Démission de Charles Bolden de la NASA

Nommé administrateur de la NASA le 23 mai 2009 par le président Barack Obama, il n'a exprimé aucun désir de rester durant la présidence de Donald Trump.
Et on ne lui a apparemment pas demandé de rester.
Par conséquent, comme il est d'usage, il quittera son poste au moment où le prochain président prêtera serment.

Robert Lightfoot, actuellement plus haut fonctionnaire de l'agence, deviendra administrateur par intérim dès son départ.



http://www.planetary.org/blogs/jason-davis/2017/20160118-trump-nasa-admin-timeline.html

Ah ! justement ! on en parlait dans le post de l'Expédition 52,

Charles Bolden, astronaute de l'US Marine Corps, n'a pas de name tags en rouge ?

J'espère qu'il va rester dans le circuit.

Ah ben à 70 ans, il préférera peut-être profiter d'une retraite amplement méritée  ;)

On le voit avec le name tag en rouge des marines la:

https://www.nasa.gov/centers/ames/multimedia/images/2010/iotw/bolden_astronaut.html



donc 2 couleurs pour le même astronaute  :scratch: je suis perdu

Côté vol habité, je pense qu'on retiendra de son mandat l'arrêt des navettes, et un contexte politique difficile, avec notamment l'arrêt prématuré de Constellation, générant une longue période de transition entre la fin des navettes et la suite (qui tarde encore à venir)... et la poursuite du programme ISS. En étant gentil on peut voir ça comme de l'immobilisme, et en étant méchant, comme une régression. SLS est critiqué pour son utilité, son prix, sa genèse même (conçu pour conserver au maximum le tissu industriel hérité de l'ère des navettes). Et aujourd'hui plus que jamais, on a un peu l'impression d'être dans une phase d'attente, genre "et maintenant, on fait quoi les amis ?"

Mais n'oublions pas que c'est sous son mandat qu'ont vu le jour les premiers contrats de desserte privée de l'ISS, pour le fret d'abord, puis les équipages, espérons (en tout cas on n'a jamais été si près).

Si je devais résumer mon sentiment à propos de son administration, j'ai l'impression qu'il s'est plutôt cantonné au rôle d'administrateur (justement), càd faire ce qu'on lui dit de faire, et à mon sens il a manqué d'un peu de panache pour proposer et faire accepter une vision d'avenir.

Thierz a écrit:
Mais n'oublions pas que c'est sous son mandat qu'ont vu le jour les premiers contrats de desserte privée de l'ISS, pour le fret d'abord, [...]

Non, pas pour le fret. Les premiers contrats COTS ont été attribués en mai 2006 (sélection des semi-finalistes) et les contrats CRS-1 l'ont été en décembre 2008, donc pendant le mandat de Mike Griffin, sous l'administration Bush.

Bon... Ben alors y'a vraiment rien pour redorer son blason :megalol:

administrateur par et sous Obama, il ne pouvait pas faire mieux .
Obama n'aimant pas l'espace, que pouvait proposer Bolden .

L'adjointe de Bolden quitte aussi la NASA et retourne au MIT.
https://twitter.com/DavaExplorer/status/822510401015287808

Trump arrive et bolden s'en va .  coincidence  ??

Martien31 a écrit:Trump arrive et bolden s'en va .  coincidence  ??

Pas du tout, relis mon 1er post.

Wakka a écrit:

Martien31 a écrit:Trump arrive et bolden s'en va .  coincidence  ??

Pas du tout, relis mon 1er post.

 aurait t'il pu rester ou la coutume veut qu'un changement de président correspond aussi au changement de l'administrateur de la nasa ??

Martien31 a écrit:

 aurait t'il pu rester ou la coutume veut qu'un changement de président correspond aussi au changement de l'administrateur de la nasa ??

Michael Griffin a quitté son poste le 20 janvier 2009, jour de la première investiture d'Obama.
Après .... il y a peut-être eu des cas où l'administrateur est reconduit dans ses fonctions par le nouveau Président ? Peu probable si le nouveau Président n'est pas du "camp sortant"

montmein69 a écrit:

Martien31 a écrit:

 aurait t'il pu rester ou la coutume veut qu'un changement de président correspond aussi au changement de l'administrateur de la nasa ??

Michael Griffin a quitté son poste le 20 janvier 2009, jour de la première investiture d'Obama.
Après .... il y a peut-être eu des cas où l'administrateur est reconduit dans ses fonctions par le nouveau Président ? Peu probable si le nouveau Président n'est pas du "camp sortant"

Daniel Goldin a pris ses fonctions le 01 avril 1992 sous l'ère Bush père et a quitté la Nasa le 17 novembre 2001 sous l'ère Bush fils.  Entretemps, il a connu l'ère Clinton.  C'est l'administrateur de la Nasa qui est resté le plus longtemps à son poste... 3517 jours...

montmein69 a écrit:

Martien31 a écrit:

 aurait t'il pu rester ou la coutume veut qu'un changement de président correspond aussi au changement de l'administrateur de la nasa ??

Michael Griffin a quitté son poste le 20 janvier 2009, jour de la première investiture d'Obama.
Après .... il y a peut-être eu des cas où l'administrateur est reconduit dans ses fonctions par le nouveau Président ? Peu probable si le nouveau Président n'est pas du "camp sortant"

C'est rare, mais ça arrive, même à des postes plus importants : Robert M. Gates fut ainsi secrétaire à la défense du 18 décembre 2006 au 1^er juillet 2011, soit 764 jours pendant le mandat de Bush puis 879 jours pendant le mandat d'Obama.

je crois avoir lu que un futur administrateur de la NASA a qui le vice-président de l’époque annonçais la bonne nouvelle au téléphone lui a répondu que il serait ravi de prendre le poste si il n’était pas encarté dans le parti adverse du président !!!!!
comme le candidat visé était professionnellement optimum le vice président lui a intimer l'ordre de ne jamais en faire état tant que cette administration serait "aux manettes"

josé a écrit:administrateur par et sous Obama, il ne pouvait pas faire mieux .
Obama n'aimant pas l'espace, que pouvait proposer Bolden .

Obama a fait ce qu'il pouvait avec les moyens dont il disposait. Il a adopté une politique réaliste en arrêtant le programme Constellation qui ne disposait pas du financement nécessaire depuis son lancement. Il a privilégié la résolution de la crise économique et, lorsque l'économie est repartie, le budget de la NASA en a clairement bénéficié.

Pline a écrit:

josé a écrit:administrateur par et sous Obama, il ne pouvait pas faire mieux .
Obama n'aimant pas l'espace, que pouvait proposer Bolden .

Obama a fait ce qu'il pouvait avec les moyens dont il disposait. Il a adopté une politique réaliste en arrêtant le programme Constellation qui ne disposait pas  du financement nécessaire depuis son lancement. Il a privilégié la résolution de la crise économique et, lorsque l'économie est repartie, le budget de la NASA en a clairement bénéficié.  

"[...] le budget de la NASA en a clairement bénéficié." ?

Malheureusement, les chiffres disent le contraire...

Le dernier budget de la NASA préparé par l'administration Bush, celui de l'année fiscale 2009, représentait 0,57 % du budget fédéral.

Dans son important plan de relance suite à la crise de 2008, il aurait pu consacrer une part importante à l'espace. Elle fut notablement faible et le budget de la NASA est ensuite tombé à son pourcentage le plus bas du budget fédéral depuis 1960 !

2010: 0,52 %
2011: 0,51 %
2012: 0,50 %
2013: 0,49 %
2014: 0,50 %

Et le budget de la NASA aurait été encore pire s'il n'avait pas été régulièrement augmenté, par rapport à la proposition de la Maison Blanche, par le Congrès.

Quand je compare Obama et Trump, personnellement, il n'y a pas photo pour savoir qui est digne d'être président. Mais pour l'espace, les faits ne permettent pas de dire qu'Obama a été un bon président, au contraire...

David L. a écrit:Mais pour l'espace, les faits ne permettent pas de dire qu'Obama a été un bon président, au contraire...

Comme dans bien d'autres domaines, comme celui des affaires étrangères...

nikolai39 a écrit:

David L. a écrit:Mais pour l'espace, les faits ne permettent pas de dire qu'Obama a été un bon président, au contraire...

Comme dans bien d'autres domaines, comme celui des affaires étrangères...

Tout à fait. Et le prix Nobel de la paix qu'il a reçu n'en est que plus ridicule...

Le magazine Science a résumé en une phrase l'intérêt d'Obama pour l'espace et le mandat de Bolden... C'est direct !

"Space was never a front-burner issue for the Obama administration, and NASA Administrator Charles Bolden was generally viewed as at best a cheerleader for policies on human and robotic exploration that were poorly articulated and never adequately funded."

C'est dur avec Bolden, qui, lui, a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait.

Par contre, Obama, même avec le Congrès contre lui, pouvait faire beaucoup plus pour l'espace...

Thierz a écrit:Si je devais résumer mon sentiment à propos de son administration, j'ai l'impression qu'il s'est plutôt cantonné au rôle d'administrateur (justement), càd faire ce qu'on lui dit de faire, et à mon sens il a manqué d'un peu de panache pour proposer et faire accepter une vision d'avenir.

C'est aussi un peu ma vision des choses. Un brave type, assurémment dévoué et honnête, mais sûrement pas un visionnaire, qui s'est contenté d'exécuter les décisions et de gérer la baisse de budget.

Baisse du budget,  cela me semble vite dit, car  si le pourcentage baisse de peu,  l'ensemble du budget fédéral américain sur lequel est tiré le budget NASA a augmenté,  donc mécaniquement celui de la NASA aussi ET dans avoir à augmenter son pourcentage. C'est ça aussi la politique  ;)

Hayabusa2015 a écrit:Baisse du budget,  cela me semble vite dit, car  si le pourcentage baisse de peu,  l'ensemble du budget fédéral américain sur lequel est tiré le budget NASA a augmenté,  donc mécaniquement celui de la NASA aussi ET dans avoir à augmenter son pourcentage. C'est ça aussi la politique  ;)

Quand, au cours d'un mandat, la part d'un budget diminue dans un budget total, c'est que ce secteur n'est pas jugé important. Passer de 0,57 % à 0,49 % et atteindre le pourcentage le plus faible depuis 1960, c'est une régression.

Pour voir si le budget a augmenté en valeur, donc inflation déduite, il faudrait voir l'évolution en dollars constants et pour juger de la politique d'Obama en matière d'espace, il faudrait en plus prendre la première mouture du budget de la NASA, la proposition de la Maison Blanche, avant le passage par le Congrès.