Ariane 5 ECA VA245 (BepiColombo) - 20.10.2018

Bernard a écrit:Je comprend votre point de vue,
c'est juste que j'aurai de loin préféré une mission vers les satellites galiléens,
largement plus méconnus et plus actifs que Mercure.

Et ne me dites pas que c'est trop loin...

Et ça tombe bien c'est prévu ! C'est précisément la mission JUICE, prévue pour 2022.

L'ESA est sur un rythme de lancement de sonde tous les deux ans :

En 2016* ExoMars Trace Gas Orbiter
En 2018 Bepi Colombo
En 2020 Exo Mars le rover
en 2022 JUICE

JUICE est très intéressante car l'orbiteur se focalisera sur les satellites galiléens, contrairement à Juno qui s'était focalisée sur la planète Jupiter en elle-même. Peu après JUICE, la NASA devrait suivre avec Europa Clipper qui se focalisera surtout sur Europe. Mais son arrivée sur Jupiter n'est pas prévue avant 2030.

*Je ne compte pas Schiaparelli (2016) qui était plus un démonstrateur (raté) qu'une véritable sonde ambitieuse. Non doté de capacité de rechargement des batteries, il ne devait durer qu'une semaine à la surface de Mars. Il en a fait finalement zéro.

Un peu HS mais j'espère vraiment que les nouveaux lanceurs de type FH, NG etc., moins chers et plus puissants vont permettre de raccourcir les délais de transferts vers la destination, ainsi que les coûts.

Ces missions vers les géantes gazeuses qui prennent des années et des effets de fronde, c'est beaucoup trop long. Et avec le SLS, beaucoup beaucoup trop cher.

En outre, ajouter des nanosats en grappe sous la coiffe en accompagnement de la sonde principe est vraiment intéressant (concept de plus en plus utilisé).

Bernard a écrit:
c'est juste que j'aurai de loin préféré une mission vers les satellites galiléens,
largement plus méconnus et plus actifs que Mercure.

Plus actifs, c'est certain, mais largement plus méconnus, je ne vois pas ce qui permet de l'affirmer... Mercure a été étudiée par Mariner 10 et Messenger, et les satellites galiléens longuement par Galileo, de 1995 à 2003) et plus brièvement par les sondes Pioneer, Voyager, Cassini et New Horizons. C'est comparable.

L'impatience de Bernard peut s'entendre, et il peut avoir des préférences, qui n'en a pas :yeea:

Cependant il parait assez logique avant de souhaiter "chambouler les décisions et recadrer les prévisions" de l'ESA ou des agences spatiales en général, de prendre la peine de balayer l'actualité des missions déjà prévues ... et dans ce cas précis à savoir l'étude des satellites galiléens vs étude de Mercure *, ne pas se prendre les pieds dans le tapis, puisqu'une telle mission est effectivement prévue par l'ESA depuis un certain temps, et que probablement des équipes sont au boulot pour la conception minutieuse et la construction des éléments qui devront voler.
* et on va avoir les deux ..... elle est pas belle la vie ?

Il y a des FILs qui parlent des missions jupitériennes (ESA et NASA) en préparation et où ?  sur le FCS bien sûr (ce n'est pas loin à chercher  :lol!: ) ..... il suffit de prendre la peine de lire, d'autant que c'est forcément un plaisir si on est passionné par ce système .....

ouvert en 2012 : http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t13860-esa-nouvelles-de-la-mission-juice-jupiter

ouvert en 2015 : http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t16557-mission-nasa-jpl-europa-clipper-2022

Ariane dans le BAF, avant le transfert en zone de lancement.

Photos du transfert à la zone de lancement :

"C'est quand vous voulez, les gars. Moi chui prête !"

ReusableFan a écrit:Un peu HS mais j'espère vraiment que les nouveaux lanceurs de type FH, NG etc., moins chers et plus puissants vont permettre de raccourcir les délais de transferts vers la destination, ainsi que les coûts.

Moi j'espère qu'ils ne vont rien changer aux durées des missions et utiliser le dV supplémentaire pour faire des sondes beaucoup plus grosses et riches en instruments ! Quand on pense qu'un truc comme TGO ne sert à transporter que quatre malheureuses charges utiles...

BepiColombo - orbite et chronologie



BepiColombo/Ariane 5 transfert à la zone de lancement

Grand interêt pour cette nouvelle mission, petit topo météorologique 
26°c à l'heure de lancement, évolution nuageuse, quelques averses dont orageuses possible (prudence pour le GO METEO) 
vent alizée d'Est à 20 km/h rafales de 35 km/h 

Image satellite de l'aprés midi (METEO FRANCE)
https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/bepicolombo-dans-la-fournaise-de-mercure_2040578.html

Qui saurait dire comment on freine le satellite à son approche de Mercure ? merci

Stephsun59 a écrit:
Qui saurait dire comment on freine le satellite à son approche de Mercure ? merci

 La vitesse de la Terre autour du Soleil est d'environ 105 000 km/h (30 km/s). La vitesse de Mercure est de 175 000 km/h, soit 47,9 km/s (plus près du Soleil que nous).
Je pense que grâce a l'assistance gravitationnelle de la Terre, de Venus et de Mercure lui même, la vitesse de la sonde sera amenée de l'une (105 000) a l'autre (175 000). Cette dernière devra être très précise pour que la sonde puisse se mettre ensuite en orbite autour de Mercure "en douceur" (le moins de dépense de carburant possible).

Je suis pas sûr que le terme "freinage" soit le plus adéquat, ici, mais je me trompe peut être...

ESA Euronews: Partir à Mercure avec BepiColombo

Loulou a écrit:

Stephsun59 a écrit:
Qui saurait dire comment on freine le satellite à son approche de Mercure ? merci

 La vitesse de la Terre autour du Soleil est d'environ 105 000 km/h (30 km/s). La vitesse de Mercure est de 175 000 km/h, soit 47,9 km/s (plus près du Soleil que nous).
Je pense que grâce a l'assistance gravitationnelle de la Terre, de Venus et de Mercure lui même, la vitesse de la sonde sera amenée de l'une (105 000) a l'autre (175 000). Cette dernière devra être très précise pour que la sonde puisse se mettre ensuite en orbite autour de Mercure "en douceur" (le moins de dépense de carburant possible).

Je suis pas sûr que le terme "freinage" soit le plus adéquat, ici, mais je me trompe peut être...

Ce passage de https://usbeketrica.com/article/les-sondes-bepicolombo-s-envolent-pour-mercure  complèterait peut-être la réponse à la question ? :
"La nouveauté de cette mission, c’est la propulsion ionique doublée de l’assistance gravitationnelle. Il s’agit d’ioniser une masse d’atomes lourds, puis de les éjecter pour produire une poussée. Cette poussée est très faible mais continue, elle va donc s'accumuler au fil des années de la croisière. À l’arrivée, la sonde aura une vitesse équivalente à celle qu’on aurait pu avoir avec une propulsion classique"

La nuit dernière :

Dernier jour sur Terre ?

:scratch:
Est ce quelqu'un sait si les vents en altitude sont favorables pour se lancement? depuis que la sauvegarde a resserré ses critères on ne peut presque plus lancer alors pour un lancement qui doit se faire à une heure précise, il y a de quoi se poser des questions.

Début de la séquence synchronisée.

Décollage à l'ouverture de la fenêtre.

Séparation des EAP.

Séparation de la coiffe.

Extinction EPC.

Séparation EPC.

Allumage ESC A.

Petite information intéressante de la part de Jan Woerner : BepiColombo contient 580 kg de xénon et la production annuelle mondiale est de seulement 600kg.
Par une vue de l'esprit cela laisse 20kg pour le reste des activités humaines !
J'ai trouvé sympa cette mise en perspective.
Sinon joli lancement !

Réception de la télémétrie de BepiColombo.

Lancement

Séparation

Kenny McCormick a écrit:Petite information intéressante de la part de Jan Woerner : BepiColombo contient 580 kg de xénon et la production annuelle mondiale est de seulement 600kg.
Par une vue de l'esprit cela laisse 20kg pour le reste des activités humaines !
J'ai trouvé sympa cette mise en perspective.
Sinon joli lancement !

D’où l’un des intérêts qu’il y aurait à envisager d’autres propulsifs ioniques comme par exemple l’iode ionisé : Voir
 
Autre point de langage  : c’est bien un freinage ou plutôt une rétropropulsion que ce ce moteur ionique appliquera à la sonde....un paradoxe de la mécanique....classique ( il n’y a pas que la mécanique quantique à avoir ses paradoxes ).
Certes Mercure se déplace plus vite sur son orbite que la Terre ....mais plus près du Soleil et donc il faut diminuer l’énergie mécanique de la sonde (dans le référentiel héliocentrique) bien que l’énergie cinétique augmentera. En effet l’énergie potentielle diminuera plus ( le double) et finalement aussi l’énergie mécanique, somme de la cinétique et de la potentielle.

Bien, il nous reste à souhaiter bon voyage interplanétaire à BepiColombo et   pour Ariane V :cheers:

L'ESA frappe fort avec ce lancement de Bepicolombo. Nous sommes en position d'offrir à la communauté scientifique mondiale, dans quelques années, des relevés complets de Mercure. Mais pas seulement...étudier Mercure donnera des précieuses données permettant de comprendre comment le système solaire s'est formé (nébuleuse solaire primitive)…
Bon vol et passes le bonjour à Venus en passant :)