Nouvelle étude des dangers de l'environnement spatial profond

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Les astronautes du programme Apollo montrent une plus forte mortalité cardiovasculaire que leurs homologues restés en orbite terrestre :
Possible effets des rayonnements de l'espace profond sur l'endothélium vasculaire selon une étude publiée jeudi dans Scientific Reports.

L'étude révèle que sur les 24 hommes de ce programme, huit sont maintenant décédés. L'étude prend en compte 7 de ces décès. "43% des décès des astronautes d'Apollo sont dus à un problème cardiovasculaire"...


Lien sur l'étude (en anglais)

http://www.nature.com/articles/srep29901
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je me méfie des statistiques sur des échantillons si petits. un biais peut très vite tout fausser
en prenant en compte les huit décès on peu trouver que le fait d'avoir visité la lune augmente vos chance de mourir d'un accident de moto par comparaison avec la population lambda
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hector 45
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Je suis complètement d'accord. L'écart-type associé à ces statistiques est significativement plus grand que la différence de statistique entre les astronautes et le reste du monde.
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On peut effectivement discuter mathématiques. Et étudier le régime de vie de ces astronautes fragilisés après leur retraite de la NASA .... l'excès de barbecue et de Budweiser peut-être dévastateur.

Cela dit les vols lunaires sont les seuls où des humains sont allés au-delà de l'orbite LEO.
Et pour une durée de voyage et de séjour assez court comparée à ce qui est envisagé, que ce soit une visite d'astéroïde ou le voyage martien.

L'étude a donc été mené avec des échantillons de personnes qui n'ont
1 - jamais été dans l'espace
2- ont volé dans l'espace mais en ne dépassant pas le LEO
3 - les membres des missions lunaires, seuls humains à avoir dépassé lors de leur voyage la protection du champ électro-magnétique terrestre.

the primary purpose of the present study was to determine whether mortality rates due to cardiovascular disease (CVD) and other causes of death differ in (1) non-flight astronauts who never flew orbital missions in space, (2) astronauts who flew only in low Earth orbit (LEO), and (3) Apollo lunar astronauts, the only humans to have traveled outside of the Earth’s geomagnetic field and into deep space.
Ceux qui ont mené l'étude ont trouvé cette sur-mortalité. Est-elle fortuite ? biaisée ? non significative ?
Cela mérite en tout cas de se pencher sur le problème.

Il faudra probablement renforcer les contrôles et chercher des mesures préventives - si on en trouve - pour protéger ce système cardio-vasculaire, lorsque de telles missions commenceront.
L'espèce humaine est fragile, son berceau c'est la Terre .... et sortir de son berceau n'est pas sans risques. Il faut les gérer.
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Il ne faut pas se leurrer.
A part quelques décideurs éclairés, aucun politique n'a envie de prendre la responsabilité d'une mission vers Mars.
C'est coûteux. C'est très long à mettre en place ce qui fait que les éventuelles retombées positives ne bénéficieront aux initiateur du projet. Le risque de perte humaine est élevé et personne n'a le courage de l'assumer.
Bref, toutes les excuses pour repousser l'échéance sont bonnes à prendre.
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GNU Hope a écrit:Il ne faut pas se leurrer.
A part quelques décideurs éclairés, aucun politique n'a envie de prendre la responsabilité d'une mission vers Mars.
C'est coûteux. C'est très long à mettre en place ce qui fait que les éventuelles retombées positives ne bénéficieront aux initiateur du projet. Le risque de perte humaine est élevé et personne n'a le courage de l'assumer.
Bref, toutes les excuses pour repousser l'échéance sont bonnes à prendre.
Il y a quelques mois c'était d'articles sur l'influence des GCR* sur le cerveau dont la presse regorgeait, dans un an ce sera un autre organe... :D

Sinon, plus sérieusement, science et médias ne font en général pas bon ménage. La "bonne" science fait son chemin d'abord dans les cercles académiques, puis la littérature spécialisée et le milieu des amateurs éclairés bien avant d'éclater éventuellement dans les médias grand public. La mauvaise science, les études de commande politique apparaissent brusquement sous forme de tirs groupés médiatiques autour d'une seule étude avant que la communauté scientifique et les personnes intéressées par le sujet n'en soient informées, et quand je vois le nombre de médias grand public qui brusquement se font la caisse de résonance de cette unique étude, elle me semble appartenir à la deuxième catégorie... 🤡

* Galactic Cosmic Rays


Dernière édition par Henri le Sam 30 Juil 2016 - 0:04, édité 1 fois

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montmein69 a écrit:Ceux qui ont mené l'étude ont trouvé cette sur-mortalité. Est-elle fortuite ? biaisée ? non significative ?
Cela mérite en tout cas de se pencher sur le problème.

Attention, l'étude n'a pas tenté de prouver une surmortalité, mais une plus grande mortalité due à un problème cardiovasculaire parmi les astronautes déjà décédés (du moins, c'est que je j'ai compris).
Si on regarde la mortalité, elle est au contraire plus faible pour les astronautes lunaires que pour les autres populations.
On peut même arriver à montrer que marcher sur un autre astre préserve la santé, puisque parmi les 12, l'âge moyen de décès est supérieur à 80 ans (les 7 qui restent ont dépassé les 80 et ne sont pas encore décédés (!), et Armstrong avait aussi dépassé 80, donc 8/12, c'est pas mal du tout), alors que l'espérance de vie d'un américain est de 78 ans (source wiki).
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Argyre a écrit:puisque parmi les 12, l'âge moyen de décès est supérieur à 80 ans (les 7 qui restent ont dépassé les 80 et ne sont pas encore décédés (!), et Armstrong avait aussi dépassé 80, donc 8/12, c'est pas mal du tout), 

Mitchell est mort à 85 ans, donc 9/12.
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cosmochris

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montmein69 a écrit:
L'étude a donc été mené avec des échantillons de personnes qui n'ont
1 - jamais été dans l'espace
2- ont volé dans l'espace mais en ne dépassant pas le LEO
3 - les membres des missions lunaires, seuls humains à avoir dépassé lors de leur voyage la protection du champ électro-magnétique terrestre.
Ce genre d'études est toujours compliqué à interpréter et il faut rester prudent.
La catégorie 1 (jamais été dans l'espace) est pratique mais masque des milliers de sous-catégories tandis que la  catégorie 3 (missions lunaires) est numériquement très faible et la moindre variation numérique se traduit pas une forte variation de proportion.

Il est bien connu que sur Apollo 15, Irwin et dans une moindre mesure Scott ont souffert de problèmes cardio-vasculaires. Le Dr William J. Rowe qui étudie ces problèmes depuis longtemps (publications dans Lancet, Circulation, Acta Astronautica, .... et vulgarisation dans Spaceflight) attribue ça à l'enchaînement effort => déshydratation => augmentation de l'adrénaline + déficit en magnésium => stress oxydatif => détérioration de l'épythelium (je résume et j'espère ne pas me tromper car je ne suis pas médecin).

C'est moins connu me semble-t-il mais Rowe pense que Armstrong a aussi failli avoir une crise cardiaque sur la Lune, à la fin de l'EVA (Spaceflight 58, 2016, 56-57). 

Rowe pense que les décès de Irwin et Armstrong peuvent être liés à ces épisodes de leur vie, mais au lieu de faire des comparaisons avec le "reste du monde", il identifie des populations qui souffrent des même symptômes, dont les marathoniens, les femmes post-ménopauses et des populations vivant sous les tropiques sans bon accès à l'eau potable.

Il insiste aussi beaucoup sur les risques encourus lors d'EVA longues qui seraient faites par des astronautes séjournant dans l'espace depuis plusieurs mois.
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