Centre spatial d'Esrange

L'Ambassadeur de France, Monsieur Joël De Zorzi, s'est rendu les 7 et 8 avril 2010 au Centre Spatial d'Esrange, situé à quelques kilomètres au nord du cercle polaire. Il a été reçu par Lennart Poromaa, Stig Kemi et Raimo Pesämaa de la Swedish Space Corporation (SSC).

Après une série de présentations et un échange sur les dossiers franco-suédois, la délégation française a eu l'occasion de visiter le centre d'opération et la station de contrôle des satellites, ainsi que la zone de lancement des ballons. Une rencontre a également été organisée avec l'ancien maire de la municipalité de Kiruna, Harald Ericsson, qui a évoqué les enjeux que représente le déplacement de la ville. Lors de la visite de la zone de préparation et de lancement des ballons stratosphériques, l'Ambassadeur a eu l'occasion d'échanger avec l'équipe française du CNES, placée sous la responsabilité de Pierre Chadoutaud. Cette équipe est à Kiruna dans le cadre de la Campagne Ballons stratosphériques - Kiruna 2010.

Les charges embarquées de chaque expérience sont issues de projets propres à différents laboratoires français. Les équipes présentes lors de la visite de l'ambassadeur provenaient des laboratoires suivants : LPCEE (Laboratoire de Physique Chimie de l'Environnement et de l'Espace d'Orléans, GSMA (Groupe de Spectroscopie Moléculaire et Atmosphérique de Reims), LPMAA (Laboratoire de Physique Moléculaire pour l'Atmosphère et l'Astrophysique de Jussieu).

Depuis Kiruna et sa base spatiale de l’Esrange, dans le Cercle polaire Arctique, les ballons du CNES atteignent 30 km d’altitude.

Objectif ? mesurer l’humidité, les aérosols, l’ozone, le dioxyde d’azote ou encore le dioxyde de carbone de la stratosphère, cette épaisse couche de l’atmosphère encore mal connue.

« Nos ballons stratosphériques ouverts ont une vocation scientifique, explique Pierre Chadoutaud, chef de mission à Kiruna. Néanmoins nous profitons des campagnes pour les améliorer dans ce qu’on appelle les vols technologiques. »

Et depuis 1962, ils n’ont cessé d’évoluer les aérostats du CNES.

« Aujourd’hui, nous asseyons d’améliorer les moyens de déchirure de l’enveloppe du ballon, explique Alain Cardonne, un des chefs de lancement à Kiruna. Nous validons de nouveaux matériaux et de nouveau concepts. »

Car ils ne retombent pas au sol par l’opération du Saint-Esprit, ces ballons gonflés à l'hélium dont le volume peut atteindre 1,5 millions de m3. En fin de mission, la chaîne de vol qui emporte les instruments scientifiques et tout ce qui permet de localiser le ballon atterrit sous parachutes, 6 à 8h après le lâché à quelques centaines de km de l’aire de lancement.

Parallèlement à cette opération, l’enveloppe se déchire pour être récupérée au sol.
La campagne de vols 2010, à Kiruna, a bien débuté avec un 4e et dernier vol scientifique le 29 avril.

Sur l’aire de lancement, la partition est maîtrisée. On commence par gonfler le ou les ballons auxiliaires, « Ils servent à soulager le ballon principal dans les 1eres phases du vol puis sont largués assez tôt », confie Philippe Gellot, technicien ballons au CNES.

Ensuite c’est au tour du ballon principal de recevoir son gaz mais pas trop car avec l’altitude et la baisse de pression atmosphérique, l’hélium va se dilater. Puis à la façon d’un lancement de fusée, vient le moment du décompte final : 3… 2… 1… Le ballon est libéré.
Les vols à Kiruna devraient s’arrêter mi-mai. Une partie de l’équipe sait d’ores et déjà qu’elle devra se rendre à Mc Murdo en septembre pour la campagne Concordiasi d’étude de la stratosphère en Antarctique.

Vadrouille a écrit:Suédois et Norvégiens (pour Andoya) sur tirent la bourrent en ce moment pour qui aura le grand port spatial d'Europe de la prochaine décennie (je parle d'Europe géographique, je mets Kourou à part).

En ce sens grâce à leurs entreprises d'Etat ils ont pris de l'avance sur les projets britanniques (Ecosse), portugais (Açores) et pourquoi pas allemands toujours dans les cartons. Mais rien n'est encore acquis.

Suédois et Norvégiens ont déjà l'habitude de s'affronter dans le domaine de la télémétrie et des stations de transmission au sol. Cette compétence est essentielle pour un port spatial, aussi il est logique de les voir passer à l'étape d'après.

jassifun a écrit:Rare tension entre la Norvège et la Suède autour d'une fusée accidentée

Papy Domi a écrit:

jassifun a écrit:Rare tension entre la Norvège et la Suède autour d'une fusée accidentée

Oui, j'ai lu cela. Il semble que la fusée suédoise n'ai pas pris a bonne trajectoire et s'est finalement écrasée dans les montagnes au nord de la Norvège. Il semble que les suédois aient tardé à prévenir les autorités norvégiennes et aussi, si j'ai bien compris, que les suédois avait déjà commencé les préparatifs de récupération sans l'aval de la Norvège. Il est question d'un incident très rare entre ces deux pays.

Papy Domi a écrit:

jassifun a écrit:Rare tension entre la Norvège et la Suède autour d'une fusée accidentée

Oui, j'ai lu cela. Il semble que la fusée suédoise n'ai pas pris a bonne trajectoire et s'est finalement écrasée dans les montagnes au nord de la Norvège. Il semble que les suédois aient tardé à prévenir les autorités norvégiennes et aussi, si j'ai bien compris, que les suédois avait déjà commencé les préparatifs de récupération sans l'aval de la Norvège. Il est question d'un incident très rare entre ces deux pays.

« Je suis très heureux d’annoncer cette collaboration historique, notre premier partenariat de lancement orbital. La demande du marché pour ce service est énorme et il est désormais nécessaire, tant par les propriétaires de satellites européens qu’internationaux. La fusée Blue Whale 1 de Perigee correspond parfaitement à notre complexe de lancement orbital à Esrange. Grâce à ce partenariat, SSC sera en mesure d'offrir un service de lancement orbital européen commercial compétitif dans notre port spatial en Suède. C'est une nouvelle passionnante pour nous et pour le marché spatial mondial », déclare Charlotta Sund, PDG de SSC.

« SSC possède un impressionnant héritage de 50 ans en matière de lancement et la nouvelle infrastructure de lancement orbital à Esrange jette les bases des années à venir. En apportant notre fusée Blue Whale 1, bientôt prête pour les missions orbitales, nous nous associerons à SSC pour créer un service de lancement orbital de pointe, y compris une livraison ultérieure via l'offre de services au sol de SSC. Après un lancement orbital réussi depuis la Corée du Sud l'année prochaine, nous sommes impatients de commencer ce voyage historique à Esrange », déclare Yoon Shin, PDG et fondateur de Perigee.

Le lanceur à deux étages a la capacité de placer jusqu'à 200 kg sur une orbite synchrone au soleil de 500 km. Ensemble, SSC et Perigee développeront un concept de service avec un espace de charge utile partagé à bord de la fusée pour faire de la place aux clients des deux sociétés. Renforcé par le réseau mondial de stations au sol par satellite de SPC, ce service pourrait également être complété par des services espace-sol supplémentaires.