Deux études de Carbone4 concernant « l’espace », l'une avec le Cnes, l'autre (projet) UE
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- Analyse prospective pour la filière spatiale DES RISQUES liés aux limites planétaires et aux disponibilités des ressources, Carbone4 et CNES, sept.2024
Les bouleversements environnementaux (dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, pénuries de ressources, …) ont désormais des conséquences sur l’ensemble des secteurs économiques. Afin de s’y préparer, et de pouvoir disposer d’un secteur spatial résilient face aux conséquences de ces bouleversements Carbone 4 a mené une étude en partenariat avec le CNES afin d’identifier les différents risques environnementaux (limites planétaires et épuisement des ressources) auxquels la filière spatiale française est et sera immanquablement exposée.
https://www.carbone4.com/article-filiere-spatiale-limites-ressources
https://cnes.fr/sites/default/files/2024-09/Rapport-DDD-Filiere-Spatiale-Risques-Limites-Ressources-2024.pdf
- Les data centers dans l’espace sont-ils un levier pour décarboner le secteur digital ?, sept2024
Mandaté par la Commission Européenne dans le cadre du projet ASCEND qui a réuni un consortium d’acteur [1] sous le leadership de Thales Alenia Space, Carbone 4 a mené une étude de faisabilité ayant pour objectif de déterminer sous quelles conditions techniques le scénario “data center dans l’espace” (SDC) pouvait être moins émissif d’un point de vue carbone que l'option “data center terrestre” (TDC).
https://www.carbone4.com/article-space-data-centers
Le site officiel du projet : https://ascend-horizon.eu/
La première partie de l’étude prospective a d’abord permis d’évaluer que plus de 70% de l'empreinte carbone du SDC proviendrait de la mise en orbite des data centers (couvrant les émissions liées à la production des engins de lancement, à la production des carburants et les émissions produites lors du lancement par la fusée).
.....
La seconde partie de l’étude a permis de déterminer que le bénéfice carbone du SDC (par rapport au TDC) était assujetti à un véritable exploit de la part du spatial européen, notamment pour réussir à proposer le lanceur le plus bas-carbone du monde.
Enfin, la dernière partie de notre étude s’est attachée à mettre en exergue plusieurs limites entourant les résultats des travaux que nous avons menés et qui sont importantes à rappeler...
(le meilleur pour la fin) Rappelons toutefois qu’un tel projet ne doit pas occulter un principe cardinal dans la bonne marche de la transition : celui de la sobriété. Aussi, ce projet ne saura être pertinent que s’il s’attache à assurer un échange de données nécessaires et critiques pour les sociétés humaines, et non s’il vise à transposer dans l’espace toutes les utilisations numériques aujourd’hui à l’oeuvre. En effet, au-delà du climat, c’est l’ensemble de l’empreinte environnementale (pollutions des eaux, de l’air et de la biodiversité) des filières spatiales et numériques que l’on doit interroger (et réduire !) au travers d’un tel projet.
Dalb- Donateur
- Messages : 142
Inscrit le : 26/05/2010
Localisation : Paris
Thierry Sbrugnera aime ce message
Je suis étonné de lire que 70% de l'empreinte carbone d'un datacenter spatial vienne de sa mise en orbite, puisqu'une part importante devrait aussi être consacrée à son retour pour assurer un recyclage intégral.
Sachant que les datacenters terrestres ont l'obligation légale d'envoyer au recyclage leurs équipements obsolètes, je n'ose imaginer qu'ils aient envisagé un retour destructif, ou alors il ne faudra pas s'étonner que les datacenters terrestres demandent à pouvoir cramer sur un parking les équipements en fin de vie avant de jeter les restes dans la rivière à côté.
Sachant que les datacenters terrestres ont l'obligation légale d'envoyer au recyclage leurs équipements obsolètes, je n'ose imaginer qu'ils aient envisagé un retour destructif, ou alors il ne faudra pas s'étonner que les datacenters terrestres demandent à pouvoir cramer sur un parking les équipements en fin de vie avant de jeter les restes dans la rivière à côté.
Maurice- Messages : 1439
Inscrit le : 25/10/2011
Age : 39
Localisation : Val d'oise
Dalb aime ce message
C'est intéressant. Pour Mme et M. Lambda, nous avons ici, par exemple, d'une part les études de Carbone 4 (fondé, entre autres, par l'excellent M. J.M. Jancovici, ingénieur des mines), ainsi que d'autres études européennes. Et d'autre part, nous avons un discours plus états-unien de M. Zubrin, présenté par M. Raoul (du présent forum) :
"Comme il l'écrit (M. Zubrin), il dit que les ressources sont illimitées sur Terre. En réalité, il n'y a pas de ressources, il n'y a que de la matière première (ailleurs aussi). Les ressources sont ce que l'ingéniosité humaine en fait. Et comme il y a de plus en plus de personnes éduquées sur Terre, il y a d'autant plus de bonnes idées pour résoudre les problèmes."
Et, toujours dans l'élite française, les propos de M. Aurélien Barreau (astrophysicien dont quelques vidéocours simplifiés et très appréciables sont en ligne), qui nous dit assez franchement lors de certaines de ses conférences sur le sujet des limites planétaires atteintes : "... nous n'avons plus besoin d'ingénieurs...", "... la technicité ne nous apportera pas de solution...", etc.
Et bien sûr, d'autres opinions (comme "L'enfermement planétaire" d'André Lebeau, etc.).
Ce sont tout de même des courants de pensée assez puissants et plutôt tumultueux, si je peux me permettre de les imaginer ainsi.
Les biocrates proposent et les technocrates disposent ? Ainsi vont les choses sur notre belle Terre ?
"Comme il l'écrit (M. Zubrin), il dit que les ressources sont illimitées sur Terre. En réalité, il n'y a pas de ressources, il n'y a que de la matière première (ailleurs aussi). Les ressources sont ce que l'ingéniosité humaine en fait. Et comme il y a de plus en plus de personnes éduquées sur Terre, il y a d'autant plus de bonnes idées pour résoudre les problèmes."
Et, toujours dans l'élite française, les propos de M. Aurélien Barreau (astrophysicien dont quelques vidéocours simplifiés et très appréciables sont en ligne), qui nous dit assez franchement lors de certaines de ses conférences sur le sujet des limites planétaires atteintes : "... nous n'avons plus besoin d'ingénieurs...", "... la technicité ne nous apportera pas de solution...", etc.
Et bien sûr, d'autres opinions (comme "L'enfermement planétaire" d'André Lebeau, etc.).
Ce sont tout de même des courants de pensée assez puissants et plutôt tumultueux, si je peux me permettre de les imaginer ainsi.
Les biocrates proposent et les technocrates disposent ? Ainsi vont les choses sur notre belle Terre ?
Thierry Sbrugnera- Donateur
- Messages : 25
Inscrit le : 05/06/2024
Age : 53
Localisation : Mulhouse
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