmée et date de la guerre froide, aujourd'hui elle permet surtout de tempérer. La concurrence permet davantage d'en faire le minimum que d'en faire le maximum. Il faudra bien me dire quelle course a lieu depuis 40 ans, si ce n'est celle de l'indépendance spatiale (qui va malheureusement en sens opposé à la coopération pour les gros projets).
En bref: je trouve tes arguments trop techniques (même s'ils servent parfois à soutenir un argument financier), sachant que c'est rarement la technique le fond du problème... Ca n'est pas les ingénieurs ni les directeurs d'agence qu'il faudra convaincre de ne pas s'arrêter. C'est un défaut que tu partages avec beaucoup de gens de la profession, et que je partage aussi en partie. Mais qui limite énormément l'impact de la rhétorique. Heureusement qu'on n'a pas demandé à Von Braun d'aller convaincre les politiciens d'avoir un programme lunaire, on n'y serait toujours pas.
1) Ah parce que si Apollo avait des systèmes de recyclage, cela aurait eu un quelconque impact au niveau du Congrès qui a tué les rêves de colonisation lunaire ? Non, pas vraiment...
2) Personne n'est prêt à envisager avant très longtemps la notion d'aller-simple (sauf bouée de sauvetage notamment). Et puis ça n'était pas très différent pour Apollo: une simple Saturn 1B aurait suffit à un vol aller simple sur la Lune. Ca n'a pas eu le moindre impact sur le devenir de tout ça.
3) Le privé sur les rails ou pas, ça ne changera pas la question de la provenance de l'argent. Tant que c'est indirectement les états qui payent, la présence du privé ne changera pas profondément la donne.
4) Je doute bien qu'il y ait une forme de "course" à quoi que ce soit, surtout si comme Apollo on s'arrête après les pionniers. L'impact politique restera faible pour les missions suivantes, voire négatif: ça sera déjà dur de convaincre la populace que les politiciens font bien de dépenser des milliards pour aller sur Mars, ça le sera encore plus pour les convaincre qu'il faut continuer à en dépenser d'autres pour y retourner. L'émulation internationale est surtout fantasmée et date de la guerre froide, aujourd'hui elle permet surtout de tempérer. La concurrence permet davantage d'en faire le minimum que d'en faire le maximum. Il faudra bien me dire quelle course a lieu depuis 40 ans, si ce n'est celle de l'indépendance spatiale (qui va malheureusement en sens opposé à la coopération pour les gros projets).
En bref: je trouve tes arguments trop techniques (même s'ils servent parfois à soutenir un argument financier), sachant que c'est rarement la technique le fond du problème... Ca n'est pas les ingénieurs ni les directeurs d'agence qu'il faudra convaincre de ne pas s'arrêter. C'est un défaut que tu partages avec beaucoup de gens de la profession, et que je partage aussi en partie. Mais qui limite énormément l'impact de la rhétorique. Heureusement qu'on n'a pas demandé à Von Braun d'aller convaincre les politiciens d'avoir un programme lunaire, on n'y serait toujours pas.
Space Opera a écrit:Heureusement qu'on n'a pas demandé à Von Braun d'aller convaincre les politiciens d'avoir un programme lunaire, on n'y serait toujours pas.
Oui, Khrouchtchev a été bien plus efficace ! :D
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Kosmonavtika - Le site de l'Espace russe
Je reviens sur la métaphore proposée par Argyre pour illustrer ses propos sur les caravelles à voile de Christophe Colomb qui ont permis la traversée, sans avoir besoin de la propulsion à vapeur.... voulant ainsi tracer une piste pour un voyage martien "à l'économie"
Je pousserai le bouchon un peu plus loin :
On a eu en 1950 l'expédition du Kon Tiki qui a montré qu'un radeau pouvait suffire (donc le voyage était possible plusieurs centaines d'années avant 1492)
Et Gerard d'Aboville en 1980 a montré (une nouvelle fois, la première date de 1896 mais en équipage de deux rameurs) qu'une coquille de noix et deux rames suffisaient.
Le voyage martien inaugural avec un scénario "on plante un drapeau et on laisse une empreinte de pied" pourrait donc se faire à l'économie avec le drapeau (indisensable !) , un seul voyageur dans une capsule type Orion, un bouclier gonflable et un atterrisseur façon LEM un peu relooké. Certes le hardi voyageur aurait aussi la primeur d'être le premier squelette sur Mars mais quel héros honoré dans son pays ! :pale:
Argyre a écrit:
C'est un peu comme si en 1492, tout le monde attendait la machine à vapeur avant de partir en Amérique. Certes, ça aiderait, mais on a pu aller en Amérique sans machine à vapeur et sans dépenser des fortunes.
C'est pareil pour la mission martienne habitée : à partir du moment où on envisage 6 astronautes, au lieu de 3 typiquement,
Je pousserai le bouchon un peu plus loin :
On a eu en 1950 l'expédition du Kon Tiki qui a montré qu'un radeau pouvait suffire (donc le voyage était possible plusieurs centaines d'années avant 1492)
Et Gerard d'Aboville en 1980 a montré (une nouvelle fois, la première date de 1896 mais en équipage de deux rameurs) qu'une coquille de noix et deux rames suffisaient.
Le voyage martien inaugural avec un scénario "on plante un drapeau et on laisse une empreinte de pied" pourrait donc se faire à l'économie avec le drapeau (indisensable !) , un seul voyageur dans une capsule type Orion, un bouclier gonflable et un atterrisseur façon LEM un peu relooké. Certes le hardi voyageur aurait aussi la primeur d'être le premier squelette sur Mars mais quel héros honoré dans son pays ! :pale:
montmein69- Donateur
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Localisation : région lyonnaise
Space Opera a écrit:
2) Personne n'est prêt à envisager avant très longtemps la notion d'aller-simple
A l'époque d'Apollo, certainement, mais à notre époque, c'est un sujet de discussion courant dans toutes les conférences (Aldrin lui-même milite pour cela), les médias en parlent et les entreprises privées aussi ! Pour Mars One par exemple, si la NASA avait déjà effectué une première mission et avait donc qualifié le lanceur lourd, l'EDL, l'ISRU et les scaphandres, notamment, ils apparaitraient beaucoup plus réalistes.
Et en tout cas, tu ne peux pas dire que personne ne serait prêt à envisager la notion d'aller simple, puisque certains l'envisagent déjà. La vraie question est de savoir quelle sera leur crédibilité après qu'on ait réussi la première mission et avec donc le premier retour d'expérience.
Quant à savoir s'ils auraient l'appui de la NASA, c'est à mon avis évident, car la volonté d'établir une base permanente est inscrit dans les rapports américains (DRA 5.0 par exemple) et surtout dans les esprits américains. C'est la suite logique.
Argyre- Messages : 3397
Inscrit le : 31/01/2006
Age : 58
Localisation : sud-ouest
Argyre a écrit:
Et en tout cas, tu ne peux pas dire que personne ne serait prêt à envisager la notion d'aller simple, puisque certains l'envisagent déjà. La vraie question est de savoir quelle sera leur crédibilité après qu'on ait réussi la première mission et avec donc le premier retour d'expérience.
La réussite ... sera soit une clé d'avenir .... si elle est bien au RdV avec une mission couronnée de succés (donc l'équipage survit, la validation des techniques étant en fait secondaire), ou bien un enterrement de première classe (au propre comme au figuré) aussi bien pour cette mission (et ses promoteurs) que pour toute tentative suivante qu'elle soit à l'initiative d'une structure privée ou d'une agence spatiale.
C'est bien pourquoi les agences spatiales veulent se prémunir de toute tentative hasardeuse (à leurs yeux) et donc "blinder" leurs propres scénarios (que certains estiment démesurément chère car privilégiant le principe de précaution pour l'équipage.).
AMHA .... elles ne dérogeront pas à cette règle et ne s'engageront pas dans le soutien à des tentatives type "voyage sans retour".
Il faut s'y faire :hot:
montmein69- Donateur
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