Electron n°2 (Dove Pioneer + 2x Lemur-2) - OnS - 21.1.2018

MECO.

Séparation du 1^er étage.



Allumage du 2^e étage.

Séparation de la coiffe.

SECO.

Séparation des satellites.
(non diffusée, la retransmission montrait alors la salle de contrôle)

Fin de la retransmission.

Succès apparent du 10^e lancement orbital de l'année, après seulement 20,08 jours.

Un début d'année en fanfare car ce rythme correspond à un total de plus de 180 tirs sur l'ensemble de l'année.

Il n'y en aura bien sûr pas autant en 2018 et l'année verra des périodes plus calmes.

La société Planet confirme que son satellite Dove Pioneer est bien en orbite.
https://twitter.com/planetlabs/status/954895354360512513

Moment important avec l'arrivée d'un nouveau lancer sur le marché, pour son premier lancement réussi. ll y a donc maintenant un lanceur de mini-sats dédié. 

L'espace continue d'être transformée, c'est très excitant.

Un grand bravo aux équipes de rocketlab !

Bravo à eux! 

Le webcast était de très bonne qualité qui plus est!

100 millions US$ pour développer un lanceur particulièrement original qui réussit une mise en orbite à son deuxième essai. C'est très très impressionnant. Le rapprochement avec le développement de la Falcon 1 de SpaceX n'est pas très flatteur pour cette dernière. Ah si le CNES pouvait faire de mème avec ce budget ....

Pline a écrit:100 millions US$ pour développer un lanceur particulièrement original qui réussit une mise en orbite à son deuxième essai. C'est très très impressionnant. Le rapprochement avec le développement de la Falcon 1 de SpaceX n'est pas très flatteur pour cette dernière.  Ah si le CNES pouvait faire de mème avec ce budget ....

Les échelles ne sont pas du tout les mêmes... Entre le Rutherford et le Merlin 1A il y a quasi un facteur 15!
Le CNES ne peut pas être mis au même niveau non plus, ce n'est pas un "constructeur" au même titre que SpaceX, RocketLab et Ariane Group.

Maintenant oui, l'Electron est une fusée extrêmement bien pensée, équilibrée et bourrée d'innovations... adaptées à son échelle. Ni trop petite, ni trop grosse.

D'ailleurs compte tenu de l'ordre chronologique, le lanceur de RocketLab profite des mauvaises expériences de la Falcon 1. Par exemple, comme par hasard ils attendent quelques "longues" secondes entre l'extinction du 1er étage et la séparation inter-étage, alors que d'un point de vue perfo le mieux est de ne quasi pas attendre. Qui ne le ferait pas sur ce type de lanceur bi-étage après la mauvaise surprise du 3ème vol de la Falcon 1 ;).

Syl35 a écrit:Les échelles ne sont pas du tout les mêmes... Entre le Rutherford et le Merlin 1A il y a quasi un facteur 15!

Plutôt 2/3 au niveau de la charge utile qui me semble un critère plus pertinent

Syl35 a écrit:Le CNES ne peut pas être mis au même niveau non plus, ce n'est pas un "constructeur" au même titre que SpaceX, RocketLab et Ariane Group.

C'est une allusion au rôle historique joué par la division des lanceurs du CNES (par exemple Aldebaran)

Syl35 a écrit:D'ailleurs compte tenu de l'ordre chronologique, le lanceur de RocketLab profite des mauvaises expériences de la Falcon 1. Par exemple, comme par hasard ils attendent quelques "longues" secondes entre l'extinction du 1er étage et la séparation inter-étage, alors que d'un point de vue perfo le mieux est de ne quasi pas attendre. Qui ne le ferait pas sur ce type de lanceur bi-étage après la mauvaise surprise du 3ème vol de la Falcon 1 ;).

La séquence adoptée pour l'allumage des moteurs de l'Electron est un classique mis au point bien avant que Space X n'existe.

Superbe réussite pour ce beau petit lanceur. 
La retransmission était de belle qualité, ça fait super plaisir!

Excellent!! Bravo à cette équipe qui a su innover (turbo pompe electrique, corp composite, ...)

Espérons que la fiabilité soit au rendez-vous et que les prix finissent par baisser. Aujourd'hui on est encore à environ 70 000 euros le kilo sur les petits satellites < 10kg (même si des boites comme Planet doivent avoir des réductions!).

Bon, ça c'est fait, et bien fait 

N'oublions pas que le pas de tir hémisphère Sud est en latitude moyenne. Est-ce un atout stratégique ?

Pline a écrit:

Syl35 a écrit:Les échelles ne sont pas du tout les mêmes... Entre le Rutherford et le Merlin 1A il y a quasi un facteur 15!

Plutôt 2/3 au niveau de la charge utile qui me semble un critère plus pertinent

Non justement, la puissance d'un moteur unitaire compte pour beaucoup! Ce n'est clairement pas la même catégorie ni les mêmes difficultés de développement.
Certaines technologies, comme la fab additive sont plus facilement applicable à un "petit" moteur de 22kN où quasiment tout peut y passer par rapport à un 320kN dont la chambre ou le divergent sont trop grandes tailles (ou alors nécessitent des machines encore plus coûteuses et impliquent d'autres problématiques au niveau matériaux).
Les pompes ne doivent pas non plus avoir le même débit, etc... etc...

C'est une allusion au rôle historique joué par la division des lanceurs du CNES (par exemple Aldebaran)

Le CNES n'avait pas pour ambition de construire Aldebaran, c'était une étude comme bien d'autres à laquelle des industriels étaient associés (notamment Dassault et Bertin) pour justement faire la partie fabrication.
Tout comme la NASA ne conçoit pas entièrement ni ne fabrique pas de fusée directement.

Si on veut être exact dans la comparaison il faudrait dire: "Ah si Ariane Group pouvait faire de même avec ce budget ...." AG qui vient justement d'abandonner son propre projet de microlanceur Sparrow (qui n'est pas le projet de microlanceur existant au CNES actuellement soit dit en passant ;) ).

La séquence adoptée pour l'allumage des moteurs de l'Electron est un classique mis au point bien avant que Space X n'existe.

Oui évidemment mais la tentation est toujours de séparer le plus vite possible après MECO.
J'ai plusieurs fois entendu dire lors de l'étude d'un concept bi-étage que ça ne servait à rien d'attendre en balistique entre les 2 évènements, sauf que depuis Falcon1 il y a au moins un argument factuel à opposer dans ces discussions.
Bref ce n'était qu'un exemple qui me venait à l'esprit car il a été marquant mais on ne peut pas nier que SpaceX a tout de même essuyé les plâtres sur un certain nombre de points technologiques ou techniques qui ont pu servir aux suivants.

Astro-notes a écrit:Bon, ça c'est fait, et bien fait 

N'oublions pas que le pas de tir hémisphère Sud est en latitude moyenne. Est-ce un atout stratégique ?

Sur le positionnement en latitude moyenne je ne sais pas, par contre le fait d'avoir leur propre pas de tir, qui plus est sans aucun "obstacle" à proximité, est stratégique oui ;). Ils s'affranchissent de coût liés à certaines études sauvegardes (nécessaires ailleurs) et de ceux inhérents à l'utilisation d'une base tierse comme le KSC par exemple.

Etant donné leur objectif de coût c'est quasi indispensable.

Rocket labs annonce que le 2eme vol comportait aussi un moteur d'apogée de 120N non annoncé qui a fonctionné parfaitement pour circulariser l'orbite avant largage des 2 satellites Lemur.
Peu de précision sur le carburant outre que c'est un monoergol non toxique, le contrôle se fait lui par gaz froid (probablement de l'azote).




https://www.rocketlabusa.com/news/updates/rocket-lab-successfully-circularizes-orbit-with-new-electron-kick-stage/
http://spacenews.com/rocket-lab-launch-also-tested-new-kick-stage/

Une courte vidéo de la séparation de ce 3^e étage :
https://twitter.com/RocketLab/status/955921528377393157

C'est tout de même efficace tout cet ensemble !  

Ca répond à une question de fond que j'avais en tête juste après le lancement par rapport à la désorbitation du 2ème étage.
Si celui-ci avait du circulariser les CU il aurait du ensuite faire une manœuvre de désorbitation mais encore faut-il qu'il en soit capable (il faut entre autre que le moteur soit réallumable).
Il est bien plus simple qu'il soit sur une trajectoire de rentrée atmo et que la circularisation soit du fait d'un petit 3ème étage qui est peut-être plus facile à "dé-circulariser" et à passiver le temps de rentrer au bout de quelque temps.

Le moteur de ce troisième étage est nommé en l'honneur de Marie Curie. Petit cocorico et surtout un joli hommage à cette grande dame de la science. 

Un 4^e satellite était dans la coiffe de la fusée Electron, sans avoir été annoncé : "Humanity Star", une sphère recouverte de 65 panneaux réflechissants.

https://arstechnica.com/science/2018/01/rocket-lab-launched-a-secret-payload-into-space-last-weekend/

Avec les paramètres orbitaux, à vos jumelles (des grosses pas de théâtre).

Astro-notes a écrit:Avec les paramètres orbitaux, à vos jumelles (des grosses pas de théâtre).

Les flashes ne peuvent-ils pas être visibles à l’œil nu ?