Falcon 9 (SES-12) - 04.06.2018

Wakka a écrit:Le déploiement de SES-12 sur son orbite de transfert géostationnaire est confirmé.

https://twitter.com/SpaceX/status/1003506456656691200

PierredeSedna a écrit:Ce tir réussi est le 11ème de l’année pour SpaceX, qui parvient donc jusqu’a présent en 2018 à respecter le rythme de deux lancements par mois. 2017, avec 18 lancements, avait été une année record pour l’entreprise d’Elon Musk, et le premier semestre 2018 représente encore une accélération puisque l’on passe d’une moyenne de 1,5 lancement par mois à deux lancements par mois.

Cette accélération s’explique par deux facteurs : l’utilisation de trois installations de lancement au lieu de deux, et un recours plus systématique à la réutilisation.

Il n’est pas exclu qu’en milieu d’année 2018, le rythme fléchisse un peu. Le prochain lancement, qui sera CRS 15, n’est programmé que pour le 28 juin. En outre, ce lancement ainsi que les deux qui suivront immédiatement  seront à effectuer en principe depuis le SLC-40, qui sera donc « embouteillé » en juillet. Et puis, ces gens ont bien travaillé, on peut leur accorder quelques vacances pour qu’ils reviennent avec la pêche pour faire l’Histoire, en concevant à l’automne et cet hiver le BFS, premier vaisseau interplanétaire habité.

Mais ce scénario d’un léger ralentissement en milieu d’année des tirs de Falcon 9 n’est pas certain, ou s’il intervient, il ne sera que transitoire, car avec le Block V, rapidement réutilisable, SpaceX va peut-être s’entraîner à remettre en état très rapidement tant le 1er étage que l’installation de lancement, le SLC-40. Peut-être deviendront-ils capables de tirer deux fois depuis le SLC-40 en moins de 10 jours !


À quel moment SpaceX aura-t-il cette capacité d’accélérer encore la cadence grâce au Block V ? C’est un des aspects qui rendra palpitant le 2ème semestre 2018.

L’enjeu de cette nouvelle accélération n’est pas immédiat et vital, car les commandes adressées à SpaceX ont fléchi et car le programme de lancements commerciaux et institutionnels de 2019 est moins lourd que celui de 2018. SpaceX a rattrapé une partie de ses retards liés aux accidents de 2015 et 2016.

Mais il faut néanmoins que SpaceX manifeste à un moment donné cette capacité à accélérer, pour démontrer aux clients qu’elle saurait compenser un éventuel nouveau retard lié à un accident, et pour crédibiliser le projet de constellation Starlink.

• d une j’ai remarqué une sorte d’ effet pulsant sur la protection thermique en allu... comme si le moteur ou les pompes avaient un régime irrégulier ...
  
• De deux à un moment donné il m’a semblé voir la protection thermique arrachée et virevolter.
  

backfromcharly a écrit:Oui c’est clair qu’il y a eu un problème sur le second étage. Perte d’une partie de la protection thermique  + propulsion saccadée .
Ça devait sentir la transpi en Control Center ;-/

PierredeSedna a écrit:

backfromcharly a écrit:Oui c’est clair qu’il y a eu un problème sur le second étage. Perte d’une partie de la protection thermique  + propulsion saccadée .
Ça devait sentir la transpi en Control Center ;-/

J’ai plutôt l’impression que ce n’est pas clair, non ? L’observation est partagée, mais que peut-on en conclure ?

Comme le dit José, on constate souvent le détachement de débris durant les vols de 2ème étages de Falcon 9. C’est sans conséquence, en tout cas pour le moment. 29 succès consécutifs en moins de dix-huit mois !

Cela deviendra peut-être un sujet quand le 2ème étage sera récupérable. S’il faut refaire une partie de la protection thermique pour chaque vol, cela engendrera des petits coûts. Mais d’ici là, SpaceX, qui a dû y penser, prévoira des renforcements.

J’ai lu ici et là que toutes les fusées actuelles ont des petites instabilités de combustion. Celles-ci n’ont pas d’incidence si la charge utile n’est pas endommagée et si l’orbite prévue est  atteinte. 

Y a-t-il une source crédible indiquant que ce ne serait pas le cas pour SES 12 ?

Dans tous les domaines, la « surqualité » (définie par référence aux objectifs poursuivis) est à proscrire !

Si les équipes de SpaceX ont transpiré, c’est surtout pour le travail intense avant le vol et pour les applaudissements festifs pendant (cf. supra).

Hadéen a écrit:

PierredeSedna a écrit:


J’ai plutôt l’impression que ce n’est pas clair, non ? L’observation est partagée, mais que peut-on en conclure ?

Comme le dit José, on constate souvent le détachement de débris durant les vols de 2ème étages de Falcon 9. C’est sans conséquence, en tout cas pour le moment. 29 succès consécutifs en moins de dix-huit mois !

Cela deviendra peut-être un sujet quand le 2ème étage sera récupérable. S’il faut refaire une partie de la protection thermique pour chaque vol, cela engendrera des petits coûts. Mais d’ici là, SpaceX, qui a dû y penser, prévoira des renforcements.

J’ai lu ici et là que toutes les fusées actuelles ont des petites instabilités de combustion. Celles-ci n’ont pas d’incidence si la charge utile n’est pas endommagée et si l’orbite prévue est  atteinte. 

Y a-t-il une source crédible indiquant que ce ne serait pas le cas pour SES 12 ?

Dans tous les domaines, la « surqualité » (définie par référence aux objectifs poursuivis) est à proscrire !

Si les équipes de SpaceX ont transpiré, c’est surtout pour le travail intense avant le vol et pour les applaudissements festifs pendant (cf. supra).

D'une manière générale une instabilité de combustion est un un phénomène grave et préoccupant aussi bien pour la charge utile qui peut être victime de niveaux vibratoires trop élevés que pour le moteur au sein duquel les gradients de température ne sont plus maîtrisés.

Une fois cela dit, je ne perçois pas pour ma part d'instabilité de combustion sur la phase propulsée du second étage. J'ai l'impression que c'est la caméra qui donne des images instables.