Recherche du nouveau DG de l'ESA

jassifun a écrit:Il n’y a pas d’allemand dans la ligne hiérarchique du vol habité de l’ESA qui est dirigé par un sujet de Sa Très Gracieuse Majesté.

... et pourtant, Columbus, etc.

jassifun a écrit:Les finalistes etaient Pedro Duque, Christian Hauglie-Hanssen et Josef Aschbacher. L'Italie s'est tiree une balle dans le pied en ayant deux candidats.

Der Standard a écrit:

STANDARD: Lors de votre première conférence de presse aujourd'hui, en tant que chef désigné de l'Esa, vous avez dit que vous souhaitiez rapprocher l'Agence spatiale européenne du niveau de la NASA. Comment c'est censé fonctionner?

Aschbacher: L'Europe est extrêmement importante en tant que puissance économique et politique, mais dans l'espace, les initiatives et les investissements ne sont pas de la même taille que ceux des États-Unis et de la Chine. Avec l'importance stratégique de l'espace en tant que facteur économique et source de fascination et d'innovation, l'Europe peut rattraper beaucoup de retard. Ce que je souhaite, c'est entamer une discussion avec la Commission européenne et nos pays membres sur la manière dont l'Europe veut se positionner dans l'espace à moyen et long terme - c'est-à-dire dans les dix à 20 prochaines années.

STANDARD: L'Esa compte 22 États membres qui sont impliqués dans ses décisions. Cette structure rend-elle difficile la prise de décisions visionnaires et, surtout, coûteuses sur l'avenir?

Aschbacher: Je ne dirais pas cela. Bien sûr, la structure européenne est façonnée par les intérêts des différents États membres, mais même en Amérique, tout n'est pas aussi homogène et simple qu'on le croit souvent. Là aussi, il y a des intérêts très différents qui interagissent. Mais je veux dire que l'Europe est très compétitive. L’industrie européenne et l’ESA devront peut-être faire plus avec moins d’argent en raison des ressources financières moins disponibles, mais nous nous en tirons très bien. Le secteur des satellites, en particulier dans l'observation de la Terre, en est un bon exemple.

STANDARD: l'Europe est à la pointe de l'observation de la Terre. Dans d'autres domaines, tels que les lanceurs, Esa est en retard sur les autres acteurs dans l'espace. Voulez-vous changer cela?

Aschbacher: Esa est l'une des rares agences au monde à couvrir tous les domaines - des fusées et de l'observation de la Terre aux vols habités. Notre ambition est bien entendu d'être excellente dans tous ces domaines individuels. Beaucoup de réflexions sont menées actuellement sur le domaine des systèmes de lancement, malheureusement il y a eu récemment l'échec de Vega (un lanceur Vega chargé de deux satellites a malfonctionné et a été perdu en novembre, ndlr). Cela montre simplement que le transport spatial est une activité risquée. Mais je ne surestimerais pas cela. La plus grande question que nous devons nous poser est de savoir comment l'Europe se positionnera à l'avenir.

STANDARD: La NASA s'appuie désormais fortement sur des acteurs privés tels que Space X. Comment évaluez-vous la commercialisation croissante dans l'espace?

Aschbacher: La commercialisation est certainement l'un des changements de paradigme majeurs dans les transports spatiaux. Nous devons également nous adapter fortement à cela en Europe, et je vais m'y attaquer de manière très intensive avec Esa. Nous devons apporter plus de l'esprit de la Silicon Valley en Europe, nous avons besoin d'un accès au capital-risque, de décisions plus rapides et d'une plus grande envie de prendre des risques. Nous verrons certainement ce que nous pouvons apprendre de l'expérience américaine, mais nous devons trouver notre propre solution européenne.

STANDARD: Que voulez-vous pour les vols habités ?

Aschbacher: Nous venons de discuter de la manière de gérer le recrutement des prochains astronautes, ce qui se produira l'année prochaine. Les astronautes ont une énorme visibilité sociale, et nous voulons investir davantage pour qu'ils puissent être utilisés à des fins de recherche et développement, mais aussi comme ambassadeurs et modèles qui inspirent d'autres personnes.

STANDARD: Comment l'Autriche pourrait-elle élargir son rôle dans l'astronautique à l'avenir?

Aschbacher: L'Autriche est un pays petit mais important. La technologie spatiale qui est développée ici est vraiment bonne, la qualité est appréciée au niveau international. La base des capacités de formation, de science et d'ingénierie est excellente en Autriche. Il suffit de mettre un peu plus de pression derrière et de l'encourager pour que les choses arrivent. (David Rennert, 18 décembre 2020)

jassifun a écrit:Aschbacher prendra ses fonctions le 1er mars 2021.